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LOCALISATION DES ZONES URBAINES ET À HAUTE DENSITÉ

Dans le document DE LA RÉGION DE (Page 55-63)

RÉSEAU ROUTIER SOUS LA RESPONSABILITÉ DU M.T.Q.

LANAUDIÈRE

Par contre, d'autres contournements ont permis et permettent encore aujourd'hui à la route d'assurer sa principale fonction. La limitation des accès est la raison majeure de ce succès. Il suffit de mentionner la route 158 (A-50) en contournement de Joliette entre la route 343 et le boulevard Antonio-Barrette, la route 125 en contournement du village de Saint-Esprit, la route 158 entre la route 125 et la route 343 et enfin, la route 341 entre l'autoroute 40 et la voie ferrée à L'Épiphanie. Sur ces liens routiers, les accès ont été contrôlés et seules des rues ont été autorisées. Il ressort de ces exemples qu'il est possible de préserver la fonctionnalité du réseau supérieur.

La protection du réseau passe par une association avec le milieu municipal

Comme la législation actuelle ne permet pas au Ministère d'imposer une réglementation adéquate pour assurer une bonne gestion des corridors routiers, l'élaboration de « plans d'aménagement des corridors routiers» (PACR) permet de planifier dans une même démarche les accès, la hiérarchisation du réseau local et l'utilisation du sol.

Dès 1993, le Ministère sensibilisait les principaux intervenants du milieu dont les représentants des MRC sur la gestion des corridors routiers pour la région de Lanaudière. Les intervenants reconnaissaient alors facilement l'influence réciproque entre l'aménagement du territoire et le réseau routier, de même que la nécessité de prévoir, dans la révision des schémas d'aménagement, des mesures visant à protéger la fonctionnalité des corridors routiers. Lors de ces échanges et de façon non exhaustive, des sections du réseau routier supérieur furent identifiées comme problématiques du point de vue fonctionnement.

La synthèse des problèmes relevés et des solutions proposées confirme l'importance d'assurer une meilleure harmonisation entre les politiques d'urbanisation et de transport routier par une consolidation du partenariat MTQ-milieu municipal.

La procédure de révision des schémas d'aménagement est présentement en cours et jusqu'à maintenant, des mesures relativement mineures y sont inscrites, mais peu de moyens concrets ont été mis en place. Le Ministère poursuit activement les discussions avec les MRC, dans le but d'enrichir cet outil de planification du développement sur le territoire. Malgré le fait que certaines MRC aient déjà des instruments restrictifs, il semble que ce soit insuffisant.

Le Ministère a transmis à chacune des MRC un document synthétisant les mesures recommandées pour la gestion des corridors routiers dans le cadre de la révision des schémas.

Ces mesures visent à :

améliorer la planification et le contrôle de l'usage de la zone adjacente au réseau;

harmoniser les procédures administratives de délivrance des permis d'accès pour tout nouveau lotissement et construction;

associer le Ministère à la révision des plans et des règlements d'urbanisme.

Compte tenu de l'étroite relation entre la gestion du réseau routier 'et l'aménagement du territoire, de même que du nombre d'intervenants concernés, une gestion efficace des corridors routiers ne peut se faire sans une réglementation de base minimale et une concertation active et continue avec nos partenaires municipaux.

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La gestion des corridors routiers est une façon logique et économique de s'assurer que le réseau routier qui est un actif communautaire important et fort, coûteux, restera fonctionnel. La mise en oeuvre de cette gestion constitue donc une priorité de premier ordre pour le Ministère.

2.7 Synthèse

Le taux de croissance démographique de Lanaudière est nettement supérieure à celle de la province de Québec depuis les 20 dernières années et la population devrait dépasser 500 000 personnes en 2016, dont 310 000 personnes dans les deux MRC du sud.

La pyramide d'âge (1996) de Lanaudière diffère de celle du Québec avec plus de jeunes de moins de 15 ans et moins de personnes âgées de 65 ans et plus. Par contre, les MRC Des Moulins et L'Assomption influencent un peu ces données générales avec respectivement 24,6%

et 22,6% de jeunes comparativement aux MRC Joliette et Matawinie avec 18,5% et 19,4%.

