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HACHEY, Robert 210, rue Pellan

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JACQUES, Francine Communicatrice-conseil

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Document de réflexion du Colloque de Bamako

Depuis le génocide et les tueries massives d'avril 1994, il y a eu et il y aura sûrement encore des colloques, séminaires, journées de réflexion et autres rencontres sur le Rwanda. Toutes ces initiatives louables se penchent et s'attardent sur la situation conjoncturelle du drame rwandais et cherchent des solutions davantage orientées sur le traitement des symptômes.

Jusqu'ici, personne, aucun séminaire, aucun débat ne s'est donné la peine de fouiller jusqu'à la racine profonde pour établir un vrai diagnostic du mal rwandais !

Le présent colloque se veut être une occasion de donner aux Rwandais une chance de briser le cycle de la violence et le cercle vicieux de l'intolérance dans lesquels se débat le Rwanda depuis plusieurs générations.

Nous pensons qu'il faut absolument que le peuple rwandais et le monde entier avec lui, sachent une fois pour toute : qui est responsable de quoi ? Qui est victime ? Et pourquoi ? Que peut-on faire pour endiguer et mettre fin pour toujours à ce climat de violence injustifiée ? Comment, et qui sont les acteurs capables de faire passer ce message à la base ? C'est pendant ce colloque-débat qu'on va fixer un agenda précis pour faire ce qu'il faut; afin de poser les balises solides pour s'assurer que dorénavant on cheminera vers une réconciliation véritable ou tout au moins une cohabitation pacifique entre citoyens rwandais d'origine différente.

Le présent colloque s'adresse aux Rwandais (individus ou groupes) ayant un rôle spécifique à jouer dans la lutte contre la haine, le doute et la méfiance entre les diverses composantes de la société rwandaise.

Son but ultime est de conduire vers un processus de changement de mentalité en ce qui concerne une éducation à la paix et à la non-violence en vue d'harmoniser les rapports entre Rwandais quelles que soient leurs différences de croyances ou d'appartenance familiale, ethnique, régionale, politique...

Il vise plus particulièrement les catégories ci-après :

les autorités dont l'implication est fondamentale pour pousser et soutenir les idées constructives retenues au moment du colloque. En effet, il serait utopique de croire que la base va s'engager dans ce processus de changement sans que les autorités manifestent une volonté allant dans ce sens ("umwera uturutse ibukuru bucya wakwiriye hose");

les principaux acteurs impliqués dans la recherche des voies et moyens nécessaires à la reconstruction du tissu social rwandais : représentants de la société civile, des médias et autres intervenants ayant la ferme intention de consolider ce qui unit les Rwandais et combattre les prétextes qui les séparent.

Pour s'assurer que le débat aboutira à un plan d'action acceptable par toutes les composantes de la société rwandaise, les participants au colloque ont été sélectionnés à partir de certains critères comme : leur appartenance ethnique, leur influence dans leur milieu, leur intégrité et leur esprit d'ouverture. C'est ainsi que pour favoriser l'échange transparent, englobant le plus de questionnements possible et visant la recherche d'une solution à la crise rwandaise, nous avons choisi des hommes et des femmes hutu et tutsi.

Sur ce groupe de trente personnes, la moitié est composée de Rwandais vivant à l'intérieur du pays et l'autre moitié est formée par des Rwandais de la diaspora (réfugiés ou installés à l'étranger par choix). Tous ces Rwandais sont conviés à réfléchir et à s'impliquer dans la recherche des solutions réalistes pour sauver le Rwanda en tant que nation.

Par ailleurs, nous avons identifié pour servir de modérateurs dans les débats, des spécialistes de renommée internationale, qui connaissent à fond la problématique rwandaise et celle de l'Afrique des Grands Lacs.

