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e Travaux sur l’impact de l’injection dynamique des colles

III. MATERIELS et METHODES de l’étude

Cette étude a été réalisée au sein des laboratoires Guerbet à Aulnay Sous-Bois. Trois colles ont été utilisées, le Glubran 2®, le Purefill® ainsi que l’Histoacryl®, en raison de leur formule chimique différente. Elles ont été mélangées avec du Lipiodol Ultra Fluide (LUF). Le dispositif expérimental consiste en un vase double enveloppe thermostaté à 37°C, dont la température est contrôlée en continu par un thermomètre (Testo 925), contenant 100 ml de Sérum de Veau Fœtal (SVF) filtré (w/sodium citrate) (Fournisseur : Dominique DUTSCHER). Conservé au congélateur à -20°C, il est filtré sur un tamis de 0.45 m avant utilisation et chauffé à 37°C (Hoake DC 10 37,8°C) pour son utilisation lors des manipulations.

Une seringue de 1 ml Terumo® BS-01T (destinée à recevoir le mélange à tester) est placée dans le support au-dessus de la surface de SVF. Une aiguille de 27G Terumo®, Neolus NN- 2719R est placée à l’extrémité de la seringue avant le positionnement dans le support. Le support est fixe et la distance extrémité de l’aiguille – surface du SVF est constante (2 cm). Le dispositif est éclairé par une lampe halogène durant la totalité des tests. Un enregistrement vidéo par une caméra (dont les paramètres* sont détaillés ci-dessous) est réalisé en continu au cours des manipulations (figures 19 et 20).

*Paramètres de vidéoscopie : Luminosité : 65 Contraste : 50 Grossissement : 50 Teinte : 0 Saturation : 200 Netteté : 10 Résolution de la caméra : 640 X 480 Scintillement : 50 Hz

Trois températures d’utilisation des colles sont évaluées : - Conditionnement au réfrigérateur : 4°C

- Conditionnement à l’air ambiant : 25°C

- Conditionnement chauffé au bain marie : 37 °C

Les colles sont préparées au début des manipulations. Elles sont conditionnées dans des tubes à hémolyse et placées respectivement sur un portoir (température ambiante), dans un bain marie (37°C) (figure 32) et au réfrigérateur (4°C). Les tubes à hémolyse sont fermés hermétiquement avec un bouchon.

Deux températures d’utilisation du Lipiodol® sont évaluées :

Figure 19 : Photo du montage expérimental pour évaluer les TP des mélanges lipiodol-colle au sein du laboratoire Guerbet..

Figure 20 : Schéma du montage expérimental pour évaluer les TP des mélanges lipiodol-colle au sein du laboratoire Guerbet

- Conditionnement à l’air ambiant : 25°C

- Conditionnement chauffé au bain marie : 37 °C

Le lipiodol est également préparé au début des manipulations, conditionné dans des tubes à hémolyse, placés sur un portoir (température ambiante) ou dans un bain marie (37°C) (figure 21)

Les mélanges répondent donc à 6 conditions de température, détaillées dans le tableau 8.

Condition Température de la colle Température du Lipiodol®

a 4°C 25°C b 4°C 37°C c 25°C 25°C d 25°C 37°C e 37°C 25°C f 37°C 37°C

Tableau 8 : Résumé des 6 conditions de température de test des mélanges colle-lipiodol.

Deux ratios de mélange sont évalués, pour chaque colle et chaque condition de température (a à f) :

- le ratio 1:1, i.e. 1 dose de colle pour 1 dose de LUF, qui a consisté à mélanger 0,4 ml de colle et 0,4 ml de LUF.

- le ratio1:4, i.e. 1 dose de colle pour 4 doses de LUF, qui a consisté à mélanger 0,1 ml de colle et 0,4 ml de LUF.

La colle et le lipiodol sont aspirés par des pipettes automatiques (Gilson) dans les tubes à hémolyse (figure 22) et placés dans un nouveau tube à hémolyse. Ce dernier sert de réservoir pour réaliser les tests de polymérisation. Il est agité sur un vortex (MS2 Minishaker, IKA®) jusqu’à homogénéisation complète (10 secondes) juste avant son utilisation.

