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Modalités de mise en œuvre

IX. CADRE LOGIQUE ET PLAN D’ACTION

9.2. Modalités de mise en œuvre

365. Le rôle des institutions financières en matière de crédit agricole devrait être clarifié en vue de faciliter le dialogue avec les opérateurs du secteur agricole. Ainsi les services financiers de proximité devraient être développés à travers la mise en place d’une réglementation appropriée, le renforcement des capacités des institutions de microfinance et la mobilisation extérieure des ressources pour le refinancement de ces institutions. A cet égard l’initiative mircofinance à la BRD devrait être soutenue en particulier pour stimuler les initiatives de microfinance dans l’agriculture.

366. L’UBPR a un rôle crucial à jouer dans le financement des PME/PMI agricoles en milieu rural. A cet effet, des accords entre le MINAGRI et l’UBPR seront établis en vue de canaliser les lignes de crédit à mobiliser. L’UBPR servira ainsi d’intermédiaire pour que les PME/PMI agricoles puissent bénéficier du fonds de garantie agricole.

367. Les banques commerciales devront être encouragées à accompagner la BRD dans le financement de l’agri-business et l’agro-industrie. Vu sa mission, la BRD devra favoriser le financement des entreprises naissantes dont les besoins financiers pour l’extension et les fonds de roulement seraient pris en charge par les banques commerciales.

TROISIEME PARTIE : PLAN D’ACTION ET PLAN INDICATIF DE FINANCEMENT

Figure n° 2 : Schéma : Vers une dynamique locale de développement agricole

Mesures d’accompagnement - Approvisionnement en intrants

- Micro-finance et crédit agricole

- Santé animale et protection des végétaux - Recherche-développement et appuis-conseils - Promotion SME/SMI

- Infrastructures et aménagements

- ………

Production végétale Production animale

- Cultures vivrières - Recapitalisation du cheptel

- Cultures d’exportation Intégration - Élevage bovin - Cultures de rente pour

marché intérieur - Élevage des petits

ruminants, volaille, lapins - Cultures de niche Agriculture - élevage - Pêche et pisciculture

- Horticulture - Apiculture

- ……… - …………..

Conservation des eaux et sols et GRN - Lutte anti-érosive et aménagement des bassins

versants

- Intégration des ligneux aux systèmes de culture

- …..

Organisations paysannes et professionnalisation des producteurs - Promotion de l’organisation des producteurs

- Promotion d’interprofessions par filière - Concertation avec secteur public et privé - Formations techniques

- Formations méthodologiques (organisation, gestion, ….)

- ……….

371. Dans cet exercice de mise en cohérence, cinq défis d’articulation ont été identifiés et sont décrits dans les paragraphes qui suivent.

372. La mise en relation de différents acteurs intervenant dans le secteur agricole. La Politique Agricole Nationale indique clairement que le secteur agricole est un secteur dont le développement dépend largement du secteur privé, notamment les producteurs et les opérateurs économiques. La transformation du secteur agricole demande le concours d’un grand nombre d’acteurs (organisations paysannes, secteur privé, services publics, autorités locales, ONG…). C’est cette caractéristique fondamentale du secteur qui explique largement pourquoi les approches du passé, marquées par l’étatisation des moyens de production et la planification centralisée, n’ont pas atteint les effets escomptés. La transformation de l’économie rurale nécessite donc les efforts conjugués d’une ‘triade de développement’, composée du secteur public, du secteur privé et de la société civile. Le premier défi est alors de promouvoir dans la mise en œuvre du PSTA les échanges et la concertation entre les différents groupes d’acteurs et de formuler des stratégies qui intègrent des mesures et interventions qui permettent aux différents groupes d’acteurs de jouer les rôles qui leurs sont dévolus.

373. La coordination des appuis techniques et financiers. Dans la situation actuelle, une multitude de projets interviennent dans le secteur agricole d’une manière insuffisamment coordonnée. Cette situation occasionne des manques de concertation et d’efficience : cohabitation de différentes stratégies, morcellement des interventions, duplication d’efforts, gaspillage de fonds et d’énergie, discontinuité dans les réformes engagées. Considérant ces défaillances, le Gouvernement, de concert avec ses partenaires, entend évoluer progressivement de l’approche projet vers l’approche programme qui présente les avantages suivants : vision sectorielle partagée, collaboration entre partenaires pour mettre en œuvre une même stratégie, combinaison des ressources humaines, logistiques et financières, clarification des rôles et continuité institutionnelle. La mise en place du Cluster de développement agricole en est une expression. Le deuxième défi est alors d’évoluer vers des approches mieux harmonisées (par ministère et bailleurs concernés) et d’avoir des outils et des mécanismes qui assurent une bonne coordination de la planification, de la mise en œuvre et du suivi-évaluation des programmes de développement agricole.

