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Mortalité minime avant les vaccinations

Voila deux maladies dont la mortalité a considérablement diminué au cours du XXe siècle, bien avant la mise en œuvre des programmes de vaccination des nourrissons. C'est l'exemple même du rôle qu'a joué l'amélioration des conditions de vie (hygiène, habitat, alimentation) et du recours aux soins.

Les données rapportées ci-dessous concernent la France, mais des régressions comparables ont été observées avant l'ère des vaccinations dans de nombreux pays (Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Canada, États-Unis, Australie). On pourra consulter pour s'en convaincre le site www.dissolvingillusions.com

La rougeole

Le cas de la rougeole est particulièrement typique. Vers 1910, cette maladie entraînait près de 5 000 décès. La figure 5 montre cette régression régulière, au point qu'en 1983, quand ont commencé les fortes incitations à la vaccination antirougeoleuse, la mortalité avait diminué de 99,5 % alors que, dans le même temps, la population de notre pays avait augmenté de 33 %. On ne peut pas dire qu'il s'agissait d'un problème majeur de santé publique. Jusque dans les années 1970, la rougeole était considérée comme une maladie

bénigne. Ne pouvait-on pas lire, en 1976 : « La rougeole, une des maladies dites «bénignes de l'enfance», mérite pleinement cette appellation en France[14] » ? Et, l'année suivante[15] : « Il serait difficile de vacciner systématiquement chez nous où la maladie est bénigne, puisque sur 100 rougeoleux hospitalisés [donc des cas choisis pour leur sévérité] la mortalité est de 0,17

».

En 1983, au moment même où l'on incitait à la vaccination, le Quotidien du médecin renchérissait :

« Nombreux sont les médecins généralistes qui n'ont pas eu l'occasion de voir une seule rougeole grave dans toute leur carrière. »

En dépit de ces propos plutôt rassurants, de nombreuses campagnes de promotion de cette vaccination ont cté conduites, avec, pour objectif, d'atteindre une couverture vaccinale de 95 %, niveau considéré comme nécessaire pour

vaincre la rougeole en raison de sa forte contagiosité. Trente ans plus tard, ce niveau n'est toujours pas atteint.

Des cas de rougeoles chez les vaccinés

Les États-Unis ont été les premiers à généraliser la vaccination antirougeoleuse. Ils ont néanmoins connu plusieurs épidémies[16] dans des populations vaccinées à plus de 99 % avec 30 à 50 % de cas survenant chez les vaccinés[17].

Des épidémies sont également survenues dans le tiers-monde dans des populations bien vaccinées[18] avec parfois une létalité supérieure chez les vaccinés[19]. Ainsi, au Niger ; lors de l'épidémie de 1992, la létalité (pourcentage de décès parmi les malades) a atteint 20,4 % parmi les cas vaccinés et 16,7 % parmi les cas non vaccinés.

Le même phénomène a été observé en France. Ainsi, la proportion de cas survenant chez les vaccinés est passée de 3

% en 1985 à 27 % en 1994[20].

Des résultats comparables ont également été enregistrés pour les oreillons, dont la vaccination est associée à la rougeole dans le ROR : le pourcentage des cas survenus chez les vaccinés est passé de 22 % en 1992 à 30 % en 1993,37 % en 1994[21] et 61 % en 2001[22] ; il a même atteint 75 % en Suisse[23]. Dans ces conditions, il faudrait arrêter de stigmatiser les familles qui refusent pour leurs enfants des vaccinations dont l'efficacité est plus que douteuse et qui ne sont pas sans conséquences dommageables, comme nous le verrons dans le deuxième chapitre.

La coqueluche

Les mêmes observations peuvent être faites à propos de la coqueluche, dont la mortalité avait diminué de 92 % par rapport au début du XXe siècle, quand fut mis sur le marché le vaccin monovalent Vaxicoq®, et de 96 % quand ce vaccin fut remplacé par le Tétracoq®, soit un bilan très comparable à celui de la rougeole (fig. 6). Ce sont évidemment les mêmes facteurs qui sont intervenus : amélioration de l'hygiène et des conditions de vie, amélioration des soins.

C'est d'ailleurs ce que pensaient les autorités sanitaires, à une époque où elles étaient peut-être moins soumises au lobbying de l'industrie pharmaceutique, quand elles déclaraient en 1974 :

« On serait tenté de porter à l'actif de la vaccination anticoquelucheuse de plus en plus répandue la régression massive du nombre de cas déclarés si la rougeole n'avait

pas subi une évolution parallèle en l'absence de vaccination[24]. »

C'était aussi, au passage, l'aveu que la vaccination contre la rougeole n'était pas non plus indispensable. Le ministère de la Santé la recommandera pourtant dix ans plus tard, en dépit d'une mortalité encore divisée par 4.

Comme pour la rougeole, et pour les mêmes raisons, la coqueluche survient maintenant chez les nourrissons et chez les adultes où la maladie est plus sévère.

De même, des épidémies de coqueluche sont survenues dans des populations bien vaccinées aux États-Unis, en Afrique du Sud, au Canada, en Israël. Parmi les plus typiques, citons cette dernière[25] : 78 cas survenus dans un kibboutz de 964 résidents, où 97,4 % des moins de 20 ans avaient reçu quatre doses de vaccin. Parmi les enfants de 4 à 11 ans tous vaccinés, 36 % furent touchés. Les auteurs concluaient sans rire que l'effet protecteur du vaccin était acceptable (sic). Faut-il que toute la population tombe malade pour que l'effet protecteur devienne inacceptable ?

Il n'est pas possible de savoir ce qu'il en est en France puisque la coqueluche n'est plus une maladie à déclaration obligatoire depuis 1986.

Ce manque d'efficacité de la vaccination anticoquelucheuse a été mis en évidence par des études comparatives[26] effectuées pour remplacer le vaccin à cellules entières, très réactogène, par le vaccin dit « acellulaire », car il ne contient plus les bactéries entières de la coqueluche, mais seulement quelques-uns de ses composants moléculaires. On a ainsi appris que le vaccin à cellules entières utilisé jusqu'en 2007 avait une

efficacité comprise entre 36 et 48 %. Comment prétendre, avec de tels taux, que la coqueluche ait régressé grâce à la vaccination ?

C. Le rôle primordial de l’hygiène

Il est évident que les progrès de l'hygiène générale ont constitué un facteur essentiel contribuant à la régression de toutes les maladies qui pourraient donc figurer dans ce paragraphe, mais la typhoïde et la poliomyélite, pour la qualité de l'eau, ainsi que le tétanos, pour l'hygiène des plaies, ou tout simplement les diarrhées à rotavirus pour la propreté des mains, leur sont particulièrement redevables.

La typhoïde