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2.3 Les théories explicatives des stéréotypes

2.3.1 L’origine cognitive des stéréotypes

Lippmann (1922a) a introduit le concept de «stéréotype» dans son sens psycho-sociologi- que32, sous le terme d’«images dans nos tête»33. Ces images nous seraient nécessaires pour faire face à la masse d’information issue de notre environnement et pour filtrer la réalité objective. Selon Lippmann, en effet, nous ne voyons pas avant de définir, mais nous définissons avant de voir34.

31.En anglais, les catégories «grandmotherly type», «elder stateman» et «senior citizen».

32.Le terme, existant depuis 1798, était jusque là réservé aux imprimeurs, le stéréotype étant un coulage de plomb dans une empreinte destiné à la création d’un cliché typographique (Stroebe et Insko, 1989, cités par Yzerbyt et Schadron, 1999).

33.Dans le texte original, «the pictures in our heads».

34.Bien que son approche soit généralement considérée comme cognitive, Lippmann (1922a) a aussi mis en évidence la dimension sociale des stéréotypes, en ce que les stéréotypes permettent aussi de justifier la nature des rapports entre les groupes et les nations: «And so when we speak of the mind of a group of people, of the French mind, the militarist mind, the bolshevik mind, we are liable to serious confusion unless we agree to separate the instinctive equipment from the stereotypes, the patterns, and the formulae which play so decisive a part in building up the men- tal world to which the native character is adapted and responds. Failure to make this distinction accounts for oceans of loose talk about collective minds, national souls, and race psychology» (pp.92-93).

Les théories explicatives des stéréotypes

Allport (1954, cité par Yzerbyt et Schadron, 1999) et Tajfel (1969) partagent avec Lip- pmann l’idée selon laquelle l’origine des stéréotypes s’explique par la manière même dont l’information est traitée par les observateurs. Dans la mesure où l’environnement est complexe, il est nécessaire de sélectionner l’information qui nous est transmise: les généralisations abusives et les raccourcis de pensée sont donc nécessaires à notre «survie». Cette sélection de l’information s’effectue en recourant à des catégories, comme par exemple les stéréotypes qui correspondent à des catégories de personnes.

Une expérience de Tajfel et Wilkes (1963) sur un matériel physique peut être considérée comme le premier exercice simplifié d’un processus de stéréotypisation, en ce qu’elle relève l’importance des catégories sur la construction des stéréotypes. En demandant à des sujets d'esti- mer la longueur de séries de lignes verticales de tailles différentes dessinées sur des cartons, Taj- fel et Wilkes relèvent que si les lignes les plus grandes sont catégorisées dans un groupe - simplement par la mention d'une même lettre au-dessus de chacune d'entre elles - et que les lignes les plus petites sont catégorisées dans un autre groupe par la mention d'une autre lettre au- dessus de chacune d'entre elles, alors les différences entre les lignes les plus grandes et les lignes les plus petites sont surestimées. La catégorisation des lignes s’accompagne donc d’une différen- ciation intercatégorielle. En outre, dans une expérience similaire - mais dans laquelle les sujets ont deux fois plus de temps pour effectuer leurs évaluations - Tajfel (1969) relève qu’une telle catégorisation s’accompagne aussi parallèlement d’un effet d’assimilation intracatégoriel35.

Ces phénomènes d’assimilation et de contraste sont abordés, quinze ans après l’expérience de Tajfel et Wilkes, par le courant de la cognition sociale. Taylor et al. (1978, cités par Yzerbyt et Schadron, 1999) vont mettre en évidence que les appartenances groupales de personnes cibles influencent la manière dont des sujets stockent l’information à leur propos. Dans une expérience, des sujets, américains et blancs, écoutent un enregistrement d’une discussion entre six personnes, dont trois sont de couleur noir et trois de couleur blanche. Une diapositive représentant l’interlo- cuteur est présentée aux sujets à chaque intervention. Leur tâche consiste ensuite à établir des correspondances entre une liste d’intervention et une photo des participants. Il en résulte que si les sujets se souviennent de la couleur de la peau de l’intervenant, ils ne se souviennent pas de

