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CHAPITRE III : POUR UNE

3. Les modèles d’études ultérieures

3.1 Les modèles des demeures en questions

Dans le magazine de l’architecture d’aujourd’hui N°200 de l’année 1978, THEMA : Les grandes demeures. On a consacré pour un des pionniers1 de l’architecture moderne Paolo Portoghesi, une rubrique importante pour sons article sous le titre de Demeures en question2.

Paolo Portoghesi Né en 1931 à Rome. Diplôme d'architecture à l'Université de Rome en 1957. Exerce depuis 1958 en tant qu'architecte et urbaniste aussi bien en Italie qu'à l'étranger. Professeur d'Histoire de l'Architecture à l'Ecole polytechnique de Milan dont il préside la Faculté d'architecture depuis 1968. Directeur de la revue l'Encyclopédie de l'architecture et de l'urbanisme depuis 1969. Nommé directeur de la Biennale de Venise en 1979.3

Cet article, qui fait partie du livre de « Architettura e Memoria: Teoria, progettazione, dibattito sulla città, arti visive » du même auteur Paolo Portoghesi.

Portoghesi Consacre son étude aux grandes demeures à travers l’histoire et les civilisations. L’étude est basée sur la méthode historique descriptive comparative des villas. Il suggère que suivant cette méthode on peut déterminer les caractéristiques majeures des demeures en question qui sont les villas dans l’histoire.

Le papier est divisée en trois partie : la première partie introductive consacrée au contexte littérature de la villa, dans les écris de l’Architect et le théoricien de la renaissance Léon Alberti Battista, et l’écrivain Pruili. La deuxième partie concerne la villa à travers l’histoire de l’antiquité de l’époque médiévale jusqu’à la renaissance à la modernité.

 La villa antique : dans ce titre il signale le manque de documents et des vestiges sur les résidences préromaines et romaines, il définit la villa romaine comme l’architecture privée d’une richesse et une complexité qui ne sont pas dans l’architecture monumentale. Il poursuit que La villa est une fuite de la cité et une

1Jean-Claude Ludi, « Pionniers De L'architecture Moderne, Une Anthologie », PPUR Presses Polytechniques, 2002, P : 211-217

2Emery, Marc, L'architecture D'aujourd'hui, N°200, 1987.

3https://www.munzinger.de/search/portrait/Paolo+Portoghesi/0/15685.html

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82 Ouverture au paysage et elle est conçue pour le plaisir d’être loin de la ville.

Dans ce titre la villa Adriana exemple de villa romaine célèbre le retour à la nature.

Adrien grand aventurier voulait rassembler dans sa villa les souvenirs de ses voyages sous des formes architecturales, selon les techniques du collage et selon une complexité structurale extrêmement sophistiquée.

 La villa médiévale d’orient : la villa de cette phase est décrite comme expérience extra européenne. Les villas de L’Alhambra sont prises comme des espaces privés familiaux devant les palais et les châteaux. Cette villa a le même degré de complexité structurale et architecturale que la villa Adriana parce qu’elle représente deux architectures l’une orientale Omeyade et l’autre occidentale méditerranéenne le tout inclus dans un climat et paysage diffèrent. Ces villas sont mises en valeur par leur relation avec la nature et les jardins, où l’eau et les dispositions des plantes représentent une ambiance lumineuse et sensorielle sereine. L’espace des villas n’est compréhensible que par le mode de vie de ses habitants. Un aspect commun à toute l’architecture islamique : le fait de fermer, clôturer et séparer l’espace intérieur et extérieur.

 La villa du moyen Age : cette phase a connu des exigences défensives qui laissent dire qu’il est difficile de parler de villa. Mais on peut évoquer la villa fortifiée comme le manoir qui illustre la fermeture à la nature et au paysage.

 La villa de la renaissance : selon l’architecte ces villas matérialisent :

 la manifestation des grandes résidences, destinées pour les familles riches ; elles sont liées à la production agraire et édifiées hors de la cité. La typologie de ces villas est dérivée de la contrainte de l’agriculture. Le développement de la villa reste cohérent malgré les fluctuations à toute culture architectonique.

 La demeure Palladienne : l’architecture des villas n’est plus le protagoniste. Par contre, le jardin, la nature ou les eaux tiennent une place plus importante. Avec Palladio la villa réitère la volonté de s’approprier le langage classique (volumes uniforme, la volonté de simplicité) et de se placer comme type Universal. La villa prend la place de l’église et du palais. La demeure Palladienne comporte des bâtiments secondaires pour la pratique agraire.

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 Villa des temps modernes : les grandes demeures (les villas) perdent leur connotation aristocrate, mais vers la moitié du 19éme siècle, elles prennent une valeur de bourgeoisie.

Les intellectuels, refusant la vulgarité qui caractérise les nouvelles sociétés, vont exploiter des résidences hors de la ville, pour exprimer le besoin de s’isoler.

L’architecture extérieure, première période des villas modernes, a toujours un rapport précis avec la tradition. L’architecture exprime sa fantaisie à l’intérieur, par une série d’espaces communiquant entre eux avec originalité.

L’espace intérieur est de forme élémentaire immédiatement perceptible, canevas auquel s’ajoutent les nuances de décoration.

 Dans cette période on constate le développement de la villa urbaine, avec les travaux d’Hector Guimard et autres, destinée à la classe sociale capitaliste.

 Dans une deuxième période après la première guerre mondiale, l’architecture s’intègre dans le contexte de style mondial, qu’est l’architecture moderne.

Toutefois, on voit dans l’architecture des grandes demeures (villas), une variation dans les caractéristiques et les idées de conception. Gropius cherche avec la villa Sommerfeld un lien avec les traditions. Par contre les Bauhaus, expriment les idées de fonctionnalisme. Avec cette démarche, on constate une petite rupture au contexte culturel et naturel.

 Cette dernière phase des villas modernes est sous-titrée nature et résidence.

Commencer par la villa Tygendhat en 1930 de Mies Van Der Rohe, qui présente : une facilité d’expression, la capacité de donner à l’architecture un prestige esthétique et un sens d’harmonie qui fournit à l’espace intérieure une perfection formelle et fonctionnelle. Cette villa est importante par la façon dont est résolue sa relation avec la nature, relation continue sans rupture. Pour la villa sur la Cascade de Frank Lloyd Wright. L’architecte prend une analogie différente concernant la relation intérieure et extérieure. L’opposition entre la nature et l’architecture est le thème choisi par Wright, mais pas analytique comme Mies van der Rohe.

La troisième partie de l’article, concerne les caractéristiques dominantes dans l’histoire de la villa qui se résument dans l’impact des exigences du propriétaire, sur le mode d’exploitation de l’architecture. Les villas de toutes les époques reflètent une relation harmonieuse entre architecture et nature et entre intérieure et extérieure. La villa est le symbole d’une position sociale.

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84 Ce modèle d’analyse de villas nous aide à comprendre la méthode d’analyse et d’approche pour étudier et analyser le contexte architectural social et historique des villas. Même que Paolo Portoghesi, l’auteur de cet article, a essayé de cerner tous les angles et les points de vue sur la villa, cependant il n’a pas abordé d’une manière détaillée le sujet d’analyse des différents types de villas dont la relation de l’architecture de villa au contexte socioculturel, raison du but de sa recherche qui est de connaitre les caractéristiques dominantes de la villa dans l’histoire. Les remarques vont orienter de notre choix pour le deuxième modèle.

3.2 Le modèle d’étude de, la maison rustique logique sociale et