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Découpage de la MET Mahury et stations de suivi

L’analyse cartographique présentée ci-dessous amène donc à proposer le redécoupage suivant pour la MET Mahury.

Carte 4 : découpage de la MET Mahury

La sous MET mangrove est d’une taille relativement modeste à côté de la sous MET sel. Seul les bras de la Comté et de l’Orapu sont concernés. Tous les autres linéaires sont intégrées dans la sous MET sel.

Les 3 stations de mesures (voir coordonnées GPS en annexe 11) sont « Fourgassiers », placée dans la sous MET mangrove, ainsi que « Pont de Roura » et « Degrad Des Cannes », toutes deux positionnées dans la sous MET sel. Positionnées ainsi, ces trois stations permettront de mesurer les différents impacts anthropiques potentiels, tels que ceux occasionnés par le bourg de Roura ou le port de Degrad Des Cannes, sur le Mahury et ses affluents.

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Carte 5 : découpage des zones halines du Mahury

La zone oligohaline, plus petite que les autres, concerne le secteur de la confluence Comté/Orapu et la partie amont de la crique du Galion. Le linéaire du Tour de l’île est quant à lui totalement intégré dans la zone mesohaline. La zone polyhaline est la plus longue de toutes les zones halines.

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4 LA MONTSINERY

Les mesures physico-chimiques sur la Montsinéry et ses affluents ont été prises le 03 novembre 2011, entre 12h30 et 16h20, alors que la marée haute au Larivot était à 11h43 – coefficient de 2,78 mètres - (données publiques SHOM) et prévue à 14h30 avec la modélisation du SHOM. Les mesures ont donc été prises en se basant sur les horaires de la modélisation du SHOM, mais les résultats ont montré qu’elles étaient tardives (la marée ayant commencée à redescendre dès 14h00). Pour les autres fleuves, il a été décidé de ne plus se baser sur les modélisations, mais uniquement sur les données publiques qui concernent des points en mer. L’enregistreur a également été posé le 3 et récupéré le 7 novembre, jour où les prospections liées à Rhizophora on été menées. L’enregistrement n’ayant pas donné de résultats concluants quant à la limite amont sur la Montsinéry, comme nous le verrons plus loin, une deuxième série de mesures ainsi qu’un nouvel enregistrement ont été réalisés entre le 17 et le 18 décembre.

4.1 Mesures physico-chimiques

La carte suivante représente les points où des mesures physico-chimiques ont été réalisées :

Carte 6 : points de mesures physico-chimiques sur la Montsinéry (les points qui se chevauchent sur la crique Patate (tout au nord) sont les points C22 et C23)

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Enregistrement au point C24 - Montsinéry 2

1,33

montre l’évolution de la salinité sur le linéaire Montsinéry (l’intégralité des données concernant la Montsinéry et ses affluents est consultable à l’annexe 3).

La limite des 30g/L est atteinte bien en amont de l’océan, soit au point C2, à mi-distance entre la confluence Montsinéry-Rivière Cayenne et le pont du Larivot. La limite aval qui sera retenue sera donc de nouveau la prolongation du trait de côte. La limite des 20g/L se situe au niveau de C17, celle des 5g/L au niveau de C25 et celle de 0,5g/L, matérialisant la limite amont de la zone saline, au niveau de C24. La limite amont (0,5g/L) a été trouvée lors de la deuxième mission de terrain du 17 décembre 2011. En effet, lors de la première sortie, le 0,5g/L avait été trouvé au niveau de C19. Mais l’enregistrement, qui n’avait que partiellement fonctionné pour des questions de réglage de l’appareil, a montré que la limite remontait bien au-delà. En effet, les mesures réalisées lors de la première sortie terrain ont été faites un peu tardivement par rapport à la marée haute, les horaires de la mission ayant été fixés en fonction de la modélisation du SHOM.

La deuxième sortie a donc permis de corriger cette erreur et l’enregistrement réalisé au point C24 (graphique ci-contre) nous montre que la limite est la bonne (toutes les données lié aux 2 enregistrements sont en annexe 3). La valeur représentée est la conductivité (en µS/cm) pour les raisons qui ont été exposées dans la partie

méthodologie. Une concentration en sel de 0,5g/L correspond à une conductivité d’environ 1000 à 1500 µS/cm.