374. L’articulation du niveau national aux niveaux décentralisés. Les Entités Décentralisées, à savoir les Provinces, les Districts, les villages et même les secteurs ont dans leurs attributions l’élaboration de leurs plans de développement. Les politiques et stratégies des entités décentralisées s’inspireront du contenu des Documents Nationaux. Le guide de l’élaboration des stratégies sectorielles et des plans décentralisés indique qu’il s’agit d’une démarche itérative « car la planification au niveau national puise aussi dans les stratégies décentralisées ». L’approche d’élaboration des plans décentralisés est en principe la même que celle adoptée au niveau sectoriel national. Elle est également basée sur une perception systémique des problématiques de développement et sur la concertation entre plusieurs acteurs, afin d’identifier : (1) les problèmes et leurs causes, (2) les contraintes (3) les potentialités (4) la hiérarchisation des problèmes (5) les solutions à envisager, ainsi que les stratégies à mettre en œuvre.

Les entités décentralisées ne sont pas tenues de considérer tous les secteurs de la vie régionale ou locale. Elles élaborent les politiques et stratégies des secteurs qu’elles considèrent comme prioritaires.

L’élaboration des Plans de Développement des Provinces s’appuie sur les Plans de Développement des Districts. Le guide du MINECOFIN souligne que le Plan de Développement de la Province n’est cependant pas l’addition ou la synthèse des PDC. Il fait l’analyse des problèmes provinciaux prioritaires, et propose des actions qui dépassent les Districts pris individuellement ou celles qui concernent plusieurs Districts, dans le but de faciliter la mobilisation des ressources et la coordination des interventions.

375. L’élaboration du PSTA a été postérieure à l’élaboration des Plans de Développement Communautaire (PDC). Dans la mesure où la grande majorité des Districts ont déjà formulé leurs PDC, il risque d’y avoir un manque d’intérêt ou une réticence de la part des bénéficiaires de participer à la formulation de la stratégie de développement agricole nationale, car la plupart des activités agricoles inscrites dans les PDC n’ont pas encore trouvé des financements. Le troisième défi est alors de combiner les efforts techniques et financiers consentis au niveau central avec ceux des niveaux décentralisés, sur la base du principe de subsidiarité qui stipule que des actions de développement et/ou de gestion des affaires devraient être menées par les acteurs appropriés et aux niveaux les mieux indiqués.

376. L’articulation des budgets et flux financiers au cadrage macro-économique national et à

l’environnement multi-acteur du secteur. Les politiques nationales considèrent le secteur agricole comme le tremplin de la lutte contre la pauvreté. La croissance économique dans le secteur primaire permettrait

aux ménages ruraux de sortir de leur situation de pauvreté généralisée. Cette croissance économique inciterait également le développement progressif des secteurs secondaires et tertiaires dans les zones rurales, ce qui permettrait la création d’emplois hors agriculture. Toutefois, la majorité des exploitations agricoles se retrouvent encore dans une économie de subsistance. La stratégie de développement agricole devrait concilier l’orientation commerciale à l’orientation développement. La transformation d’une agriculture orientée sur le marché doit aller de pair avec la recherche de la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement. Et en outre, dans le contexte de la lutte contre la pauvreté, il est important de veiller à ce que les différentes couches sociales, notamment les plus vulnérables, profitent de la croissance économique préconisée.

377. L’articulation de l’orientation commerciale à l’orientation développement. Les politiques nationales considèrent le secteur agricole comme le tremplin de la lutte contre la pauvreté. La croissance économique dans le secteur primaire permettrait aux ménages ruraux de sortir de leur situation de pauvreté généralisée. Cette croissance économique inciterait également le développement progressif des secteurs secondaires et tertiaires dans les zones rurales, ce qui permettrait la création d’emplois hors agriculture. Toutefois, la majorité des exploitations agricoles se retrouvent encore dans une économie de subsistance. La stratégie de développement agricole devrait concilier l’orientation commerciale à l’orientation développement. La transformation d’une agriculture orientée sur le marché doit aller de pair avec la recherche de la sécurité alimentaire et la préservation de l’environnement. Et en outre, dans le contexte de la lutte contre la pauvreté, il est important de veiller à ce que les différentes couches sociales, notamment les plus vulnérables, profitent de la croissance économique préconisée.