35.McGarty et Penny (1988) ont mené une expérience qui a permis d’illustrer ce même phénomène sur un matériel social. Les sujets évaluent 12 opinions politiques allant de l’extrême gauche à l’extrême droite. Parmi les différen- tes conditions expérimentales de cette recherche, deux reproduisent les situations de catégorisation et non catégori- sation mises en place dans l’expérience de Tajfel: la moitié des sujets les évaluent sans mention de leurs auteurs, l’autre moitié les évaluent après que les opinions de gauche aient été attribuées à un auteur A et les opinions de droite à un auteur B. Les évaluations des sujets confirment de manière très nette le double phénomène d’assimila- tion et du contraste.

quel intervenant précisément: l’appartenance groupale des intervenants - noirs/blancs - influen- cent donc le stockage de l’information effectué par les sujets.

Par la suite, d’autres travaux mettent l’accent sur le phénomène de l’illusion de corréla- tion (Hamilton, 1981; Hamilton et Sherman, 1989; cités par Yzerbyt et Schadron, 1999). Selon Hamilton, nous serions particulièrement sensibles aux données saillantes dans notre environne- ment: les données saillantes seraient alors plus facilement encodées et de ce fait plus facilement récupérables en mémoire. Selon Hamilton et Gifford (1976, cités par Yzerbyt et Schadron, 1999), c’est par exemple la disponibilité de certaines informations qui est à l’origine des stéréotypes négatifs à l’égard des minorités. En effet, les rencontres avec des minorités étant plus rares qu’avec des membres de la majorité - et les comportements indésirables étant eux aussi plus rares que les comportements désirables -, ils font l’hypothèse que ces deux éléments seront liés. Ce qu’ils confirment expérimentalement: les comportements les moins fréquents - qu’ils soient posi- tifs ou négatifs - sont effectivement associés à la minorité.

Pour Linville, Salovey et Fischer (1989) aussi, le fait d’être moins souvent confrontés à des membres de l’exogroupe que de l’endogroupe pourrait expliquer les jugements stéréotypés portés sur les premiers. Selon eux, nous créons des catégories sur la base de nos rencontres avec les membres des groupes concernés; et lorsque nous devons évaluer ces groupes, nous nous réfé- rons à ces rencontres. La stéréotypisation - soit le fait d’avoir une représentation relativement indifférenciée des membres d’un groupe - serait donc graduelle: moins notre représentation des membres d’un groupe est différenciée, plus ce groupe est stéréotypé.

Si les deux dernières approches s’intéressent à la quantité d’information disponible pour les sujets, Ford et Stangor (1992, cités par Yzerbyt et Schadron, 1999) se sont intéressés à la manière dont les sujets sélectionnent l’information. Selon eux, les observateurs forgent leurs stéréotypes sur la base des caractéristiques qui distinguent au mieux les groupes. Ils mettent en évidence que les observateurs privilégient les attributs qui maximisent les différences entre caté- gories et minimisent les différences au sein des catégories. Leurs résultats appuient donc ceux de Tajfel.

Selon les tenants de la théorie de l’apprentissage social, les stéréotypes sont - tout comme pour Linville, Salovey et Fischer - construits par le biais d’un contact direct avec les membres des groupes. Mais selon Eagly (1987, cité par Yzerbyt et Schadron, 1999), le contenu des stéréo- types est défini par l’observation des membres d’un groupe dans un certain nombre de rôles

Les théories explicatives des stéréotypes

sociaux. Par exemple, des traits typiquement masculins ou féminins sont plus attribués en fonc- tion du rôle - masculin ou féminin - qu’en fonction du sexe des cibles à évaluer (Eagly et Steffen, 1984, cités par Yzerbyt et Schadron, 1999). Bien que basé sur les aspects structuraux de la société, ce point de vue revient toutefois à dire qu’il existe en partie une information «objective» - la position sociale - pour décrire un groupe. Mais peut-on dire, par exemple, que les Noirs et les Blancs sont stéréotypés de telle ou telle manière seulement de par leur position sociale? La posi- tion de l’observateur est elle oubliée. En effet, si les stéréotypes reflétaient la réalité, comment expliquer l’omniprésence de l’ethnocentrisme et de la fréquente dévalorisation des exogroupes?

