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2.3 – Les activités de l’économie maritime, hors tourisme

Dans le document ETAT DES LIEUX "MER ET LITTORAL" (Page 39-49)

Analyse générale des activités

■ Environ 250 000 emplois

Hors tourisme, l’économie maritime représente 246 000 emplois en 2009, 241 800 en 2007 contre plus de 261 000 en 2003, soit une diminution de 6 % sur la période 2003-2009.

Évolution des emplois des activités maritimes, hors tourisme, de 2003 à 2007

Source : Ifremer, données de l’économie maritime.

■ Caractérisation générale des principaux secteurs

Pour une part importante des activités de l’économie maritime, présentées dans le tableau ci-après, la nomenclature des activités françaises (Naf) permet de connaître le nombre d’emplois salariés correspondant, sans estimation, et par commune, quelle que soit la taille des établissements concernés.

Les activités primaires et leurs filières de commercialisation représentent près de 30 000 emplois salariés en équivalent temps plein12. En dehors de la transformation des produits de la mer, ces activités sont plutôt constituées de petites structures, surtout pour la pêche et l’aquaculture.

Caractérisation des principaux secteurs marchands de l’économie maritime

Source : Insee, Clap. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Note : pour des raisons de secret statistique, tous les chiffres sont arrondis à la centaine près.

La filière de la construction et de la réparation navales comptent 22 600 ETP, la réparation se démarquant de la construction avec des établissements nettement plus petits.

Enfin, les activités portuaires et de transports emploient près de 39 000 ETP dans des établissements assez importants, surtout pour le secteur du transport maritime et côtier de fret.

Cela ne tient pas compte de toutes les activités industrielles directement implantées dans les enceintes portuaires (voir encadré).

Taille moyenne des établissements de l’économie maritime, hors tourisme

Source : Insee, Clap. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Pour plus d’informations :

> Fiche thématique de l’Observatoire national de la mer et du littoral sur l’économie maritime, hors tourisme : http://goo.gl/Ra78F8

Chapitre 2 – Une économie globalement dynamique et des tissus économiques diversifiés

Construction et réparation navales

■ La construction de navires et structures flottantes

Ce secteur comprend la construction de navires de commerce pour le transport des passagers et du fret, de navires utilitaires, de navires de guerre, de bateaux de pêche, de plates-formes de forage flottantes ou submersibles, de structures et d'engins flottants (docks flottants, pontons...), la fabrication d'éléments pour la construction de navires et de structures flottantes, la transformation, la reconstruction et l'équipement de navires et de structures flottantes.

Il emploie 9 800 salariés en équivalent temps-plein se concentrant fortement dans les communes littorales, dans des établissements de grande taille. Les principales communes concernées sont Saint-Nazaire, Cherbourg, Toulon et Lorient. DCNS est par ailleurs implanté près d’Angoulême.

La construction de navires civils est marquée par la forte domination des pays asiatiques. Un seul grand chantier subsiste à Saint-Nazaire, spécialisé dans la construction de navires de croisière à haute valeur ajoutée. La montée en puissance des énergies marines renouvelables, du parapétrolier offshore et des zones d’activité en mer pourrait permettre la création de centaines d’emplois dans ce secteur d’activités.

■ La construction de bateaux de plaisance

L’industrie du nautisme a été impactée par la crise économique, avec une diminution de la production de 18 % en 2011-2012. La France est le second constructeur mondial de bateaux de plaisance et le premier en Europe. Elle est au 1er rang mondial pour la construction de voiliers et exporte deux tiers de sa production.

En 2010, l’activité "construction de bateaux de plaisance" représente un peu plus de 7 000 emplois salariés en équivalent temps-plein (ETP). C’est un quart de moins qu’en 2008. Ces emplois sont concentrés sur la façade atlantique, en Vendée, en Charente-Maritime et en Aquitaine. Les départements de cette façade regroupent 84 % des emplois, les départements non littoraux de métropole à peine 8 %. Seulement 0,2 % des emplois sont ultramarins.

■ La réparation navale

La réparation navale française est le fait de petits chantiers. Elle représente 5 800 emplois ETP, surtout répartis sur les façades atlantique et méditerranéenne. Ce secteur a perdu près d’un quart de ses effectifs entre 2008 et 2010 et fait face à de gros opérateurs spécialisés en Asie.

