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MARCHÉS BOURSIERS

Dans le document 1 ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR DE LA ZONE EURO (Page 40-43)

CONDITIONS DE LA LIQUIDITÉ ET OPÉRATIONS DE POLITIQUE MONÉTAIRE DU 14 NOVEMBRE 2012 AU 12 FÉVRIER 2013

2.5 MARCHÉS BOURSIERS

Entre fi n novembre et le 6 mars 2013, les cours boursiers se sont appréciés d’environ 6 % dans la zone euro, et de 9 % aux États-Unis. Dans un environnement économique d’atonie de la croissance, les évolutions des cours des actions dans la zone euro continuent à refl éter essentiellement les avancées politiques enregistrées sur la voie de la résolution de la crise de la dette souveraine. Aux États-Unis, les évolutions des cours des

Graphique 25 Courbe des taux d’intérêt au jour le jour implicites anticipés de la zone euro

(en pourcentage annuel ; données quotidiennes)

- 0,5

2012 2014 2016 2018 2020 2022

6 mars 2013 30 novembre 2012

Sources : BCE, EuroMTS (données sous‑jacentes) et Fitch Ratings (notations)

Notes : La courbe des rendements implicites anticipés extraite de la structure par terme des taux d’intérêt observés sur le marché refl ète les anticipations du marché sur les niveaux futurs des taux d’intérêt à court terme. La méthode utilisée pour calculer ces courbes des rendements implicites anticipés est exposée à la rubrique Euro area yield curve du site internet de la BCE. Les données utilisées dans l’estimation sont calculées à partir des rendements des emprunts publics de la zone euro notés AAA.

Graphique 24 Points morts d’infl ation calculés à partir des obligations zéro coupon de la zone euro et taux des swaps indexés sur l’infl ation

(en pourcentage annuel ; moyennes mobiles sur 5 jours des données quotidiennes ; données cvs)

1,8 Point mort d’inflation anticipé à 5 ans

dans 5 ans

Taux des swaps indexés sur l’inflation anticipés à 5 ans dans 5 ans

Mars Mai Juillet Sept. Nov. Janvier Mars

2012 2013

Sources : Thomson Reuters et calculs de la BCE

Note : Depuis fi n août 2011, les points morts d’infl ation sont calculés comme une moyenne pondérée par le PIB des points morts estimés séparément pour la France et l’Allemagne. Avant cette date, les points morts d’infl ation étaient calculés en comparant les rendements de la courbe des rendements nominaux des emprunts notés AAA de la zone euro avec une courbe des rendements réels cumulés établie à partir des emprunts publics allemands et français indexés sur l’infl ation.

Évolutions monétaires et fi nancières

actions ont continué à refl éter essentiellement l’accord temporaire sur le plafonnement de la dette budgétaire.

L’incertitude sur les marchés boursiers, mesurée par la volatilité implicite, est demeurée à des niveaux historiquement faibles, bien que les incertitudes sur le plan intérieur dans certains pays de la zone euro, notamment vers la fi n de la période sous revue, aient provoqué une légère hausse de la volatilité des marchés boursiers de la zone euro.

Entre fi n novembre 2012 et le 6 mars 2013, l’indice composite des cours boursiers s’est apprécié de l’ordre de 6 % dans la zone euro, tandis que l’indice comparable aux États‑Unis a progressé de 9 % (cf. graphique 26). Dans la zone euro, les cours boursiers des secteurs fi nancier et non fi nancier ont affi ché une évolution similaire. En revanche, aux États‑Unis, les cours boursiers du secteur fi nancier (14 %) ont enregistré de meilleurs résultats que ceux du secteur non fi nancier (8 %). À titre de comparaison, l’indice boursier large nippon a enregistré une hausse avoisinant 26 % au cours de la même période.

L’appétence pour le risque au niveau mondial est demeurée forte durant la majeure partie de la période sous revue. Les annonces de bénéfi ces ont généralement dépassé les anticipations des marchés, bien que certaines banques aient annoncé de lourdes pertes qui peuvent être attribuées en partie au processus de consolidation en cours dans les secteurs fi nanciers de plusieurs pays de la zone euro. La publication de données économiques dans la zone euro a déçu les anticipations des marchés et a confi rmé la faiblesse des perspectives de croissance. Les données relatives au PIB de la zone euro pour le quatrième trimestre 2012 ont été plus faibles que ce qui a été anticipé par les intervenants de marchés, et certains indicateurs d’enquêtes pour la zone euro n’ont pas non plus répondu aux attentes.

Aux États‑Unis, les accords politiques sur la falaise budgétaire et le plafonnement de la dette ont eu une infl uence positive sur le sentiment des marchés, alors que la publication de données économiques a été contrastée.

La croissance économique décevante du quatrième trimestre 2012 a été considérée comme une pause, plutôt que comme un changement de tendance, au vu de la publication de données positives relatives aux marchés du logement et du travail. Au Japon, les cours boursiers ont augmenté fortement dans un contexte d’anticipations, par le marché, des infl exions des politiques économique et monétaire à l’issue des élections de décembre.

