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Chapitre 5. La discussion

5.3 Les considérations empiriques

Les résultats de la recherche permettent de mieux comprendre la transition professionnelle des IDI dans le contexte du programme d’intégration. Les principaux résultats seront rapportés selon le même ordre que les sections du Chapitre 4 et mis en lien avec les études recensées (2007 à 2013) et des études subséquentes (2014 à 2018) choisies pour leur pertinence avec le sujet de la recherche.

5.3.1 Le profil des participantes

Dans cette recherche, le premier élément distinctif des données sociodémographiques concerne la langue. À l’exception d’une personne, toutes les participantes de la recherche affirmer parler aisément le français. La compréhension des questions et l’expression de la langue constatées par l’étudiante chercheuse lors des entretiens confirment cette donnée. À l’inverse, l’étude d’Atack et al. (2012) qui s’est aussi déroulée lors d’un programme d’intégration indique que la langue du pays d’accueil, l’anglais, est une seconde langue pour 90 % de leurs participantes. Les études portant sur des IDI déjà à l’emploi ne précisent pas le niveau de maîtrise de la langue du pays d’accueil, mais plusieurs mentionnent que l’appropriation de la langue représente un défi marquant ayant une influence sur l’intégration dans la profession (Alexis, 2013; Jose, 2011; Takeno, 2010; Van Rooyen et al., 2010; Wheeler et al., 2013; Xu et al., 2008). De plus, une étude qualitative publiée en 2013 par Terry, Carr et William relève que le niveau de maîtrise de la langue du pays d’accueil influence le développement professionnel des IDI. Donc, dans notre recherche, la maîtrise du français des participantes a certainement eu une influence positive sur les résultats obtenus.

L’âge moyen des participantes est de 38 ans. Les deux études ayant été réalisées durant le programme d’intégration (Atack et al., 2012; Sochan & Singh, 2007) ne précisent pas l’âge des participantes. Cependant, dans l’étude d’Higginbottom (2011) où les participantes avaient moins d’une année d’expérience à l’emploi, l’âge moyen était de 36 ans, ce qui est comparable à celui de cette recherche. Dans l’étude de Primeau (2014) où les données sociodémographiques ont été recueillies auprès de 155 IDI inscrites dans des

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programmes d’intégration de la région de Montréal, les deux tiers des participantes ont plus de 40 ans. Même si la moyenne n’est pas précisée, l’âge des participantes de l’étude doctorale de Primeau semble relativement similaire à celle-ci.

Pour terminer, huit participantes de la présente recherche ont travaillé en milieu hospitalier dans leur pays d’origine et les six autres ont exercé en milieu communautaire. Cette donnée n’est pas mentionnée dans aucune des études portant sur les IDI.

5.3.2 Les différences professionnelles

Les activités infirmières

Un élément majeur ayant émergé de l’analyse des données est la distinction dans les activités infirmières selon le milieu de pratique antérieur.

Les participantes ayant exercé en milieu hospitalier dans leur pays d’origine décrivent leurs activités comme étant principalement axées sur l’exécution des soins techniques. Ces soins techniques rejoignent les activités de soins généraux et les activités de soins techniques de la fonction « soigner » décrite par Dallaire et Dallaire (2008). Une fois arrivées au Québec, elles doivent maintenant accomplir des activités autonomes et diversifiées. Par exemple, initier un soin ou ajuster la médication à l’aide d’ordonnances collectives apparaît nouveau pour elles. Ce passage à une autonomie dans la prise de décision des soins est aussi présent dans deux études antérieures (Smith et al., 2011; Xu et al., 2008). L’évaluation de la condition physique du client est un autre exemple rapporté. Dans notre recension, l’évaluation n’est pas ressortie comme une différence ou une difficulté, mais des participantes de l’étude d’Atack et al (2012) réalisée dans les programmes d’intégration recommandent que les habiletés liées à l’évaluation physique et mentale soient davantage enseignées dans les laboratoires pratiques.