1. LA NÉCESSITÉ DE FAIRE LE POINT SUR LES AFFRONTEMENTS ENTRE HUTU ET TUTSI DU RWANDA

Le Rwanda traverse une période décisive de son existence qui pourrait se révéler hasardeuse si rien n'est fait pour enrayer ou tout au moins atténuer les causes et les conséquences des affrontements tragiques entre Hutu et Tutsi qu'a connus le Rwanda tout au long du 20e siècle.

L'histoire passée et récente du pays montre à quel point les stratèges de la violence organisée (guerres, soulèvements, répression, etc.) peuvent utiliser l'appartenance ethnique pour monopoliser le pouvoir entre les mains de quelques familles influentes et leurs alliés de même origine ethnique. Cette manipulation de l'ethnicité à des fins politico-administratives a sans conteste eu des effets particuliers sur la structuration du clivage ethnique au Rwanda. Elle a institutionnalisé les ethnies comme des catégories politiques pertinentes et comme des critères d'embauche et de promotion au sein du système politico-administratif. Par des mécanismes d'exclusion, cette monopolisation du pouvoir politique a provoqué l'émergence d'un conflit potentiel entre Hutu et Tutsi sur lequel est venu se gref-fer un autre conflit à caractère régional entre le Centre/sud et le Nord dans la répartition des ressources nationales. En effet, plusieurs indices semblent montrer que les ressources extrêmement limitées dont dispose le Rwanda poussent les stratèges du système politique a restreindre l'accès au pouvoir, au savoir et à l'avoir aux familles influentes de la même région et de la même ethnie que le groupe au pouvoir.

Le débat autour des affrontements entre Hutu et Tutsi peut cacher un autre débat, celui de l'ethnicisation et son corollaire, la régionalisation de la vie publique qui génèrent des iniquité de différentes sortes. Celles-ci se traduisent concrètement en inégalités de pouvoir, de savoir et de richesse qui peuvent se transmettre à travers les générations.

L'exclusion de certains membres de la société rwandaise en fonction de leur appartenance ethnique et/ou régionale à l'accès au pouvoir, au savoir et à l'avoir doit inévitablement un jour être confrontée à la contestation de la part des exclus et à leur revendication d'y avoir accès. Au Rwanda, cette contestation et cette revendication de la part des exclus semble se greffer sur un fond de violence organisée. Les affrontements passés et récents portent à croire que la meilleure façon de changer un système politique d'inégalité ethnique ou régionale est de renverser par la violence organisée (guerre, soulèvement, etc.) ceux qui détiennent le pouvoir et d'exclure les membres de leur ethnie ou de leur région de la vie publique à travers une combinaison bien rodée de techniques d'intimidation, d'arrestations, d'arrestations extrajudiciaires, de violence physique, parfois de persuasion négociée. Ces techniques dont il vient d'être question ont, à plusieurs reprises, fait basculer le pays dans des affrontements fratricides sanglants à forte connotation ethnique et/ou régionale.

Après un siècle crucial de clivage ethnique sur un fond de conflit latent entre les ethnies et les régions, avec son potentiel de violence organisée, le Rwanda est à la croisée des chemins et doit renouveler complètement ses modalités de gestion des différences ethniques et régionales. Le bilan de l'antagonisme Hutu/Tutsi est accablant :

n ethnicisation de la vie publique;

n affrontements fratricides entre les deux principales ethnies (et leur composante régionale plus ou moins masquée) qui se disputent historiquement le contrôle du pouvoir politico-administratif;

n des vagues successives de réfugiés qui constituent un facteur structurel d'insécurité avec leurs blessures identitaires, deuils non ou mal vécus, frustrations, hostilités, préjugés, etc.

Les événements tragiques récents portent en eux les germes d'une radicalisation de l'extrémisme anti-Hutu ou anti-Tutsi qui voit l'autre ethnie comme l'ennemi numéro 1 à éliminer si on veut survivre. Toute la question est de savoir si la nouvelle politique de réconciliation nationale du pouvoir politico-administratif actuel est viable, sans faire une mise au point sur les mécanismes conscients ou inconscients qui servent de support et d'enjeu aux affrontements passés et récents entre Hutu et Tutsi.

