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Lutte 3 à 3,5 Flushing efficace si la note est comprise entre 2,5 à 3,

I.3. Les facteurs influençant les paramètres de la reproduction :

I.3.2. Les facteurs influençant la prolificité :

La prolificité figure parmi les objectifs principaux de la production ovine. En effet, la taille de portée à la naissance est une composante essentielle de la productivité de l'élevage qui contribue à la variabilité du poids d'agneaux sevrés par brebis plus que la croissance individuelle des agneaux (Bodin et al., 1999).

I.3.2.1. Effet de l'âge des brebis :

De nombreux travaux de recherche ont mis en évidence des variations de la prolificité en fonction de l’âge des brebis. Ainsi, Notter et al. (2000) ont confirmé l’effet significatif (p <0,001) de l’âge des brebis sur ce paramètre avec une prolificité plus élevée pour les brebis ayant un agnelage compris entre 4 et 7 ans (Polypay) ou 8 ans (Targhee et Suffolk). De même, Aktaş et Doğan (2014) ont affirmé que l’âge des brebis Akkaraman affecte significativement le taux de naissances multiples (prolificité), et ce taux était inférieur (P <0,01) chez les brebis de 2 et 3 ans comparé aux autres groupes d’âge. Cependant, selon Dekhili (2004) et Arbouche et al. (2013), l’âge ne semble pas influencer la prolificité (p>0,05) des brebis OD. De même, Safsaf (2014) n’a pas mentionné de différence statistiquement significative entre la prolificité des brebis primipares et multipares malgré un taux plus élevé chez les multipares (146% vs 123%).

I.3.2.2. Effet de l’état corporel des brebis :

Indépendamment du facteur génétique, la plupart des auteurs observent que la prolificité croît quand l'état corporel à la lutte augmente. Ainsi, Gaskins et al. (2005) ont signalé que l’accroissement du poids des brebis à la lutte augmente la probabilité de gestations multiples (P <0,004) chez les races Colombie, Polypay, Rambouillet et Targhee. Un résultat similaire a été noté par Aktaş et Doğan (2014) : les brebis Akkaraman pesant ≥ 65 kg avait le taux le plus élevé de naissances multiples (30,9%). De leur part, Aliyari et al. (2012), ont rapporté chez les brebis Afshari que la taille de portée la plus élevée (1,40) a été obtenue chez les brebis à note corporelle 3,0 contre des tailles de portée de 1,24 ; 1,30 et 1,05 pour des NEC de 2,0 ; 2,5 ; 3,5 respectivement. Dans ce contexte, Taherti et Kaidi(2017) ont obtenu des taux de de fertilité et de prolificité de 100 % et 130 % chez les brebis OD dont la NEC à la mise à la lutte a été supérieure ou égale à 3 , contre respectivement 76 % et 100 % pour celles dont la NEC à la mise à la lutte a été inférieure à 3.

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I.3.2.3. Effet de l’état physiologique de la brebis

Selon Arbouche et al. (2013), l'état physiologique des brebis lors de la lutte a un effet significatif sur la prolificité (p<0,05). Ils ont enregistré un taux de prolificité de 114,8 % pour les brebis non allaitantes contre 108 % pour les brebis allaitantes. Ceci en désaccord avec Kridli et al. (2009) qui n’ont pas trouvé de différence significative entre la prolificité des brebis Awassi sèches et allaitantes.

I.3.2.4 Effet de la saison de lutte :

Dekhili et Aggoun (2007) affirment que les luttes d’automne des brebis OD sont plus prolifiques et aboutissent au printemps à des portées plus nombreuses. Le même constat a été fait par Benyounes et al. (2013a) avec une variabilité d’année à l’autre. Ainsi, en lutte d’automne, la photopériode négative semble favorable à la physiologie sexuelle des ovins, de surcroit en automne, il n’y a pas de tonte comme au printemps, cette manipulation des femelles serait à l’origine de mortalité embryonnaire et de la diminution du taux de prolificité (Narimane et al., 2016). Par ailleurs, le mois de lutte a également un effet très significatif (p<0,01) sur la prolificité des brebis OD. En effet, Arbouche et al. (2013) ont signalé que les brebis luttées durant le mois d'avril (130 %) et mai (129 %) sont plus performantes que celles luttées durant le mois de juillet (118 %) et août (100 %). Ce résultat a été attribué à la complémentation alimentaire basée principalement sur l'orge. De leur part, Taherti et Kaidi (2018) ont constaté que le taux de prolificité diffère significativement (P ˂0,0017) d’une saison de lutte à une autre mais en faveur de la saison de printemps : 109,5% et 100% respectivement en lutte de printemps et d’automne.