Nombre d’emplois salariés par commune dans la construction de bateaux de plaisance

Source : Insee, Clap 2010. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Pêche et aquaculture

Ce secteur est une marque identitaire forte pour le littoral. Il regroupe les activités primaires en mer et leurs filières : pêche, aquaculture, production de sel, transformation et conservation des produits, et commerce de gros. L'ensemble de la filière compte, de manière directe et indirecte, près de 90 000 emplois dont 29 500 emplois salariés en équivalent temps-plein en 201013. Ces derniers ont baissé de 5 % depuis 2008.

■ La pêche

Plus de 99 % des 7 100 emplois salariés de la pêche en mer sont localisés dans les départements littoraux. Ils sont concentrés de Boulogne-sur-Mer à Oléron, la Bretagne Sud ayant une place centrale avec Concarneau, Le Guilvinec ou Lorient. La Méditerranée ne concerne que 1,5 % des emplois salariés et l'outre-mer 7,2 %. En tenant compte de tous les emplois, salariés ou non, la pêche emploie environ 17 200 marins (DPMA, 2010).En 2012, la flotte comptait 7 157 navires, 4 578 en métropole, hors cultures marines et petite pêche, soit environ 10 % de la flotte européenne, et 2 579 dans les départements ultramarins. En métropole, 4 navires sur 5 font moins de 12 m. Ceux de 12 à 25 mètres, pour la pêche artisanale et hauturière, représentent 16 % de l’ensemble et assurent l’essentiel des débarquements. Les navires de pêche industrielle ou semi-industrielle, de plus de 25 m, regroupent 4 % de la flotte.

Le nombre de navires a chuté de 60 % entre 1983 et 2012, du fait des mesures de réduction de la flotte mises en place dans le cadre de la politique commune de la pêche. Depuis 1995, le nombre des navires de moins de 12 m a diminué de 25 %, celui des bateaux de 12 à 25 m de 48 % et celui de ceux de plus de 25 m de 31 %. Pour la période récente, 2006-2012, ces chiffres sont respectivement de 8, 26 et 25 %.

Évolution du nombre de navires de pêche en métropole

Source : FranceAgriMer (1995-2012) et Amure (1983-1994).

Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Cependant la puissance globale de la flotte de pêche se maintient et la puissance par bateau augmente indiquant le maintien de l’effort de pêche.

Évolution de la puissance de la flotte de pêche métropolitaine

Source : FranceAgriMer (1995-2010) et Amure (1990-1994) – Eurostat.

Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Les quantités de poissons vendues annuellement par la flotte métropolitaine diminuent. Entre 2003 et 2011, la diminution est de l’ordre de 25 %. Les ventes totales représentent plus de 450 000 tonnes en poids vif en 2011, la pêche congelée diminuant sensiblement ces dernières années.

Environ 80 % des prises sont réalisées en Atlantique du Nord-Est, dans les eaux européennes, une faible part en Méditerranée, 4 %, et le reste au large de l’Afrique, dans les eaux centre-atlantique et dans l’océan Indien (pêche au thon).

En 2010, les trois premières halles à marée en valeur sont le Guilvinec, Boulogne-sur-Mer et Lorient, Boulogne-sur-Mer représentant, d’assez loin, les plus importants tonnages.

Évolution des ventes des pêches maritimes françaises

Source : FranceAgriMer, d’après DPMA, 2012. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

13La base de données Clap (Connaissance locale de l’appareil productif), ne recense que les emplois salariés. Elle ne prend donc pas en compte les patrons et artisans non salariés.

Chapitre 2 – Une économie globalement dynamique et des tissus économiques diversifiés

■ L’aquaculture

L’aquaculture est surtout représentée par l’ostréiculture et la mytiliculture. Elle est importante dans le Nord, du Calvados au bassin d’Arcachon et ponctuellement dans le Languedoc. En 2010, cela concerne 2 967 entreprises pour la conchyliculture, 20 % de moins qu’en 2001, et 41 pour la pisciculture marine et les esturgeons (DPMA, enquête aquaculture 2010). Ces deux secteurs regroupent respectivement 16 800 et 700 emplois salariés ou non.

En termes d’emplois salariés, les départements littoraux regroupent plus de 99 % des 4 400 emplois salariés ETP, près des trois quarts en Atlantique. Ils ont diminué de 10 % depuis 2008 (Insee, Clap).

Les ventes à la consommation de moules sont stables depuis une vingtaine d’années. Par contre, celles d’huîtres ont nettement baissé depuis 2005 (-50 %). Cela s’explique par la forte mortalité des naissains depuis quelques années du fait de la présence du virus OsHV1 pouvant tuer jusqu’à 80 % des juvéniles.

