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Appui à la professionnalisation des producteurs

VII. PROGRAMMES PRIORITAIRES ET RESULTATS ATTENDUS

7.2. Appui à la professionnalisation des producteurs

l'acidité des sols) et populations (ménages ruraux sans terre ou ayant de micro exploitations, femmes ou enfants de chef ménages, rapatriés, les démobilisés, etc…)

 créer les emplois surtout en privilégiant l'approche HIMO (Haute Intensité de Main d'œuvre) . Ils devront cibler les personnes les plus pauvres ainsi que les sans emploi et inclure une

composante formation aux métiers afin d'augmenter leur capacité professionnelle 272. Les actions prioritaires retenues sont les suivantes :

 Mise en œuvre du Programme spécial de sécurité alimentaire (PSSA)

 Appui à la mise en place d'un système de stockage des produits agricoles (surtout les céréales et les légumineuses)

 Appui à la mise en place d'un système d'information sur les marchés

 Appui à la mise en place d'un système d'information sur la sécurité alimentaire et l'agriculture et d'alerte rapide (SNIAR)

 Accompagnement sur le plan agricole des projets des autres secteurs en faveur des groupes particuliers (jeunes sans emploi et soldats démobilisés).

279. Le PSTA soutiendra également la participation des groupements d’intérêt économique, organisés autour des filières précises, dans des réseaux interprofessionnels et de mettre les producteurs en relation avec les autres professionnels de la filière en question. Cette stratégie est important pour le développement des filières en général, et pour la rationalisation du mode de gestion des plantations collectives (thé, riz, café, etc.) et le développement de filières de nouvelles cultures en particulier.

280. Pour la période 2005-2008, le MINAGRI préconise un dialogue plus intensif avec les organisations paysannes et promeut la participation des OP dans différentes plates-formes de concertation.

281. Le Minagri, en étroite collaboration avec ses partenaires, formulera une nouvelle politique de vulgarisation, qui donnera un rôle essentiel aux organisations paysannes dans la prestation de services de proximité aux producteurs. Il a été démontré qu’un certain nombre d’OP ont déjà développé des actions de plaidoyer constructives et délivrent divers types de services appréciés par leurs membres.

Pour préparer sa nouvelle politique de vulgarisation, le Minagri, en collaboration avec les autorités locales, le MINALOC, IMBARAGA et le réseau national des organisations paysannes de Rwanda (ROPARWA), organisera des prises de contact avec les OP opérant dans les districts. Considérant la diversité des OP, l’objectif de cet exercice est principalement l’identification d’OP qui sont fortement orientées sur la prestation de services à leurs membres. Ce sont de telles organisations qui pourront jouer un rôle essentiel dans l’approvisionnement en intrants, l’innovation rurale, l’appui conseil aux producteurs et l’organisation de la commercialisation des produits agricoles.

282. En dialogue avec les OP et les autorités locales, le MINAGRI propose de créer un réseau de paysans-formateurs au niveau de tous les secteurs et cellules. Ces agents ‘paysans’ apporteront des innovations, organiseront des démonstrations et joueront un rôle dans le suivi du secteur agricole.

283. En outre, les actions pour la période 2005-08 se concentrent sur la formation des organisations paysannes locales par des agents spécialisés des OP et sur la responsabilisation progressive de ces derniers pour assurer des fonctions de d’appui conseil aux producteurs, sur la base des demandes des membres des OP. Le MINAGRI est conscient que la professionnalisation peut engendrer le risque que les OP s’aliènent de leurs membres à la base. Une attention particulière va alors être accordée à la qualité des services rendus et le niveau de satisfaction des membres des OP, exprimés en nombre de cotisations aux OP en question. Une contribution préalable minimale devra être fournie par les bénéficiaires.

284. Dans le processus de la professionnalisation des OP, le Minagri se propose de jouer surtout un rôle de partenaire et de facilitateur. Sur la base du principe de subsidiarité, le MINAGRI encourage la collaboration internationale entre organisations de la société civile. Les expériences des partenariats internationaux existants montrent que ce modèle permet aux unions, fédérations et syndicats rwandais de se professionnaliser. Les projets actuellement en cours (PROPARWA / PIFA, projets d’appui à IMBARAGA, INGABO, BAIR, FOR et autres), financés par la Coopération néerlandaise et l’ACDI, se poursuivront dans les prochaines années.

7.2.2. Reforme des services de proximité aux producteurs et innovation rurale.

285. Le profil attendu de l’agriculture à l’horizon 2020 nécessite une véritable mutation du dispositif de vulgarisation pour qu’il réponde aux besoins réels et aux demandes précises des communautés de producteurs dans un contexte institutionnel fondé sur la décentralisation, la professionnalisation des acteurs et des besoins spécifiques de chaque filière.

286. Le nouveau dispositif s’inspirera des nouvelles politiques de vulgarisation basées sur :

(i) le développement participatif et la diffusion d’options technologiques spécifiques à chaque milieu et des formations et, informations des producteurs.;

(ii) le développement de capacités endogènes par la formation de paysans novateurs au sein des OP, Cette formation se fera à partir des « champs d’apprentissage47 », de recherche-action de sorte à développer en eux un esprit d’investigation.

