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AGENTS NON FINANCIERS

Dans le document 1 ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR DE LA ZONE EURO (Page 28-33)

Au troisième trimestre 2012 (trimestre le plus récent pour lequel les données des comptes de la zone euro sont disponibles), le taux de progression annuel du total des placements financiers des agents non financiers est demeuré inchangé à 2,6 % (cf. tableau 5). Les évolutions observées au troisième trimestre s’expliquent essentiellement par une croissance plus soutenue des placements en numéraire et en dépôts, qui a compensé la croissance plus faible des placements en titres de créance et en actions et autres participations.

La ventilation sectorielle révèle que, conformément à la tendance observée au deuxième trimestre, les ménages et les sociétés non  financières ont encore réduit leurs placements financiers au enregistrées sur les dépôts à court terme des IFM de la zone euro, ces évolutions pourraient dénoter une amélioration de la confiance des investisseurs dans les perspectives de la zone. En effet, les non‑résidents ont retiré leurs fonds des IFM de la zone euro pour les investir en actions émises par les sociétés privées non‑IFM de la zone euro et en obligations d’État. Au total, les investissements de portefeuille nets étaient positifs au quatrième trimestre, contribuant ainsi à la liquidité disponible dans la zone euro. Cette situation s’est en partie reflétée dans l’évolution de l’agrégat monétaire large M3. Comme le montre la présentation monétaire de la balance des paiements, ces transactions impliquant le secteur détenteur de monnaie ont largement concouru à la progression de la position extérieure nette des IFM au quatrième trimestre 2012.

Tableau 5 Placements financiers des agents non financiers de la zone euro

Encours exprimés en pourcentage des placements financiers 1)

Taux de croissance annuels

2010 2010 2010 2011 2011 2011 2011 2012 2012 2012

T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3

Placements financiers 100 2,6 2,7 3,6 3,3 3,5 3,3 2,6 3,0 2,6 2,6

Numéraire et dépôts 24 1,5 2,3 3,2 3,9 4,2 3,5 3,0 3,6 3,2 3,6

Titres de créance, hors produits financiers dérivés 5 ‑2,5 ‑3,4 5,1 6,1 7,4 7,4 2,9 1,8 0,4 - 1,0

dont : court terme 0 ‑25,0 ‑11,2 ‑8,4 ‑0,8 6,1 ‑1,2 19,8 15,9 22,7 23,5

dont : long terme 5 0,1 ‑2,6 6,3 6,7 7,5 8,1 1,6 0,6 ‑1,3 - 2,8

Actions et autres participations, hors parts d’OPCVM 28 2,5 2,7 3,3 2,6 2,5 2,6 2,2 2,7 2,6 1,9

dont : actions cotées 6 3,1 2,3 3,0 1,1 1,2 2,8 2,1 2,6 2,6 1,0

dont : actions non cotées et autres participations 22 2,3 2,8 3,4 3,0 2,8 2,6 2,3 2,8 2,6 2,1

Parts d’OPCVM 5 ‑2,2 ‑3,0 ‑3,7 ‑4,3 ‑3,6 ‑4,6 ‑5,0 ‑4,0 ‑2,7 - 1,5

Provisions techniques d’assurance 16 4,8 4,7 4,3 3,6 3,1 2,7 2,2 1,8 1,7 1,7

Autres 2) 22 4,9 5,1 5,3 4,8 5,0 5,2 4,6 5,4 4,6 4,9

M3 3) 0,1 0,8 1,1 1,8 1,3 1,7 1,5 2,9 3,0 2,6

Source : BCE

1) À la fin du dernier trimestre disponible. La somme des composantes peut ne pas être égale à 100, en raison des arrondis.

2) Les autres actifs financiers comprennent les prêts et les autres comptes à recevoir, lesquels comprennent les crédits commerciaux octroyés par  les sociétés non financières.

3) Fin de trimestre. L’agrégat monétaire M3 inclut les instruments monétaires détenus par les non  ‑IFM de la zone euro (c’est‑à‑dire les agents non financiers  et les intermédiaires financiers non monétaires) auprès des IFM et des administrations centrales de la zone euro.

Évolutions monétaires et fi nancières

troisième trimestre, tandis que le secteur des administrations publiques a accru les siens, mouvement en partie lié à des opérations de recapitalisation des banques (cf. graphique 13).

Le  ralentissement de l’accumulation d’actifs fi nanciers par les ménages refl ète, dans une large mesure, la stagnation persistante de leur revenu nominal disponible. Les ménages ont réduit leurs portefeuilles de titres de créance et ont continué à se défaire de leurs titres d’OPCVM, processus qui a commencé début 2010 et s’est poursuivi au troisième trimestre 2012.