Évolution des ventes à la consommation de la conchyliculture française

■ Filières avales

La transformation et la conservation des produits de la mer regroupent 11 300 emplois salariés en équivalent temps plein en 2010, avec une légère diminution depuis 2008 (-1 %). Près de 9 emplois sur 10 (85 %) sont localisés dans les départements littoraux, surtout sur la façade atlantique, peu en Méditerranée et en dans les Outre-mer. Sont principalement concernées les communes littorales du Nord, du Finistère et de Seine-Maritime. Le commerce de gros emploie 6 200 personnes, un quart des emplois n’étant pas localisé dans les départements littoraux. Les plus grosses concentrations sont localisés dans le Nord, le sud Bretagne et au marché international de Rungis.

Nombre d’emplois salariés dans la transformation et la conservation de poisson, de crustacés et de mollusques / le commerce de gros de poissons, crustacés et mollusques

Source : Insee, Clap 2010. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Transport maritime et ports de commerce

■ Étude globale du secteur

En 2010, les activités portuaires et de transport maritime et fluvial (construction d'ouvrages, transports maritimes et côtiers de passagers, transports maritimes et côtiers de fret, manutention portuaire, services auxiliaires des transports par eau, transports fluviaux de passagers, transports fluviaux de fret, location et location-bail de matériels de transport par eau) regroupent près de 39 000 ETP salariés. Ils ont augmenté de 1,6 % entre 2008 à 2010. Sur cette période, ils progressent dans les secteurs du transport et de la construction d’ouvrages mais diminuent dans les secteurs des services portuaires, des services auxiliaires de transport et de manutention.

Les principaux secteurs d’emplois des activités portuaires et de transport maritime et fluvial sont les services auxiliaires des transports par eau (exploitation des ports, activités liées au transport maritime, au pilotage et au lamanage, activités de sauvetage, services de signalisation et activités des consignataires maritimes) avec 12 100 ETP, le transport maritime et côtier de fret avec 7 300 ETP et le transport maritime et côtier de passagers, 6 700 ETP.

Répartition communale des emplois salariés dans les services auxiliaires des transports par eau

Source : Insee, Clap 2010. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

L’emploi dans les grands ports maritimes métropolitains

En 2010, la DGITM évalue le nombre d’emplois portuaires directs dans les sept grands ports maritimes métropolitains à 37 000. Cela concerne les personnels des services de l’État, dont les services douaniers, les personnels des établissements portuaires et ceux liés aux activités portuaires comme les armements, les services portuaires ou la manutention. Ces ports regroupent par ailleurs 112 000 emplois industriels et logistiques indirects.

Répartition des emplois portuaires directs et indirects dans les sept grands ports maritimes

Source : DGITM, 2010.

Entre 2006 et 2010, l’emploi direct a progressé de près de 20 % et l’emploi indirect a diminué de 7 %, du fait d’une baisse assez nette de l’emploi industriel. Cela correspond à la fermeture ou la réduction de l’emploi dans de grosses entreprises de raffinage et de construction automobile, surtout sur le littoral de la Manche et de la mer du Nord. Pour un emploi portuaire direct, on a trois emplois indirects en 2010 contre 4 en 2006.

Chapitre 2 – Une économie globalement dynamique et des tissus économiques diversifiés

■ Trafic de marchandises

Le trafic annuel de marchandises, chargées ou déchargées, dans les ports français varie de 300 à 350 millions de tonnes depuis plusieurs années14. En 2011, cela représente un peu plus de 4 % des tonnages des échanges maritimes mondiaux, les déchargements représentant les deux tiers du trafic portuaire. En 2011, les deux tiers des marchandises transitant dans les ports français correspondent à des transports de courte distance15. Les produits pétroliers représentent l’essentiel du trafic avec plus de 40 % des tonnages. Viennent ensuite le vrac solide, le trafic de rouliers et les conteneurs.

Les 7 grands ports maritimes métropolitains16 concentrent 78 % du trafic. Deux dépassent 50 millions de tonnes : Marseille et le Havre, la façade Manche – mer du Nord regroupant plus de la moitié des tonnages chargés ou déchargés.

Trafic de marchandises par type et par port maritime en 2011

Quatre grands ports maritimes sont parmi les 25 principaux ports européens : Marseille, le Havre, Dunkerque et Nantes. Ils sont toutefois assez loin derrière Rotterdam, Anvers et Hambourg. De 2002 à 2011, la part de marché des ports français s’est dégradée par rapport aux ports européens qui se sont adaptés plus tôt à la conteneurisation et à la massification du transport maritime.

