• Aucun résultat trouvé

Le monde médiéval (476 – 1453)

Dans le document Dimensions psychosociales de la santé (Page 36-42)

F. Monde antique et diffusion des connaissances

1.2.2. Le monde médiéval (476 – 1453)

Quelques repères historiques

Période de l’histoire située entre l’Antiquité et l’époque moderne, le Moyen Age est généralement défini en Europe comme la période s’étendant de la chute de l’Empire romain d’Occident (476) à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492, ou encore la chute de Constantinople aux mains des Turcs en 1453.

Au sein de cette période, quelques dates méritent d’être rappelées :

 625 : Mahomet commence la dictée du Coran ;

 710-711 : début de la conquête de l’Espagne par les Maures ;

800 : couronnement de Charlemagne en tant qu’empereur d’Occident ; 1096 : proclamation de la 1ère croisade et prise de Jérusalem 3 ans plus tard ; 1119 : fondation de la 1ère université européenne, celle de Bologne ;

 1348 : l’Europe est ravagée par la « peste noire » ;

 1453 : fin de la guerre de Cent ans entre Français et Anglais ; prise de Constantinople par les Turcs

 1492 : la Reconquista espagnole s’achève par la chute du dernier royaume Maure, celui de Grenade.

Alors que la tradition médicale hellénistique et romaine continuera à se développer dans le monde oriental, l'Europe occidentale plongera pour sa part dans la civilisation médiévale : morcellement de l’autorité politique et recul de la notion d’état, société cloisonnée entre une noblesse qui possède les armes et la terre et une paysannerie asservie, système de pensée fondée sur la foi religieuse et régie par l’Église. Sur le plan médical et scientifique, il s’agit d’une période de décadence et de régression qui durera plus de sept siècles.

DPS – 2013-2014 - Pr. MAIRIAUX - 37

A. Le Moyen âge en Orient

Pensée médicale

Le savoir médical antique, issu des traditions grecque, hellénistique et romaine, a d’abord été perpétué et enrichi par les traditions byzantine, syriaque et perse jusqu’à l’arrivée des Arabes au 7e siècle.

Après l’incendie qui, en 529, détruit la bibliothèque d’Alexandrie, Constantinople devient le principal centre de la culture médicale. La médecine byzantine apporte une innovation majeure, qui sera reprise et amplifiée ensuite par les Arabes : la création des premiers hôpitaux.17

En une centaine d’années (de 632, année de la mort du prophète Mahomet, à 732, année de la bataille de Poitiers qui arrête la progression arabe en Europe), un empire arabo-islamique s’est constitué qui s’étend de l’Iran et de la Turquie au Maghreb et à l’Espagne. Le nouveau pouvoir loin de pratiquer une politique de la terre brûlée, soutient les sciences (philosophie, mathématique, médecine) et encourage leur enseignement et leur diffusion. Ce soutien de la civilisation arabe est associé à une grande tolérance, les califes aidant et accueillant les hommes de science en dehors de tout critère religieux (musulman, juif, ou chrétien). Pendant 500 ans environ, entre le 8e et le 13e siècle, Bagdad, Damas, Le Caire, et Cordoue sont dès lors les centres d’un grand rayonnement intellectuel et scientifique.

Dans leur souci de préservation et de compréhension de l’héritage antique, les souverains arabes font rapidement traduire les textes grecs d’Aristote, d’Hippocrate, et de Galien. Ces textes sont accessibles en arabe dès le début du 10e siècle. Les médecins arabes avaient une grande déférence pour ces textes qu’ils s’attachaient à traduire de façon littérale ; ils ont cependant procédé à un travail de commentateur, les commentaires étant discrètement placés dans les marges des manuscrits.

Principaux apport de la médecine arabe

En dehors du rôle essentiel de diffusion du savoir joué vis-à-vis de l’Occident chrétien (voir infra), la médecine arabe a surtout été caractérisée par une réflexion théorique à partir des textes antiques mais finalement peu de progrès des connaissances.

