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3.1 – Des milieux terrestres et marins riches et spécifiques mais parfois méconnus

Dans le document ETAT DES LIEUX "MER ET LITTORAL" (Page 54-62)

A terre, une part importante de milieux ouvert et de zones humides

Les espaces naturels couvrent 52 % de la surface des communes littorales métropolitaines. C’est proche de la moyenne métropolitaine (51 %) et de celle des communes d’arrière-pays proche (48,5 %). Par contre, la répartition des types de milieux naturels est différente. Hors prairies, les espaces ouverts représentent 21 % de la superficie des communes littorales, cette part n’est que de 14 % dans l’arrière-pays et 9 % en métropole, soit 2,5 fois moins. De même, les zones humides et surfaces en eau y sont importantes contrairement aux prairies et aux forêts. Les espaces naturels représentent deux tiers de l’occupation du sol du littoral méditerranéen, loin devant les littoraux de la Manche et de la mer du Nord (38 %) et de l’Atlantique (45 %). Ils représentent plus de 40 % de la surface des communes littorales de Picardie, de Basse-Normandie, de Poitou-Charentes, d’Aquitaine et des régions littorales méditerranéennes. Ce taux n’est que de 20 % en Bretagne.

Part des différents types d’espaces naturels dans les communes littorales métropolitaines Part dans l’occupation du sol Part des différents milieux

Source : UE-SOeS, CORINE Land Cover 2006. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Ne représentant que 4 % du territoire, les communes littorales métropolitaines concentrent 12 % des surfaces métropolitaines des milieux à végétation arbustive et/ou herbacée, 20 % des zones humides intérieures, 9 % des eaux continentales et plus de 85 % des eaux et zones humides marines. Elles recèlent une grande richesse biologique, d'une part du fait de la variété des milieux présents, d'autre part, du fait que les espaces ouverts et les zones humides sont des hauts lieux de la biodiversité.

Les espaces naturels sont très présents dans les communes littorales ultramarines. Ils occupent un peu plus de la moitié du territoire dans les Antilles, plus de 60 % à la Réunion et 95 % en Guyane. Les forêts sont les premiers types d’espaces naturels ultramarins, en opposition au littoral métropolitain, excepté à la Réunion où les espaces ouverts dominent.

Part des différents types d’espaces naturels dans l’occupation du sol des communes littorales ultramarines

Source : UE-SOeS, CORINE Land Cover 2006. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Note : pour la Guyane, seuls les 20 km de rivages sont cartographiés et pris en compte et non l’ensemble du territoire des communes littorales qui peuvent être très vastes.

Pour plus d’informations :

> Fiche thématique de l’Observatoire national de la mer et du littoral sur les milieux naturels dans les communes littorales : http://goo.gl/sQ2pp2

Chapitre 3 – Milieux naturels, paysages et patrimoine culturel : une richesse nationale sous pression

Espaces naturels suivant la distance à la mer

La part des espaces naturels dans l’occupation du sol varie peu du rivage à 10 000 m de la mer.

Cependant leur répartition n’est pas la même. La présence des espaces ouverts non prairiaux est liée à la proximité de la mer. Ils représentent près du quart de l’occupation du sol à moins de 500 m des côtes, 16 % entre 500 et 1 000 m et 13 % de 5 000 à 10 000 m. Cela s’explique par la présence d’écosystèmes spécifiques en bord de mer comme les dunes, les landes océaniques ou les pelouses en milieu venteux et plus ou moins salé. A l’inverse, forêts et prairies sont plus nombreuses quand on s’écarte des rivages, le point d’inflexion concernant ces changements d’occupation du sol semblant être entre 1 000 et 2 000 mètres de la côte.

Profil d’occupation du sol sur le littoral métropolitain en fonction de la distance à la mer

Source : UE-SOeS, CORINE Land Cover 2006. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

En outre-mer, le relief explique, en grande partie, l’artificialisation poussée du bord de mer dans les départements insulaires. Les espaces naturels sont plus importants à mesure que l’on s’éloigne de la côte, dans les secteurs plus accidentés et/ou plus hauts. Ceci est parfaitement illustré sur les deux plans de coupe présentés ci-dessous, à la Réunion.

Occupation du sol sur deux transects Sud – Nord sur l’île de la Réunion

Source : UE-SOeS, CORINE Land Cover, 2006 – CIAT-JRC, SRTM90, v4.1. Traitements : SOeS.