Les stéréotypes ne semblent donc pas pouvoir se réduire à une question de correspondance d’attributs, manifestes; mais ils semblent bien remplir une fonction d’explication ou de justifica- tion.

2.3.2 Vers un rôle explicatif et justificatif des stéréotypes

Si selon l’approche cognitive, les stéréotypes sont des représentations cognitives ou des structures de connaissance qui lient des attributs descriptifs à un groupe (Stangor et Lange, 1993, cités par Yzerbyt et Schadron, 1999) et qui ont pour objectif de simplifier l’information que nous transmet notre environnement, Medin (1988b) relève que: «(...) no one has identified a memory disorder attributable to a person’s having so many items of information stored away that there is no room for any new facts. (...) I think that categorization, including social categorization, is pri- marily to cope with the problem of too little rather than too much information» (p.122)36. Dans les années 50 déjà, l’approche du New Look proposait de considérer les facteurs sociaux dans la perception, alors que cette dernière était considérée jusque là comme un domaine qui relevait du psychologique uniquement (voire du psycho-physiologique). Selon Bruner (1958, cité par Ghi- glione, Bonnet et Richard, 1990), qui est à l’origine de cette approche: «une théorie de la percep- tion doit comprendre un mécanisme d’inférence et de catégorisation. Dans toute activité perceptive, les individus seraient équipés d’hypothèses sur ce qui doit être perçu. (...) Donc, toute perception est générique en ce sens que tout ce qui est perçu est situé dans une classe de percepts avec lesquels il est groupé et par laquelle il atteint sa signification» (Ghiglione, Bonnet et Richard, 1990, p.10).

36.Une traduction française de ce passage est proposée par Yzerbyt et Schadron (1996): «(...) personne n’a jamais identifié un désordre mnésique propre au fait que quelqu’un aurait emmagasiné un tel nombre d’informations qu’il se trouverait dans l’incapacité d’enregistrer des faits nouveaux. (...) Je pense que la catégorisation, en ce compris la catégorisation sociale, sert prioritairement à faire face au problème du manque et non pas de l’excès d’informa- tion» (p.184).

Medin et al. (1982, cités par Yzerbyt et Schadron, 1999) ont en effet relevé que des sujets confrontés à de nouvelles catégories (en l’occurence des diagnostics médicaux) produisent non seulement les corrélations qui les structurent mais expriment aussi des théories pour expliquer ces corrélations (soit ici, les corrélations entre symptômes). Medin (1988b) envisage donc la catégorisation plus comme un moyen de combler un manque d’information que comme un moyen de trier une information environnante abondante. A la suite de Medin et Bruner, Oakes et Turner (1990, cités par Yzerbyt et Schadron, 1996) ne soutiennent pas non plus l’idée que la caté- gorisation ait pour fonction d’éviter une surcharge cognitive. Selon eux aussi, la catégorisation permet de combler un manque d’information: considérer par exemple chaque nouvelle rencontre comme une personne unique, sans pouvoir l’associer à aucune caractéristique typique d’aucune catégorie, nous mettrait dans un grand embarras.