Cette tendance se résorbe aujourd'hui. La réforme portuaire de 2008, conjuguée avec les premiers effets de la stratégie nationale portuaire, portent en effet leurs fruits. Les grands ports maritimes affichent des résultats encourageants, malgré les difficultés économiques que l'on connaît. Leurs trafics de conteneurs en 2012 sont globalement meilleurs que la plupart de leurs concurrents européens, notamment au Havre et à Marseille-Fos. Ainsi, entre 2011 et 2012, le trafic français de marchandises conteneurisées, exprimé en tonnage, progresse de 5,6 % alors qu’il diminue de 2,6 % pour l’ensemble des grands ports européens. La part de marché française atteint donc 6,1 % en 2012 contre 5,7 % un an plus tôt, soit 7,9 % de hausse. Cette tendance est structurelle et se confirme en 2013, avec une croissance des trafics conteneurisés de l'ensemble des GPM de 6,7 % sur les trois premiers trimestres par rapport à 2012.

Évolution du trafic de marchandises dans les 25 principaux ports européens

■ Trafic de passagers

En 2011, 27,8 millions de passagers ont transité dans les ports français, autant en entrée qu’en sortie. Depuis 2000, on ne note pas de tendance claire de l’évolution du nombre de passagers. Les ferrys représentent la grande majorité des passagers transportés, 92 % sur les années étudiées.

Cette part tend cependant à diminuer au profit des excursions de croisiéristes. Leur part dans le nombre total de passagers a plus que doublé de 2000 à 2011 en passant de 1,5 à 3,7 millions, avec 2 millions de passagers pour les grands ports maritimes, 1,5 million pour les ports décentralisés et 200 000 en outre-mer. Le nombre de passagers débutant ou terminant une croisière dans un port français reste relativement faible, 380 000 en 2011. Ce chiffre a cependant augmenté de près de 70 % depuis 2000 avec une nette inflexion à partir de 2007.

Évolution du trafic de passagers dans les ports français*

* Pour ce graphique, seuls sont pris en compte les ports suivants : Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer, Dieppe, le Havre, Rouen, Caen-Ouistreham, Cherbourg, Saint-Malo, Brest, Lorient, Nantes - Saint-Nazaire, la Rochelle, Bordeaux,

Bayonne, Port-la-Nouvelle, Sète, Marseille, Toulon, Bastia, Ajaccio, Fort-de-France, Guadeloupe, Réunion.

Source : Medde-DGITM, 2011. Traitements : SOeS (Observatoire national de la mer et du littoral).

Concernant les excursions de croisiéristes, le port de Marseille totalise, à lui seul, 1,4 millions de passagers. Il est suivi par les ports de Toulon (697 000 passagers), Ajaccio (692 000 passagers) et Nice (565 000 passagers). Viennent ensuite le Havre, Bastia, La Rochelle, Cherbourg, Propriano et Saint-Malo.

■ Les navires sous pavillons français

Au 1er janvier 2013, la flotte de commerce sous pavillon français compte 199 navires de plus de 100 UMS17 dédiés aux transports de marchandises ou de passagers. Parmi eux, 87 sont inscrits au Registre International Français (RIF), 70 au registre métropolitain et 42 aux différents registres ultramarins, dont l’essentiel en Polynésie française. Depuis 2000, le nombre de navires de commerce sous pavillon français a diminué de près de 15 % : le nombre de navires de passagers a très légèrement augmenté alors qu’il a fortement diminué pour la flotte pétrolière et est quasi stable pour la flotte non pétrolière.

Évolution de la flotte de commerce de plus de 100 UMS sous pavillon français

Source : Medde-DGITM, 2013.

En parallèle à la flotte de commerce, la flotte de service sous pavillon français compte 5 316 unités au 1er janvier 2013. Ce sont des avitailleurs, des plates-formes, des navires de recherche, des câbliers, des remorqueurs, des dragues, des yachts utilisés à des fins commerciales, des vedettes (surveillance, sauvetage, promenade...) ou des bateaux de service portuaire. Les vedettes représentent les deux tiers de cette flotte et les services portuaires 11 %.

17Universal Measurement System : unité de mesure de la jauge des navires.

