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COMMERCE EXTÉRIEUR

Dans le document 1 ENVIRONNEMENT EXTÉRIEUR DE LA ZONE EURO (Page 69-74)

Dans un contexte de faiblesse de l’activité économique dans la zone euro et au niveau mondial, le commerce extérieur de la zone euro s’est à nouveau contracté au quatrième trimestre 2012.

Les importations et les exportations de biens et services se sont inscrites en baisse de 0,9 % en rythme trimestriel (cf. graphique 50). Ces évolutions se sont traduites par une contribution neutre des exportations nettes à la croissance du PIB en volume de la zone euro. Les exportations de la zone ont été soutenues par la vigueur de la demande en provenance des économies riches en matières premières de l’OPEP et, dans une moindre mesure, d’Asie. En revanche, les exportations vers les États‑Unis sont demeurées faibles.

Sur plus longue période, depuis mi‑2010, le commerce extérieur a fortement soutenu la croissance du PIB en volume de la zone euro, les exportations ayant progressé plus vite que les importations. Cette  situation reflète principalement le différentiel de croissance négatif entre la zone euro et ses principaux partenaires commerciaux, ainsi que la dépréciation effective réelle de l’euro sur la majeure partie de cette période. Cette tendance a concerné l’ensemble des principales catégories de produits, en particulier celles des biens d’équipement et des biens de consommation.

Les perspectives à court terme du commerce extérieur de la zone  euro restent empreintes d’une incertitude accrue, comme l’attestent les données d’enquête disponibles. Les niveaux des carnets de commandes à l’exportation publiés par la Commission européenne ont légèrement augmenté en février, tout en demeurant inférieurs à leur moyenne de long terme. Dans le même

de pourcentage) constatée au second semestre 2011, alors que le PIB enregistrait un repli de 0,2 point de pourcentage seulement au cours de la même période. Après s’être stabilisé au premier semestre 2012, le rythme de déstockage s’est de nouveau légèrement accéléré au second semestre. Au second semestre 2012, le PIB a diminué de 0,7 point de pourcentage et la contribution des stocks à la croissance du PIB a été négative (– 0,4 point de pourcentage).

La situation et les perspectives début 2013

Dans un contexte de niveau des stocks globalement assez faible le long de la chaîne d’approvisionnement, la poursuite du rythme actuel de déstockage semble peu probable. Les stocks devraient donc, dans un avenir prévisible, apporter des contributions plus positives à la croissance, mais cela dépendra également d’autres facteurs, tels qu’une baisse de l’incertitude. D’après les enquêtes les plus récentes auprès des directeurs d’achat, le rythme de déstockage pourrait déjà se ralentir légèrement. De même, les enquêtes de la Commission européenne auprès des chefs d’entreprise indiquent que les stocks sont actuellement jugés nettement inférieurs à leur moyenne historique, aussi bien dans le secteur industriel (produits fi nis) que dans le commerce de détail.

Graphique 50 Importations et exportations en volume et contribution des exportations nettes à la croissance du PIB

(variations trimestrielles en pourcentage ; en points de pourcentage)

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Exportations nettes (échelle de droite) Exportations (échelle de gauche) Importations (échelle de gauche)

Sources : Eurostat et BCE

temps, l’indice des directeurs d’achat relatif aux nouvelles commandes à l’exportation a montré des signes plus nets d’amélioration au cours des derniers mois, s’établissant au‑dessus du seuil de 50 délimitant la frontière entre expansion et contraction en février et ce, pour la première fois depuis juin 2011. Dans l’ensemble, ces indicateurs continuent de faire état de perspectives à court terme médiocres pour les exportations de la zone euro. Toutefois, le redressement progressif de l’économie mondiale devrait soutenir les exportations dans les prochains mois. À court terme, les perspectives relatives aux importations sont encore freinées par la faible dynamique de fond de la croissance dans la zone euro malgré l’éventuel effet‑prix positif lié à la récente appréciation de l’euro. Cette situation devrait se traduire par une contribution légèrement positive des exportations nettes à la croissance du PIB début 2013.

