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Localisation et description de la banlieue d’Oran via la zone pilote

Evaluation Procédure : cas d'étude

3.3. Localisation et description de la banlieue d’Oran via la zone pilote

La localisation (Fig. 3.3.), ainsi qu'une première analyse des zones citées plus haut, a été effectuée par un bureau d’étude italien (dénommé SENPROGETI 1978). La sebkha d’Oran est devenue par ces premières analyses une entité qui se répartit sur divers zones communales qui n’arrive pas à faire immersion. Et pourtant, à l’écoute des études menées dans le sens de sa considération comme étendue non négligeable à promouvoir l’espace éco systémique, d’en assurer l'entretien et l'exploitation environnemental, en exécutant les travaux d'extension et d'amélioration dudit site, et pourquoi pas rechercher les moyens permettant de développer l'activité agricole. Sur la circonscription supposé gérée par le lac, les possibilités d'accueil de projet agricole ou touristique restent une opportunité de choix puisque la réserves foncière est vierge et disponibles (46.000 km2). Pour cette raison, l’établissement d’une station de pompages des eaux souterraines souhaite étudier les possibilités d'extension sur les parties prenantes de Misserghin, d’El-Amria et d’Elmaleh.

26document sur conservation des forets de la wilaya d’Oran (fiche NO

Fig. 3.3. Bassin hydrographique

Source : SOGREAH.16344/DMIN/234002A-Février 2004

Misserghin

L’espace exploitable de la sebkha est constituée d'une centaine d'hectares à l'extrémité Sud de wilaya d’Oran, à 50 km au Nord-ouest d’Elmaleh. Le projet envisagé est celui du prolongement au Nord de cette zone et concerne donc principalement les communes d’El-Amria et Bouillis. Cela représente une surface d'environ 220 ha dont la commune de Bouillis est le principal propriétaire (sauf une petite surface qui appartient au à la sebkha de Misserghin). Longée à l'Est par la steppe et les plaines qui, elles-même, avoisinent le dit lac, cette zone ne possède pas de desserte ferroviaire ni de route et se révèle donc peu accessible. La zone est actuellement majoritairement occupée par un espace libre appartenant plus largement au domaine de Bouillis.

El-Amria

Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de zone d’irrigation industrielle ou d'activité sur le site. Il possède cependant une darse en rive droite de la voie d'eau du Chott Chergui. Elle est alimentée par un réseau hydrographique complexe venant du Murdjajo au nord et du Tassala

au sud. Ce réseau hydrographique fait l'objet de tractations entre les partisans du développement des riches plaines agricoles environnantes d'une part, et les défenseurs de l'écosystème d'autre part. La partie septentrionale de la Sebkha a tiré profit de l'expansion et du développement de la ville d'Oran et de son activité industrielle. Celle-ci est maintenant la source d'une pollution importante qui accentue la salinisation de la Sebkha. La partie méridionale est au contraire faiblement exploitée et les infrastructures y sont peu développées. Par contre, elle est susceptible de constituer une zone utile d'aménagement de l'ordre de 120 ha. Abandonnée depuis de nombreuses années, cette zone est en grande partie occupée par la steppe et résidus d’ordures de tous bords. La surface disponible est très importante, mais il n'existe pas encore de plan d'aménagement précis et tout projet reste donc encore à définir. Cependant, nous pouvons d'ores et déjà noter que la zone n'est pas à "bord voie d'eau" et que la faisabilité d’un desséchement ou d’aspiration de ses eaux reste à démontrer.

Partant de ce constat, nous envisageons la faisabilité d’un système de grosses pompes travaillant en photovoltaïque, dans un système basique, ayant la fonction principale de pomper les eaux souterraines et les éjecter sur des grosses dunes de sables artificielles appelés remblais (filtrant), dont la tâche est de filtrer justement les eaux salées, d’où par gravitation en retour, déversent sur le lac. Cette action permet le remplissage de la sebkha en eaux plus ou moins convenables aux irrigations des terres avoisinantes ainsi qu’à l’enrichissement de la zone.

Le projet envisagé est d’abord celui de l’aménagement dans le sens de la valorisation de la zone étudiée puis celui du prolongement au Nord de cette zone et concerne donc principalement les communes de sidi- chahmi, Oran, Misserghin, El Amria. Cela représente une surface d'environ 46000 ha dont la commune d’Oran est le principal propriétaire (sauf une petite surface qui appartient à la commune de Ain T’émouchent). Longée à l'Est par des garrigues, tout au long de la sebkha, cette zone ne possède pas de desserte routière et se révèle donc peu accessible. L'espace est actuellement majoritairement occupé par un boisement de steppe et autres plantes que nous définissons par la suite. Aussi, on note aux

proximités, de friches herbeuses (fermes) appartenant plus largement à l’espace communale de al-Amria, voir Ain Temouchent.

De même, il est important de décrire les parties environnantes de la grande Sebkha qui se situe en plein dans le bassin hydrographique de l’oranie, au sud de la wilaya d’Oran. À ses abords immédiats, l'Aïdour présentant une faune et une flore méditerranéenne caractéristique. Les flancs de l'Aïdour sont plantés en pin d’Alep sur une surface de 668 hectares26

. On y rencontre également des figuiers de Barbarie et des Agaves notamment aux abords immédiats du fort de Santa Cruz.

Ainsi, ce lac est constitué d'eau d’une salinité moyenne dépourvue de végétation apparente. Cependant, ses environs immédiats développent une végétation adaptée au climat sec et à la terre salée de la zone. On y trouve des Sueda maritime, des juncus et de petites touffes de chamaerops humilis, quelque rares Tamaris poussent sur la rive. En revanche, la végétation dominante trouve sa place dans les Unula rethamoides, les Tamarix, Coctus, Salicorina, et les Fruticosa.

Dans la région oranaise, la Sebkha semble être le lieu privilégié des espèces migratrices venant de Gibraltar à l'Ouest. C'est notamment le cas des Limicoles, Goélands argentés, Avocettes, les Grues cendré, les Chevaliers Arlequin, Gravelot à collier interrompu, des petits et grands Gravelot et enfin les Flamands roses qui affectionnent particulièrement les zones humides et de très faible profondeur. La présence de flamants Roses et de Gravelot à collier interrompu et Belon est particulièrement développée sur la Sebkha26.

Chapitre 4