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Mettre en place un cadre de suivi des recommandations du colloque

À PROPOS DES PRÉJUGÉS

10. Mettre en place un cadre de suivi des recommandations du colloque

- Fondation internationale Agathe Uwi-lingiyimana (FIAU) et organismes d'où sont issus les participants du colloque.

• État;

- société civile;

- comité international des réfugiés;

- population vivant à l'intérieur du pays.

- élaborer des politiques claires et sé-curisantes;

- informer les réfugiés et la population intérieure des actions et des programmes en cours;

- collaboration entre l'État et la société civile dans le cadre d'un programme concerté;

- mettre en oeuvre les politiques définies en matière de retour des réfugiés;

- séparer les réfugiés et les présumés criminels et les intimidateurs;

- communauté internationale : être à l'écoute du gouvernement rwandais.

- tous les acteurs significatifs ayant un rôle à jouer dans l'encadrement de la population.

- faire respecter les conventions inter-nationales en matière de réfugiés;

- renforcer la coopération régionale pour résoudre les tensions à la base des problèmes des réfugiés;

- mettre en place une commission technique indépendante chargée d'approfondir la question et élaborer les modalités d'application.

- même chose que public-cible. - diffusion des recommandations auprès de tous les concernés : État, société civile, ONG;

- encourager les débats entre les différents acteurs;

- préparer et publier les actes du colloque;

- envisager des rencontres plus élargies dans l'avenir;

- chercher des actions à mener dans le cadre des recommandations;

- mettre en place un comité de suivi.

Discours de clôture de la présidente de la FIAU Monique Mujawamariya

En ce jour du 24 août 1996, qui marque la fin des travaux du colloque qui nous a réunis 5 jours durant autour du thème :“Les principales crises de gouvernance au Rwanda et leurs débordements ethniques : fondement et perspectives” qu'il me soit permis d'adresser mes remerciements à l'organisation hollandaise la NOVIB dont l'appui financier généreux a rendu possible la tenue d'une rencontre si importante et si nécessaire.

Mes sincères remerciements et chaleureuses félicitations s'adressent aussi, à vous distingué(e)s invité(e)s, honorables Hassan, Isse, Catherine, Pierre, Richard, collègues Déo, Francine, Thérèse, au Rwanda Rosalie et Octave facilitateurs dont la disponibilité et la compétence ont fait de ce colloque un véritable rendez-vous du donner, du recevoir entre frères et soeurs rwandais, une rencontre historique à la hauteur de la mission.

Toute ma gratitude et ma reconnaissance vont également à l'AMDH, au personnel du secrétariat et à toute l'équipe de l'organisation dont l'appui et la compétence ont permis le bon déroulement de ce colloque afin que tous trouvent ici l'expression la plus sincère et la reconnaissance de la Fondation internationale Agathe Uwilingiyimana.

Il y a seulement une année la tenue d'un séminaire réunissant des Rwandais de toute sensibilité, venant du Rwanda et de partout dans le monde, relevait du domaine du rêve ou de la simple gageure. Aujourd'hui, je pleure de joie parce que le rêve, oui, le rêve est devenu une réalité.

Ici à Bamako des Rwandaises et Rwandais se sont regardés en face, se sont reconnus comme frères et soeurs, habités par le même désir et la même volonté de rebâtir leur pays afin d'y faire régner la paix. Après ce constat, ils ont décidé de se prendre par la main et de marcher ensemble vers ce but.

Il fut intéressant et passionnant de se poser la question de savoir ce qui est arrivé au peuple rwandais et qu'est-ce qui l'a fait aboutir à ce résultat tragique ?

En interrogeant notre histoire de bout en bout et de fond en comble, nous dirons tout simplement qu'il y a eu un long processus de déculturation induit par le fait colonial, une dépréciation de nos références culturelles c'est-à-dire le ciment qui faisait de nous un peuple, une nation une et entière où les citoyens avaient des droits mais également des devoirs. C'est justement la perte des références culturelles qui engendre la violence où chacun essaie de taper sur l'autre pour retrouver les siennes.