De nombreux habitats côtiers d’intérêt communautaire

Les habitats côtiers d’intérêt communautaire18 sont marins (étages supra-, médio- et infralittoral), jusqu’à 15-20 mètres de profondeur, ou terrestres et liés à la présence de la mer. On dénombre 107 habitats élémentaires répartis en 8 types. Leur répartition varie selon la diversité des côtes et du climat, la présence de petits fonds et le niveau d’artificialisation des côtes. Le littoral atlantique a la plus grande diversité : parmi les 107 habitats répertoriés en France, 62 habitats côtiers y sont présents contre 54 en Manche et mer du Nord et 43 sur le pourtour méditerranéen. Les départements où alternent côtes rocheuses, dunes, estuaires, vasières et marais ont la plus grande diversité d’habitats élémentaires. C’est le cas pour les départements de la Manche, du Pas-de-Calais et du Finistère. Les départements ayant des littoraux plus homogènes, comme la Seine-Maritime (falaises), les Landes (dunes et boisements) ou l’Hérault (lagunes), ont une moins grande diversité d’habitats.

Les façades littorales départementales méditerranéennes ont la plus grande diversité de types d’habitats. On y dénombre généralement 7 grands types voire les 8 sur le littoral du Var, la moyenne en Manche – mer du Nord et en Atlantique étant de 5. Point chaud de la biodiversité,

"hotspot", le pourtour méditerranéen présente des spécificités avec des grands types d’habitats qui ne sont présents que là, aux cotés d’habitats dont la répartition spatiale est plus vaste.

Nombre d’habitats côtiers élémentaires d’intérêt communautaire présents par façade littorale départementale

Source : Cahier d’habitats côtiers 2004. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

18Sont analysés ici les habitats d’intérêt communautaire listés dans l’annexe 1 de la directive "Habitats-Faune-Flore" (Directive 92/43/CEE du Conseil, du 21 mai 1992, concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages), limités aux habitats côtiers. Il s’agit d’habitats en danger ou ayant une aire de répartition réduite sur le territoire européen pour lesquels doivent être désignés des zones spéciales de conservation (ZSC).

Chapitre 3 – Milieux naturels, paysages et patrimoine culturel : une richesse nationale sous pression

Des populations croissantes d’oiseaux d’eau hivernants

Sur l’axe de migration Est-Atlantique, la France accueille la 3ème population d’oiseaux d’eau hivernants d’Europe. Le littoral, avec 1,5 millions d’oiseaux, en moyenne, représente selon les groupes, de 19 % à 78 % des oiseaux dénombrés sur la période 2007-2012. Les groupes d’oiseaux les plus nombreux sur le littoral sont les limicoles (bécasseaux, chevaliers, barges, courlis...), les foulques et anatidés (oies et canards), et les laridés (goélands, mouettes et sternes).

Les plus fortes concentrations se situent sur le littoral atlantique et dans les Bouches-du-Rhône.

Les principaux sites d’hivernage littoraux sont la Camargue, la réserve naturelle nationale de la baie de l’Aiguillon et de la pointe d’Arçay, le bassin d’Arcachon, la baie du Mont Saint-Michel, et la réserve naturelle nationale de Moëze, entre Oléron et continent.

Parmi les espèces suivies, le littoral métropolitain abrite plus de 10 % des populations biogéographiques de Bernache cravant, Avocette élégante, Bécasseau variable, Bécasseau sanderling, Grand gravelot, Tournepierre à collier, Tadorne de Belon, Pluvier argenté et Bécasseau maubèche (ordre décroissant de la part du littoral). Depuis les années 80, dix espèces d’anatidés sont en augmentation significative (Harle huppé, Oie cendrée ou Bernache cravant), sept sont en déclin (Fuligules morillon et milouinan), quatre sont stables (Macreuse noire et Cygne de Bewick) et neuf sont considérées comme n’ayant pas de tendance (Cygne chanteur ou Oie rieuse). Pour les limicoles, toutes les populations hivernantes ont augmenté, exceptée celle du Combattant varié restant stable. Elles bénéficient du faible dérangement et de la protection de grandes zones humides littorales avec plus de deux-tiers des effectifs recensés en espaces protégés.

