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Découpage de la MET Maroni et stations de suivi

Carte 36 : découpage de la MET Maroni

La MET Maroni est très importante puisqu’elle s’étend sur près de 60 kilomètres. La sous MET mangrove, comprise approximativement entre Sparouine et l’îlet Arouaba Sud, s’étale sur 55 kilomètres, alors que la sous MET sel, plus modeste, sur 23 kilomètres.

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La deuxième, permet de mesurer les impacts anthropiques sur la crique Balaté, notamment la rhumerie St Maurice et le futur pôle épuratoire Sud de St-Laurent-du-Maroni. Enfin, la station

« îlet Arouaba » permet de mesurer, en comparant avec la station « Les 7 îlets », les impacts globaux de la ville de St-Laurent-du-Maroni.

Carte 37 : découpage des zones halines du Maroni

Les deux zones halines sont de tailles équivalentes, avec environ 11 kilomètres de linéaire. La zone oligohaline intègre la boucle réalisée par la crique Vache et la crique Lamentin bœuf. La zone mésohaline intègre quant à elle la crique Coswin dans sa globalité et la crique 1900, qui permet de relier la crique Vache. Comme exposé ci-dessus, la zone polyhaline de la MET Maroni s’étend en mer et n’apparaît donc pas dans la MET.

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10 L’APPROUAGUE

Les mesures physico-chimiques sur l’Approuague ont été prises le 5 décembre 2011, entre 14h40 et 15h50, alors que la marée haute au Larivot était à 13h34 – coefficient de 2,92 mètres.

L’enregistreur a été posé le 5 et récupéré le 14 décembre. Les prospections liées aux rhizophoras ont également été réalisées dans la journée du 5 décembre.

10.1 Mesures physico-chimiques

La carte suivante situe les points de mesures physico-chimiques de l’Approuague.

Carte 38 : points de mesures physico-chimiques sur l’Approuague (A09 et A10 sont issus d’une extrapolation)

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Salinité Approuague

0 5 10 15 20 25

AO1 AO2 AO3 AO4 AO5 AO6 AO7 AO8

Figure 43 : évolution de la salinité sur l’Approuague

Le maximum de salinité ayant pu être atteint sur le terrain est de 22,2g/L, au niveau du point A01 (toutes les données sont en annexe 9). Il n’a pas été possible de prendre les mesures plus en aval en raison d’une mer très agitée à partir de l’îlet Mantouni (dernière île). La limite de 5g/L est atteinte au niveau du point A05 et celle de 0,5g/L au niveau de A08, très proche de la confluence avec la Kourouaï.

En appliquant la méthode d’extrapolation décrite en partie 2, la limite des 30g/L de salinité se trouverait au niveau du point A09 placé sur la carte ci-dessus. En effet, en moyenne sur l’Approuague, il faut parcourir 0,96 kilomètres pour observer une variation de salinité de 1g/L.

Ainsi, pour passer de 22,2 à 30g/L, il faut une variation de salinité de 7,8g/L, ce qui représente une distance de 7,49 kilomètres (7,8*0,96). Cette limite des 30g/L est toutefois théorique et permet seulement de s’approcher de la réalité. Des mesures de terrain supplémentaires seraient nécessaires pour confirmer ou non cette position.

Ainsi, la limite aval de la MET est fixée au niveau de la continuité du trait de côte qui se situe proche du point A09 (environ 3 kilomètres).

L’enregistrement de conductivité a été réalisé au niveau du point A08. Les résultats sont présentés ci-après.

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Enregistrement au point A8 - Approuague

2,8

Figure 44 : enregistrement de la conductivité sur l’Approuague, au point A8

Le maximum atteint est de 5190 µS/cm (soit une salinité de 5g/L environ), le 8 décembre, avec un coefficient de marée 3,12 mètres. Ainsi, la limite de 5g/L peut être placée au niveau de A08, soit plus en amont que celle trouvée lors des mesures au fil de l’eau. Cette valeur de 5g/L étant atteinte à plusieurs reprises au cours de l’enregistrement, il est donc légitime de placer la limite amont de la zone mésohaline au niveau du point A08.

Concernant la limite de 0,5g/L, en extrapolant de la même manière que pour la limite aval, elle se situerait au niveau du point A10. Toutefois, des mesures de terrain supplémentaires seraient nécessaires pour pouvoir placer exactement cette limite.

Ainsi, la limite aval de la MET Approuague est placée au niveau de la continuité du trait de côte. La zone polyhaline se situe entre cette limite et le point A01, la zone mésohaline entre les points A01 et A08 et la zone oligohaline entre le point A08 et le point A10. La limite amont de la zone salée est également positionnée au niveau de A10.