Figure 21 : Bain marie à 37°C permettant de réchauffer colle et lipiodol ® à 37°C.

Le mélange à tester est placé dans la seringue du dispositif. Une pression manuelle est exercée sur le poussoir, afin de faire tomber une goutte sur la surface de SVF, chauffé à 37°C. Plusieurs pressions successives ont été réalisées afin d’obtenir au moins 6 gouttes par condition. Après polymérisation, le mélange forme un film de forme ronde, solide à la surface du SVF (figure 23). Celui-ci est retiré à l’aide d’une aiguille pour réaliser la mesure suivante.

Analyse des temps de polymérisations :

En raison de la rapidité de la polymérisation (de l’ordre de quelques secondes), les temps de polymérisation ont été mesurés à partir des vidéos enregistrées lors des expériences.

Deux lecteurs ont analysé l’ensemble des vidéos. Ils se sont d’abord entrainés sur la première série de vidéos (colle Glubran2®, conditions a-f, ratio 1 :1), afin d’apprécier le début et la fin de la polymérisation pour chaque goutte. Trois mesures ont été réalisées pour chaque test. Le temps de polymérisation a été défini ainsi : du début de la chute de la goutte à l’extrémité de l’aiguille 27G à la fin de la modification de la goutte à la surface du SVF. Après cette phase d’entraînement, les lecteurs ont visionné toutes les vidéos enregistrées. Dans le cas où plusieurs gouttes calibrées arrivent sur la surface du SVF, les mesures ne sont pas prises en compte. Les 6 premières mesures sont enregistrées dans un tableur Excel, après consensus

Figure 22: Portoir pour tubes à hémolyse contenant les mélanges colle-lipiodol.

Figure 23 : Photo réalisée à la fin d’une polymérisation d’un mélange de colle + lipiodol, à la surface du SVF.

entre les 2 lecteurs, pour chaque condition. Au total, 72 temps de polymérisation sont analysés par colle soit 216 mesures au total.

Les temps de polymérisation (n=216) ont été analysés grâce au logiciel JMP (Domaine de Grégy, Grégy-sur-Yerres – 77257 Brie Comte Robert Cedex – France). Une analyse descriptive a été réalisée avec calcul des médianes, moyennes et écart-type pour chaque colle, chaque condition et chaque ratio. Ces résultats sont représentés sur des graphiques grâce à des boîtes à moustaches. La valeur centrale du rectangle rouge représente la médiane, les bords les 1er et 3ème quartile. La valeur centrale des triangles verts représente la moyenne.

Une analyse de variance a été réalisée grâce au logiciel JMP par un test ANOVA en uni puis multivarié. Un test t de Student a été utilisé pour les comparaisons de moyennes, suivi par un test HSD de Tuckey Kramer. Sur les graphiques les résultats significatifs sont notés par un * si p< 0,05 ; ** si p< 0.001

Analyse de la fluidité des mélanges

L’analyse consiste en une analyse indirecte de la fluidité traduite par la surface d’étalement de la goutte polymérisée à la surface du SVF. Le contourage des différentes gouttes a été réalisé grâce au logiciel Image J. Pour chaque condition de température, de colle et de ratio, les moyennes des surfaces ont été calculées puis comparées.

Analyse macroscopique et microscopique des produits de polymérisation

Plusieurs films (produits de la polymérisation) de chaque conditionnement ont été récupérés et étalés sur une lame (sans lamelle). Des observations au grossissement X100 sont réalisées en microscopie optique, avec capture d’image pour chaque mélange (n = 36)

Analyse de la radio-opacité des mélanges

Les mélanges non polymérisés des 3 colles aux 2 ratios d’étude ont été utilisés à J1 de leur préparation pour être radiographiés. Un échantillon de 100 µl de chaque mélange a été placé dans une plaque 48 puits sur une ligne. Le premier puit de la colonne est rempli avec

100 µl de LUF, la dernière avec du LUF mélangé avec du tantale. Le premier puit de la dernière ligne a été rempli uniquement avec du tantale

En parallèle, une radiographie des produits de polymérisation (cf ci-dessus) a été réalisée.