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Modes de transmission

Dans le document SIDA POST-TRANSFUSIONNEL (Page 57-61)

Rappels sur le VIH-Sida

2. Modes de transmission

L’élément déterminant de la transmission est représenté par la quantité du virus présente dans le milieu contaminant. Elle est elle-même corrélée au stade de la maladie VIH chez le sujet contaminant (charge virale élevée en phase de primo-infection et au stade tardif de la maladie).Le sang, le sperme et les sécrétions cervico-vaginales sont les trois liquides biologiques contenant le virus VIH en quantité importante [15].

Les trois voies de transmission sont sanguine, sexuelle et materno-foetale.

2.1 Transmission par le sang et ses dérivés :

La transmission par voie sanguine concerne principalement trois groupes de population : les usages des dogues injectables, les hémophiles et les transfusés, et plus rarement les professionnels de santé en milieu de soins et laboratoires, victimes d’accidents d’exposition au sang (AES) [16].

 Transmission par usage de drogues injectables :

Les pratiques à haut risque de contamination sont le partage de la seringue et/ou de l’aiguille et le partage de la préparation (drogue). Le risque de contamination a été évalué dans une seule étude à 0,67 %, en cas de partage de la seringue et/ou de l’aiguille. Les pratiques à risque intermédiaire sont l’utilisation du reste du matériel d’injection, alors qu’il a déjà été utilisé par d’autres usagers de drogues: récipient ou cuillère, eau de rinçage ou de dilution, filtre ou coton [16].

 Transmission par les produits sanguins :

Beaucoup de personnes hémophiles ou ayant bénéficié d’une transfusion ont été contaminées au début des années 1980, à cause de ce qu’on appellera plus tard « le scandale du sang contaminé » [17].

Actuellement, ce risque transfusionnel est contrôlé dans la majorité des pays. Les poches de sang sont testées avec des techniques très sensibles [18].

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 Transmission dans le cadre professionnel :

Le risque de transmission du VIH lors d’une blessure par matériel souillé dans le cadre des soins a été estimé à 0,32 % (0,18-0,45) en l’absence de traitement antirétroviral chez la personne source. Les facteurs qui augmentent ce risque sont la profondeur de la blessure, le calibre de l’aiguille, la présence de sang frais dans l’aiguille. A l’inverse, le port de gants et une charge virale indétectable chez le patient source diminuent le risque de transmission [19].

2.2 Transmission sexuelle :

La transmission sexuelle du VIH est le mode de contamination très largement prédominant dans le monde (98% des contaminations), Elle se fait par l’intermédiaire des muqueuses buccale, génitale ou rectale, lorsqu’elles sont en contact avec des sécrétions sexuelles ou du sang contenant du virus. La muqueuse présente une certaine perméabilité vis-à-vis du VIH, et on peut retrouver des cellules infectées (cellules dendritiques) dans la sous-muqueuse après une exposition non traumatique de l’épithélium vaginal au VIH. La muqueuse rectale, par son épithélium monocellulaire, est la plus susceptible à l’infection [17].

Les infections ou lésions génitales sont également des facteurs qui augmentent d’une part l’infectiosité du partenaire séropositif et d’autre part la susceptibilité de la personne exposée. La susceptibilité au VIH de la personne exposée augmente en cas d’infection sexuellement transmissible (IST), par divers mécanismes que sont la présence d’ulcères génitaux (chancre mou, syphilis, herpès), l’inflammation locale ou l’augmentation du pH des sécrétions vaginales (gonorrhée, chlamydiose, trichomonas ou infections vaginales bactériennes) [16].

L’utilisation de préservatifs permet de prévenir la transmission sexuelle ; cependant, leur utilisation est inconstante tout au long de la vie d’une personne séropositive dans tous les pays [17].

Les rapports oraux-génitaux (contacts bouche-sexe) sans protection présentent un risque de contamination. Ce risque est plus faible que lors d’une pénétration vaginale mais il demeure présent en raison du contact entre des liquides dits contaminants (en l’occurrence sperme, liquide séminal ou sécrétions vaginales) et une muqueuse (la bouche).De plus, il ne faut pas oublier que les relations de type bouche-sexe sont un mode de transmission d’autres IST telles que la syphilis ou l’herpès [17].

2.3 Transmission materno-fœtale :

Pendant la grossesse, la circulation sanguine de la mère communique avec celle du fœtus à travers le placenta. Ceci explique qu’à la naissance, tous les enfants nés de mères infectées sont porteurs d’anticorps contre le VIH [20].

La transmission mère-enfant a lieu surtout dans la période périnatale c’est-à-dire au dernier trimestre de la grossesse (5 %), au moment de l’accouchement (15 %) et de l’allaitement (15 %) [21].

Le niveau de la charge virale plasmatique de la mère est un déterminant majeur du risque de transmission à l’enfant, ainsi que les conditions d’accouchement qui, si elles sont traumatiques, majorent le risque de transmission à l’enfant. C’est pourquoi la

transmission mère-enfant est maximalement réduite par l’administration

d’antirétroviraux chez la mère, soit à visée thérapeutique si l’état clinique ou biologique de la mère le nécessite, soit uniquement prophylactique dans l’objectif d’obtenir une virémie indétectable avant l’accouchement .Dans cette dernière situation, le traitement antirétroviral doit être introduit dès le début du 2e trimestre (à partir de 14 semaines d’aménorrhée). De plus, un traitement post-exposition est administré à l’enfant après la naissance et l’allaitement doit être proscrit dans les pays où cela est possible [21].

Le VIH ne peut pas être transmis :

-Par des contacts fortuits d’une personne à une autre à la maison ou au travail, ou dans des locaux sociaux ou publics.

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