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6. ANALYSE DES RESULTATS EN REGARD DU SOUS-MODELE

7.2 LIMITES DE L'ÉVALUATION

Pour cette étude, la chercheuse voulait réaliser un travail objectif, tout en reconnaissant sa propre subjectivité. Dans le but de rendre cette étude convenable, la chercheuse désirait traiter les éléments de réponse sans fausser ce qui avait été transmis par les participants. Même si bien des précautions ont été prises, des biais se sont glissés dans cette étude. D'ailleurs, la chercheuse est consciente de ses manques et elle saura les prévenir lors de prochaines expériences en recherche qualitative, mais cette étude comporte tout de même des limites habituellement observées dans une étude qualitative.

D'abord, comme l'étude a été réalisée pour permettre au corps enseignant de recenser de façon plus rigoureuse les commentaires des étudiant(e)s sur les trois modules de cours que lorsqu'ils sont dits en cours de formation, le public ciblé était les étudiant(e)s. Le but étant de s'assurer que le cours correspond aux besoins et attentes des étudiants. Ainsi, l'opinion des formateurs n'était pas la priorité à cette étape. Par ailleurs, en observant que certains éléments importants du sous- modèle n'ont pas été pris en compte dans cette étude, telles la vision interprofessionnelle et l'influence de l'attitude envers la FI, il aurait été approprié de sonder cette clientèle.

Au sujet du choix des informations à utiliser pour l'étude, après réflexion, l'outil d'évaluation de cours informatisé développé par les deux facultés et l'école aurait dû être intégré. Avec un taux participation de 40 %, cet outil possède un taux de réponse supérieur à ce qui a été obtenu en entrevue, équivalant à 2,2 % de la population cible et 19 % de l'échantillon. Ainsi l'utilisation de ces données aurait permis de croiser les informations et offrir des résultats plus complets.

Au plan de la collecte de données, il n'a pas été possible de respecter la représentativité pour toutes les professions associées aux trois modules de cours. Ainsi, des informations ont pu être absentes de l'analyse. Puisque seuls des volontaires ont été recrutés pour participer aux entrevues, l'échantillon ne peut pas être considéré comme étant représentatif de la population totale ayant suivi les trois modules de cours de FIS ; on ne peut assurer que les dires des participants représentent les opinions du groupe au complet. Entre autres, il est possible que les personnes ayant moins apprécié ces cours se soient senti interpellé par l'étude pour faire connaître leur mécontentement, ou encore les personnes qui ont bien aimé les cours et qui tenaient à le dire pour encourager les chargés de cours, ce qui a peut-être fait générer des conclusions plus favorables. Également, comme il devait y avoir un étudiant qui allait jouer le rôle de représentant par groupe de travail, il est aussi possible que ceux qui ont participé aux entrevues ce soient faits imposer ce rôle par les autres membres de leur équipe qui ne voulaient pas le faire et limité les réponses aux questions, ne favorisant pas un collecte complète des informations. De plus, le fait qu'il n'ait pas été possible d'interroger un étudiant provenant de tous les programmes d'études ciblés par ces trois modules de cours réduit la représentativité et laisse sous-entendre que des informations importantes de ces personnes auraient modifié les résultats de cette étude. Pour pallier au problème, la chercheuse aurait pu réaliser des entrevues

auprès des étudiant(e)s des programmes manquants lors d'une session de cours subséquente, mais puisque les résultats de l'étude était attendus dans les semaines suivantes, cette possibilité n'a pas été retenue.

Il est important de noter que les informations recueillies proviennent de huit interviewers différents. Bien qu'ils soient tous habilités pour réaliser des entrevues qualitatives, chacun possède sa propre façon de faire. Étant donné le grand nombre d'interviewers et leur peu de formation, il a été demandé aux interviewers de lire les questions d'entrevue textuellement et d'en suivre l'ordre présenté pour éviter l'introduction de biais. Ainsi, avant la collecte de données, la chercheuse a demandé aux interviewers d'être attentif au contenu, à la forme et à l'ordre des questions pour bien lire ce que le document comprenait, à la manière d'interroger et aux techniques de collecte de données (ici enregistrement numérique). Même si toutes ces précautions ont été prises, la chercheuse a constaté, à l'écoute des entrevues, qu'il arrivait à l'occasion qu'en ajoutant des questions de précision des interviewers suggéraient involontairement des réponses pour clarifier et faire comprendre la ou les questions aux étudiant(e)s et renchérir sur les informations pouvant être recueillies. Par exemple, à la question sur les modes d'évaluation, l'interviewer a proposé des réponses telles des types de travaux et un examen récapitulatif, à un étudiant qui ne savait pas quoi répondre. Dans les cas où un des éléments du discours d'un participant avait été clairement suggéré par l'interviewer, ses réponses étaient retirées de l'analyse de contenu. En cours d'entrevue, deux participants parlaient peu ou semblaient ne pas comprendre entièrement les questions. Comme la chercheuse analysait le contenu manifeste et n'interprétait pas ce qui pouvait être sous-entendu, ou manquant, il est possible que ses conclusions ne reflètent pas la véritable pensée de ces personnes qui auraient répondus différemment des autres s'ils avaient bien compris les questions et ne s'étaient pas fait suggérer des réponses. Également, il ne faut pas négliger le fait que les interviewers ne sont pas neutres par rapport à l'étude. Le fait d'avoir investi du temps et de l'énergie à la création du cours fait en sorte qu'il est possible que certains d'entre eux n'aient pas été objectifs dans la présentation des questions, leur attitude et leur non-verbal, ce qui a pu inciter des personnes à répondre plus favorablement dans le sens de l'intervieweur. Malgré tout, comme la maîtrise des concepts du cours était la priorité de la chercheuse, c'est ce qui explique pourquoi elle s'en est tenue à ces personnes.

Au plan du dispositif d'enquête, un biais peut être retracé au niveau du temps. Les interviewés ne disposaient que du moment choisi en fin de cours pour accorder une entrevue et ils ne voulaient peut-être pas quitter l'Université trop tard pour retourner à la maison le plus rapidement possible. De ce fait, il est possible que certaines personnes interrogées aient donné la première réponse qui leur venait à l'esprit et qu'elles n'aient pas poussé leur réflexion pour ne pas terminer trop tard. Si tel est les cas, l'analyse démontre peut-être quels sont les éléments principaux auxquels les étudiants ont plus été exposés ou qui étaient le plus marquant, sans illustrer l'ensemble des trois modules de cours. Il est possible que ce soit pour cette raison que quatre sujets ne se sont pas présentés en entrevue. Peut être qu'il s'agissait d'étudiants de domaines d'étude manquants et peu représentés dans le présent échantillon. Ne sachant pas qui devait se présenter aux entrevues, il n'a pas été possible de vérifier cette hypothèse. De toute évidence, l'accès à de nouvelles informations n'a pas été possible, donc des conclusions différentes auraient pu apparaître.

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