Pour plus d’informations :

> Fiche thématique de l’Observatoire national de la mer et du littoral sur les oiseaux d’eau hivernants en bord de mer : http://goo.gl/IDDBAZ

Répartition des limicoles hivernant en métropole, moyenne 2007-2012

Source : LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux).Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Une flore protégée et/ou menacée importante

Le littoral est marqué par la présence de nombreux écosystèmes qui lui sont propres, du fait de la rencontre entre la terre et la mer : dunes, vasières, prés salés, falaises vives… Les embruns, le climat et le vent limitent souvent l’installation de la forêt et favorisent les formations herbacées basses. L’imbrication de tous ces habitats génère une grande richesse végétale. Parmi les 429 espèces de plantes vasculaires protégées au niveau métropolitain, un tiers (148) est présent sur le territoire d’au moins une commune littorale. Près de 40 % des communes du bord de mer sont concernées. C’est 4 fois plus que dans l’arrière-pays proche, communes non littorales des cantons littoraux.

Présence d’espèces floristiques protégées au niveau national dans les communes des cantons littoraux

Source : MNHN – INPN. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

De nombreuses communes sont concernées de la frontière belge à la baie de Somme, sur la côte des Havres, dans le Finistère, et de Quiberon à la frontière espagnole. Le pourtour méditerranéen ressort particulièrement avec beaucoup d’espèces protégées. Le nombre d’espèces protégées par façade augmente sensiblement du nord au sud. Elle est maximale pour les Bouches-du-Rhône, le Var et les deux départements corses. Sur les littoraux de la Manche, la mer du Nord et l’Atlantique, les façades départementales de la Manche et du Finistère ressortent particulièrement avec un nombre élevé d’espèces protégées. Ceci s’explique par la grande diversité de leurs côtes et de leurs habitats naturels (voir point précédent). Parmi les cinq espèces les plus représentées dans les communes littorales, trois sont spécifiques au bord de mer : l’Oseille des roches, l’Euphorbe péplis et le Cynoglosse des dunes.

Nombre d’espèces protégées par commune dans les cantons littoraux

Source : MNHN, Inventaire National du Patrimoine Naturel.

Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Une grande richesse floristique dans les Outre-mer

La France est présente dans 5 des 34 points chauds terrestres, dont 4 sont ultramarins : pourtour méditerranéen, Antilles, îles de l’océan Indien (Mayotte, Réunion, îles Éparses), Nouvelle-Calédonie et Polynésie française. Excepté la Guyane et la Terre Adélie, tous les territoires ultramarins sont insulaires. Plus ou moins éloignés des autres territoires, ils recèlent une flore riche et diversifiée, souvent originale. Sur des territoires 4 fois plus petits que la métropole, le nombre d’espèces endémiques et de grand intérêt écologique est nettement plus élevé. On dénombre 3 356 plantes vasculaires endémiques dans les Outre-mer contre 66 en métropole, soit 50 fois moins, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie tenant des places importantes avec respectivement près de 2500 et 461 taxons endémiques.

Chapitre 3 – Milieux naturels, paysages et patrimoine culturel : une richesse nationale sous pression

En mer, de nombreuses richesses encore parfois méconnues

De nombreux paramètres déterminent la répartition des espèces marines dans la masse d’eau comme sur les fonds sous-marins et expliquent la diversité des formes que prend la vie en mer. La salinité, la profondeur et la pression de la colonne d’eau, le relief et la nature du fond, la lumière et l’obscurité progressive à mesure que l’on s’éloigne de la surface, les courants et les flux de nutriments associés, la houle, le pH, les vagues, la température de l’eau et ses variations, la turbidité sont autant de paramètres qui interagissent dans un espace en trois dimensions. La vie marine remonte à 4 milliards d’années, les premières formes de vie complexes étant apparues il y a moins de 2 milliards d’années. La grande majorité des embranchements du règne animal décrits sont représentés en mer. Une part importante est exclusivement marine, comme de nombreux embranchements de vers et cténaires. Les connaissances sont encore lacunaires. La profondeur moyenne des océans est de 2 000 à 3 000 mètres et tous les grands fonds n’ont pas encore été explorés du fait des difficultés technologiques et du coût de la prospection.

