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La carte suivante représente les points où des mesures physico-chimiques ont été réalisées :

Carte 1 : points de mesures physico-chimiques sur le Mahury

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Le graphique ci-contre nous montre l’évolution de la salinité sur le linéaire Mahury/Oyack/Comté (l’intégralité des données, tableaux et graphiques, concernant le Mahury et ses affluents est consultable dans l’annexe 2). La limite des 30 g/L est atteinte au point M4, situé approximativement à mi-chemin entre le pont de Roura et l’embouchure du Mahury.

La limite des 18-20g/L est située au niveau du point M8, celle des 5g/L au point M14 et enfin celle 0,5g/L au niveau de M17. Pour la branche Orapu, le 0,5g/L est atteint au point M20. La zone polyhaline se situerait donc entre M4 et M8, la zone mesohaline entre M8 et M14 et la zone oligohaline entre M14 et M17 (Comté) et M20 (Orapu). Une limite aval de la MET placée au niveau de M4 semble bien en amont dans le fleuve. Nous verrons par la suite que les mesures au fil de l’eau ont été effectuées lors d’un débit de fleuve plutôt bas, combiné à un coefficient de marée relativement élevé (3,4 mètres). Par conséquent, la limite est trop en amont par rapport aux conditions moyennes (si l’on prend en compte les marées basses, les forts débits de fleuves, etc). Elle est ainsi décalée de façon arbitraire jusqu’au trait de côte.

Concernant la crique du Galion (points M24 à M27), le 0,5g/L n’a pas pu être atteint pour cause de limite de navigabilité. La valeur de la salinité au point M27 était encore de 2g/L, alors que la source était très proche et que la marée était déjà descendante. Nous pouvons donc en conclure que la quasi totalité du Galion se trouve en zone influencée par le sel. La limite des 5g/L est atteinte au niveau de M25.

Enfin, pour ce qui est du Tour de l’île, il a été fait demi-tour au niveau de M30, où la salinité était encore de 4,5g/L et la marée descendante. Ce cours d’eau étant relié, à son extrémité inverse, à la rivière Cayenne (affluent de la Montsinéry), la salinité n’aurait pas diminué beaucoup plus en continuant. Tout le Tour de l’île sera donc intégré dans la zone salée, en zone mesohaline.

Figure 11 : évolution de la salinité sur le linéaire Mahury/Comté

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Enregistrement au point M20 - Orapu

3,6 3,29 3,5

salinité hauteur de marée

Figure 12 : enregistrement de la salinité sur l’Orapu au point M20 sont présentés dans le graphique ci-après (la totalité des résultats étant reprise dans l’annexe 2). Les points bleus représentent les heures de marée haute avec les hauteurs indiquées en étiquette.

Il apparaît donc, en début

d’enregistrement

(pendant les 3 premiers cycles de marée), que la limite de 0,5g/L identifiée initialement était trop en aval. En effet, les maximums atteints sont de l’ordre de 5, 1 et 3 g/L. Ceci s’explique par le fait

que les horaires de la mission ont été calés sur les horaires de marée prédits par la modélisation du SHOM sur Degrad Des Cannes ; la marée descendait donc déjà lorsque la limite amont a été atteinte. Au contraire, sur les cycles de marée suivants (5 cycles, soit 2,5 jours), les valeurs enregistrées sont toutes égales à 0g/L, pour des coefficients de marée équivalents.

Par conséquent, le biseau salé ne remontait plus jusqu’à ce point.

Pour comprendre ce phénomène, il faut se reporter au graphique ci-après, présentant le suivi du débit de la Comté (la période nous intéressant est entourée de rouge). Nous pouvons observer qu’une forte augmentation de débit a été enregistrée au niveau de la Comté, à partir du 30 octobre, jour à partir duquel le biseau salé n’atteint plus le point M20. Ainsi, des pluies importantes ont alimenté la totalité du bassin versant du Mahury (branches Comté et Orapu) au moment des enregistrements. Ces bassins versants ont des temps de réaction très courts, du fait de leur petite taille et de leur forme concentrée. Compte tenu de ces données, la limite amont retenue pour la zone de salinité sera celle enregistrée au moment des mesures au fil de l’eau, puisqu’elle semble représenter une médiane.

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Figure 12 : évolution du débit de la Comté à la station Saut Bief

Le transect de salinité a quant à lui été réalisé le 2 octobre, soit après l’augmentation de débit évoqué ci-dessous. A ce moment, la limite de 0,5g/L, quelques heures après la marée haute, était au niveau du bourg de Roura (point M11). C’est à ce niveau que le transect a été réalisé.

Voici le résultat pour le paramètre conductivité (la totalité des données – salinité, conductivité et température - est consultable en annexe 2). Le choix de montrer la conductivité a été conditionné par le fait que les mesures de ce paramètre sont plus fines, les variations sont ainsi plus sensibles qu’avec le paramètre salinité.

Figure 13 : transect de conductivité sur le Mahury, et lignes d’iso-conductivité

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Turbidité Mahury-Comté

0 20 40 60 80 100 120

M1 M3 M5 M7 M9 M11 M13 M15 M17

FTU

étant enregistrées au centre. On retiendra donc que le biseau salé possède un mode de pénétration par le centre du cours d’eau. Cependant, les variations enregistrées sont minimes et on ne peut pas caractériser le Mahury d’estuaire « à coin salé ». Il s’agit donc d’un estuaire partiellement mélangé.

Le dernier paramètre physico-chimique étudié était la turbidité. Le graphique ci-contre reprend les données enregistrées pour le linéaire Mahury/Oyack/Comté. Le Mahury est un des rares fleuves pour lequel le bouchon vaseux est ressorti clairement sur graphique. Il se situe donc entre les points M8 et M14, soit entre le pont de Roura et la confluence

Comté/Orapu. Figure 14 : évolution de la turbidité sur le Mahury

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