Le recul enregistré au troisième trimestre par le taux de croissance annuel du total des placements fi nanciers des sociétés non fi nancières traduit une diminution persistante des excédents bruts d’exploitation et une augmentation de l’épargne (bénéfi ces non distribués). Le  taux de croissance annuel des placements fi nanciers des administrations publiques a continué de progresser au troisième  trimestre, reflétant

essentiellement une hausse des placements en prêts, en numéraire et en dépôts, tandis que les placements en actions sont demeurés inchangés et que les placements en titres de créance ont diminué. De plus amples informations concernant

les évolutions des fl ux fi nanciers et des bilans du secteur privé non fi nancier sont fournies dans les sections 2.6 et 2.7. Des informations sont également disponibles, pour l’ensemble des secteurs institutionnels, dans l’encadré intitulé Les comptes intégrés de la zone euro au troisième trimestre 2012 du Bulletin mensuel de février 2013.

INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS

Le taux de croissance annuel des placements fi nanciers des sociétés d’assurance et des fonds de pension est demeuré inchangé à 2,4  % au troisième trimestre 2012, dernier trimestre pour lequel les données des comptes intégrés de la zone euro sont disponibles (cf.  graphique  14).

Il s’agit là du taux le plus faible observé depuis 1999, qui refl ète en partie les baisses constatées sur les placements des ménages en provisions techniques d’assurance depuis fin 2007, ainsi que la diminution des avoirs en numéraire et en dépôts des sociétés d’assurance et des fonds de pension. Ce mouvement, qui avait été observé pour la dernière fois au deuxième trimestre 2011, pourrait indiquer une

Graphique 13 Placements fi nanciers des agents non fi nanciers

(variations annuelles en pourcentage ; contributions en points de pourcentage)

2004 2006 2008 2010 2012

Administrations publiques Sociétés non financières Ménages

Agents non financiers

Source : BCE

Graphique 14 Placements fi nanciers des sociétés d’assurance et des fonds de pension

(variations annuelles en pourcentage ; contributions en points de pourcentage)

2004 2006 2008 2010 2012

Titres de créance, hors produits financiers dérivés Actions cotées

Actions non cotées et autres participations Parts d’OPCVM

Autres 1)

Total des actifs financiers

Source : BCE

1) Prêts, dépôts, provisions techniques d’assurance et autres comptes à recevoir

moindre nécessité de constituer des volants de liquidité en raison de l’atténuation partielle de l’incertitude sur les marchés fi nanciers. Les parts d’OPCVM et les titres de créance sont demeurés les principaux contributeurs au total des placements fi nanciers des sociétés d’assurance et des fonds de pension. Toutefois, si la contribution des OPCVM a légèrement diminué au quatrième trimestre, celle apportée par les placements fi nanciers en titres de créance a encore progressé.

Les entrées annuelles en titres d’OPCVM (hors OPCVM monétaires) ont fortement augmenté pour s’établir à 341 milliards d’euros au quatrième  trimestre, contre 171  milliards au  trimestre précédent. Le  taux de croissance annuel a progressé, ressortant à 4,3 % après 2,8 % au troisième trimestre. Les entrées annuelles au titre des fonds « obligations » ont constitué le contributeur le plus important, même si les placements en fonds

« mixtes » se sont également redressés. Des entrées ont également été observées au titre des fonds

« actions », après une période prolongée de sorties (cf. graphique 15). Une sortie a encore été enregistrée pour les OPCVM monétaires, continuant de refl éter l’environnement économique diffi cile dans lequel

évoluent ces organismes, compte tenu du bas niveau des taux d’intérêt.

Concernant plus précisément les évolutions du quatrième trimestre 2012, une entrée importante de 160 milliards d’euros a été enregistrée sur les titres d’OPCVM (hors OPCVM monétaires), évolution qui pourrait, dans une certaine mesure, traduire des variations saisonnières, les données étant brutes. Ces entrées s’expliquent, dans une large mesure, par des entrées au titre des fonds « obligations », dont le taux de croissance a atteint 16,6 % ce trimestre. Cette évolution continue de refl éter l’atténuation des tensions sur les marchés obligataires à la suite des opérations de refi nancement à plus long terme d’une durée de trois ans conduites par l’Eurosystème et de l’annonce des opérations monétaires sur titres. Dans le même temps, à l’actif du bilan des OPCVM au quatrième trimestre, les fonds « obligations » semblent avoir réalisé des placements légèrement supérieurs en obligations émises par des non‑résidents de la zone euro qu’ils ne l’ont fait en obligations émises par des résidents, ce qui constitue un léger contraste par rapport aux évolutions observées au trimestre précédent.