■ En métropole

Pour les eaux métropolitaines, les travaux mis en œuvre dans le cadre des conventions de mers régionales signées par la France comme Ospar pour l’Atlantique du Nord-Est et Barcelone en Méditerranée ainsi que les études lancées par l’Agence des aires marines protégées et l’Ifremer ont permis d’établir une première liste des habitats patrimoniaux et des premières cartographies. Il s’agit, par exemple, des coraux profonds, des herbiers de phanérogames ou des champs d’algues.

Globalement, la biodiversité marine est plus représentée en domaine benthique que dans le domaine pélagique, et dans le domaine côtier plutôt qu’en haute mer. Ceci est peut-être du au fait que le niveau des connaissances est bien plus faible sur les environnements profonds et en haute mer que sur le pélagique et le domaine côtier.

A proximité des côtes, sur l’estran et dans les eaux peu profondes, se développent les herbiers de zostères, sur les trois façades, et de Posidonie, en Méditerranée. Les principaux sites de zostères sont le golfe du Morbihan et le bassin d’Arcachon. D’importants bancs d’Hermelles sont aussi localisés dans la baie du Mont-Saint-Michel et près des îles de Noirmoutier et Yeu. Les bancs de maërl, sont souvent un peu plus profonds, au large de la Bretagne, dans le golfe anglo-normand, dans le détroit du Pas-de-Calais et localement en Méditerranée. Plus au large, se développent les récifs de coraux froids, au niveau des tombants, en limite du plateau continental du golfe de Gascogne.

Concernant la faune, des colonies de phoques sont implantées dans les estuaires picards, au large du Cotentin et de la côte de granite rose, ainsi qu’en Iroise. Des concentrations d’oiseaux pélagiques et de cétacés sont aussi notées sur les trois façades. Leur répartition est plus ou moins côtière ou pélagique suivant les espèces et la façade prises en compte (voir encadré page suivante).

Principaux enjeux de biodiversité dans les eaux métropolitaines

Source : Medde-MNHN, 2012 – Ifremer-AAMP, cartographie des habitats benthiques – Ifremer, Rebent - LPO – MNHN-INPN – Convention Ospar – AAMP, programme PACOMM.

Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Répartition de la faune patrimonial dans les eaux métropolitaines, premiers résultats du programme PACOMM

Le programme PACOMM, Programme d’acquisition de connaissances sur les oiseaux et les mammifères marins en France métropolitaine, est mené par l’Agence des aires marines protégées pour le compte du ministère de l’Écologie. Il vise à mieux connaître la répartition des prédateurs supérieurs marins. Pour ce faire, sont mis en œuvre des campagnes d’observation aérienne ou sur plateforme maritime, des suivis télémétriques (puffins) ou acoustiques (marsouins). Trois exemples de répartition sont indiqués ci-après. Le Marsouin commun est surtout présent en mer du Nord, au large de la Bretagne et sur le plateau du golfe de Gascogne.

Le Puffin cendré est localisé à proximité des côtes méditerranéennes et en haute mer, en Atlantique. Il est absent de la Manche et de la mer du Nord. Le Diable de mer est surtout présent en haute mer entre la Corse et le continent.

Répartition de trois espèces de prédateurs supérieurs

Source : Medde-AAMP, programme PACOMM. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

■ En outre-mer

Outre-mer, les milieux marins et littoraux sont particulièrement exceptionnels et vulnérables. Ils contiennent à eux seuls 80 % de la biodiversité nationale. Grâce aux Outre-mer la France est le quatrième État au monde pour les récifs coralliens et représentent 10 % des récifs mondiaux et 20 % des atolls.

→ Les îles Éparses

Inhabitées, les cinq îles ont une surface de 45 km². Elles disposent de 120 km² de lagons. Ce sont des îles coralliennes hautes et des atolls aux récifs bien préservés. Certains milieux comme la mangrove de l’atoll d’Europa sont remarquables. Les îles Éparses sont par ailleurs un lieu important de reproduction d’oiseaux marins et de tortues vertes, pour lesquelles Europa est le premier lieu de ponte au monde.

→ L’archipel de Mayotte

Mayotte a une superficie totale de 400 km². Ce département comprend deux îles principales et plusieurs îlots. Il dispose d’une barrière récifale de 200 km, dont une rare double barrière. Ses côtes comportent aussi plus de 700 ha de mangroves et 100 km² d’herbiers. C’est le plus grand ensemble récifo-lagunaire de cette partie de l’océan Indien. On y recense 22 espèces de cétacés et le rare Dugong.

