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marathoniens), en particulier lors de compétitions dans des conditions de chaleur accablante, en tant que syndrome attribué à la consommation excessive d’eau

le transfert des informations en matière de prévention pour les patients et les populations à risque.

Le coup de chaleur est une urgence médicale nécessitant un refroidissement rapide du corps et

l’implication des services médicaux d’urgence.

Les bains d’eau glacée s’avèrent le meilleur moyen de refroidir le corps et le traitement le plus

efficace pour un coup de chaleur à l’effort.

L’hyponatrémie a été récemment attribuée aux athlètes de sports d’endurance (par exemple, les

marathoniens), en particulier lors de compétitions dans des conditions de chaleur accablante, en

tant que syndrome attribué à la consommation excessive d’eau.

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liés au développement socio-économique et à l’isolement social (voir le chapitre 3). Ces conditions préexistantes et les déterminants peuvent être les seules conditions notées et signalées par le travailleur de la santé impliqué. Un effort afin de prendre en compte la chaleur comme un facteur dans ces cas est nécessaire pour améliorer la reconnaissance et la surveillance des maladies liées à la chaleur au Canada. Pour aider les déterminants liés à la santé en amont, il est important d’assurer une coordination entre les réseaux sociaux et les services de soins communautaires pour s’assurer que les personnes les plus isolées reçoivent l’aide dont elles ont besoin (en particulier dans le cas d’un établissement de soins).

L’effet de la chaleur accablante sur la morbidité de la population est rarement étudié à la suite d’une PCA. Les observations concernant les soins reçus pendant une PCA diffèrent à certains égards. Certains rapportent une augmentation des admissions à l’hôpital au cours des PCA1,14-16,216,217

tandis que d’autres rapportent que les gens meurent rapidement lors d’une PCA avant qu’ils ne soient en mesure d’arriver à l’hôpital ou qu’ils n’obtiennent de l’aide médicale5. Pour faire face à l’un ou l’autre de ces scénarios, il est nécessaire de planifier et de partager l’information en matière de prévention avant l’arrivée des PCA. En particulier, les études portant sur les patients admis dans les hôpitaux pendant une PCA pour le traitement d’un coup de

chaleur ont montré que cette maladie est associée à des effets néfastes à court et à long terme218. Ces effets sont directement liés à un retard dans le refroidissement du patient.

Le nombre de maladies et de décès liés à la chaleur au Canada n’est pas connu, car ils sont souvent présentés comme une autre maladie préexistante sans tenir compte de la chaleur comme un facteur de causalité. Un certain

nombre de maladies directement liées à la chaleur peut découler de l’exposition à la chaleur et leurs degrés varient de mineur, léger à grave et constituant un danger de décès219.

Une liste de maladies provoquées par la chaleur est présentée ci-dessous. Elle décrit les signes et les symptômes, les facteurs de prédisposition, les bases physiologiques, les options en matière de prévention et de premiers soins et le traitement de ces conditions.

5.2 Maladies provoquées par la

chaleur

5.2.1 Œdème de chaleur

L’œdème de chaleur se réfère à l’enflure

périphérique temporaire, plus couramment dans les extrémités, qui se produit quand une personne est exposée à la chaleur.

Signes et symptômes : Vasodilatation et sudation

périphériques marquées, diminution du volume plasmatique, augmentation de la production d’aldostérone, de sodium et de rétention d’eau, œdème transitoire (mains et pieds)220.

Facteurs de prédisposition : Ce gonflement se produit généralement en raison de la chaleur ou du travail dans des milieux chauds et peut être plus fréquent chez une personne non acclimatée.

Bases physiologiques : La base physiologique

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une vasodilatation et des mouvements de fluides extravasculaires.

Prévention : L’acclimatation à la chaleur et

une activité réduite sont nécessaires. Pour ceux souffrant de maladies chroniques qui limitent l’acclimatation à la chaleur, éviter de s’exposer à la chaleur est souvent la solution la plus efficace221.