La médecine arabe a compté en ses rangs plusieurs grands savants et penseurs et parmi ceux-ci deux méritent d’être présentés :

 Avicenne (980-1037), médecin, théologien, mathématicien et philosophe persan ; il rédige le « Canon de la médecine », synthèse des connaissances médicales de son époque (de sources grecque et arabe). Cet ouvrage, dans sa traduction latine, constituera pour l’Occident médiéval un ouvrage de référence au moins aussi important sinon plus important que les ouvrages de Galien ; dès l’apparition de l’imprimerie (1475) le Canon fera l’objet de multiples éditions en Occident (35 au total aux 15e et 16e siècles) .

DPS – 2013-2014 - Pr. MAIRIAUX - 38

 Averroès (Cordoue 1126 - Marrakech 1198) juriste, magistrat, philosophe et médecin. Esprit curieux il cherchera à concilier rationalité profane et dogme coranique. Il est surtout célèbre pour le « Grand commentaire » écrit en arabe sur le livre III du « De Anima » d’Aristote. Il y met en lumière en effet les éléments matérialistes et rationnels de la pensée d’Aristote : les phénomènes peuvent trouver une explication dans l’ordre naturel. Mais alors quelle est encore la place du divin dans le système d’explication ? Ce texte nourrira donc des débats passionnés dans le cadre du courant d’enseignement scolastique (voir infra) et se heurtera à l’opposition de Saint Thomas d’Aquin.

La contribution de la médecine arabe ne peut cependant être réduite à une fonction de copie et de diffusion des connaissances. Il faut notamment mentionner les apports suivants :

 Hygiène et prévention : certains prescrits du Coran tels que les bains et ablutions quotidiens démontrent leur intérêt préventif face à la diffusion des épidémies. Cette situation contraste avec la « crasse » qui règne dans l’Europe médiévale ;

 Faisant suite aux premières initiatives byzantines, développement d'hôpitaux qui font office à la fois de centres de soins, d’abris pour les miséreux, et de lieux d’enseignement le plus souvent jumelés à des écoles coraniques ;

 Ophtalmologie : progrès de la chirurgie de la cataracte :

Physiologie : Exemple de contribution remarquable passée inaperçue, et sans suite ultérieure :

description de la circulation pulmonaire par Ibn an-Nafis, médecin au Caire au XIIIe s.

« Quand le sang a été raffiné dans le ventricule droit, il lui faut passer dans la cavité gauche où se forment les esprits vitaux. A ce niveau la substance du cœur est particulièrement solide et contrairement à ce qu’a cru Galien il n’existe ni passage visible ni passage invisible pouvant permettre le transit de ce sang. Donc ce sang, après avoir été raffiné, doit nécessairement passer dans la veine artérieuse, aller ainsi jusqu’au poumon, se répandre dans sa substance et s’y mélanger avec l’air pour que sa portion la plus subtile soit purifiée et puisse passer dans l’artère veineuse pour arriver dans la cavité gauche du cœur, devenu apte à former les esprits vitaux. »

 Description du cancer :

« Le cancer est une tumeur qui augmente progressivement de volume. Elle est destructrice et étend ses racines qui s’insinuent parmi les tissus avoisinants » (Avicenne)

B. Le Moyen âge en Occident: maladie et châtiments divins

Facteurs d'évolution de la pensée médicale

Les premiers siècles du Moyen Age (ou Haut Moyen Age) sont caractérisés en Europe Occidentale par une phase de régression intellectuelle. Sous l’effet des vagues successives d’invasions barbares, il y a en effet une désagrégation partielle des structures civilisées mises en place sous l’empire romain. Les nombreuses destructions de centres urbains et de monastères s’accompagnent de la disparition des textes anciens qui y étaient conservés. Même si certains de ces textes sont préservés ici ou là de la destruction, ils ont tendance à tomber dans l'oubli.