2.3 TAUX D’INTÉRÊT DU MARCHÉ MONÉTAIRE

Les taux d’intérêt du marché monétaire ont affi ché une volatilité accrue entre le 5 décembre 2012 et le 6 mars 2013. La perception d’une moindre probabilité de réduction des taux directeurs de la BCE, conjuguée aux anticipations relatives aux évolutions des conditions de la liquidité, a entraîné une hausse temporaire des taux d’intérêt du marché monétaire en janvier. L’Eonia s’est légèrement replié au cours de la période sous revue, s’établissant à de faibles niveaux et refl étant le niveau historiquement bas des taux directeurs de la BCE, ainsi que le très important excédent de liquidité persistant sur le marché monétaire au jour le jour.

Graphique 15 Flux annuels nets

de placements en titres d’OPCVM par catégories

(montants en milliards d’euros)

2002 2004 2006 2008 2010 2012

OPCVM monétaires

1) Avant le premier trimestre 2009, les fl ux trimestriels sont estimés à partir des statistiques non harmonisées de la BCE relatives aux OPCVM, des calculs de la BCE fondés sur les données nationales fournies par la FEFSI et d’estimations de la BCE.

2) Fonds immobiliers, fonds spéculatifs et autres fonds non classés ailleurs

Évolutions monétaires et fi nancières

Les taux en blanc du marché monétaire ont affi ché une certaine volatilité entre le 5 décembre 2012 et le 6 mars 2013. Après être demeurés stables en décembre, ils ont augmenté en janvier, avant de diminuer de nouveau en février pour s’établir fi nalement à des niveaux comparables à ceux observés au début de la période sous revue. Le 6 mars, les taux Euribor 1 mois, 3 mois, 6 mois et 12 mois s’établissaient à, respectivement, 0,12 %, 0,20 %, 0,32 % et 0,54 %, soit, pour les deux échéances les plus courtes, sans changement et avec une hausse de 1 point de base par rapport au 5 décembre, et en baisse de 2 et 3 points de base, respectivement, pour les deux échéances les plus longues. Par conséquent, l’écart entre les taux Euribor 12 mois et 1 mois, un indicateur de la pente de la courbe des taux du marché monétaire, a diminué de 4 points de base sur la période pour s’établir à 42 points de base le 6 mars (cf. graphique 16).

Les taux d’intérêt des prêts garantis du marché monétaire ont suivi un profi l analogue, demeurant stables en décembre, avant d’augmenter en début d’année puis de diminuer en février (cf. graphique 17). Le taux du swap Eonia à 3 mois s’est inscrit à 0,07 % le 6 mars, sans changement par rapport au 5 décembre.

Le taux en blanc Euribor correspondant ayant enregistré une hausse de 1 point de base, l’écart entre les deux taux s’est creusé dans les mêmes proportions. Le taux Eurepo à trois mois a augmenté de 2 points de base au cours de la période sous revue, pour s’établir à 0,01 % le 6 mars.

Les taux d’intérêt implicites tirés des contrats futures sur l’Euribor 3 mois d’échéances mars, juin et septembre 2013 s’établissaient à, respectivement, 0,19 %, 0,19 % et 0,20 % le 6 mars, soit des hausses de 2 points de base par rapport aux niveaux observés le 5 décembre, refl étant pour partie la perception d’une moindre probabilité de réduction des taux directeurs de la BCE (cf. graphique 18). Les volatilités implicites à maturités constantes de 3, 6, 9 et 12 mois tirées des options sur les contrats futures sur l’Euribor 3 mois se sont accentuées par rapport aux niveaux observés le 5 décembre (cf. graphique 19).

S’agissant du taux au jour le jour, l’Eonia a encore légèrement fl échi pour ressortir à 7 points de base en moyenne au cours de la douzième période de constitution de réserves de 2012 et des première et deuxième

Graphique 16 Taux d’intérêt du marché monétaire Graphique 17 Taux à 3 mois de l’Eurepo, de l’Euribor et des swaps de taux au jour le jour

(en pourcentage annuel ; écart en points de pourcentage ;

données quotidiennes) (en pourcentage annuel ; données quotidiennes)

0,00

Euribor 1 mois (échelle de gauche) Euribor 3 mois (échelle de gauche) Euribor 12 mois (échelle de gauche)

Écart entre l’Euribor 12 mois et l’Euribor 1 mois (échelle de droite)

Juillet Oct. Janvier Avril Juillet Oct. Janvier 2012

Avril Juillet Oct. Janvier Avril Juillet Oct. Janvier Sources : BCE et Thomson Reuters Sources : BCE, Bloomberg et Thomson Reuters

périodes de constitution de 2013, s’établissant à 0,07 % le 6 mars. Par conséquent, l’écart négatif entre l’Eonia et le taux des opérations principales de refi nancement s’est encore légèrement creusé au cours de la période considérée, refl étant l’important excédent de liquidité sur les marchés monétaires au jour le jour (cf. graphique 20).

