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Le seuil en energie pour declencher l'expansion du halo a partir d'une cellule germe a ete xe a 1 GeV pour les evenements charges, et a 100 MeV pour les neutres. Etant donne que la plupart des evenements Ke3 proviennent du lot charge, les gerbes d'electrons a faible energie ne declenchent pas toujours une propagation de halo qui permette d'enregistrer le signal de toutes les cellules qui contribueraient a la mesure de l'energie par la reconstruction neutre. La gure 5.10 montre la distribution du nombre de cellules lues. Le lien entre les pics et les combinaisons de propagation du halo sont evidentes: le premier pic se trouve a 69 cellules, ce qui correspond au halo le plus simple (voir gure 4.6); ensuite, les pics a 78, 85 et 88, cellules correspondent aux con gurations ou 2 ou 3 cellules declenchent la propagation du halo. Ces nombres s'obtiennent sans diculte en comptant le nombre de cellules dans la superposition de plusieurs halos (comme dans la gure 4.6) pour des combinaisons simples de cellules germes contigues. Les entrees a plus de 90 cellules correspondent au nombre typique de cellules contenues dans un rayon de 11 cm de la gerbe.

Fig. 5.11: A gauche: relation entre le nombre de cellules lues par le declenchement charge

et l'impulsion de l'electron. A droite: variation deE=pselon le nombre de cellules

lues. Les points en noir indiquent les valeurs centrales de l'ajustement gaussien

de E=p pour le nombre de cellules dans la colonne

Les fuites laterales d'energie vont dependre du nombre de cellules lues. Comme ce nombre est fortement correle a l'energie de l'electron, ( gure 5.11), cet e et induit une fausse variation de l'echelle d'energie selon les con gurations du halo declenchees, et donc en fonction de l'energie de l'electron. La gure 5.11 montre aussi la valeur moyenne de E=pen fonction du nombre de cellules lues, avecE sommee sur un rayon de 11 cmautour du centre de la gerbe. Les ecarts entre les valeurs peuvent atteindre quelques pourcents.

Pour l'etude en E=p, il convient alors de de nir une taille de gerbe qui soit entierement contenue dans la plus petite con guration du halo. Une autre raison, d'ordre pratique, veut que le nombre de cellules a utiliser soit petit, a n de limiter le volume de donnees a processer sous le format special Ke3CoMPACT. Il fut decide d'enregistrer dans ce format special l'energie des 49 cellules qui entourent la cellule centrale de la gerbe. L'etude des fuites laterales d'energie en faisceau d'electrons avait montre que la bo^te de 77 cellules o rait une bonne mesure de l'energie.

L'energie contenue dans la bo^te 77 doit bien s^ur ^etre corrigee pour les e ets d'anode et de perte de signal entre cellules voisines verticalement. Ces e ets, qui avaient ete decrits en faisceau d'electrons, doivent maintenant prendre en compte les fuites laterales dans la bo^te qui varient en fonction du point d'impact dans la cellule centrale. Ainsi, les gures 5.12 montrent les variations deE77=pen fonction du point d'impact dans la cellule centrale. On retrouve les m^emes dependances fonctionnelles

observees en faisceau d'electrons, a quelques details pres:

Fig. 5.12: Variation de E=p en fonction dela position de la gerbedans la cellulecentrale.

 les pertes de signal a X;Y = 0:5 semblent plus importantes que dans les gures 4.13, qui utilisaient une taille de gerbe de 11 cm de rayon. Cet e et est probablement une manifestation de la taille de gerbe utilisee: dans une bo^te 77, la sensibilite aux pertes laterales est plus importante.

 la profondeur de la perte de signal pres de l'anode. Le faisceau d'electrons avait montre le lien entre cette profondeur et l'e et de charge d'espace. Comme la deposition d'energie en faisceau de kaons depend aussi bien du temps dans le burst que de la position de la cellule, (a cause des variations dans l'illumination), cet e et requiert une etude plus detaillee.

5.3.1 L'e et de charge d'espace en faisceau de kaons

L'e et de charge d'espace depend du ux d'energie integre entre deux electrodes pendant le burst. On s'attend a ce que son intensite montre une dependance radiale car, comme les faisceaux pointent vers le centre du calorimetre, le \boost" qui relie le repere des kaons a celui du detecteur concentre la majeure partie des produits de desintegrations vers les regions a petit rayon (voir gures 5.9). D'autre part, les spectre des particules a petit rayon est plus dur.