4.2 VENTILATION SECTORIELLE DE LA PRODUCTION

S’agissant du volet production des comptes nationaux, la valeur ajoutée totale a poursuivi son recul observé depuis le quatrième trimestre 2011, se contractant de 0,5 % au quatrième trimestre 2012, après des baisses de 0,1 % environ au cours des trois trimestres précédents. Au quatrième trimestre 2012, la contraction de la valeur ajoutée a concerné l’ensemble des secteurs.

Dans une perspective plus longue, les évolutions ont été très contrastées d’un secteur à l’autre depuis les pics observés en 2007 et 2008. Au quatrième trimestre 2012, la valeur ajoutée dans le secteur industriel (hors construction) était encore inférieure de quelque 8 % au pic de fin 2007, alors que la valeur ajoutée dans le secteur de la construction se situait 20 % en dessous de son point haut.

En revanche, la valeur ajoutée dans le secteur des services était légèrement supérieure au pic qu’elle avait atteint début 2008.

Les indicateurs à court terme font état d’une nouvelle contraction généralisée de la valeur ajoutée au premier  trimestre 2013, moins prononcée cependant que le recul constaté au quatrième trimestre 2012.

INDUSTRIE (HORS CONSTRUCTION)

La valeur ajoutée dans le secteur industriel (hors construction) a fléchi de 1,7 % en rythme trimestriel au quatrième trimestre 2012, après une légère hausse de 0,1 % au trimestre précédent. La production a également diminué fortement au quatrième trimestre, après une légère progression au trimestre précédent (cf. graphique 51). Ce recul de la production a été le plus important enregistré depuis la récession de 2008‑2009. La production de l’ensemble des principaux groupes industriels a fléchi au quatrième trimestre 2012.

Pour les prochains mois, les indicateurs à court terme laissent présager une poursuite de l’atonie de l’activité dans le secteur industriel au premier trimestre 2013. Bien que l’indicateur de confiance de la Commission européenne pour l’industrie se soit amélioré au cours des deux premiers mois de 2013, il est demeuré à un niveau faible par rapport au trimestre précédent (cf. graphique 52).

L’indice des directeurs d’achat relatif à la production dans le secteur manufacturier a également progressé au début de l’année par rapport au quatrième trimestre de l’an dernier, mais au cours des deux premiers mois de 2013, il est resté inférieur au seuil théorique de 50 qui correspond à une croissance nulle. L’enquête de février de la Commission européenne relative à l’évaluation par les entreprises des niveaux et des évolutions attendues de leurs carnets de commande au cours des trois prochains mois ont également fait état d’une amélioration, tout comme l’enquête de Markit sur les nouvelles commandes.

Production, demande et marché du travail

CONSTRUCTION

Au quatrième trimestre 2012, la valeur ajoutée dans le secteur de la construction a affi ché une croissance négative pour le septième trimestre de suite. Sur cette période, la valeur ajoutée a diminué de près de 6 %. Les indicateurs à court terme laissent présager une morosité persistante de l’activité, confi rmant l’atonie dans le secteur de la construction. Les données mensuelles relatives à la production dans ce secteur font état d’une baisse de 1,6 % d’un mois sur l’autre en décembre, ce qui augure mal du premier trimestre 2013, en raison d’un acquis de croissance négatif. Début 2013, l’indice des directeurs d’achat relatif à la construction et l’indicateur de confi ance de la Commission européenne pour la construction se sont améliorés par rapport à des niveaux bas, mais ils continuent d’indiquer une contraction de l’activité. Des améliorations comparables ont été également observées pour les indicateurs prospectifs comme les enquêtes sur les nouvelles commandes et l’évaluation par les entreprises de leurs carnets de commandes.