Figure 15 : évolution de la salinité sur la Montsinéry

Figure 16 : enregistrement de la conductivité sur la Montsinéry, au point C24

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Salinité Cayenne-Cascade

0 5 10 15 20 25 30 35

C1 C2 C3 C4 C5 C6 C7 C8 C9 C10

Cet enregistrement n’est que sur 24 h environ car l’appareil a de nouveau eu un dysfonctionnement (ces dysfonctionnements n’ont eu lieu que sur la Montsinéry…).

La zone polyhaline se situerait donc entre C2 et C17, la zone mésohaline entre C17 et C25 et la zone oligohaline entre C25 et C24.

Concernant la crique Patate, la salinité était encore de 9,55g/L au niveau de la limite de navigabilité (point C23), qui n’est autre que le site de baignade de « Crique Patate », alors que les mesures ont été prises bien après l’heure de marée haute. Cette crique est donc en permanence sous l’influence du sel, dans la zone mésohaline. Par extension, il en va de même de tous les petits affluents compris entre Crique Patate et l’embouchure de l’estuaire.

Les mêmes mesures ont été réalisées pour la rivière Cayenne et ses affluents, la Tonnegrande et la Rivière des Cascades. Le graphique suivant reprend les données pour le linéaire Montsinéry / Cayenne / Cascades.

Pour ce linéaire, la limite des 20g/L est atteinte au niveau entre C3 et C4, où l’on observe une variation brusque de la salinité qui passe de 26 à 16 g/L en 500 mètres. Celle des 5g/l est située au niveau de C8 et le 0,5g/L est atteint au niveau de C10 pour la branche Cascades et C12 pour la Tonnegrande. Ces mesures ont été réalisées avant celles de la Montsinéry, soit avant que la marée ne commence à descendre.

Figure 17 : évolution de la salinité sur le linéaire Cayenne / Cascades

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Figure 18 : transect de conductivité sur la Montsinéry et courbes d’isoconductivité

Un transect a également été réalisé sur la Montsinéry, au niveau du point C19. Il est représenté ci-contre avec les valeurs de conductivité (toutes les

mesures sont regroupées en annexe

3).

Il montre clairement qu’il y a un léger coin salé, avec une pénétration du biseau plutôt par le fond et en rive gauche. Néanmoins les variations de conductivité, donc de salinité, ne sont pas très importantes. La Montsinéry possède ainsi un fonctionnement du type « partiellement mélangé »

Enfin, voici les valeurs de turbidité relevées sur le terrain.

Turbidité Montsinéry

Figure 19 : évolution de la turbidité sur la Montsinéry et le linéaire Cayenne/Cascades

Une valeur est manquante sur la Montsinéry car l’équipe se trouvait alors au milieu d’une perturbation passagère et le turbidimètre n’a pu être sorti sous la pluie. Malgré la donnée manquante, le bouchon vaseux de la branche Montsinéry peut être placé entre les points C1 et C17. Pour les linéaires Montsinéry/Cayenne/Cascades-Tonnegrande, le bouchon vaseux ne peut être placé car il aurait fallu continuer les mesures au-delà de la limite de 0,5g/L. Les observations faites lors des prospections liées aux Rhizophora ont confirmé cette idée.

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4.2 Mangrove à Rhizophora

Les cartes suivantes représentent les derniers peuplements représentatifs de mangrove à Rhizophora.