9.2.2. Elaboration des programmes opérationnels et des programmes d’investissement

378. L’année de transition sera consacrée à la formulation des programmes prioritaires pour lesquels une possibilité de financement s’est dégagée au cours de la conférence des donateurs et ou à la suite des négociations que le MINAGRI aura engagé avec le gouvernement et les partenaires au développement.

379. A cet effet le programme d’appui institutionnel en cours d’élaboration qui prévoit de renforcer les capacités du MINAGRI dans ce domaine, permettra d’engager le processus dans des délais relativement raisonnables.

9.2.3. Elaboration de politiques et de stratégies sous sectorielles

380. En raison de la nécessité de mettre en œuvre des approches innovatrices qui soient cohérentes avec les ambitions du secteur, le MINAGRI se doit de réviser un certain nombre de ses politiques, stratégies internes et plans d’action divers et notamment dans les domaines des services d’appui conseil et de la recherche participative, de la conservation et la fertilité des sols, etc.

381. Il convient également que le Ministère se dote d’une « stratégie genre » qui serve de guide aux acteurs des services publics ainsi qu’aux OP, et d’une stratégie de communication qui lui permette d’améliorer les liens entre les différents intervenants dans le secteur y compris dans les relations extérieures.

9.2.4. Mise en place d’un dispositif et d’un système de suivi/évaluation

382. La mise en œuvre réussie de la stratégie exige un suivi régulier et des évaluations périodiques afin de procéder aux ajustements nécessaires.

383. Dans cette optique un dispositif de suivi/évaluation, piloté par la Direction de la Planification et des Statistiques Agricoles du Minagri et impliquant tous les acteurs concernés (administration, organisations professionnelles, opérateurs privés, ONG, partenaires techniques et financiers) selon des modalités qu’il conviendra d’élaborer dans les mois qui suivent en s’alignant sur le dispositif de suivi/évaluation du CSLP piloté par le Minecofin.

384. Des rapports annuels de suivi/évaluation seront préparés par la DPS sur la base des rapports préparés par les responsables des différents programmes soumis,

385. La stratégie fera l’objet d’une révision périodique en rapport avec celle du CSLP et des indicateurs pertinents seront définis et régulièrement revus.

9.2.5. Etapes suivantes : Elaboration du CDMT, Cadrage macro économique et financier

386. L’élaboration du Cadre de Dépenses Moyen Terme (CDMT) pour 2006-2008, ainsi que l’affinement du cadrage macroéconomique et financier va se poursuivre sur l’année 2005.

9.2.2. Recherche de l’harmonie dans un environnement multi-acteur

387. Depuis l’Indépendance, l’État a joué un rôle prépondérant dans le secteur agricole : recherche et la vulgarisation agricole, fourniture d’intrants, micro finance, commercialisation des produits agricoles. Les processus de mondialisation de l’économie, de la libéralisation des marchés, de démocratisation et de décentralisation et les réformes du secteur public ont profondément changé le paysage institutionnel. Ces processus favorisent engendrent le désengagement progressif de d’Etat, qui peut évoluer avec le rythme d’émergence d’autres acteurs et leur niveau professionnel.

388. Dans la situation actuelle, le MINAGRI perçoit les opérateurs économiques, les organisations paysans et les autorités locales comme des partenaires clés pour la mise en œuvre du PSTA. Le MINAGRI facilitera la synergie entre le secteur public, le secteur privé et la société civile, qui, ensemble, constituent une triade de développement. Des relations de partenariat offrent des opportunités importantes pour la création de synergies. Les opérateurs économiques sont à la recherche d’opportunités qui se présentent sur les marchés et exigent des produits compétitifs. Ils peuvent ainsi infléchir la diversification des productions et stimuler l’amélioration de la qualité des produits agricoles.

389. Un monde paysan organisé peut mobiliser les populations pour des actions contribuant l’intensification, la diversification et la durabilité des systèmes de production. Il peut également exiger une meilleure qualité des services et produits fournis par des prestataires publics et privés. Les autorités locales jouent un rôle crucial dans la programmation et la mise en œuvre des plans d’action agricoles, adaptées aux réalités locales.