SERVICES

La valeur ajoutée dans le secteur des services a légèrement diminué en rythme trimestriel au dernier trimestre 2012, après avoir stagné au cours des quatre trimestres précédents. Entre le troisième trimestre 2009 et le quatrième trimestre 2012, c’est‑à‑dire sur la période qui a suivi la fi n de la récession de 2008, la croissance trimestrielle de la valeur ajoutée dans les services a été en moyenne considérablement inférieure à celle enregistrée dans l’industrie hors construction (avec une moyenne de, respectivement, 0,2 % et 0,8 % en rythme trimestriel). Les dernières données indiquent que le recul observé dernièrement a été relativement plus prononcé dans les services marchands, avec une contraction de la valeur ajoutée de 0,3 % en rythme trimestriel au dernier trimestre 2012, alors que la valeur ajoutée dans les services essentiellement non marchands (administration publique, éducation, santé et action sociale) a présenté une légère hausse trimestrielle.

Graphique 51 Croissance de la production

industrielle et contributions à son évolution Graphique 52 Production industrielle, indicateur de confi ance des chefs d’entreprise et indice des directeurs d’achat relatif à la production dans le secteur manufacturier

(taux de croissance ; contributions en points de pourcentage ;

données mensuelles cvs) (données mensuelles cvs)

Biens d’équipement

200420052006 20072008 2009 2010 2011 2012 - 12 2012

- 10

2004 200520062007200820092010 2011 Production industrielle 1) (échelle de gauche) Indicateur de confiance des chefs d’entreprise 2) (échelle de droite)

Indice des directeurs d’achat 3) relatif à la production dans le secteur manufacturier (échelle de droite)

Sources : Eurostat et calculs de la BCE

Note : Les données présentées sont des moyennes mobiles sur 3 mois rapportées à la moyenne correspondante de la période de 3 mois précédente.

Sources : Eurostat, enquêtes de la Commission européenne auprès des chefs d’entreprise et des consommateurs, Markit et calculs de la BCE Note  : Toutes les séries concernent l’industrie manufacturière.

1) Variations en pourcentage des glissements sur 3 mois 2) Soldes d’opinion

3) Indice des directeurs d’achat ; écarts par rapport à un indice de valeur 50

Pour l’avenir, les enquêtes laissent présager une faiblesse persistante de l’activité dans le secteur des services au premier trimestre 2013, même si l’on s’attend à une légère atténuation du rythme de recul. Même si l’indice des directeurs d’achat relatif à l’activité dans les services est resté inférieur au seuil théorique de 50 indiquant une croissance nulle au cours des deux premiers mois de 2013, son niveau s’est amélioré depuis le dernier trimestre 2012. L’indicateur de confiance de la Commission européenne pour les services va également dans le sens d’une relative amélioration de l’activité dans ce secteur au premier trimestre 2013.

4.3 MARCHÉ DU TRAVAIL

La  situation sur le marché du travail de la zone  euro s’est encore détériorée au cours des derniers trimestres en raison de la stagnation de l’activité économique et des ajustements en cours sur les marchés du travail de plusieurs pays de la zone. Les indicateurs prospectifs, notamment ceux tirés d’enquêtes, n’indiquent pas d’amélioration au cours des mois à venir.

Le nombre total d’heures travaillées a diminué de 0,2 % au troisième trimestre 2012, poursuivant la baisse observée au cours des trois trimestres précédents (cf. tableau 11). Au niveau sectoriel, le nombre d’heures travaillées a fortement diminué dans la construction et dans l’industrie (hors construction), alors qu’il a légèrement augmenté dans les services.

Les effectifs employés ont diminué au troisième trimestre 2012, après être restés stables au deuxième trimestre.

Les destructions d’emploi ont été concentrées dans la construction, les activités immobilières, financières et d’assurance ; l’emploi n’a augmenté que dans les activités culturelles et de loisirs.

Les données d’enquêtes relatives à l’emploi indiquent que la création d’emploi s’est sans doute encore détériorée au quatrième trimestre 2012 et début 2013, reflétant principalement la contraction de l’activité économique dans la zone euro. En particulier, l’indice composite des directeurs d’achat pour les perspectives en matière d’emploi de la zone euro (englobant l’industrie manufacturière et les services) est resté inférieur au seuil de croissance nulle au quatrième trimestre 2012 ainsi que sur les deux premiers mois de 2013. Les enquêtes de la Commission européenne confirment ce tableau (cf. graphique 53).