Au Mali, nous avons découvert le mot “Hinê” qui signifie la pitié, la compassion, le minimum d'amour essentiel qui puisse exister entre les êtres humains. Ils sont des humains, parce qu'ils ont admis et reconnus leur identité mutuelle. Un contrepoids à la violence. Un antidote à la haine radicale, entre les hommes. Cette conception humaine fondamentale nous l'avons redécouverte ici dans notre culture qui aussi guerrière soit-elle, intégrait la notion “Ubuntu”. Cet altruisme qui doit caractériser notre engagement, sinon nous produirons “Igihugu Kitagira Ubuntu”.

“Ubuntu” est un mot rwandais qui veut dire gratuité, générosité, humanisme, compassion, bonté et j'en passe.

C'est pour dire aussi que ce mot faisait une place pour l'autre, l'étranger, le différent cependant mon complément nécessaire pour que je puisse être de façon pleine et entière. La culture humaine d'une façon universelle c'est radicalement un équilibre constant entre composition et décomposition. C'est dans cet art subtil, permanent, que l'on découvre le génie d'un peuple.

La construction de l'avenir du Rwanda est un devoir que tous les Rwandais non pas seulement pour les 20 personnes qui sont membres du gouvernement; et j'ose dire, mes soeurs et frères que nous aurons le pays que nous méritons. Le pays que nous aurons rebâti ensemble après le désastre d'avril 1994. Ce pays ne sera rien d'autre que le résultat des sacrifices et des efforts patriotiques que nous serons résolus à lui consacrer.

Reconstruire le Rwanda signifie nécessairement renouer avec ce fil conducteur qui nous lie à notre culture, à nos valeurs de base à notre identité culturelle, à notre vraie histoire.

En renouant avec nos valeurs traditionnelles nous pourrons un jour avoir un rôle décisif c'est-à-dire responsable dans la résolution de nos conflits au lieu de nous fier aux Nations Unies (ONU), dont les soldats au lieu d'intervenir pour sauver les innocents au Rwanda, se sont contentés d'observer la scène à l'abri de leurs autos blindés, pendant que plus d'un million de Rwandais se faisaient massacrer.

Si tous les peuples ont eu leur temps de guerre et de violence, actuellement les prix Nobel et autres sont distribués aux faiseurs de paix et aux chercheurs qui font avancer le bien-être de l'humanité. Un fait à méditer pour le Rwanda.

Sans pour autant exclure le rôle de la violence dans l'histoire, la culture africaine sait enseigner

“les sorties de guerre” par la parole, la concertation permanente. Elle sait d'une façon générale remettre la force au droit. C'est l'occasion de se rappeler ici que l'empire du Mali né en 1235 n'est pas le fruit d'une conquête guerrière mais d'une fédération de plusieurs royaumes et de plusieurs ethnies de l'époque, dans le plus grand consensus. Ce fait crée la nation malienne qui a su maintenir son identité à travers les turbulences de l'histoire.

La paix, nous l'avons compris ne surgira que d'un niveau exceptionnel de persévérance, de perspicacité, d'efforts soutenus, de compréhension et d'amour pour notre terre-patrie.

Par votre esprit critique et la justesse de vue de vos analyses, vous venez de prendre des résolutions très pertinentes et responsables, dont chacune constitue un avancée historique, un jet de lumière sur la nuit de l'escalade meurtrière dans laquelle le pays avait sombré.

Nous souhaitons vivement et de tout coeur, que les actes que nous avons posés à Bamako puissent aider les Rwandais à renouer le dialogue pour résoudre leur problème de façon pacifique.

À tout seigneur, tout honneur, permettez-moi une fois de plus de saluer vivement la présence parmi nous une semaine durant, de son excellence le ministre Muligande Charles, les honorables députés Rutarunara Tito, Safari Stanley, Nbanda Jean, qui ont été de brillants participants et qui ont donné toute la caution morale et politique nécessaire à cette rencontre.