L’autonomie dans la prise de décision des soins et l’évaluation de la condition physique réfèrent à la fonction « soigner » de Dallaire et Dallaire (2008). Elles sont absentes de la définition internationale du rôle de l’infirmière, soit celle du CII (2013), mais bien présentes dans le champ d’exercice du Québec (Gouvernement du Québec, 2013). En supposant que dans plusieurs pays du monde, le rôle de l’infirmière rejoint celui décrit par la

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définition internationale, il n’est pas surprenant que les participantes constatent cette différence entre la pratique infirmière dans leur pays d’origine et la pratique infirmière dans les milieux cliniques québécois.

La possibilité de référer à d’autres professionnels de la santé lorsque la condition de santé de la personne l’exige est un autre exemple rapporté. Les études antérieures relèvent qu’il y a plus de communications avec les collègues (Smith et al., 2011; Xu et al., 2008), sans aborder spécifiquement la notion de référence. La référence à d’autres professionnels rejoint les fonctions « collaborer » et « coordonner » de Dallaire et Dallaire (2008). Elle comporte l’idée d’être en lien égalitaire avec d’autres professionnels afin d’échanger et de mettre les ressources en commun pour améliorer la condition du client.

En ce qui concerne les IDI ayant exercé en milieu communautaire dans leur pays d’origine, le contraire est perçu. Elles avaient des activités diversifiées et plus autonomes et elles doivent maintenant concentrer leur pratique aux « soins infirmiers ». Aucune étude répertoriée ne fait état de cette différence.

Dans leurs activités antérieures en milieu communautaire, la consultation « médicale » était omniprésente. Elle inclut de questionner et de réaliser un examen physique pour poser un diagnostic auprès d’une clientèle souffrant d’un problème de santé aigu, pour ensuite prescrire un traitement approprié à l’aide de guide de pratique. Bien que l’évaluation et l’utilisation de protocoles et d’ordonnances collectives fassent partie de la classification des fonctions infirmières de Dallaire et Dallaire (2008), l’établissement d’un diagnostic « médical » et la prescription d’un traitement médicamenteux n’en font pas partie. Ces actes sont également absents de la définition internationale du rôle de l’infirmière. Par contre, il faut se rappeler le contexte particulier d’éloignement des centres urbains de ces centres de santé, causant l’absence de personnel médical.

D’autres activités composaient la pratique des infirmières issues du milieu communautaire telles que le suivi de clientèle, la coordination des services offerts par le centre de santé et la surveillance épidémiologique. Le suivi de clientèle ressemble à la consultation sauf que la clientèle est prévue à l’horaire selon sa situation de santé (e.g. grossesse, VIH) et que l’objectif de la rencontre est le suivi de la condition physique sans

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problèmes de santé aigus. Comme la consultation, les actions composant le suivi de clientèle sont partiellement dans la classification de Dallaire et Dallaire (2008). Alors que la coordination des services est incluse dans la fonction « coordonner », la surveillance épidémiologique ne figure pas dans la classification. La définition internationale du rôle de l’infirmière (http://www.icn.ch/fr/who-we-are/icn-definition-of-nursing/, mise à jour 2013) n’aborde pas spécifiquement le suivi de clientèle, la coordination des services et la surveillance épidémiologique. Toutefois, elle inclut les notions de promotion de la santé et de prévention des maladies qui sont les objectifs visés par le suivi de clientèle et la surveillance épidémiologique. De plus, la gestion des systèmes de santé apparaît dans la définition internationale, ce qui rejoint la coordination des services du centre de santé.

À l’arrivée au Québec, les participantes soulignent qu’elles doivent revenir à des soins infirmiers. Cette affirmation est exprimée par plusieurs participantes, mais le sens précis n’a pas été approfondi dans les entretiens. Il est fort probable que les participantes voulaient exprimer que leur rôle est moins diversifié et que les activités « médicales » ne sont pas présentes. Ce passage d’un rôle diversifié à un rôle davantage axé sur les soins infirmiers est absent de notre recension. Il faut rappeler toutefois que dans la majorité des études réalisées auprès des IDI, le milieu de pratique au pays d’origine n’est pas spécifié.