Pour les personnes âgées de 65 ans et plus, c'est le phénomène inverse qui se produit. En effet, la population de Lanaudière est plus jeune dans sa partie sud et plus les années vont passer, plus la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus sera importante dans les MRC Montcalm, Joliette, D'Autray et plus particulièrement Matawinie.

Cette proportion importante de jeunes crée une demande plus forte pour le transport scolaire et pour le transport en commun urbain car le choix modal varie selon l'âge. Selon diverses études, le groupe d'âge 15-19 ans constitue le groupe dont la propension à utiliser le transport en commun est la plus forte. Cette quantité importante de jeunes dans la population est un élément de base du maintien de la clientèle du transport collectif.

Même si la population de Lanaudière est plus jeune que la moyenne québécoise, elle n'échappe pas au phénomène de vieillissement. Le nombre de personnes de 65 ans et plus devrait passer de 36 000 en 1996 à près de 76 000 en 2016 selon le BSQ. Ce phénomène devrait contribuer à la multiplication des besoins en transport associés aux personnes à mobilité réduite et aux personnes handicapées.

Par contre, l'évolution réelle de la population de la région de Lanaudière sera soumise à de nombreux facteurs difficilement évaluables et les prévisions établies par le BSQ constituent un aperçu des perspectives démographiques basées sur la poursuite des tendances observées.

L'augmentation de la population se traduit par un étalement des périmètres urbains et par du développement le long du réseau routier ce qui contribue à la prolifération des accès privés et commerciaux. Ceci influence négativement la fonctionnalité du réseau sous la responsabilité du Ministère et des mesures concrètes doivent être prises pour endiguer la pression urbaine sur le réseau routier.

Quant à l'économie de la région, elle s'appuie sur l'industrie manufacturière, agricole, forestière et touristique. La région de Lanaudière compte beaucoup d'établissements exportateurs dont la proportion des livraisons hors Québec était légèrement inférieure à celle du Québec en 1995,

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soit 62,2% versus 70,9%. D'où l'importance d'assurer une accessibilité de qualité aux entreprises afin de supporter l'économie régionale.

En ce qui concerne le tourisme qui est basé principalement sur les ressources naturelles (forêt, eau et montagne) et sur la villégiature en chalets privés, l'accessibilité joue aussi un rôle majeur compte tenu des distances à parcourir. De plus, la concentration des déplacements la fin de semaine crée certains ralentissements et contraintes aux usagers, et ceci peut avoir une influence négative sur la fréquentation de la section nord de Lanaudière.

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3.0 CONTEXTE ENVIRONNEMENTAL

3.1 Introduction

L'implantation, l'exploitation et l'entretien des infrastructures de transport causent des répercussions souvent importantes sur les milieux qu'elles traversent. Depuis plus de 25 ans, le ministère des Transports du Québec se préoccupe des questions d'aménagement du territoire et environnementales qui sont en relation avec son mandat. De nombreuses études, recherches et évaluations environnementales sont réalisées à l'intérieur des projets de développement ou d'amélioration ainsi que d'entretien d'infrastructures. La Politique sur l'environnement du Ministère adoptée en 1992 constitue un engagement formel à intégrer la protection des ressources et du milieu de vie dans ses politiques, programmes et activités.

3.2 Grandes affectations du territoire

Le territoire de Lanaudière présente une grande sensibilité à l'implantation et à l'exploitation d'infrastructures de transport. Le paysage du sud est dominé par l'agriculture dont la majorité du territoire est protégé per la Loi sur la protection du territoire agricole. Au nord l'immense territoire forestier présente un potentiel faunique important et il constitue un paradis de chasse et de pêche.