Les seules structures qui s’attachent à maintenir le patrimoine des connaissances dépendent de l’Église catholique ; dans les monastères et les écoles épiscopales, des moines copistes sont chargés de retranscrire les textes anciens et des bibliothèques sont progressivement reconstituées. A l’exception de la période de règne de Charlemagne (800-814), la mainmise sur les sciences et la médecine en particulier échappe aux laïcs et est du ressort exclusif des religieux.

DPS – 2013-2014 - Pr. MAIRIAUX - 39 L’Eglise, sans être hostile au progrès de la connaissance, est farouchement opposée à la diffusion des textes antiques des traditions grecque et romaine, ou des textes arabes, qu’elle juge marqués du sceau du paganisme. Cet immobilisme du savoir prévaudra jusqu’au début du 13e siècle.

Les Croisades (1095 – 1241) vont représenter une première source d’ouverture. Au-delà de la confrontation sanglante avec l’empire arabe, elles offrent en effet aux Européens l’opportunité de découvrir les richesses intellectuelles et scientifiques des arabes. Dans le domaine médical, les Croisés pourront bénéficier des connaissances de la médecine arabe et les hommes de science qui les accompagnent vont redécouvrir des textes antiques et prendre connaissance de leurs commentaires arabes.

Les échanges avec la médecine et la science arabe seront toutefois les plus importants et les plus durables en Espagne en raison de la coexistence pendant plus de 4 siècles de royaumes catholiques (Asturies, Aragon…) et des califats de Cordoue et Grenade. Une activité intense de traduction des textes arabes en latin et en hébreu (beaucoup de traducteurs étant juifs) s’y développe du 10e au 13e siècle.

Une ouverture progressive de la médecine médiévale va ensuite s’opérer avec l’apparition de centres d’enseignement situés en dehors des structures religieuses.

Enseignement de la médecine

Au 11e siècle, apparaît un enseignement de la médecine dans l’"école" de Salerne (sud de l’Italie) située au confluent de la chrétienté et de l'Islam (la Sicile est arabe à cette époque); cette école est multiculturelle (ses quatre fondateurs auraient été juif, arabe, latin, et grec) et a pour activités :

- la lecture des textes anciens et contemporains ;

- la pratique de la médecine dans le cadre de l'hôpital fondé par les Bénédictins au Mont Cassin;

- la traduction des manuscrits vers le latin

Les "élèves" de cette "école" se constituent bientôt en confréries bénéficiant de privilèges. Cette initiative est le premier signe d’un passage progressif d’un enseignement religieux à un enseignement laïc.

Cette évolution s’accélère ensuite et s’approfondit avec la création des premières universités : Bologne en 1123, Montpellier et Padoue en 1220. Les matières enseignées dans ces universités aux 12e et 13e siècles sont la théologie, le droit canon (droit ecclésiastique), la médecine et les arts libéraux. Au début, seuls des religieux sont autorisés à y enseigner mais lentement les laïcs y sont tolérés à la condition qu’ils respectent le célibat. En France, l’obligation de célibat pour les enseignants laïcs est finalement supprimée en 1452.

L'institutionnalisation de l'enseignement médical dans les universités se traduit en fait par un enseignement à caractère théorique et intellectualisant, d'où la pratique et le contact avec le malade sont de plus en plus absents. L'enseignement porte sur la lecture en grec ou en latin (lectio) des œuvres d'Hippocrate, Aristote, Galien, Avicenne, Averroes, ; ensuite on passe à la "quaestio" ou à la

DPS – 2013-2014 - Pr. MAIRIAUX - 40 "disputatio" c'est-à-dire à la discussion des commentaires soulevés par les textes des grands maîtres. Cette manière d'enseigner et de penser est appelée la scolastique.

Il s'agit donc essentiellement d'un travail d'exégèse, de dialectique et d'analyse philosophique des textes antiques qui ne remet jamais fondamentalement en cause leur contenu. Les médecins formés de la sorte sont donc avant tout des théoriciens.