Finalement, sans égard à leur milieu de pratique antérieur, le rôle qu’elles doivent exercer au Québec est apprécié. Cette appréciation les aide à modifier leurs comportements malgré les embûches. Celles ayant exercé en milieu hospitalier doivent élargir leur rôle et devenir plus autonomes. À l’opposé, celles du milieu communautaire doivent restreindre leurs actions à celles liées aux soins infirmiers. Finalement, même si la différence dans les activités infirmières prend une forme spécifique selon le milieu de pratique antérieur, cela ne semble pas plus facile pour l’une ou l’autre, seul le défi apparaît différent.

Le contexte clinique

La recherche a également révélé des différences en lien avec le contexte clinique. Ce contexte étant étroitement lié à la pratique professionnelle, ces différences ont donc été prises en compte dans l’analyse. Cette catégorie de différences s’applique à toutes les IDI sans égard à leur milieu de pratique antérieur. Les thèmes mis en lumière réfèrent au cadre législatif, à

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la communication interpersonnelle, au type de clientèle soignée, aux situations de santé de cette clientèle et au matériel utilisé dans les soins.

Le cadre législatif et les impacts que cela amène sur la profession infirmière représentent une différence marquante et exigeante pour les IDI. Les impacts présents dans l’analyse concernent l’inscription et l’annotation des activités infirmières prodiguées et l’action de compléter des formulaires et rapports pour le dossier. Ces actions sont nouvelles et en plus grande quantité pour la plupart, car elles étaient habituées que ce soit le médecin qui les prodigue. Dans notre recension, mais plusieurs études avaient rapporté que, dans les pays d’accueil, il y a plus de communications entre collègues autant de façon verbale, téléphonique qu’écrite (Higginbottom, 2011; Smith et al., 2011; Xu et al., 2008). Par contre, dans ces études, la justification ne concerne pas le cadre législatif, mais le nombre plus élevé de professionnels avec lesquels l’infirmière collabore au quotidien (Smith et al., 2011). Plus récemment, une étude narrative réalisée auprès de 5 Taïwanaises ayant immigré aux États- Unis (Ho, 2015) relève également que la communication écrite représente un défi autant lorsque l’IDI écrit que lorsqu’elle doit lire des notes de ses collègues ou du personnel médical. La communication écrite est en lien avec la fonction « coordonner » puisqu’il s’agit de faire circuler l’information entre professionnels de la santé (Dallaire & Dallaire, 2008).

La communication interpersonnelle est une autre différence contextuelle soulevée par cette recherche. Le contact visuel durant les échanges se doit d’être maintenu plus longtemps au pays d’accueil. Les études antérieures n’incluent pas d’idées en lien avec le contact visuel, ni d’ailleurs, avec aucune autre composante de la communication non verbale. Par contre, il faut se rappeler que dans les études répertoriées, l’expression et la compréhension de la langue constituaient un défi majeur (Alexis, 2013; Jose, 2011; Takeno, 2010; Van Rooyen et al., 2010; Wheeler et al., 2013; Xu et al., 2008). Donc, il est possible que la communication non verbale, à cause de sa subtilité, soit plus difficile à déceler lorsque la personne ne maîtrise pas la langue. La langue populaire est la composante de la communication verbale qui est rapportée par cette recherche, plus précisément la prononciation et les expressions québécoises. Seuls Xu et al. (2008) soulèvent spécifiquement la langue populaire. Contrairement à notre recension, l’apprentissage d’une nouvelle langue (Jose, 2011; Takeno, 2010; Van Rooyen et al., 2010; Wheeler et al., 2013), le défi des échanges téléphoniques

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(Takeno, 2010; Xu et al., 2008) et le langage spécialisé (Alexis, 2013; Xu et al., 2008) ne figurent pas dans cette recherche. Comme la majorité des participantes de la présente recherche parlent bien le français, cette différence ne semble pas surprenante.

Une autre différence relevée a trait à la clientèle soignée, principalement à l’âge plus avancé de celle-ci au Québec. Cette prédominance des personnes âgées dans les milieux cliniques québécois a une incidence sur le type de soins à prodiguer et sur la façon d’entrer en relation avec la clientèle.