Leur simplicité, leur compréhension et toute leur disponibilité d'écoute ont sûrement fait aboutir à la réconciliation entre les institutions rwandaises et les espoirs profonds des Rwandais, pour lesquels ils ont travaillé pendant 5 jours. Nous espérons que cela fera tache d'huile.

Je voudrais, mesdames et messieurs, saluer et remercier fraternellement cet homme hors du commun; j'ai nommé le Général Amadou Toumani Touré qui durant ce colloque n'a ménagé, ni son temps, ni son soutien pour faire avec nous de cette rencontre un événement qui fera certainement date. Son comportement de véritable démocrate a marqué l'Afrique et le monde entier. Par son professionnalisme, en tant que militaire, citoyen il a donné l'exemple au monde entier qu'un soldat peut vouer sa vie entière à la recherche de la paix. Nous apprécions à sa juste valeur ce qu'il fait pour l'Afrique et surtout son implication pour la paix dans l'Afrique des Grands Lacs et particulièrement au Rwanda. Qu'il en soit remercié !

Mesdames, messieurs, chers séminaristes en vous souhaitant un très bon retour dans vos foyers respectifs, la main sur le coeur, je formule le voeu suivant : Que Dieu fasse que l'esprit de la rencontre de Bamako trouve un large accueil et écoute chez tous les Rwandais à travers le monde.

Vive le Rwanda ! Vive le peule ami Malien ! Vive la paix !

Liste des participants

BARANBIRWA, Jean-Baptiste CLADHO

Boîte postale 3060 Kigali

Téléc. : (250) 74292 Bureau : (250) 74292

MBANDA, Jean Kigali

MUKARUBUGA, Cécile ACORD

Boîte postale 1019 Kigali

Bureau : (250) 74619 Résidence : (250) 74619 Téléc. : (250) 73614

MUKARUKAKA, Rosalie ADL

Boîte postale 1932 Kigali

Bureau : (250) 75697 Téléc. : (250) 75697 Résidence : (250) 87221

MUNYANEZA Ignace Bureau social urbain - Caritas

Boîte postale 1277 Kigali

Bureau : (250) 73264 Télec. : (250) 73264

MURIGANDE, Charles, dr. Ministre des Transports et des Com-munications

Kigali

Télec. : (250) 76641

NTEZIMANA, Laurien Boîte postale 224

Butare

Bureau : (250) 30598 Résidence : (250) 30845 Téléc. : (250) 30598 RWANDA

NYIRANKUNDABERA, Josepha Boîte postale 1897

RUTAREMARA, Tito Boîte postale 2164

Kigali UGIRASHEBUJA, Octave, s.j. Boîte postale 666

Kigali

Bureau : (250) 86585 Téléc. : (250) 83822

BINAMA, Eugène B.P. 9037, Ouagadougou 06

Burkina Faso

Bureau : (226) 36.30.32 Résidence : (226) 30.04.28 Téléc. : (226) 36.30.32

GAHIGI, Gérard BIP : 84, Bamako, Mali

Tél.: (223) 22-31-89

MPATSWENUMUGABO, Theodore Nkiko B.P. 120, Bamako, Mali Tél. : (223) 22-37-23 Téléc. : (223) 22-62-98 AFRIQUE

Belgique

NDAHIMANA, Joseph 22, rue de Rudder

1080 Bruxelles

Résidence : (322) 410-5317 Téléc. : (322) 410-5317

NTAMPAKA, Charles 328, rue du Noyer

Bruxelles 1030

Résidence : ((32) 735-3916 Téléc. : (32) 2 735-3916

RUCYAHANA, Alexandre 13, Chaussée de Namur

1320 Hamme-Mille

Résidence : (32) 10 861.587 Téléc. : (32) 10 861.587

SEBUDANDI, Gaetan Bergengruenstr 19

51109 Koln

Résidence : 0221/894570 Télec. : 0221/891374 Grande-Bretagne

MUNYANEZA, Julienne 357, Kennington Lane

London SE11 5OY

Bureau : (44) 171-582-9139 Résidence : (44) 171 793-7288 Téléc. : (44) 171 735-0345

Canada

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