390. Le développement agricole s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et pour la croissance économique. Cette lutte nécessite une coalition de forces et des ‘batailles’ qui se mènent à plusieurs niveaux et sur plusieurs fronts.

 ‘Coalition de forces’ fait allusion à la pluralité, aux processus multi-acteurs, à la mobilisation et le renforcement des capacités de la société civile, au dialogue social et plates-formes de concertation et de collaboration, aux partenariats entre le secteur public, le secteur privé et la société civile et à création de capital social. Le PSTA est fortement basé sur le principe de subsidiarité horizontale, qui indique le secteur public se retire au profit du secteur privé et/ou des organisations de la société civile quand ces derniers peuvent prendre le relève.

 ‘Plusieurs niveaux’ réfèrent à l’enjeu d’agir à différents niveaux (international, régional, national, sous-national et local). En plus de l’intégration horizontale entre différents acteurs dans une même unité géographique, il faut alors que chaque acteur développe ses liens verticaux. Des filières de produits agricoles, qui vont du producteurs à l’assiette du consommateur, en sont un exemple : le développement de l’horticulture au Rwanda dépend aussi bien des accords commerciaux internationaux que de l’organisation des productrices dans les villages. Un autre exemple est l’intégration de la recherche agricole ou des organisations paysannes dans des réseaux régionaux et internationaux. Le PSTA souscrit au principe de subsidiarité verticale, qui stipule que les actions de développement et de gestion des affaires sont à mener aux niveaux les mieux indiqués. Dans la pratique ce principe résulte généralement en une délégation de responsabilités du niveau central aux niveaux décentralisés.

 ‘Fronts multiples’ indiquent qu’une transformation agricole ne peut se produire qu’en combinant les effets combinés de plusieurs processus d’amélioration des performances. Le PSTA met un accent particulier sur l’amélioration d’un ensemble de services qui sont à rendre au monde rural : recherche, vulgarisation, provision d’intrants, crédits, marketing et transformation des produits agricoles etc.

391. Considérant le nouveau contexte, le PSTA définit le rôle de l‘Etat surtout autour de la création de conditions favorables pour l’épanouissement des différents acteurs du secteur agricole. Pour ce faire, le MINAGRI vise des relations de partenariat avec un grand nombre d’acteurs. Le tableau à la page suivante donne une idée des partenaires visés.

Tableau n°5 : Les partenaires de développement agricole*

Niveaux

Acteurs Village /

cellules

Secteur District Provincial National Inter-national

Organisations

paysannes Associations d’agro-éleveurs

OP génériques Organisations paysannes organisées autour des filières

Unions de producteurs Inter-groupements Interprofessions (par filière)

OP (IMBARAGA, INGABO, BAIR, FOR,..) Fédérations de producteurs STAVER, IAR Interprofessions

ROPARWA IMBARAGA UCORIRWA (riz) STAVER IAR

….

EAFFE REFON FIPA

Autres

organisations de la société civile

Organisations communautaires (CBO’s)

Eglises Organisations basées sur la réligion (FBO’s)

FBO’s

Organisations du secteur privé et promotion PPP

FRSP FRSP

Structures démocratiques

Conseil consultatif CPA/CDC

Conseil consultatif CPA/CDC

Maire

Conseil consultatif CPA/CDC

Assemblée nationale

Structures coordinatrices

OCIR Café OCIR Thé

National Tender Board / CEPEX ORN / OCIR’s RIEPA

COMESA OMC

Services de recherche (publique)

Stations ISAR ISAR / ISAE UNR/ KIST/ IRST Laboratoire National de Vétérinaires

CGIAR ASARECA ICRAF et autres bureaux régionaux Services de

recherche (privé) Universités

privées (UNIR) Université adventiste Services de

formation (publique)

Ecoles primaires

et maternelles Ecoles primaires et maternelles

Centres nutritionnels

Ecoles secondaires Ecoles Agricoles et Vétérinaires (EAV) Ecoles féminines d’agronomes

UNR ISAE KIST RIAM CAPMER INADES Services de

formation (privée)

Ecoles primaires et secondaires

Ecoles primaires et secondaires

Ecoles primaires et secondaires Services de

vulgarisation (publique)