Les situations de santé vécues par la clientèle s’avèrent également différentes. Les maladies chroniques et les cancers occupent ainsi une plus grande place au Québec que dans les pays d’origine des IDI. La clientèle âgée amène certes cette différence, mais d’autres facteurs apportent également une influence. Le climat, le lieu géographique, le système sanitaire, les soins de santé offerts et les habitudes de vie de la population en sont des exemples. Notre recension des écrits ne fait pas état des différences en lien avec l’âge de la clientèle ou les situations de santé rencontrées.

Enfin, la variété et la quantité de matériel disponible pour les soins techniques, tels que les pompes volumétriques, les tubulures à soluté et les pansements ressortent de l’analyse. Antérieurement, Jose (2011) et Smith et al. (2011) rapportent également cette différence, tout en précisant que ce n’est pas une grande difficulté de s’y habituer. Les résultats de la recherche n’incluent pas cette précision.

La distinction entre les résultats de la présente recherche et la littérature, notamment pour l’âge de la clientèle et le matériel utilisé, peut s’expliquer de diverses manières. D’une part, il faut prendre en compte que les études antérieures relèvent les difficultés et les défis vécus par les IDI, et non spécifiquement les différences. Une différence peut être effectivement présente, par exemple du nouveau matériel, sans être perçue nécessairement comme une difficulté. Néanmoins, le fait que plusieurs participantes de cette recherche fassent la mention de ces éléments démontre quand même qu’il y a un certain défi pour celles- ci à s’accoutumer à ces différences. D’autre part, les études qui rapportent des difficultés ou défis liés au contexte clinique ont toutes été réalisées auprès d’IDI qui exercent déjà la profession depuis un certain nombre d’années. Il est donc possible que ces différences aient

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représenté un défi lors du début de leur emploi, mais qu’après un an ou plus à exercer la profession au pays d’accueil, il en soit autrement. Les IDI peuvent avoir oublié cette difficulté ou qu’elle ne soit plus suffisamment significative pour en discuter en entretien.

5.3.3 Les conditions d’influence

En réponse à la seconde question de recherche, l’analyse des données a mis en lumière des conditions personnelles, reliées au programme d’intégration et communautaires.

Les conditions personnelles

En premier lieu, certaines conditions personnelles ont une incidence sur la transition professionnelle des IDI. Notamment, trois caractéristiques individuelles, soit la capacité d’adaptation, la confiance en soi et la motivation, sont soulevées par la recherche.

La capacité d’adaptation rejoint la notion de résilience rapportée par Xu et al. (2008). En effet, pour ces auteures, la résilience permet entre autres aux IDI de « désapprendre » certains acquis de leur pays d’origine pour laisser la place à de nouveaux apprentissages (Xu et al., 2008). Quant à la confiance en soi, elle apparaît dans trois études antérieures (Jose, 2011; Takeno, 2010; Xu et al., 2008). Il semble donc que ce soit une qualité particulièrement déterminante. Par rapport à la motivation, cette caractéristique ne figure pas dans les études réalisées auprès des IDI. Toutefois, la littérature en éducation mentionne que la motivation intrinsèque prédomine chez les apprenants adultes (Bastable & Myers, 2014; Kohls & Brussow, 1995). Par contre, dans cette recherche, autant les sources de motivation intrinsèques et extrinsèques sont présentes. Le plaisir de soigner faisant référence à la motivation intrinsèque, alors que l’envie de faire des études supérieures et d’assurer un avenir meilleur pour sa famille sont plutôt des sources extrinsèques. Comme la littérature provient d’écrits canadiens, américains et européens, il est possible que la différence entre les résultats et la littérature soit due à des particularités culturelles.