→ La Réunion

L’île de la Réunion est située au sein de deux points chauds de la biodiversité terrestre et marine.

Les récifs coralliens sont localisés à l’ouest de l’île, sur une longueur de 25 km. Les mangroves sont absentes et les herbiers localisés dans le secteur de l’Hermitage.

→ L’archipel de Guadeloupe

La Guadeloupe a une surface de 1 600 km². Les mangroves couvrent 3 000 ha, principalement sur les côtes basses du Grand et du Petit Cul-de-sac Marin. Les récifs coralliens frangeants sont nombreux, les récifs barrières sont localisés dans le Grand Cul-de-Sac. C’est un site majeur avec une barrière de près de 80 km² et un lagon comprenant plus de 8 000 ha d’herbiers.

→ La Martinique

La Martinique fait 1 100 km² En mer, alternent des herbiers sur 10 000 ha, des mangroves sur 2 200 ha (baie de Fort de France, est de l’île) et des récifs coralliens (récif frangeant sur les côtes sud et est de l’île, récif barrière sur la côte atlantique, fonds coralliens non bioconstructeurs sur la côte caraïbe). Trois espèces de tortues pondent sur les plages martiniquaises et de nombreux cétacés sont régulièrement observés : cachalots, dauphins et globicéphales.

→ La Guyane

La Guyane est le plus grand territoire ultramarin avec près de 85 000 km², soit 15 % du territoire métropolitain. En bord de mer, sur des profondeurs variables (entre quelques centaines de mètres et plusieurs dizaines de kilomètres), alternent des mangroves situées sur la plaine côtière récente, des marais, des savanes et des forêts sur de très vastes surfaces. Cinq espèces de tortues marines pondent sur les plages de Guyane. C’est, avec le Gabon, une région majeure de ponte pour la Tortue luth. Le Lamantin d’Amérique fréquente également les eaux guyanaises.

Chapitre 3 – Milieux naturels, paysages et patrimoine culturel : une richesse nationale sous pression

→ Saint-Pierre et Miquelon

L’archipel est situé à 25 km au sud de Terre-Neuve. Les îles de Miquelon et de Langlade sont séparées par un isthme de 12 km de long comprenant de nombreux marais doux ainsi qu’une importante lagune, le Grand Barachois. Sa principale richesse est l’avifaune avec le passage de nombreuses espèces entre l’Arctique et l’Amérique du Sud. Le Grand Barachois accueille, par ailleurs, la plus grande colonie française de phoques gris et de phoques veaux-marins.

→ Clipperton

Clipperton est un atoll au large du Mexique, propriété domaniale de l’État. Il a une superficie de 6 km² et son lagon est totalement isolé de l’océan. Il est marqué par une eutrophisation progressive par l’apport de guano provoquant une dégradation des coraux et des herbiers. L’atoll accueille la plus grande colonie de fous masqués et plusieurs millions de crabes oranges.

→ Wallis et Futuna

L’archipel comprend trois îles principales : Wallis ou Uvéa, Futuna et Alofi. Il est situé entre les îles Fidji à l’ouest, les îles Samoa à l’est et les îles Tonga au sud-est. Sa superficie est de 140 km² Le lagon d’Uvéa couvre environ 200 km² comportant de nombreux herbiers et mangroves, principalement sur la côte occidentale.

→ La Polynésie française

La Polynésie comprend 118 îles de nature volcanique (34 îles hautes) ou corallienne (84 atolls), d’une superficie d’environ 3 500 km². Le territoire est composé de cinq archipels : l’archipel de la Société, composé des Iles du Vent (Tahiti, Moorea, Tetiaroa...) et des Iles Sous le Vent (notamment Raiatea, Tahaa, Huahine, Bora Bora et Maupiti), l’archipel des Marquises, l’archipel des Tuamotu, l’archipel des Gambier et l’archipel des Australes. Les formations récifales sont importantes. Elles couvrent 15 000 km². Tous les types de récifs sont représentés. Ils comptent 176 espèces de coraux, 1 024 espèces de poissons et 1 160 espèces de mollusques (ministère polynésien de l’Environnement).

→ La Nouvelle-Calédonie

→ La Nouvelle-Calédonie

Dans le document ETAT DES LIEUX "MER ET LITTORAL" (Page 54-62)