Responsable des Services Agricoles (RSA)

Agents spécialisés

DAEF

Radio Radio nationale

Dir. Vulgarisation MINAGRI UTT ISAR Services de

vulgarisation (privé)

OP ONG

OP ONG

OP ONG

OP ONG

OP ONG Services

financiers Tontines Services de

micro-finance Lignes de crédit projets

Réseaux de caisses de crédit

Institutions de Micro-Finance (IMF) Banques populaires

Banques commerciales Banques populaires

BNR / BRD Banques commerciales UBPR Fonds de Garantie Agricole Intrants (secteur

public)

Fermes

semencières SNS

Centre Nat. D’IA SNS

Intrants (secteur privé)

Commerçants d’engrais, pesticides etc.

OP

Commerçants.

OP

Multiplicateurs de semences

Commerçants OP

Commerçants OP

Transformation et commercialisation

Artisans locaux PME/PMI PME/PMI PME/PMI

Unités agro-industrielles

Unités agro-industrielles

Partenaires privés étrangers

* Cet aperçu, qui n’est certainement pas exhaustif, présente les partenaires techniques et opérationnelles du Gouvernement central et des autorités locales pour la mise en œuvre de ses plans de développement rural et agricole. L’aperçu n’inclut pas les PTF.

9.2.3. Définition des rôles des différents acteurs 9.2.3.1. Rôle de l’Etat et des services publics

392. La responsabilité de l’Etat dans le cadre la mise en œuvre du PSTA se situe au niveau des actions suivantes (i) l’élaboration des stratégies opérationnelles sous-sectorielles en cohérence avec les orientations stratégiques définies et en consultation avec les parties prenantes ; (ii) l’organisation de la concertation avec les différents acteurs intervenant dans le développement du secteur rural; (iii) la création d’un environnement favorable, par l’amélioration du cadre législatif, réglementaire et institutionnel ; (iv) la promotion de la bonne gouvernance et l’appui aux actions de décentralisation et notamment aux mécanismes financiers; (v) la mobilisation des ressources (financières, matérielles et humaines) nécessaires à la réalisation des programmes opérationnels et des programmes d’investissement; (vi) la provision des biens et services publics et (vii) le suivi/évaluation du processus de développement agricole.

9.2.3.2. Rôle des collectivités territoriales.

393. Dans le cadre de la mise en œuvre du PSTA, leur rôle devrait être axé sur : (i) l’élaboration et à la mise en œuvre des programmes opérationnels et des programmes d’investissement au niveau régional et des plans de développement local ; (ii) la participation à l’aménagement et à la gestion des ressources naturelles de leur ressort territorial ; (iii) l’exercice de la maîtrise d’ouvrage dans le cadre de l’exécution des programmes et projets de gestion des terroirs, de développement local et de développement rural décentralisé ; (iv) l’animation des cadres de concertation des différents acteurs intervenant dans le développement rural au niveau régional ou local ; (v) la promotion des activités génératrices d’emplois et de revenus ; (vi) la participation au suivi/évaluation du processus.

9.2.3.3. Rôle des communautés de base

394. Dans le cadre de la mise en œuvre du PSTA, le rôle des populations rurales et de leurs organisations à la base est composé des éléments suivants : (i) la formulation des besoins en matière de développement au regard des contraintes et des potentialités spécifiques; (ii) la participation à la formulation, à la mise en œuvre et au suivi /évaluation des programmes opérationnels et des projets d’investissement les concernant; (iii) l’initiation de micro-projets dans le cadre du développement local, de la gestion des terroirs ou de développement rural décentralisé; (iv) l’exercice de la maîtrise d’ouvrage dans le cadre de l’exécution de ces projets; (v) gestion concertée des ressources naturelles de leurs terroirs; (vi) la promotion d’activités génératrices d’emplois et de revenus; (vii) la participation au suivi/évaluation du processus.

9.2.3.4. Rôle des organisations professionnelles et des opérateurs privés

395. Ce groupe d’acteurs comprend les organisations paysannes faîtières, les organisations professionnelles des différentes filières de production, les Chambres Régionales d’Agriculture et les opérateurs privés. Le rôle de ce groupe d’acteurs dans la mise œuvre du PSTA portera sur (i) la participation à la formulation et à la mise en œuvre des programmes opérationnels et des programmes d’investissement; (ii) la participation au financement de certains projets (principe du cofinancement des investissements à la base); (iii) la participation à la formation et à l’appui/conseil des différents acteurs ; (iv) la participation à la concertation des différents acteurs;(v) l’exécution des programmes et projets; (vi) la participation au suivi/évaluation du processus.