Le cataclysme social d'avril 1994 a pris une telle ampleur qu'il s'avère nécessaire de retracer l'origine, l'évolution et les fondements conscients ou inconscients des crises successives qui ont causé des centaines de milliers de morts et de nombreuses blessures identitaires dont il est difficile d'évaluer l'ampleur tant sur le plan individuel que collectif.

L'intérêt de cette mise au point est triple :

rendre justice au citoyen ordinaire qui a toujours été la cible privilégiée de toutes les stratégies, de toutes les situations humaines extrêmes (guerre, répression, viol, torture, etc.);

mieux juger où il faut agir pour accompagner les Rwandais dans la mise en place de politiques cohérentes de reconstruction des personnes, victimes et otages de ces situations humaines organisées et entretenues par les stratèges de la violence organisée;

permettre aux Rwandais et à leurs partenaires internationaux de parler le même langage et de faire une même lecture des moyens de prévention contre les véritables causes/facteurs (internes ou externes) qui ont servi ou servent de support et d'enjeu aux luttes fratricides entre les principales ethnies du Rwanda.

2. BUT DU COLLOQUE

Le but principal de ce colloque est de mettre de la lumière sur les moments d'ombre de l'histoire du Rwanda, lesquels moments ont connu des débordements et délinquances ethniques. Cette mise en lumière des heures sombres du pays devra conduire à l'élaboration d'un plan d'action pour endiguer ce phénomène.

3. OBJECTIFS DU COLLOQUE

Ce colloque se veut être une démarche expérimentale axée sur la dimension des expériences des participants dans une recherche collective des moyens d'enrayer à jamais les guerres entre les ethnies au Rwanda. Il prendra en compte les expériences et l'expertise des participants et devrait permettre :

a) de développer des outils de compréhension et d'analyse des politiques de gestion des différences ethniques qui ont été privilégiées par les principaux régimes rwandais du 20e siècle;

b) de valider des approches d'analyse des valeurs, croyances, postulats et représentations qui servent de support et d'enjeu à l'antagonisme et à la solidarité ethnique ou entre groupes d'origines régionales différentes;

c) aborder directement entre Rwandais les questions qui confrontent les approches personnelles des participants en matière de gestion des différences de toutes origines;

d) de dégager, pour le bénéfice des participants et celui des décideurs détenteurs du pouvoir politico-administratif, des modèles de gestion préventive des affrontements à connotation ethnique ou raciste.

4. MÉTHODOLOGIE

Le colloque va favoriser une participation active de tous les invités. Chacun sera sollicité pour être à la fois ressource et participant. La méthodologie utilisée fera appel donc à l'implication de chacun dans la réalisation des objectifs et des contenus du colloque. Cette méthodologie va privilégier des réflexions-débats en ateliers et en grand groupe. Les valeurs qui sous-tendent ce colloque sont celles d'ouverture et de responsabilité mutuelle dans la recherche de moyens susceptibles d'enrayer ou tout au moins d'atténuer les causes et les conséquences des affrontements entre les ethnies du pays. Ces valeurs d'ouverture et de responsabilité mutuelle devraient favoriser la reconnaissance et le respect de chacun dans son identité ethnique et ouvrir la voie au pluralisme des idées et des choix sans cette hantise de se faire massacrer dans des opérations de purification ethnique.

5. LE CONTENU DU COLLOQUE

Les jours 1 et 2 :

Seront axés sur les principaux facteurs qui constituent les fondements des principales crises de gouvernance et leurs débordements ethniques.

Le jour 3 :

Sera consacré aux pratiques en oeuvre dans l'organisation et la conduite des principales crises de gouvernance et leurs débordements ethniques.