Au cours de la période sous revue, la BCE a continué de fournir de la liquidité au moyen d’opérations de refinancement à échéance d’une semaine, d’opérations de refinancement dont l’échéance correspond à la durée d’une période de constitution de réserves et d’opérations d’une durée de trois mois.

Toutes ces opérations ont été conduites sous la forme d’appels d’offres à taux fi xe et servies intégralement (cf. encadré 2).

La BCE a également procédé à des opérations hebdomadaires de retrait de liquidité à une semaine sous forme d’appels d’offres à taux variable assortis d’un taux maximum de soumission de 0,75 % au cours de la douzième période de constitution de réserves de 2012 et des première et deuxième périodes de constitution de 2013. Lors de la presque totalité de ces opérations, la BCE a absorbé un montant

Graphique 19 Volatilités implicites à échéances constantes tirées des options sur les contrats à terme Euribor 3 mois

(en pourcentage annuel ; données quotidiennes)

0,05 Échéance constante à 6 mois Échéance constante à 9 mois Échéance constante à 12 mois

Juil. Oct. Janv.Avr.Juil. Oct. Janv.Avr.Juil. Oct.Janv.

Sources : Thomson Reuters et calculs de la BCE

Notes : La mesure est calculée en deux étapes. Premièrement, les volatilités implicites tirées des options sur les contrats à terme Euribor  3  mois sont converties en les exprimant en  termes de logarithme des prix au lieu de logarithme des rendements.

Deuxièmement, les volatilités implicites ainsi obtenues, qui ont une date d’échéance constante, sont transformées en données d’une durée constante restant à courir jusqu’à l’échéance.

Graphique 20 Taux d’intérêt de la BCE et taux au jour le jour

(en pourcentage annuel ; données quotidiennes)

0,0

Taux fixe des opérations principales de refinancement Taux de la facilité de dépôt

Taux au jour le jour (Eonia) Taux de la facilité de prêt marginal

2011 2012 2013

Juillet Oct. Janvier Avril Juillet Oct. Janvier Sources : BCE et Thomson Reuters

Graphique 18 Taux d’intérêt et taux des contrats à terme à 3 mois de la zone euro

(en pourcentage annuel ; données quotidiennes)

Juillet Janvier Juillet Janvier Juillet 0,00

Taux des contrats à terme au 5 décembre 2012 Taux des contrats à terme au 6 mars 2013

2011 2012 2013

Source : Thomson Reuters

Note : Contrats à terme à 3 mois à l’échéance de la fi n du trimestre en cours et des trois trimestres suivants cotés sur le Liffe

Évolutions monétaires et financières

correspondant à celui des achats effectués dans le cadre du Programme pour les marchés de titres (soit 205,5 milliards d’euros au total le 6 mars), à la seule exception de la dernière opération de 2012, conduite le 28 décembre, à l’occasion de laquelle l’Eurosystème a retiré 197,6 milliards d’euros seulement.

La période sous revue a continué d’être caractérisée par des niveaux très élevés d’excédent de liquidité, en dépit de la légère baisse observée en raison du remboursement anticipé volontaire d’une partie de la liquidité obtenue lors des deux opérations de refinancement à long terme d’une durée de trois ans dont le règlement est intervenu en décembre 2011 et en mars 2012. Jusqu’à présent, les contreparties ont choisi de rembourser 224,8 milliards d’euros sur les 1 018,7 milliards obtenus lors des deux opérations de refinancement à long terme concernées. Par conséquent, l’excédent de liquidité quotidien s’est élevé en moyenne à 554 milliards d’euros au cours de la douzième période de constitution de 2012 et des première et deuxième périodes de constitution de 2013, après 683 milliards au cours des trois périodes précédentes.

Le recours quotidien à la facilité de dépôt a représenté en moyenne 197 milliards d’euros, et l’excédent de réserves 357 milliards, après une moyenne de 264 milliards et 419 milliards, respectivement, au cours des trois périodes de constitution précédentes.

Encadré 2

CONDITIONS DE LA LIQUIDITÉ ET OPÉRATIONS DE POLITIQUE MONÉTAIRE

Dans le document 1 ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR DE LA ZONE EURO (Page 28-33)