9.2.3.5. Rôle des partenaires techniques et financiers (PTF) et de la société civile.

396. Ce groupe d’acteurs regroupe les agences de coopération bilatérale et multilatérale, les Organisations Inter-gouvernementales (OIG) Régionales et les ONG internationales ou nationales. Dans le cadre de la mise en œuvre du PSTA, le rôle de ce groupe d’acteurs portera sur (i) la participation au dialogue politique avec le Gouvernement; (ii) la participation à la concertation avec les différents acteurs;

(iii) l’appui à l’élaboration des stratégies opérationnelles sous sectorielles ; (iv) l’appui à la formulation et à la mise en œuvre des programmes opérationnels et des programmes d’investissement; (v) la mise à disposition d’une assistance technique compétente pour le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles de l’Administration et des organisations professionnelles; (vi) la participation à la

mobilisation des ressources nécessaires pour la formulation, la mise en œuvre et le suivi/évaluation des programmes et projets de développement; (vii) la participation au suivi/évaluation du processus.

9.2.4. Dispositifs de coordination et modalités de financement

397. Une des leçons la plus importante de 4 décades de développement agricole est que le manque de coordination et de synergie entre mesures de développement rural ont entraîné des progrès signifiants dans le domaine agricole. Pour la transformation de l’agriculture et pour améliorer la situation d’un paysan ou d’une communauté agricole, il faut un ensemble d’interventions qui sont adaptées aux réalités sur le terrain. Des mesures isolées (telles que l’introduction d’une nouvelle variété, la mise en place d’une structure de micro finance ou des pistes rurales) ne suffisent pas en soi. Il faut des approches intégrées qui combinent plusieurs mesures appropriées et qui mobilisent le concours de toutes les parties prenantes du secteur agricole. C’est pour cela que le Minagri n’épargnera aucun effort pour établir des partenariats et de faire fonctionner des plates-formes de concertation à tous les niveaux et d’impliquer tous les acteurs dans la planification et suivi-évaluation opérationnel.

398. Des modalités appropriées de financement seront de grande importance pour infléchir des changements et pour transformer les modes d’opération d’aujourd’hui. Le PSTA prévoit la mise en place de fonds de développement agricole, gérés par des représentants de diverses parties prenantes. Comme le montre le schéma suivant, l’adaptation des modalités de financement résultera en une situation nouvelle qui diffère fondamentalement des modalités de financement conventionnelles.

Figure n° 3 : schéma des modalités de financement

Flux financier Compte-rendu Flux financier

Prestations

Prestations Demande et compte-rendu

Situation conventionnelle : prestations régies

par l’offre et regard sur le sommet Situation visée : prestations conduites par la demande et regard sur les bénéficiaires à la base

9.2.5. Phasage

399. Pour tenir compte des possibilités de décalage entre les prévisions et les réalisations dans la mise en oeuvre de la stratégie, des scénarios d’évolution ont été définis et un phasage a été fait. Trois tendances (basse, moyenne et haute) ont été identifiées. La tendance basse correspond à une évolution lente similaire à la croissance actuelle observée sur les quatre dernières années. La tendance moyenne correspondrait à une action d’intensité moyenne en matière d’investissement et de mobilisation des bénéficiaires. La troisième tendance (haute) correspondrait à un haut niveau d’investissement dès le départ ainsi qu’à une mobilisation maximale des bénéficiaires.

400. Trois scénarii ont été définis sur chacune des tendances. (i) Le premier tient compte d’un taux de croissance constant sur toute la période de planification (2005-2020). (ii) Le deuxième scénario suppose un taux variable à partir de 2011 à 2020. (iii) Le troisième scénario considère un taux de croissance variable et qui augmente en 2007 et en 2011.

401. Quel que soit le scénario envisagé, il est réaliste de penser que le « décollage » du secteur sera lent dans une première phase. Durant une période de 3 à 5 ans, les efforts devront se concentrer sur la

Gouvernement et PTF Gouvernement et PTF

Prestataires de service Prestataires de

service

Clients / bénéficiaires Clients / bénéficiaires