Carte 7 : positionnement des derniers peuplements représentatifs de Rhizophora sur la Montsinéry, la Tonnegrande et la rivière des Cascades (LF = limite de navigabilité de la crique Fontaine – TRG : Tonnegrande Rive Gauche – TRD : Tonnegrande Rive Droite – Zoom 1 = zoom sur les criques Montsinéry et Banane – zoom 2 = zoom sur les criques Cascades et Bellevue)

LF

TRG

TRD ZOOM 1

ZOOM 2

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Carte 8 : zoom 1 – Montsinéry / Crique Banane (LM = Limite de Navigabilité sur la Montsinéry – MRD = Montsinéry Rive Droite – MRG = Montsinéry Rive Gauche – LB = Limite de navigabilité sur la crique Banane)

Sur la Montsinéry, les derniers groupements représentatifs de Rhizophora englobent 4-5 individus isolés dans une forêt marécageuse. Au niveau de la limite de navigabilité sur la crique Banane, sont présents 1 individu en rive gauche et 2 en rive droite. Au niveau de la limite de navigabilité de la crique Fontaine, 4-5 individus sont présents en rive droite et gauche, mais le témoignage d’un riverain indique qu’il n’y a plus de Rhizophora en amont du pont de la route départementale 5 (information vérifiée depuis la route). La spatialisation de la mangrove à Rhizophora sur la branche Montsinéry et ses affluents est relativement simple. On la retrouve en forêt monospécifique à peu près jusqu’au pont de la RD3 ; puis très rapidement en amont, seuls des groupements isolés de quelques individus sont rencontrés. Pour la crique Fontaine, la forêt monospécifique disparaît peu après la confluence avec la Montsinéry, après laquelle les Rhizophora se font rares, comme pour les criques Montsinéry et Banane.

Par conséquent, les limites amont de la MET seront le point MRD pour la Montsinéry, ainsi que les points LB et LF pour les criques Banane et Fontaine.

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Carte 9 : zoom 2 – Cascades / crique Bellevue

BRG = Bellevue Rive Gauche – BRD = Bellevue Rive Droite – CRD = Cascades Rive Droite – CRG = Cascades Rive Gauche

Pour ce qui est du linéaire Cayenne/Cascades-Tonnegrande, la spatialisation est très semblable. Pour la Tonnegrande, on retrouve une forêt

monospécifique approximativement jusqu’au pont de la RD3, puis la disparition est assez nette. Les derniers groupements comptent 2-3 individus. Pour la branche Cascades, la forêt monospécifique continue au-delà

du pont de la RD3 et disparaît petit à petit. La disparition des Rhizophora est assez nette au niveau de la confluence Bellevue/Cascades. Les derniers peuplements concernant la crique Bellevue compte 2-3 individus et ceux concernant la rivière des Cascades 5-6 individus.

Les limites amont de la MET Montsinéry pour ces affluents seraient donc le point TRG pour la Tonnegrande et la confluence Cascades/Bellevue pour la rivière des Cascades.

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4.3 Photos aériennes

La carte ci-dessous pointe les photos aériennes prises au niveau de la Montsinéry le mardi 20 décembre 2011 et ses affluents :

Carte 10 : pointage des photos aériennes de la Montsinéry et ses affluents

Photo 4 : il s’agit de la confluence Tonnegrande / Rivière des Cascades (en bas), avec en arrière plan le village de Tonnegrande. La végétation est à ce niveau constituée d’une forêt monospécifique de Rhizophora.

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Photo 5 : cette photo représente la rivière des Cascades en aval du pont de la RD3. Ici aussi il s’agit d’une forêt monospécifique de Rhizophora.

Photo 6 : le pont de la rivière des Cascades. La ripisylve est encore constituée majoritairement de Rhizophora, mais en amont de ce point, des portions de forêt inondée commencent à apparaîtrent.

Photo 7 : le pont de la rivière Tonnegrande. La forêt monospécifique de Rhizophora arrive

approximativement jusqu’à ce point.

En amont, la forêt inondée prend rapidement le dessus.

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Photo 8 : le pont de la Montsinéry.

On remarque la confluence avec la crique Banane (à droite). La végétation des rives est uniquement constituée de Rhizophora. En amont, ils disparaissent assez rapidement.

Photo 10 : il s’agit de la confluence Rivière Timouthou (crique Patate) / Montsinéry. Au premier plan, le village de Montsinéry.

Malheureusement, le temps lors du passage était couvert. Végétation uniquement constituée de Rhizophora.

Photo 9 : il s’agit de la Montsinéry, entre le village du même nom et le pont de la RD3. On remarque également la confluence avec la crique Fontaine. La végétation est constituée d’une forêt monospécifique de Rhizophora.

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