Parmi les questions débattues à l'occasion de ces lectures, citons notamment :

- l'importance à accorder à l'observation et à l'expérience, suite à la redécouverte des textes d'Aristote ;

- la localisation physique de l’âme : est-elle dans le cœur ? le cerveau ? le foie ? - la dissection du corps ne va-t-elle pas laisser échapper l’âme du défunt ? Pratiques médicales

 Première partie du Moyen-âge (8e -10e siècles): "médecine" et chirurgie sont assurées par les moines dépositaires de la science médicale au nom de Dieu ; en dehors des monastères, officient les laïcs rebouteux et charlatans. La pratique médicale est orientée vers l'utile et l'urgent : soigner les malades. Cette pratique médicale et chirurgicale expose cependant les moines aux tentations de la chair et de l’esprit de lucre. Pour contrer une évolution jugée malsaine, plusieurs conciles leur retirent progressivement entre 1130 et 1215 le droit de pratiquer la médecine et la chirurgie.

 A partir du 12e siècle, l'entrée de la médecine dans les universités et sa théorisation progressive entraînent une division progressive des praticiens de la médecine en corporations concurrentes et ennemies : les médecins (dits de robe longue) instruits mais le plus souvent piètres praticiens, les chirurgiens (dits de robe courte) habiles praticiens mais le plus souvent sans formation intellectuelle, et enfin les barbiers qui à coté de la taille des cheveux et de la barbe réalisent les interventions de petite chirurgie (abcès, cors aux pieds, …).

 Durant toute la période, il y a persistance d'une médecine populaire faisant appel aux plantes médicinales, aux devins, et aux guérisseurs.

 Développement de la création d'hôpitaux, à partir des 12e et 13e siècles surtout : il s'agit d'hôtels- Dieu à l'image des Hospices de Beaune (en Bourgogne), ou de l'hôpital St Jean à Bruges ou encore de l'hôpital Notre Dame à la Rose de Lessines (fondé en 1242). A cette époque, créer ou soutenir financièrement la création d'un hôpital est un acte de charité pour les chrétiens riches qui en confient la gestion à un ordre religieux. L'hôpital ou hospice reçoit et soigne gratuitement les pauvres, les vagabonds, les éclopés et estropiés, les pèlerins etc., c'est-à-dire toutes les couches de la population qui ne peuvent avoir accès à la médecine, réservée à une petite élite de nobles et de riches.

Le paysage des maladies : les grandes épidémies

Des carences alimentaires graves et l'absence totale d'hygiène vont exposer les populations médiévales, dès la chute de l'empire romain, au déferlement périodique des épidémies. Au Moyen Age, les principales maladies à caractère épidémique sont :

 la lèpre : active en Europe surtout du 6e au 15e siècle ;

 la variole : du 11e au 18e siècle (encore appelée "petite vérole" vu les lésions persistant sur la peau chez les survivants)

DPS – 2013-2014 - Pr. MAIRIAUX - 41

 la peste : active d'abord dans une première phase de 541 à 765, disparaissant ensuite complètement du bassin Méditerranéen pendant six siècles pour réapparaître de façon spectaculaire et foudroyante au 14e siècle (la peste "noire" voir infra);

la syphilis : importée des Amériques au 15e siècle par les conquistadors espagnols (aussi appelée

"grosse vérole")

Il est intéressant pour comprendre l'impact que ces épidémies ont pu avoir sur les populations de l'époque et sur l'imaginaire de la maladie de rappeler quelques traits saillants de deux d'entre elles.

la lèpre : maladie incurable mais à caractère peu contagieux où le corps est rongé lentement par

la maladie. Cette maladie est alors considérée comme un fléau de Dieu et le lépreux, comme un être maléfique et malveillant. La société adopte alors des mesures de protection: il s'agit de prévenir tout contact avec une "souillure" physique (le danger de contagion est perçu malgré une ignorance totale des mécanismes possibles) et morale (tradition biblique). Deux types de politiques sont menés : le marquage des malades qui doivent porter une tunique spéciale et agiter la crécelle à l'approche d'un lieu habité ; et la mise hors du monde de celui-ci lors d'une cérémonie officielle. Le lépreux doit quitter sa communauté et errer au dehors.