Même si des niveaux élevés d’adaptation, de confiance en soi et de motivation s'avèrent bénéfiques pour une meilleure transition, l’IDI a une emprise partielle sur le niveau de ces caractéristiques. En effet, selon des théories de l’apprentissage et de psychologie cognitive, autant la capacité d’adaptation, la confiance en soi que la motivation à réussir

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dépendent de multiples facteurs, tels que les expériences passées (Bandura, 1997; Viau, 1994), l’environnement social (Brookover, 1979, cité dans Forgette-Giroux, Richard, & Michaud, 1995; Viau, 1994), le niveau de plaisir à participer à une activité (Deci & Ryan, 2002) et la perception de contrôle d’une activité (Bandura, 1997; Viau, 1994). Ce qui veut dire que la modification de ces caractéristiques s’avère en partie possible, mais dépend aussi de facteurs externes à l’IDI, donc qui ne relève pas de son contrôle.

Par la suite, une autre condition personnelle significative pour les IDI est une exposition au système de santé québécois, soit par un emploi de préposée aux bénéficiaires ou par un épisode de soins.

Une expérience de travail à titre de préposée aux bénéficiaires comporte des points positifs, notamment pour la familiarisation avec la clientèle âgée et la communication interprofessionnelle écrite. Les études antérieures (2007 à 2013) à notre recherche ne relèvent pas le sujet d’un emploi dans les milieux cliniques avant d’exercer à titre d’infirmière. Par contre, l’étude de Primeau publiée en 2014 en fait état. En effet, même si Primeau (2014) ne précise pas les avantages concrets de l’expérience de préposée aux bénéficiaires, elle souligne tout de même que cette expérience s’avère bénéfique pour l’intégration professionnelle des IDI.

Le fait d’avoir vécu un épisode de soins de santé au Québec représente une autre occasion d’être exposée au système de santé. Comme dans le cas de l’emploi de préposée, cette expérience aide à mieux comprendre les activités de l’infirmière. Un autre avantage rapporté consiste à voir comment l’infirmière interagit avec la clientèle ou comment elle établit et maintient une relation. L’apport d’un épisode de soins de santé dans le pays d’accueil n’est pas relevé dans les études recensées.

Les conditions reliées au programme d’intégration

En deuxième lieu, des conditions directement reliées au programme d’intégration ont émergé de l’analyse. Cette catégorie n’apparaît pas distinctement dans le cadre théorique de Meleis. Cependant, il faut se rappeler que cette théorie s’adresse initialement à la transition des personnes soignées par les infirmières. Les sujets concernent autant la structure du programme que les personnes qui interagissent avec les IDI pendant le programme.

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La première section du programme, les cours théoriques et les laboratoires pratiques, convient globalement aux participantes. Autant dans la présente recherche que les deux autres études réalisées durant un programme d’intégration (Atack et al., 2012; Sochan & Singh, 2007), l’histoire de la profession, la déontologie, le fonctionnement du système de santé et les situations de santé prévalentes sont des éléments de contenu jugés pertinents.

Plus précisément pour les notions relatives aux situations de santé, les participantes soulignent qu’elles aimeraient que cette section soit plus longue, sans préciser le nombre d’heures. Dans le programme d’intégration où cette recherche a pris place, le contenu des situations de santé est vu en 99 heures8, ce qui équivaut quasiment à la moitié du temps consacré aux cours théoriques (225 heures). Un allongement du temps consacré aux situations de santé impliquerait soit que la durée d’autres sujets abordés en théorie s’écourte ou soit que le programme entier devienne plus long.

Les cours théoriques et la pratique entourant la relation d’aide sont également appréciés par les IDI. Cet élément est absent des études antérieures ayant eu lieu pendant le programme d’intégration. Par contre, il avait été soulevé dans certaines études réalisées en cours d’emploi que le soutien psychologique fait plus partie du rôle de l’infirmière au pays d’accueil que dans leur pays d’origine (Smith et al., 2011; Takeno, 2010; Xu et al., 2008). Dans une étude plus récente, Ho (2015) rapporte que les IDI souhaitent que la communication soit incluse dans le programme d’intégration, car elle s’avère fortement liée à la culture. En tenant compte que la communication interpersonnelle est une différence contextuelle identifiée dans cette recherche, l’apprentissage d’une relation d’aide adaptée au contexte du pays d’accueil semble donc être un incontournable autant pour les échanges avec la clientèle qu’avec les collègues de travail.

Concernant les stages cliniques, les études antérieures durant les programmes

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