Premiers soins et traitement : La condition

est autolimitative. Un mouvement doux et/ou l’élévation des jambes peut aider à réduire l’enflure. En général, les œdèmes de chaleur disparaissent après les premiers jours d’exposition en ne

s’exposant plus à la chaleur ou en s’acclimatant à la chaleur constante.

5.2.2 Miliaria rubra (éruptions cutanées

causées par la chaleur)

Les miliaria rubra sont des taches minuscules sur la peau et le résultat de l’inflammation causée lorsque les glandes sudoripares sont bouchées.

Signes et symptômes : Vésicules minuscules,

abondantes et rouges soulevées (ressemblant à des cloques) sur les zones touchées provoquant une sensation de picotement lors de l’exposition à la chaleur. Le patient se présente en se plaignant d’une éruption cutanée avec démangeaisons.

Facteurs de prédisposition : Les principaux facteurs

sont l’exposition permanente à la chaleur humide et le contact prolongé de la peau avec la sueur.

Bases physiologiques : L’obturation des conduits

des glandes sudoripares avec la rétention de la sueur et une réaction inflammatoire. La condition survient lorsque les pores de la glande sudoripare se bouchent avec de la kératine (conduits obstrués) et s’infiltrent dans le derme environnant. Ces conduits obstrués peuvent se rompre entraînant le développement subséquent de vésicules dans les couches profondes de la peau. Une infection staphylococcique secondaire peut se développer. Une peau atteinte de miliaria rubra ne peut pas participer pleinement à la thermorégulation par la

sudation et, par conséquent, le risque de développer une maladie provoquée par la chaleur plus sévère est augmenté proportionnellement à la superficie de la peau mise en cause.

Prévention : Une chambre à coucher fraîche et

sèche pour permettre à la peau de sécher entre les expositions. La prévention consiste à garder la peau propre et sèche, à porter des vêtements propres et amples, et à éviter les crèmes et le talc qui bouchent les pores.

Premiers soins et traitement : Les lotions

de séchage douces et la propreté de la peau sont importantes pour prévenir l’infection. Le refroidissement et le séchage de la peau affectée, les conditions qui ne provoquent pas la sudation, le contrôle de l’infection et le soulagement du prurit (démangeaisons) sont recommandés. Le traitement comprend de la lotion de chlorhexidine ou de la crème avec ou sans acide salicylique ou avec des corticostéroïdes topiques à faible dose. En ce qui concerne l’éruption pustuleuse diffuse, des antibiotiques systémiques peuvent être prescrits.

5.2.3 Crampes de chaleur

Les crampes de chaleur sont caractérisées par des spasmes forts et douloureux des muscles squelettiques, y compris les muscles des extrémités et de l’abdomen et peuvent durer de quelques minutes à quelques heures.

Signes et symptômes : Le resserrement et les

spasmes musculaires sont présents pendant ou après une activité physique intense prolongée dans la chaleur et peuvent être de relativement légers à extrêmement douloureux. Les muscles des membres inférieurs sont le plus souvent en cause, mais tous les muscles peuvent être touchés, y compris les abdominaux, les intercostaux et les muscles des bras. Les muscles lisses, cardiaques, et le diaphragme peuvent être affectés, mais les crampes sont généralement limitées à une seule zone. La crampe musculaire est généralement précédée par un spasme palpable ou visible et

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dure environ de 2 à 3 minutes. La crampe produit une boule dure dans le muscle. Cliniquement, la température corporelle centrale est normale et il y a rarement des signes de déshydratation. Les signes d’épuisement dû à la chaleur, d’hyponatrémie par l’effort, ou de coup de chaleur devraient être évalués, avant de confirmer un diagnostic isolé de la crampe de chaleur222.

