1. Les mousses : structure et propriétés
1.5. Méthodes de caractérisation physique de la mousse en volume
1.5.2. Méthodes macroscopiques
Les deux principales techniques de caractérisation macroscopiques de la mousse sont
la mesure de la moussabilité de la solution et de la stabilité de la mousse.
a. Moussabilité
La moussabilité d’un liquide est la capacité d’un liquide à former facilement une
mousse. La moussabilité est dépendante des caractéristiques des tensioactifs présents,
telles que leurs capacité à diminuer la tension de surface, à diffuser dans la lamelle, ou
encore les propriétés viscoélastiques qu’ils confèrent à l’interface (Myers, 2002).
Plusieurs techniques peuvent être utilisées pour mesurer la moussabilité, parmi
lesquelles le test de Ross-Miles (Figure 2-16
: Représentation du test de Ross-Miles permettant de mesurer la moussabilité Adapté de (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-17: Représentation du test de Bikerman permettant de mesurer la moussabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-16
). Il consiste à faire tomber 50 mL de la solution de
tensioactif à analyser dans une éprouvette contenant 200 mL de la même solution, et à
mesurer la hauteur de mousse formée. Plus la hauteur de mousse formée est grande,
meilleure est la moussabilité de la solution. L’ensemble des conditions de ce test est fixé
par la norme ASTM D1173, dont les dimensions de la burette et de l’éprouvette.
Figure 2-46: Représentation du test de Ross-Miles permettant de mesurer la moussabilité Adapté de (Salager and Choplin, 2008)
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La deuxième méthode est le test de Bikerman, schématisé dans la Figure 2-17
: Représentation du test de Bikerman permettant de mesurer la moussabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-18: Illustration du test de Ross-Miles utilisé pour mesurer la stabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-17
. Il consiste à faire buller un volume fixé de solution dans une
colonne avec un débit de gaz constant. Au fur et à mesure que la mousse se forme par le
bas de la colonne, la mousse coalesce dans la partie supérieure. Lorsque la génération de
mousse est en équilibre avec sa destruction, un équilibre dynamique est atteint, et la
hauteur de mousse h atteint un maximum qui dépend de la vitesse d’injection du gaz. La
valeur de h détermine la moussabilité du mélange. Les conditions du test n’étant pas
normées, le volume de solution, la taille des pores du fritté et les dimensions de la colonne
ne sont pas définies précisément (Salager and Choplin, 2008).
b. Stabilité
La stabilité d’une mousse est également un critère déterminant dans le choix de la
formulation. C’est sa capacité à rester dans le même état sur une période donnée.
Elle est le plus souvent caractérisée grâce à la mesure du temps de demi-vie t
1/2. C’est le
temps mis pour qu’en se détériorant la mousse atteigne la moitié de son volume initial.
Figure 2-49: Représentation du test de Bikerman permettant de mesurer la moussabilité (Salager and Choplin, 2008)
Figure 2-50: Illustration du test de Ross-Miles utilisé pour mesurer la stabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-51: Représentation du test de Bikerman permettant de mesurer la
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Pour évaluer la stabilité de la mousse, les variations du volume de mousse sont
généralement mesurées grâce à différents tests.
Le test de Ross-Miles peut ainsi être utilisé pour mesurer la stabilité (Figure 2-18
: Illustration du test de Ross-Miles utilisé pour mesurer la stabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-19: Mécanismes de déstabilisation de la mousse (Denkov, 2004)Figure 2-18
). Une fois
la mousse formée, sa hauteur h est relevée, et le temps mis à atteindre une hauteur égale
à h/2 correspond au temps de demi-vie t
1/2. Plus t
1/2est grand, meilleure est la stabilité
de la mousse (Figure 2-18
: Illustration du test de Ross-Miles utilisé pour mesurer la stabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-19: Mécanismes de déstabilisation de la mousse (Denkov, 2004)Figure 2-18
).
Le second test est la méthode mixte qui utilise le même montage que le test de Bikerman
(Figure 2-17
: Représentation du test de Bikerman permettant de mesurer la moussabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-18: Illustration du test de Ross-Miles utilisé pour mesurer la stabilité (Salager and Choplin, 2008)Figure 2-17
). Un volume de solution donné est mis à buller dans une colonne
jusqu’à atteindre une hauteur h. Le bullage est ensuite stoppé, la mousse ne se forme plus,
Figure 2-52: Illustration du test de Ross-Miles utilisé pour mesurer la stabilité (Salager and Choplin, 2008)
Figure 2-53: Mécanismes de déstabilisation de la mousse (Denkov, 2004)Figure 2-54: Illustration du test de Ross-Miles utilisé pour mesurer la stabilité (Salager and Choplin, 2008)
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seule sa destruction est observée. Le temps mis pour atteindre une hauteur de mousse
égale à h/2 est égal au temps de demi-vie t
1/2.Durant ces expériences de stabilité en colonne, la variation typique d’une colonne de
mousse est illustrée dans la Figure 2-19
: Mécanismes de déstabilisation de la mousse (Denkov, 2004)Figure 2-20: Courbes d'imbibition et de drainage (Van Golf-Racht 1982)Figure 2-19