Une expérience de Hoffman et Hurst (1990) illustre de manière amusante la fonction explicative des stéréotypes. Ils demandent à des sujets d’imaginer une planète habitée soit par deux espèces, soit par deux cultures différentes (dans les deux cas, les «Orinthiens» et les «Ack- miens»). Pour la moitié des sujets, ces deux groupes sont de cultures différentes; pour l’autre moitié, ce sont deux espèces différentes. Sur la base d’une brève description d’une quinzaine d’Orinthiens et d’une quinzaine d’Ackmiens, la moitié des sujets apprend que la majorité des Ackmiens travaillent et que la majorité des Orinthiens élèvent des enfants; pour l’autre moitié des sujets, ces proportions sont inversées. Les sujets ont alors pour tâche d’évaluer la personna- lité de chacun de ces deux groupes sur une liste d’items37; la moitié d’entre eux doit en plus expliquer la répartition des rôles entre ces deux groupes. Hoffman et Hurst observent que les sujets attribuent des traits - tant aux Orinthiens qu’aux Ackméens - dans le sens du stéréotype masculin ou féminin évoqué par l’occupation majoritaire du groupe concerné, et cela surtout lorsque les groupes correspondent à deux espèces différentes, ou lorsque les sujets ont à expli- quer la répartition des tâches entre les deux groupes. La fonction explicative des stéréotypes joue donc un rôle majeur dans leur utilisation, puisqu’ils justifient alors la division du travail de ces populations extraterrestres par des différences intrinsèques aux cibles: en effet, bien que les 30 personnages présentés possédaient tous autant de caractéristiques féminines que masculines ou encore «communes», les sujets leurs attribuent des traits féminins ou masculins en fonction de leur rôle social. Ainsi: «(...) stereotype formation of the kind examined here is at least partly mediated by the attempt to rationalize or explain the category-role correlation. (...) Moreover, a

37.Ils indiquent si les uns et les autres sont, par exemple ambitieux, sur une échelle allant de 1 (pas du tout) à 9 (extrê- mement).

Conclusions

large percentage of these subjects did in fact offer explanations of the hypothesized type, namely, that the categories tend to occupy different roles because their personalities suit them to those roles» (p.206). Les stéréotypes sont donc plus qu’un contenu évaluatif: ils comprennent aussi l’explication de ce pourquoi ces groupes existent.

2.4.

Conclusions

Nous soulignerons maintenant l’intérêt de ces travaux pour notre propre travail, en rappe- lant d’abord brièvement les liens observés entre les T.I.H. et les T.I.P., pour finalement les pré- ciser à la lumière du double sens que peut prendre le terme de stéréotype.

2.4.1 Les liens relevés dans ce chapitre entre les T.I.H. et les T.I.P.

Ce chapitre nous a permis de mettre en relation les T.I.P. - en tant que structure cognitive «à prétention universaliste» - avec les T.I.H. présentées dans le chapitre précédent - en tant que mécanisme socio-cognitif fondamental. Ce rapprochement nous à porté à considérer les T.I.H. comme une structure cognitive (les filtres cognitifs) pouvant produire des représentations (un portrait-robot - ou un stéréotype - de l’homme) et induire des effets idéologiques (comme par exemple la croyance en une (ou l’ontème de la) nature humaine).

Nous avons vu aussi dans ce chapitre l’importance de la dimension explicative des T.I.P. et des stéréotypes. Les stéréotypes ne sont pas seulement des attributs descriptifs d’un groupe, mais reflète aussi une explication de ce pourquoi ce groupe existe, et de ce pourquoi ses éléments se ressemblent. De ce fait, et par analogie, le portrait-robot (ou le stéréotype) de l’homme n’aurait pas pour seule fonction de synthétiser l’information concernant l’homme, mais il aurait aussi un rôle explicatif de ce pourquoi l’homme constitue une catégorie distincte, et de ce pourquoi les membres de l’espèce humaine se ressemblent.

2.4.2 Les deux rôles des stéréotypes

Les travaux abordés dans ce chapitre sur les stéréotypes nous ont permis de mieux saisir le double sens de ce terme. Nous les résumons par deux citations qui illustrent les deux fonctions qui leur sont attribuées.