Les jours 4 et 5 :

Seront réservés aux perspectives d'avenir de l'idéologie ethniste ou raciale dans l'organisation et la conduite de changement de gouvernance.

5.1 Les activités du jour 1

Pourquoi certains Rwandais développent plus que d'autres des sentiments d'ouverture (confiance, solidarité, amour, etc.) ou de destruction (méfiance, doute, haine...) à l'égard des autres ethnies

Cette question va constituer le fil conducteur des échanges-discussions de la première journée du colloque.

Dès le premier moment du colloque, chaque participant doit se sentir suffisamment interpellé pour entrer dans le débat sur les fondements de sa vision personnelle en rapport avec la construction de la confiance accordée à l'autre ethnie et des intentions qu'on lui prête. Ce module propose donc un temps de réflexion et d'échanges sur les sujets suivants :

les premiers contacts avec des situations humaines extrêmes ayant pour but l'idéologie ethniste;

les premières images qui en découlent;

l'évolution ou la persistance de certaines images sur notre attrait pour la résistance ou l'ouverture aux différences ethniques (ethnocentrisme ou ethnorelativisme, antagonisme ou solidarité).

Notre façon d'agir, de penser et de ressentir à l'égard des personnes de l'autre ethnie est en partie le reflet des valeurs, croyances, représentations et mythes que nous avons intériorisés tout au long de notre éducation.

Les normes et valeurs de notre groupe d'appartenance (famille, ethnie) sont souvent à l'origine de la vision que nous avons de nous-mêmes et des autres (besoin de pouvoir;

A. Module 1

Les représentations d'ordre personnel en jeu dans la structuration du clivage ethnique entre citoyens Rwandais.

B. Module 2

Les représentations de la mémoire collective en jeu dans la structuration du clivage ethnique entre citoyens Rwandais.

besoin de réussite; attitudes relatives à des valeurs sociales comme le travail, la manière de gérer les conflits et d'éduquer les enfants, etc.

Ce module propose d'entrer dans cet univers invisible ou inconscient qui constituent la clé de voûte de l'idéologie ethniste à travers les productions culturelles transmises par la société rwandaise à travers les générations : contes pour enfants, dictons, croyances, préjugés, mythes, etc.

5.2 Les activités du jour 2

Pourquoi le Rwanda est-il devenu un terrain favorable à l'implantation d'une idéologie ethniste ?

Cette question va constituer le fil conducteur des échanges-discussions de la deuxième journée du colloque.

La construction de la confiance accordée à l'autre ethnie et des intentions qu'on lui prête doit être élargie aux facteurs institutionnels, sans lesquels l'implantation d'une philosophie raciale aurait peu de chance de réussir. Ces facteurs sont soit internes, soit externes.

Les facteurs internes sont ceux qui apparaissent avoir leur siège dans l'organisation des institutions communes de la société rwandaise elle-même : histoire, culture, équilibres sociaux existants, etc.

Les facteurs externes sont ceux qui semblent avoir leur siège dans l'environnement de la société rwandaise : attitude de la communauté internationale face à la violation des droits de la personne; approche académique des conflits interethniques; le rôle des médias internationaux, etc.

Une analyse de l'articulation entre facteurs externes et facteurs internes est indispensable pour éviter de prendre les effets pour les causes.

Cette analyse aura, en fait, un double intérêt :

permettre d'avoir une vision globale des fondements des principales crises de gouvernance et leurs débordements ethniques. Il s'agit ici essentiellement de repérer les aspects du fondement de la société rwandaise les plus sensibles aux phénomènes extérieurs;

C. Module 3

Les institutions en oeuvre dans l'évolution du Rwanda vers des crises de gouvernance et leurs débordements ethniques.

permettre une prise de conscience des limites éventuelles des facteurs externes sur l'implantation et la perpétuation d'une idéologie ethniste au sein de la société rwandaise.

Ce module cherche à distinguer quels sont les principaux objectifs poursuivis par chaque acteur en présence par rapport aux fondements de l'idéologie ethniste dans les crises de gouvernance.