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AO1 AO2 AO3 AO4 AO5 AO6 AO7 AO8

FTU

Figure 45 : transect de conductivité de l’Approuague

Figure 46 : évolution de la turbidité sur l’Approuague

Le transect de conductivité, présenté ci-contre (toutes les données sont en annexe 9), a été réalisé au niveau du point A08. On remarque que la masse d’eau salée pénètre plus par le centre, laissant apparaître un léger coin salé.

Néanmoins, les variations sont faibles

et l’estuaire de l’Approuague fonctionne comme un estuaire partiellement mélangé.

Les données de turbidité, reportées sur le graphique ci-contre, ne permettent pas de positionner avec certitude le bouchon vaseux. Il est probable qu’il débute au niveau du point A07, vue l’augmentation qui vient directement en amont (voir valeur au niveau de A08). Ainsi, il aurait fallu continuer les mesures de turbidité plus en amont.

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10.2 Mangrove à Rhizophora

Carte 39 : positionnement des peuplements remarquables de Rhizophora sur l’Approuague (R01/02/03/04/05 = peuplements de Rhizophora remarquables – LPK = Limite de Prospection Kourouaï – RGK = Rive Gauche Kourouaï - RDK = Rive Droite Kourouaï)

Les points R01, R02 et R05 localisent trois peuplements de Rhizophora très importants, regroupant plusieurs dizaines, voire centaines, d’individus. Les points R03 et R04 (une dizaine d’individus chacun) correspondent aux derniers peuplements représentatifs, mais également à la limite de prospection car il s’agit du premier saut : Saut Tourépé. Bien que l’influence du marnage se fasse ressentir jusqu’au saut suivant, Saut Mapaou (14 kilomètres en amont), la présence de Saut Tourépé étant nette et bien marquée (apparition de petits rapides, roches affleurantes, etc.), il est fort probable que l’inversion du courant ne se fasse pas ressentir au-delà. De ce fait, les graines de Rhizophora ne peuvent pas remonter en amont. Ce fait nous a été confirmé par un habitant du fleuve Approuague, qui nous a indiqué qu’en amont de Saut Tourépé, Rhizophora n’était pas présent.

Ainsi, la limite amont de la MET Approuague se situe au niveau du Saut Tourépé.

2 points : R03 et R04

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Matarony et la Kourouaï. La Matarony n’a pu être prospectée par manque de temps lors de la phase terrain. Cependant, étant donné que sa confluence avec l’Approuague est proche de Saut Tourépé (une dizaine de kilomètres), il est fort probable que les derniers Rhizophora de la Matarony ne soient pas très éloignés en amont. De plus, le premier saut sur la Matarony, Saut Marapilou, est proche de la confluence (une petite dizaine de kilomètres). Mais au su du manque de données sur cet affluent, il ne sera pas intégré à la MET Approuague.

Concernant la Kourouaï, les Rhizophoras disparaissent très rapidement en remontant depuis la confluence avec l’Approuague. Seuls quelques groupements d’une dizaine d’individus, très espacés les uns des autres, subsistent. Les deux derniers peuplements représentatifs correspondent aux points RKD et RGK (1 individu chacun). La limite amont de la MET pour le linéaire Kourouaï est donc fixée au niveau de RGK.

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10.3 Photos aériennes

La carte ci-dessous pointe les photos aériennes de l’Approuague prise en novembre 2011.

Carte 40 : pointage des photos aériennes sur l’Approuague

Photo 37 : au premier plan, l’îlet aux 7 chapelets et au second plan, la rive gauche de l’Approuague.

L’écosystème dominant est la forêt inondée mais Rhizophora est encore fortement présent.

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Photo 38 : le bout de l’îlet aux 7 chapelets. Au loin s’amorce le dernier virage du fleuve, avec en arrière plan le début de l’îlet Aïpota et la confluence avec la crique Kourouaï. En arrière plan, en haut à droite, on remarque les Monts Karimaré culminant à 181 mètres.

Même écosystème qu’en photo 37.

Photo 39 : le bout de l’îlet aux sept chapelets. On remarque la présence de nombreux bois morts, témoin d’une dynamique sédimentaire très forte. Même écosystème qu’en photo 37.

Photo 40 : au premier plan il s’agit de la rive gauche de l’Approuague ; au second plan, l’îlet aux 7 chapelets.

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Photo 41 : la rive gauche de l’Approuague, un peu plus en aval.

Idem que la photo 37 pour l’écosystème.

Photo 41 : la confluence entre la Kourouaï et l’Approuague.

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