Un autre axe de la politique de protection est l'enfermement et la ségrégation des malades dans des léproseries ou maladreries, c'est-à-dire des hospices spécialisés. On compte 2000 léproseries en France en 122618.

 la peste : maladie très contagieuse, à la diffusion rapide (via les puces et les rats qui les abritent à l'époque), entraînant une mort brutale en quelques jours. Les récits et documents du 14e siècle au moment de la "peste noire" de 1348 montrent à quel point la peste fut vécue comme un fléau absolu, laissant les populations dans une impuissance totale, avec pour interprétation dominante la concrétisation de l'apocalypse judéo-chrétienne.

Les réactions face à l'arrivée de l'épidémie de peste sont la peur, l'épouvante, la panique, la fuite des notables et des riches, et pour ceux qui n'ont pas les moyens de s'enfuir : désordre, pillages, défoulement (dans l'alcool, ou le sexe), la dissolution des liens sociaux (chacun pour soi!), la recherche de boucs émissaires (massacre des étrangers, des vagabonds, des juifs …).

Avec le temps et la répétition des épidémies (1374, 1383, 1400, 1450, 1456, 1478, 1482, en France), les autorités organisent progressivement des mesures de protection : mise en quarantaine de la ville, du bateau dans les ports (pour la 1ère fois à Raguse – Dubrovnik aujourd’hui - en 1377), création d'hôpitaux spécialisés appelés « lazarets » dans les ports pour y confiner les malades atteints (le 1er est établi à Venise en 1426).

Conceptions de la maladie

Les tendances principales peuvent être résumées de la façon suivante : Domination de la tradition judéo-chrétienne

Dans cette conception, la maladie est le châtiment divin d'une faute (péché originel), ou la manifestation d'une possession du démon. La souffrance constitue la voie d'accès au salut et un test pour le croyant de la force de sa foi en Dieu. Aux yeux des moines médecins et de leurs contemporains, le seul traitement véritable vient du Christ et des Saints guérisseurs qui ont le pouvoir de produire des miracles. Pour l'Eglise, la science médicale rationnelle qui recherche les explications dans les lois de la nature est un blasphème par rapport à la foi en Dieu.

DPS – 2013-2014 - Pr. MAIRIAUX - 42 Un bel exemple de cette vision est donné par un texte arabe (sur ce point l'Islam partage en effet le même point de vue) :

…Et Moïse de demander au seigneur : « De qui viennent la maladie et la guérison ? » Le Seigneur répondit : « De moi. »

Moïse demanda encore : « Et les médecins, que font-ils ? »

Et le Seigneur de répondre : « Ils mangent leur pain de tous les jours et donnent du courage à mes serviteurs en attendant que la mort ou la guérison viennent de moi. »

(Al-Ghazâlî, Ihyâ’ ‘ulûm addîn [Restauration des sciences religieuses] – fin du 11e siècle) Représentation de la maladie

Dans le contexte des grandes épidémies, il n'est pas surprenant que la représentation dominante de la maladie soit celle d'un phénomène extérieur au corps qui s'abat brutalement sur la personne. Au Moyen Age, la maladie est donc avant tout vécue comme un phénomène collectif touchant l'ensemble d'une communauté; la peste "noire" de 1347 - 1353 aurait tué un quart de la population européenne de l'époque! La maladie peut donc avoir de réelles conséquences démographiques et politiques (par exemple, l'influence de l'épidémie sur la rivalité économique et politique entre Florence et Sienne).

Santé et prévention

La force est l'expression de la vigueur, un signe de santé et de résistance. A contrario, en cas d'infirmité, le fier et fort chevalier "tombe au dernier rang de l'estime publique".

Un rôle important est accordé aux épices : elles écartent les maladies, et assurent longévité et force au corps. Un rôle protecteur est aussi accordé à des anneaux ou des joyaux portés en divers endroits du corps.

1.3.

De la renaissance au monde moderne: entre observation et

Dans le document Dimensions psychosociales de la santé (Page 36-42)