Ces objectifs peuvent être liés à la position de chaque acteur dans la structure formelle du pouvoir, chaque fonction se justifiant par rapport à certains objectifs particuliers (efficacité dans la gestion des affaires de l'État, respect des traditions, etc.).

Mais ces objectifs peuvent être aussi des intérêts particuliers que tel individu ou tel groupe défend pour satisfaire certains besoins propres (de renommée, de pouvoir, de statut, etc.).

D. Module 4

Les motivations complexes (objectifs explicites et implicites) qui consolident les fondements des principales crises de gouvernance et leurs débordements ethniques. (Qui a droit à quoi ? À partir de quand ? Sur base de quoi ? Et jusqu'où ?)

5.3 Les activités du jour 3

Quelle est la dynamique (pratiques ou stratégies utilisées) des principaux acteurs impliqués dans la préparation et la conduite des crises de gouvernance et leurs débordements ethniques ?

Telle est la question centrale de la troisième journée du colloque.

À partir du moment où un individu ou un groupe d'individus (acteurs) cherche à provoquer et mener à terme une crise de gouvernance, il est bien nécessaire de mener une série d'actions destinées à orchestrer le processus, à le guider dans le sens recherché.

Dans la pratique, il doit s'assurer du respect ou de l'adaptation du calendrier prévu, rappeler aux acteurs les objectifs à poursuivre, adapter certains objectifs si nécessaire, évaluer en quoi les événements imprévus modifient le rythme, les objectifs, les stratégies utilisées (affrontement, négociation, riposte, etc.) analyser les situations de blocage, traiter les conflits, etc.

C'est toute cette série d'actions qui va faire l'objet des échanges-discussions de ce module en insistant sur le fonctionnement des deux circuits fondamentaux ci-après :

le circuit d'information, qui permet aux promoteurs et animateurs de la crise d'être tenus au courant de ce qui se passe réellement, de communiquer entre eux, de diffuser l'information aux groupes et instances concernés, etc.

le circuit de décision, qui permet si nécessaire d'en référer à une autorité détentrice de pouvoir pour débloquer, choisir, confronter et éventuellement trancher.

E. Module 5

La préparation et la conduite des principales crises de gouvernance et la dynamique (pratiques, stratégies utilisées) des acteurs en présence.

L'interrogation clé de ce module réside dans la confrontation entre les intentions ou objectifs des initiateurs des principales crises de gouvernance et les acteurs qui ont été ou auraient pu en être directement affectés.

Il s'agit dans ce module de tenter de voir concrètement quelles ont été les répercussions, de diverses natures, de chaque crise de gouvernance telle qu'elle s'est déroulée sur les individus (ou certains individus) et sur le ou les groupes (ou certains groupes) repérés comme étant ceux sur lesquels la crise en question a eu ou risquait d'avoir des répercussions.

5.4 Les activités du jour 4

Où va-t-on ? Qui va-t-on toucher ? Quelle est la dimension du changement à envisager pour éviter d'autres scénarios de crises de gouvernance et leurs débordements

ethniques ?

Telles sont quelques-unes des questions au centre de la quatrième journée du colloque.

Quand nous voulons construire une organisation, nous avons en tête un modèle théorique de cette organisation. Quand nous voulons provoquer une crise de gouvernance, nous avons en tête un modèle théorique de ce à quoi la gouvernance réorganisée devrait ressembler.

L'une des questions clés de ce module réside dans le degré d'innovation des principales crises de gouvernance et leurs débordements ethniques. Pour qu'il y ait crise de gouvernance, il doit y avoir dans la situation recherchée une certaine rupture

L'une des questions clés de ce module réside dans le degré d'innovation des principales crises de gouvernance et leurs débordements ethniques. Pour qu'il y ait crise de gouvernance, il doit y avoir dans la situation recherchée une certaine rupture

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