Facteurs de prédisposition : Une sudation

abondante pendant une activité vigoureuse en période de chaleur, la consommation de grandes quantités d’eau et le manque d’acclimatation. Les crampes de chaleur peuvent être observées chez les sujets physiquement aptes et inaptes. Les crampes ont tendance à être récurrentes et peuvent être précipitées par l’utilisation rigoureuse des muscles atteints ou un équilibre minéral négatif permanent.

Bases physiologiques : On ne connaît pas la cause

exacte des crampes de chaleur. En général, la base physiologique semble être causée par la perte de sel par la sueur; parfois cette perte est accompagnée par la consommation d’eau (hypotonique) diluant les électrolytes causant les spasmes dans les muscles223.Il est postulé que le calcium intracellulaire est augmenté par une réduction du gradient de sodium à travers la membrane cellulaire favorisant l’accumulation dans la cellule.

L’accumulation de calcium intracellulaire accrue semble stimuler des interactions d’actine-myosine causant la contraction musculaire.

Prévention : Manger des repas nutritifs avec une

consommation de sel adéquate (particulièrement pour les personnes essayant de s’acclimater à l’activité physique intense dans la chaleur)224. Les crampes de chaleur affectent d’habitude les personnes non acclimatées qui exercent une quantité inhabituelle d’activité dans un milieu où la chaleur est élevée. L’intensité en activité physique peut devoir être réévaluée. On devrait tenter de déterminer la raison de l’épisode pour que l’on puisse donner les conseils appropriés pour éviter des épisodes futurs. Maintenir l’hydratation avant et pendant l’activité et boire des boissons qui contiennent du sodium ou des électrolytes peuvent s’avérer bénéfiques225.

Premiers soins et traitements : Le but immédiat

du traitement est le soulagement de la crampe, pas le remplacement des pertes d’électrolytes. Le repos et le refroidissement, le massage et l’étirement des muscles affectés sont d’habitude efficaces. L’ingurgitation de liquides salés par la bouche et l’infusion par intraveineuse ont été rapportées pour traiter les crampes rapidement bien que le mécanisme d’action soit peu clair223,226,227.

Case 5.1 Consommation de sodium au Canada

La plupart des Canadiens consomment trop de sel. Beaucoup d’entre eux consomment plus que

l’apport quotidien recommandé par Santé Canada (1 500 mg/jour de sodium) et un grand nombre d’entre eux consomme plus que l’apport journalier qui causera des problèmes de santé (l’apport maximal tolérable est de 2 300 mg/jour) 228. Le Canadien moyen consomme 3 092 mg/jour de sodium229.

Bon nombre des maladies provoquées par la chaleur décrites dans le présent chapitre sont causées

par des déficiences en électrolytes ou en sel. Toutefois, il convient de noter qu’une alimentation faible en sodium est très rarement un sujet de préoccupation pour les Canadiens et une analyse nutritionnelle de la personne devrait être terminée avant de procéder à une recommandation visant à augmenter la consommation de sel dans son alimentation (voir le Guide alimentaire canadien pour les directives alimentaires230).

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Aucune complication significative n’a été rapportée relativement aux crampes de chaleur sauf

l’endolorissement du muscle et probablement une blessure locale au muscle222. Un épisode de crampes de chaleur n’implique pas de prédisposition pour une blessure causée par la chaleur. Des crampes extrêmement douloureuses peuvent exiger une thérapie plus agressive et peuvent être un signe d’alarme d’épuisement dû à la chaleur. Les crampes de chaleur sont bénignes; cependant, si la condition ne se résout pas de façon opportune avec le susdit traitement, le travailleur de la santé devrait envisager de vérifier la créatine kinase (CK) pour exclure la rhabdomyolyse d’effort (le claquage du muscle)226. Les crampes persistantes peuvent aussi mettre en évidence d’autres manques en minéraux; évaluez les niveaux de potassium, de calcium et de magnésium.

5.2.4 Syncope de chaleur (évanouissement