I.3.2.5. Effet du mode de lutte

Un effet améliorateur de la mélatonine sur la prolificité a été rapporté par Abecia et al. (2002). Le taux de naissances multiples augmente jusqu’à 25% avec les progestagènes et l'eCG (Abdullah et al., 2002). Au contraire, l’exposition permanente des femelles aux mâles influe négativement le taux de prolificité (Hawken et al., 2005). Selon Benyounes et al. (2013a), l’effet bélier n’a pas d’impactsur l’amélioration de la prolificité des brebis OD. De plus, la brebis répond de façon variable aux différents traitements de synchronisation. Ainsi, Moumene et al. (2014) ont signalé une amélioration du taux de prolificité des femelles OD à la première saillie avec une synchronisation MAP + 400 UI eCG, avec des écarts entre les exploitations expliqués par l’effet bélier, étant donné que l’état corporel des brebis était relativement similaire. Au

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contraire, les traitements (FGA + eCG 500 UI, et implant de mélatonine) n’ont pas eu d’impact sur la prolificité, de même que le traitement (FGA + eCG 500 UI) (Moumene et al., 2014). Cependant, Narimane et al. (2016) ont noté que le taux de prolificité obtenu avec une synchronisation aux progestagènes FGA associée à 400UI eCG était nettement supérieur (d’environ 14,29%) à celui obtenu avec 300UI eCG. D’autre part, Taherti et Kaidi (2018) ont rapporté que la prolificité dans le mode de conduite d’un agnelage par an à lutte exclusive de printemps (115,35%) est supérieure au système traditionnel à agnelages étalés sur l’année (103%) (P˂ 0,0001). Cette différence résulte de l’influence du rythme de reproduction et des conditions d’élevage surtout alimentaires. En effet, une plus grande proportion de portées doubles et triples (30%) a été enregistrée dans les troupeaux des exploitations à un agnelage par an, qui bénéficient d’une bonne alimentation et saillies exclusives au printemps coïncidant avec les périodes de grandes disponibilités alimentaires (Taherti et Kaidi, 2018).

I.3.1.6. Effetde la race et du type génétique :

Gaskings et al. (2005) ont rapporté un taux de naissances multiples (prolificité) plus élevé (P = 0,001) chez les races Polypay (47%) que chez les races Columbia, Targhee et Rambouillet (1, 13 et 14%, respectivement). En effet, selon Martin et al. (2014), la prolificité est considérée comme un trait difficile à sélectionner en raison de sa faible héritabilité polygénique. Un certain nombre de gènes majeurs de prolificité ont été identifiés chez les ovins (Abdoli et al., 2016). Parmi ces gènes on cite : le gène BMPR1B (bone morphogenetic protein receptor 1B ou FecB ; Souza et al., 2001), BMP15 (bone morphogenetic protein 15 ou FecX ; Galloway et al., 2000), GDF9 (Growth Differentiation Factor 9 ou FecG ; Hanrahan et al., 2004), B4GALNT2 (beta-1,4-N-acetyl-galactosaminyl transferase 2 ou FecL ; Drouilhet et al., 2013 ; Martin et al., 2014), localisés respectivement sur les chromosomes 6, X, 5 et 11 (Abdoli et al., 2016). Ainsi, l'amélioration génétique de la prolificité ovine peut être obtenue par croisement entre une race locale et une race prolifique ou l'utilisation d'une race synthétique, par sélection ou par introgression d'un gène majeur. A chaque environnement (ressources fourragères, type d'élevage, race locale, ...) correspond une stratégie optimale (Bodin et al., 1999).

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