Chapitre 2 – Une économie globalement dynamique et des tissus économiques diversifiés

Extraction de matériaux / Production d'électricité

■ L’extraction de matériaux marins

Les granulats sont des fragments de roche destinés à la fabrication d'ouvrages de travaux publics, de génie civil et de bâtiments. La production française est de l’ordre de 400 à 450 millions de tonnes par an, soit 7 tonnes par habitant. Elle emploie 15 000 personnes avec un peu plus de 5 000 carrières autorisées. Moins de 2 % sont des granulats marins, tous siliceux. C’est nettement moins qu’en Angleterre ou aux Pays-Bas. D’après les dernières estimations faites par l’Ifremer, l’extraction de matériaux marins regroupe 650 emplois, à terre et en mer (données 2009).

Production de granulats marins siliceux marché des biotechnologies marines croît de l’ordre de 10 % par an. Il est toutefois difficile de suivre l’évolution précise car les produits ne sont pas toujours distincts de ceux des biotechnologies en général.

■ Les énergies marines renouvelables

Les énergies renouvelables en mer désignent l’ensemble des technologies qui permettent de produire de l’énergie, électricité ou calories, à partir de différentes ressources du milieu marin. La France dispose d’un fort potentiel de développement pour les énergies renouvelables en mer, compte tenu des atouts naturels de son territoire avec ses différentes façades maritimes (deuxième puissance maritime mondiale présente sur les quatre grands océans, avec plus de 10 millions de km² sous juridiction). En dehors de l’énergie éolienne en mer, les technologies marines renouvelables sont pour la plupart au stade de la recherche et de l’expérimentation. Aujourd’hui, à l’exception notable de l’usine marémotrice de la Rance, il n’y a pas encore de parc de production en service en France, mais de nombreux projets de démonstration sont en cours de déploiement.

→ L’énergie éolienne en mer

Une éolienne en mer, posée au sol ou flottante, bénéficie de vents plus fréquents, plus forts et plus réguliers qu’à terre. L’éolien représente le plus fort potentiel de développement en milieu marin dans la décennie à venir. A l'échelle mondiale, son potentiel est évalué entre 20 000 et 30 000 Twh/an (IFP Énergies nouvelles). La France bénéficie du 2ème gisement éolien en Europe, après la Grande-Bretagne. A la différence d'autres pays européens, la phase d'exploitation commerciale du gisement éolien en mer n'a pas encore débuté dans les eaux françaises, mais les premiers parcs éoliens français sont en préparation.

La Grande Bretagne est largement en tête du marché européen et mondial actuel, avec près de 3 GW de puissance électrique raccordée, dont 854 MW en 2012, sur une puissance mondiale de 5,4 GW raccordée aux réseaux électriques à la fin de l'année 2012.

A la différence de l’éolien posé, l’éolien flottant permet de s’affranchir des contraintes liés à la profondeur et à certains conflits d’usage, tout en profitant de forts vents marins. Environ 60 % de la ressource "vent" européenne peut être exploitée par des éoliennes flottantes pour des profondeurs comprises entre 50 et 150 m. A ce jour, en Europe ou ailleurs, aucun parc commercial d'éoliennes flottantes n'a encore été construit.

La France dispose d’environ 20 % du potentiel européen associé à l’éolien flottant. Coté technologies, elle fait partie du peloton de tête avec des prototypes en cours de développement et à fort potentiel de réalisation à l’échelle commerciale.

→ L'énergie hydrolienne

L’énergie hydrolienne est produite par les courants de marée qui sont concentrés dans certains endroits près des côtes. Plus le courant est fort, plus l’électricité produite sera importante. C’est une énergie intermittente, mais prévisible, ce qui facilite son intégration au réseau. Le potentiel de production mondiale est évalué à 1 200 Twh/an. La France dispose du deuxième gisement

→ L'énergie marémotrice

Elle consiste à profiter du flux et du reflux de la marée pour remplir ou vider un bassin de retenue en actionnant des turbines entraînant un générateur d’électricité. Le potentiel de production mondiale est évalué entre 300 et 800 Twh/an (Agence internationale de l'énergie). Les gisements les plus importants sont recensés au Canada, en Russie et en Corée du Sud. La France est un

Elle consiste à profiter du flux et du reflux de la marée pour remplir ou vider un bassin de retenue en actionnant des turbines entraînant un générateur d’électricité. Le potentiel de production mondiale est évalué entre 300 et 800 Twh/an (Agence internationale de l'énergie). Les gisements les plus importants sont recensés au Canada, en Russie et en Corée du Sud. La France est un

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