Tableau 11 Croissance de l’emploi

(variations en pourcentage par rapport à la période précédente ; données cvs)

Personnes employées Heures travaillées

Taux annuels Taux trimestriels Taux annuels Taux trimestriels

2010 2011 2012 2012 2012 2010 2011 2012 2012 2012

T1 T2 T3 T1 T2 T3

Ensemble de l’économie - 0,5 0,3 - 0,3 0,0 - 0,2 0,0 0,2 - 0,3 - 0,6 - 0,2

dont :

Agriculture et pêche - 1,1 - 2,2 - 0,2 0,8 - 0,5 - 0,9 - 2,4 - 0,4 - 0,4 - 0,5

Industrie - 3,2 - 1,0 - 0,7 - 0,5 - 0,6 - 1,6 - 0,8 - 0,5 - 1,1 - 1,5

Hors construction - 2,8 0,3 - 0,4 - 0,5 - 0,2 - 0,3 0,9 - 0,1 - 0,7 - 1,5

Construction - 3,9 - 4,0 - 1,5 - 0,6 - 1,5 - 4,0 - 4,1 - 1,1 - 2,0 - 1,6

Services 0,4 0,8 - 0,2 0,1 - 0,1 0,6 0,7 - 0,3 - 0,5 0,2

Commerce et transport - 0,7 0,7 - 0,3 0,0 - 0,2 - 0,3 0,3 - 0,7 - 0,4 0,2

Information et communication - 1,3 1,9 0,7 0,7 - 0,5 - 0,8 1,9 0,7 0,0 0,0

Activités financières et d’assurance - 0,7 - 0,2 - 0,2 - 0,7 - 0,9 - 0,2 - 0,1 - 0,3 - 1,3 - 0,3

Activités immobilières - 0,3 3,0 - 1,4 1,0 - 1,3 0,7 3,6 - 1,5 0,2 - 0,7

Activités spécialisées 1,6 2,5 - 0,6 0,6 0,1 2,3 2,7 - 0,7 0,0 0,1

Administration publique 1,0 0,1 - 0,1 0,1 0,0 1,1 0,1 0,1 - 0,3 0,1

Autres services 1) 0,9 0,2 0,6 - 0,3 0,3 0,6 0,1 0,4 1,9 1,4

Sources : Eurostat et calculs de la BCE

1) Y compris les services aux ménages, les activités artistiques et celles des organismes extraterritoriaux

Production, demande et marché du travail

La croissance annuelle de la productivité par personne employée, qui s’était inscrite en recul pendant deux ans, s’est encore ralentie pour ressortir à 0,1 % au troisième trimestre 2012 (cf. graphique 54).

La croissance de la productivité par heure travaillée a également fl échi, mais à un rythme plus modéré et à partir d’un niveau plus élevé. La croissance de la productivité devrait être restée faible au quatrième trimestre 2012 et début 2013, dans un contexte de stagnation de l’activité économique.

Graphique 53 Croissance de l’emploi et perspectives d’évolution de l’emploi

(variations annuelles en pourcentage ; soldes d’opinion ; données cvs)

- 7

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 - 25

- 20

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Croissance de l’emploi dans l’industrie

hors construction (échelle de gauche)

Perspectives d’évolution de l’emploi dans l’industrie manufacturière (échelle de droite)

Perspectives d’évolution de l’emploi dans la construction Perspectives d’évolution de l’emploi

dans le commerce de détail

Perspectives d’évolution de l’emploi dans les services

Sources : Eurostat et enquêtes de la Commission européenne auprès des chefs d’entreprise et des consommateurs Note : Les soldes d’opinion sont centrés.

Graphique 54 Productivité du travail

par personne employée Graphique 55 Chômage

(variations annuelles en pourcentage) (données mensuelles cvs)

- 7

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Ensemble de l’économie (échelle de gauche) Industrie (hors construction ; échelle de droite) Services (échelle de gauche) Variation mensuelle en milliers (échelle de gauche) En pourcentage de la population active (échelle de droite)

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Sources : Eurostat et calculs de la BCE Source : Eurostat

Encadré 5

PROJECTIONS MACROÉCONOMIQUES POUR LA ZONE EURO ÉTABLIES PAR LES SERVICES DE LA BCE

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