L’incertitude sur les marchés boursiers de la zone euro, mesurée par la volatilité implicite, a augmenté au cours de la période sous revue (passant de 16 % fi n novembre à 18 %). Toutefois, elle est demeurée historiquement faible, refl étant principalement les incertitudes sur le plan intérieur dans certains pays membres. Aux États‑Unis, la volatilité implicite a baissé, de 14 à 11 % (cf. graphique 27).

La plupart des sous‑indices sectoriels des marchés boursiers de la zone euro ont enregistré des hausses entre fi n novembre et le 6 mars, à l’exception des secteurs du pétrole et du gaz, des télécommunications et des services collectifs. Les augmentations ont été plus fortes dans les secteurs des services aux consommateurs et de l’industrie, dont les cours boursiers ont grimpé de l’ordre de 10 % (cf. tableau 6). Contrairement aux

Graphique 26 Indices boursiers

(indice : 1er mars 2012 = 100 ; données quotidiennes)

80

Mars Mai Juillet Sept. Nov. Janv.

Zone euro États-Unis Japon

2012 2013Mars

Source : Thomson Reuters

Note : Indice large Dow  Jones  EuroStoxx pour la zone euro, indice Standard & Poor’s 500 pour les États‑Unis et indice Nikkei 225 pour le Japon

marchés obligataires, dans lesquels les sociétés fi nancières ont enregistré de meilleurs résultats que les sociétés non fi nancières, les cours boursiers des sociétés fi nancières n’ont progressé que de 4 %, principalement sous l’effet d’annonces de bénéfi ces décevantes. Aux États‑Unis, les variations des sous‑indices sectoriels ont été infl uencées par les secteurs fi nancier et industriel, passant respectivement à 14 et 12 %, tandis que le secteur de la technologie accuse un certain retard, avec une hausse modérée de 3 %.

Graphique 28 Croissance attendue des bénéfi ces par action aux États‑Unis et dans la zone euro

(en pourcentage annuel ; données mensuelles)

- 6

2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Zone euro (court terme) 1)

Zone euro (long terme) 2) États-Unis (court terme) 1) États-Unis (long terme) 2)

Sources : Thomson Reuters et calculs de la BCE

Notes : Croissance attendue des bénéfi ces des sociétés composant l’indice Dow Jones EuroStoxx pour la zone euro et des sociétés composant l’indice Standard & Poor’s 500 pour les États‑Unis 1) Le « court terme » correspond aux bénéfi ces attendus à un horizon de douze mois (taux de progression annuels).

2) Le « long terme » correspond aux bénéfi ces attendus à un horizon compris entre trois ans et cinq ans (taux de progression annuels).

Graphique 27 Volatilité implicite des marchés boursiers

(en pourcentage annuel ; moyennes mobiles sur 5 jours des données quotidiennes)

2012 Nov. Janv.2013Mars Zone euro

États-Unis Japon

Source : Bloomberg

Notes : Les séries de volatilité implicite représentent l’écart‑type attendu de la variation en pourcentage des cours des actions, sur une période n’excédant pas trois mois, ressortant des prix des options indicielles.

Les indices boursiers auxquels ont trait les volatilités implicites sont le Dow Jones EuroStoxx 50 pour la zone euro, le Standard & Poor’s 500 pour les États‑Unis et le Nikkei 225 pour le Japon.

Tableau 6 Évolution des cours des indices Dow Jones EuroStoxx par secteur économique

(évolution des cours de fi n de période en pourcentage)

fi nancier Santé Industrie

Techno-logie Télécom-munications Services

collectifs Part du secteur dans

la capitalisation boursière

Sources : Thomson Reuters et calculs de la BCE

Évolutions monétaires et fi nancières

En ce qui concerne les sociétés fi nancières et non fi nancières de la zone euro dont les actions composent l’indice Dow Jones EuroStoxx, les données relatives aux bénéfi ces font apparaître que le taux de croissance négatif des bénéfi ces effectifs, calculé sur les douze mois qui précèdent, a continué de se modérer durant la période sous revue, passant de – 8 % en novembre à – 4 % en février. Le secteur fi nancier enregistre toujours un taux de croissance négatif élevé des bénéfi ces, en dépit d’une progression observée au cours de ces trois derniers mois (passant de – 25 % en novembre à – 20 %). Parallèlement, pour les sociétés non fi nancières, le résultat, bien que médiocre, est positif pour la première fois depuis un an. Pour les douze prochains mois, les intervenants de marché s’attendent à une amélioration des bénéfi ces par action, bien que ces projections soient quelque peu inférieures à ce qui a été communiqué en novembre (à 10 % en février 2013, revenant de 12 % en novembre 2012), alors que la croissance attendue des bénéfi ces par action à long terme demeure largement inchangée, autour de 9 % (cf. graphique 28).

Dans le document 1 ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR DE LA ZONE EURO (Page 40-43)