L'amplitude de l'e et augmente pendant le burst, puisque les ions derivent vers les cathodes avec des temps de l'ordre de la seconde, et donc comparables a la duree du burst.

Fig. 5.13: Corrections d'anode, par tranches de rayon et de temps dans le burst. Se succedent a la verticale les intervalles en rayon, correspondant aux cellules situees entre

17?27, 27?37, 37?47, 47?57 et au-dea de57 cm. Les tranches en temps se

succedent a l'horizontale, et correspondent aux intervalles de0?0:25,0:25?0:5,

Pour corriger la distorsion du signal due a la charge d'espace, on evalue l'e et d'anode par intervalles de rayon et de temps dans le burst. La gures 5.13 montrent les variations de E=p en fonction de la position dans la cellule, pour l'ensemble des intervalles utilises . Ces variations sont ajustees en utilisant la m^eme fonction d'anode de nie dans le paragraphe 4.2.6, et sont appliquees par la reconstruction a chaque gerbe, selon son rayon et le temps de l'evenement dans le burst.

Il convient de signaler que la correction assure que la moyenne deE=pdans chaque intervalle en temps est egale a 1 apres correction, pour chaque tranche en rayon utilisee. L'echelle d'energie est donc independante du temps dans le burst, et l'e et de charge d'espace n'induit pas de variation radiale de cette echelle d'energie.

D'autre part, la correction pour la charge d'espace produit une amelioration d'en-viron 0:35 % sur la resolution enE=p. Apres cette correction, la contribution residuelle de cet e et a la resolution est completement negligeable.

5.3.2 La colonne manquante

La haute tension est distribuee aux canaux suivant des colonnes, qui regroupent un ensemble de 2128 cellules contigues. En 1997 l'alimentation d'une colonne s'est deconnectee au moment de la mise a froid du krypton. A cause de l'absence de plu-sieurs cellules contigues la reconstruction des gerbes est sensiblement di erente du cas ou il y a une cellule morte isolee.

Clairement, les gerbes qui se developpent sur les cellules de la colonne manquante ne seront pas reconstruites. Aux voisinages de la colonne manquante, il faut compenser la perte d'energie subie par les gerbes proches, en utilisant les electrons de Ke3. Comme c'est le mode neutre qui en est principalement a ecte, il faut produire une correction qui soit appropriee a la reconstruction des gerbes de photons. Ceci veut dire en particulier:

 utiliser la taille de gerbe de la reconstruction neutre (de 11 cm de rayon) et non pas la bo^te de 7 7 cellules. Certainement les pertes d'energies y sont di erentes.

 utiliser la position de la gerbe, et non pas celle des traces. Ceci implique en particulier qu'on ne pourra pas reconstruire les gerbe centrees sur les cellules immediatement adjacentes a la colonne manquante, ne disposant pas de trois des cellules du nonet central.

La gure 5.14 montre la variation de E=p en fonction de x, dans le voisinage de la colonne manquante. On voit qu'il est possible de de nir une correction allant jusqu'au bord de la derniere cellule non contigue a la colonne manquante. La gure inclut aussi les valeurs moyennes obtenues par intervalle de X, ainsi que l'ajustement a la fonction E =P1 h 1 +P2 e?P3jX?X CM j i (5.7)

Fig. 5.14: A gauche: E=p au voisinage de la colonne manquante (X = 88;89), avant la

correction et fonction de correction. A droite: E=p apres la correction.

XCM = 88:5 etant la position du centre de la colonne manquante. Les parametres obtenus par l'ajustement de nissent la fonction de correction. Cette correction ne s'applique qu'aux gerbes dont le centre se trouve a moins de 13 cm du centre de la colonne manquante. A n de maintenir constante l'echelle d'energie, la valeur des parametres P1 etP2 est choisie de telle sorte que la fonction de correction soit egale a 1 a cette distance de 13 cm.

Avec des pertes de signal de plusieurs pourcents, la colonne manquante reduirait fortement l'acceptance geometrique du calorimetre. La correction 5.7 permet de com-penser ces pertes, et par consequent de sauvegarder les gerbes, jusqu'a des distances de 2 cm du bord de la colonne manquante. Les pertes irreductibles diminuent l'ac-ceptance pour les modes neutres par environ 15 %.