Une première définition conçoit les stéréotypes avant tout comme des caractéristiques qui distinguent des groupes les uns des autres: «A stereotype trait may be seen as characterizing a

small percentage of Germans, far less than 100%, and may be seen as absolutely less probable in Germans than many other traits; it can still be a stereotype trait, can still be «typical» of Ger- mans if it is seen as relatively more probable in Germans than in others» (McCauley et Stitt, 1978, p.934). Ou encore les stéréotypes peuvent être définis comme: «those generalizations about a class of people that distinguish them from others» (McCauley, Stitt et Segal, 1980, p.197, cités par Ford et Stangor, 1992).

Mais selon une seconde définition, les stéréotypes peuvent aussi correspondre aux caracté- ristiques partagées par les membres d’un groupe: «There seems to be general agreement among psychologists that a stereotype is a generalization (or belief) about a group; most likely, a gene- ralization concerning the perceived prevalence of a given trait within an ethnic group. The term is also often used in a more general sense to describe a particular pattern of traits that is com- monly assigned to an ethnic group» (Brigham, 1971, p.31).

Ces deux définitions des stéréotypes ne sont pas exclusives. Et, en l’occurence, considérer le double sens de ce terme nous permet de mieux cerner ce dont traite les T.I.H., et par là même, ce dont elles ne traitent pas.

A la fin du chapitre précédent, et sur la base des travaux qui y étaient présentés, nous avi- ons distingué deux niveaux de comparaison: certains de ces travaux se situaient à un niveau de comparaison interespèce, d’autres se situaient à un niveau de comparaison intraespèce. Il n’était toutefois pas question dans ces travaux de savoir si les traits qui distinguent la catégorie «homme» de la catégorie «animal» correspondent aussi à des traits partagés par les membres de ces deux catégories. En effet, nous l’avons dit, si de nombreux travaux portent sur les liens exis- tants entre la représentation d’un individu à naître et celle de son espèce à venir - et qu’ils se situent à un niveau de comparaison intragroupe -, ces liens ne sont jamais interprétés en termes de ressemblance intraespèce.

Notre question de départ portant sur la perception que les êtres humains ont de la spécifi- cité de l’espèce humaine et de l’unicité/interchangeabilité des membres de leur propre espèce, il nous semble indispensable de considérer désormais le double sens des stéréotypes. Cela du fait que le stéréotype de l’homme pourrait prendre selon nous un «double rôle explicatif»: explicatif de ce qu’est l’homme par rapport à l’animal, et explicatif de ce que sont les membres de l’espèce humaine les uns par rapport aux autres.

Conclusions

2.4.3 Le stéréotype de l’homme: explicatif «en soi» de la nature humaine?

Dans l’approche des T.I.H., le stéréotype de l’homme - correspondant alors aux attributs qui distinguent l’homme de l’animal - renvoie bel et bien à une explication de ce qu’est la nature (ou une essence) humaine. Toutefois, - et cela par analogie avec la définition proposée par Beau- vois des T.I.P. - le stéréotype de l’homme ne correspond pas à la «nature humaine», tout comme il n’est pas «en soi» explicatif de ce qu’est la nature humaine. Le stéréotype renvoie à une théorie qui serait elle explicative de ce qu’est la nature humaine. Ainsi, la nature humaine - ou l’ontème de la nature humaine - ne doit pas être confondue avec le stéréotype de l’homme.

Nous avons abordé dans ce chapitre les liens existants entre les travaux sur les T.I.H. et les travaux sur les T.I.P.. Cela nous a permis de souligner principalement que, selon les T.I.H., le sté- réotype de l’homme peut être conçu comme l’«expression d’une théorie implicite explicative de ce qu’est la nature humaine». Si les T.I.H. s’intéressent à la théorie explicative de la catégorie «homme» par rapport à la catégorie «animal», l’approche de l’essentialisme psychologique s’intéresse à l’essentialisation de certaines catégories sociales - et de ce fait indirectement à la définition de la nature humaine - dans des rapports sociaux particuliers. Cette dernière approche est développée dans le chapitre 3.

CHAPITRE 3

Catégorisation et

essentialisme