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4.1. Mesure de la fréquence cardiaque

La FC a été enregistrée de manière continue au cours des différentes sessions expérimentales à l’aide d’un moniteur de type Garmin (Garmin, Olathe, KS) validé pour la mesure en situation d’exercice (Gillinov et al., 2017). La connexion directe de ce dernier avec le moniteur de contrôle de l’ergocycle Wattbike permet une synchronisation des mesures de FC et des paramètres mécaniques suivis pendant l’exercice. Les données, restituées sous forme moyennée par intervalles de temps de cinq secondes, ont été récupérées après l’exercice par téléchargement depuis un ordinateur de type PC.

4.2. Contrôle des marqueurs urinaires

Le contrôle de la gravité urinaire en début de session expérimentale a eu pour but de vérifier le niveau d’hydratation préalable des sujets. Ces derniers ont donc été systématiquement invités à remettre, dès leur arrivée au laboratoire, un échantillon frais d’urine de 50 à 60 ml. Celui-ci a été ensuite analysé à l’aide d’une bandelette réactive spécifique

maintenue environ 45 s dans le liquide. Dans le cas où le changement de couleur du réactif révélait une gravité supérieure ou égale à 1,02 g par ml d’urine, alors le sujet était invité à consommer un volume d’eau supplémentaire équivalent à 0,5-0,7 % de son poids de corps.

4.3. Contrôle des marqueurs sanguins

La concentration sanguine en lactates [La-] a été contrôlée à partir d’un échantillon de sang de 5 μl, prélevé au niveau du lobe de l’oreille puis analysé immédiatement à partir du système Lactate Pro (LT-1710, Elitech, Puteaux, France). L’usage de cet appareil aura été préalablement validé dans la littérature (Bonaventura et al., 2015). La zone de prélèvement aura été d’abord nettoyée à l’alcool puis séchée avant application d’une lancette stérile. La mesure de [La-] est systématiquement répétée (i) avant le début de l’exercice puis (ii) au cours de la première minute qui suit la fin de l’exercice, ce afin de déterminer l’amplitude des variations.

Au cours de l’étude III, la concentration du taux hématocrite (HST) a été dosée à partir d’un échantillon de sang de 65 μl prélevé au niveau du lobe de l’oreille et recueilli via un capillaire héparinisé. Afin de favoriser l’afflux sanguin local lors du prélèvement, une vasodilatation du lobe de l’oreille a été préalablement provoquée par l’application d’une crème chauffante (Finalgon, Boehringer Ingelheim Intl, Germany), environ 10 min avant le prélèvement. L’échantillon a été immédiatement analysé à l’aide de l’appareil I-STAT (Abbott, Lake Bluff, IL) par injection à l’intérieur de la cartouche spécifique EC4+. Cet outil présente, d’un point de vue clinique, une excellente concordance avec des méthodes plus conventionnelles de dosage du taux hématocrite (i.e. spectrophotométrie, numération via microscope ; Rudolf et al., 2015). Le taux d’hémoglobine est ensuite estimé indirectement par l’appareil à partir du taux hématocrite mesuré. Le calcul de l’expansion pré-post acclimatation du volume plasmatique sanguin, marqueur dont la variation reflète le niveau d’acclimatation physiologique à la chaleur, a été estimé à partir des taux d’hémoglobine et hématocrite relevés par l’intermédiaire des formules proposées dans l’étude de Greenleaf et al. (1979).

4.4. Contrôle des marqueurs sudoraux

Au cours de l’étude III, les pertes hydriques induites par l’exercice ont été estimées à partir de la différence des masses corporelles nues relevées avant (i.e. à l’arrivée du sujet au laboratoire) et à la fin de l’exercice. La pesée a été effectuée à l’aide d’une balance électronique (Tanita, Tokyo, Japan) disposant d’un niveau de précision de 0,1 kg. En fin d’épreuve, la pesée a été généralement effectuée dans un délai de 3 à 4 min après arrêt de l’exercice. Le volume

d’eau total ingéré par le sujet au cours du protocole expérimental a été quantifié puis intégré au calcul des pertes hydriques totales.

Afin d’observer les éventuels effets de l’acclimatation à la chaleur sur la rétention minérale intracellulaire, la concentration sudorale en ions sodium [Na+] a été quantifiée à partir d’échantillons prélevés au cours de l’étude III. Pour recueillir ces échantillons, une compresse stérile non tissée (5 x 5 cm) a été fixée sur chaque omoplate du sujet en dessous d’un film adhésif transparent (Tegaderm, dimension 10 x 10 cm, 3M). Préalablement à leur installation, la peau a été nettoyée à l’aide d’alcool à 70 °C puis rincée à l’eau distillée avant séchage. Puis ces mêmes compresses, devenues humides en fin d’exercice, ont été prélevées à l’aide d’une pince stérilisée et déposées chacune dans une seringue stérile afin d’en extraire la sueur. Les échantillons de ± 5 mm ont été conservés à l’issue de l’exercice dans des tubes de type Eppendorf afin d’être congelés à -18°C et conservés jusqu’à exécution des analyses.

La quantification des concentrations minérales des différents échantillons de sueur a été effectuée par application de la méthode d’analyse dite de spectrométrie d’absorption en flamme, dans les locaux et par le personnel du laboratoire PROTEE (Processus de Transferts et d’Echanges dans l’Environnement) rattaché à l’UFR des Sciences de Toulon. Un spectromètre d’absorption atomique (Spectraa 800, Verian, Palo Alto, CA) a été utilisé pour ces analyses et paramétré de la manière suivante : longueur d’onde 589,6 nm ; largeur de fente 0,2 nm ; courant de la lampe 5,0 mA. Le dispositif expérimental utilisé en absorption atomique comprend une source (lampe à cathode creuse), une nébulisation et un brûleur, un monochromateur, un détecteur relié à un amplificateur et un système d’acquisition (le logiciel de traitement SpectrAA 4.1). Préalablement à chaque test, un étalon multi-élément a été établi. Des solutions standards concentrées à (1 000 +- 2 ) µg.mL-1 et diluées à l’aide d’eau distillée dé-ionisée

(Millil-Q) ont été utilisées pour établir la gamme d’étalonnage externe est réalisée par dilution de la solution stock. Les concentrations respectives ont permis d’obtenir une courbe qui reste dans le domaine linéaire. A chaque volume de 50 mL de standard de calibration, 1 mL d’acide nitrique a été ajouté afin de maintenir les éléments libres en solution. Au vue des concentrations élevées en éléments à doser la même procédure a été utilisée pour la dilution des échantillons.