(iii) la recherche participative basée sur une définition participative des besoins des producteurs et qui associe la recherche, l’appui conseil et les producteurs.

47 Farmers Field Schools

287. Le dispositif fonctionnera en priorité pour les productions les plus compétitives en fonction des orientations de la PAN relatives à la sélection dans les plans de district, de trois productions prioritaires qui feront l’objet d’appuis des services publics.

288. Les actions proposées dans ce domaine débuteront par l’élaboration d’une nouvelle politique d’appui conseil et de recherche participative qui devrait aboutir à une restructuration des services de vulgarisation et à la mise en place d’un dispositif d’A/C adapté à la nouvelle politique agricole et où la coordination entre les services centraux et provinciaux sera construite sur l’objectif de renforcer les capacités techniques des producteurs et de. répondre aux demandes prioritaires des communautés. Une politique d’appui conseil aux producteurs sera élaborée au cours de l’année 2005 ainsi qu’une stratégie de communication en milieu rural.

7.2.3. Promotion de la recherche pour le développement de l’agriculture et de l’élevage.

289. Les actions de recherche pour le développement concerneront le renforcement des capacités des services publics en matière d’appui à l’intensification des productions végétales et animales. Ceci concerne particulièrement : (i) l’augmentation de la capacité de production des semences de souche et de base, ainsi que de races améliorées de bétail par l’ISAR et le SNS (laboratoires de cultures in vitro, capacités de satisfaire la demande en quantité et qualité) ; (ii) Le renforcement des capacités nationales en matière de protection des végétaux ; (iii) la mise au point de techniques culturales adaptées aux différentes zones agroclimatique notamment en matière d’irrigation, de conservation et de fertilisaton des sols ; (iv) la mise au point de croisements de bétail adaptés, résistants et hautement productifs, de plans de prévention (prophylactiques) et de traitement appropriés, ainsi que de systèmes d’élevage techniquement et financièrement performants et préservant l’environnement.

7.2.4. Systèmes financiers ruraux et développement du crédit agricole

290. Les orientations du Gouvernement pour le secteur agricole consistent à augmenter les investissements dans le secteur de 8,3 à 14,7 Md Frw durant la première phase de 2004-2006 de manière à stimuler suffisamment le secteur privé qui devra prendre progressivement la relève durant la deuxième phase pour laquelle la contribution de l’Etat en secteur va décroître de 14,7 à 10,4 Mios FRw de 2006-2010.

291. C’est dans cette optique que la stratégie sectorielle agricole met l’accent sur le rôle micro-économique des acteurs dans le développement agricole. Le secteur financier doit à cet effet, jouer un rôle central dans la mobilisation de l’épargne pour le financement du secteur par le crédit de type classique et de la microfinance.

292. Actuellement, la part du secteur financier dans l’agriculture reste très marginale et ne représente que 2,3% du total de l’encours des crédits à l’économie. Les quelques acteurs du secteur financier dynamique dans le financement agricoles en 2003 sont l’UBPR à hauteur de 1,5 Md FRw et la BRD avec 913 Mios FRw représentant respectivement 11% et 27% des portefeuilles de ces institutions. La contribution des banques commerciales reste très faible.

293. Les institutions de microfinance se développent mais leur capacité technique est très faible. Sur 292 institutions dénombré par la BNR, 17 seulement ont obtenu l’agrément et 8 autres sont en cours d’approbation. La part du crédit agricole dans la microfinance est faible et ne dépasse pas 5% du total des financements.

294. Pour faire participer le secteur privé dans l’agriculture, une attention particulière doit être portée aux pauvres qui constituent la grande partie des producteurs et consommateurs des produits agricoles. Ils ont alors besoin d’accéder aux services financiers, non seulement pour la consommation courante, mais aussi pour acquérir des intrants agricoles et d’autres services financiers et sociaux.

295. Une stratégie visant à créer des services financiers de proximité et assurer le développement du crédit agricole va être développée à travers les actions suivantes :

 la promotion du crédit agricole à travers notamment la mise en place d’un fonds de garantie agricole;

 l’encouragement du secteur bancaire à intervenir dans l’agriculture à travers un dialogue rapproché entre le Minagri et les services de crédit pour créer un partenariat et un échange continu d’information sur le secteur agricole ;

 la mobilisation de lignes de crédit pour les crédits agricoles ; l’harmonisation et la consolidation les différentes lignes de crédit des projets agricoles ;

 l’appui à la création d’institutions de microfinance au niveau des Provinces ;

 le renforcement des capacités financières et techniques de gestion de ces institutions ;

 La négociation avec les différents partenaires pour harmoniser les facilités et les conditions des prêts accordés aux opérateurs ;

 Les formations sur le crédit agricole et l’encadrement des opérateurs sur la différenciation des produits financiers pour faciliter le choix du type de crédit adapté à leurs activités agricoles ;

 L’intégration du refinancement des institutions de microfinance parmi les critères d’éligibilité au fond de garantie agricole.