La carte des grandes affectations des sols, tracée à partir des différents schémas d'aménagement des MRC, donne un aperçu de l'occupation du sol (carte 7). Les affectations urbaines et industrielles sont concentrées dans l'extrême sud de Lanaudière et sont souvent localisées le long des principaux axes routiers. Tout autour, on retrouve une zone agricole. Au centre se trouve l'affectation récréo-touristique qui inclut la villégiature alors que tout le nord est occupé par l'affectation forêt et faune qui comprend les réserves fauniques Rouge-Matawin et Mastigouche. L'affectation conservation et récréation extensive occupe principalement le parc du Mont-Tremblant et les îles de l'archipel du lac Saint-Pierre. La Réserve indienne Manawan, située à environ 70 km au nord de Saint-Michel-des-Saints, couvre une superficie d'environ 8 km2.

3.3 Paysages et sites écologiques sensibles à l'implantation des infrastructures de transport

Des paysages à mettre en valeur tout en les protégeant

La région de Lanaudière se compose de deux types de reliefs distincts: la plaine du Saint-Laurent et le plateau Saint-Laurentien. Le piémont, barrière physique à relief fortement diversifié, fait

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la transition entre la plaine et la montagne (carte 8). Lanaudière est surnommée « la région verte » à cause de la variété de sa verdure.

Le sud de la région se caractérise par son patrimoine architectural et ses paysages ruraux traditionnels, tandis qu'au centre et au nord les éléments naturels comme la présence de cours d'eau, de lacs, de chutes, de montagnes et de forêts constituent des attraits.

La richesse du patrimoine architectural n'étonne pas lorsque l'on considère que la colonisation de la région remonte au 17e siècle; de 1637 à 1750, une douzaine de seigneuries furent concédées le long du fleuve. Les principales concentrations de bâtiments patrimoniaux y sont localisées ainsi que dans les vieux noyaux villageois.

Les paysages ruraux que l'on retrouve sur une grande partie du sud du territoire constituent un atout pour la région. Les champs, les boisés de ferme, les habitats ruraux et les cours d'eau se juxtaposent pour former des ensembles champêtres qu'il y a lieu de préserver tout particulièrement le long des chemins et des routes. À cet égard, les MRC de la région ont identifié des paysages d'intérêt et certaines ont prévu des prescriptions visant à protéger les paysages le long des routes et des chemins publics de leur territoire.

Le tableau 8 fait ressortir certains endroits où les paysages représentent un attrait particulier.

Tableau 8 Paysages représentant un attrait particulier SITE NATURE DU PAYSAGE

»- Fleuve Saint-Laurent et Îles.

potentiel patrimonial potentiel panoramique

Situé sur le piémont et dans la plaine. Paysage rural et paysage forestier. . .

Entre Sainte-Èmelie et Saint-Zénon, la route 131 se taille une place entre la Rivière Noire et la montagne aux parois abruptes.

»- Entre Saint-Zénon et Saint-Michel-des-Saints, axe de la rivière Sauvage.

Route 138

Route 348

Route 131 Wir

Route 341 Route 339 Route 346

Le rang Saint-Jacques

Le rang nord de la rivière l'Achigan Le rang de la rivière Ouareau

Source : Schéma d'aménagement des MRC L'Assomption, D'Autray, Matawinie et Montcalm.

La législation québécoise compte quatre lois renfermant une dimension paysagère, soit la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme, la Loi sur la protection du territoire agricole, la Loi sur la qualité de l'environnement et la Loi sur les biens culturels. De façon générale, le cadre législatif actuel ne permet pas une approche globale des paysages dans une région donnée ou le long d'un corridor. De plus, lorsque ces lois sont utilisées, elles sont généralement appliquées à un territoire restreint (ex. : zone à x mètres d'une autoroute), ce qui ne garantit pas le maintien de la qualité des compositions paysagères dans leur ensemble (ex. : bassin visuel de l'autoroute).

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Limite des MRC

Source : Schémas d'aménagement des MRC de Lanaudiere

0 1 2 3 4 5 km I

Carte 7 askirro Saint-io ace

GRANDES AFFECTATIONS

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