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1.2. La Barbe, groupe d’action féministe

1.2.4. Les complices

Les complices de La Barbe au sein des organisations ciblées n’est pas un sujet facile à traiter mais mérite de l’être puisqu’elles contribuent significativement à la réussite de l’action. Elles attirent l’attention de La Barbe sur leur organisation pour en dénoncer le caractère sexiste, elles fournissent des chiffres et des informations (notamment les événements publics où l’organisation sera particulièrement vulnérable) et elles aident les activistes à participer aux événements où l’accès n’est pas public.

A part ça, à l’intérieur de nos cibles, on n’a pas d’attentes particulières vis-à-vis des femmes. C’est très bien de constater qu’en fait… En fait, si j’avais une attente vis-à-vis des femmes, j’avais un rêve qui s’est réalisé, c’était que les femmes nous enverraient les cibles, à l’intérieur de ces secteurs professionnels, les femmes viendraient nous appeler et nous dire c’est ici que ça se passe. Ca aussi ça vient de mon expérience à Act Up pour avoir attaqué des grandes agences internationales, onusiennes, etc. je sais que au bout d’un moment, on a toujours, on construit des complices à l’intérieur de la machine, qui nous invitent eux-mêmes à les exploser, à les attaquer pour faire avancer les choses et donc c’est un peu ce qui est en train de se passer, il y a des gens qui sont à l’intérieur de la machine qui disent « c’est là que ça se passe, c’est maintenant », qui en profitent pour bouger, c’est- à-dire on est les méchants, on est les bad cops et derrière les gens raisonnables qui disent « ah, ils ont raison, on peut faire bouger les choses ! » c’est un peu ça [Manon – 26 septembre 2011]

Dans l’esprit de cette fondatrice de La Barbe, le groupe fonctionne à la fois grâce à ses membres et grâce à ses sympathisantes. Ces dernières peuvent profiter de l’action du groupe au sein de leur organisation, qui crée une opportunité de s’exprimer. L’objectif « Donner aux femmes l’envie de prendre le pouvoir » prend ici tout son sens, puisque le groupe donne envie aux femmes d’agir, même ponctuellement, en les faisant entrer dans leur organisation. La Barbe donne la possibilité d’agir soi-même et directement sur sa propre organisation.

Le sujet des complices est difficile à traiter parce que les activistes l’abordent peu. Certaines activistes reconnaissent l’existence de complices, mais restent peu précises pour protéger ces dernières. En effet, aider La Barbe peut avoir des conséquences professionnelles si l’on est découverte :

Aline : Et suite à ça, il y a quand même quelqu’un qui a eu un problème puisque pour entrer dans la cérémonie on est passées par des journalistes, parce que c’était vraiment hyper-serré pour avoir des invites pour pouvoir entrer, y’a quelques journalistes qui sont venus avec leurs cartes presses. Et du coup, il a fait éplucher la liste des gens qui avaient émargé à

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65 l’entrée pour trouver une nana qui effectivement était journaliste je sais plus où et qui avait

fait l’action avec nous Coraline : qui avait une barbe

Aline : et il a envoyé une lettre à son employeur, pour dire que c’était inadmissible

Coraline : Pour exiger qu’elle fasse une lettre d’excuses. Pour exiger qu’elle fasse une lettre d’excuses !

Fabien : Et finalement ?

Coraline : Bin elle l’a fait parce qu’elle avait pas envie d’être licenciée.

Aline : Parce qu’elle avait utilisé son pass professionnel à des fins non-professionnelles. Fabien : D’accord.

Coraline : Elle avait pas envie d’être radiée de l’ordre des journalistes donc elle l’a fait, mais c’est hallucinant. Y’a pas plus paternaliste et macho que d’aller demander à une jeune nana de faire, comme si c’était son père, une lettre d’excuses, ou son prof… [Aline et Coraline – 21 septembre 2011]

Même entre elles, l’identité des complices est très confidentielle :

Elles nous ont fait entrer quelque part, pareil, ça c’est hyper confidentiel, mais tu rentres pas facilement chez [nom d’une cible] et donc c’était des nanas de l’intérieur. Mais la sécurité ne s’en était jamais doutée et en fait on n’a, moi j’étais la seule, on était trois, on était deux ou trois à savoir comment on était vraiment rentrées et qui nous a fait rentrer, parce que même au sein de La Barbe, c’est pas que je fais pas confiance aux barbues, mais plutôt par maladresse ou tu vois je sais pas quoi, on était même hyper vigilantes parce qu’on savait pas le nom de la personne qui nous a fait rentrer. Donc tu vois on essaie aussi de protéger nos sources parce que si leur direction imagine un seul instant qu’il y a des taupes, c’est très compliqué, et pour l’atmosphère de l’entreprise et pour la nana. Et donc pour [nom d’une cible] on était rentrée avec l’aide de, comment elle s’appelle cette nana…. [Anique – 26 février 2013]

La fidélité aux complices est particulièrement grande, puisqu’elle va jusqu’à en cacher l’existence aux autres membres du groupe. Cette protection s’explique à la fois par le risque pris par les complices et par la loyauté envers celles qui aident le groupe ; mais il y a aussi une réflexion féministe sur l’entraide et la solidarité entre femmes, un thème important du féminisme.

Notons que dans plusieurs cas, ce sont les membres de La Barbe elles-mêmes qui sont des « complices » au sens où, travaillant dans des organisations, elles ont accès à des informations internes et peuvent particulièrement aider les autres activistes ; de plus, leur participation à La Barbe les rend particulièrement attentives aux comportements sexistes dans leurs organisations et d’autant plus prêtes à agir. Dans ces cas-là, et pour se protéger professionnellement, elles ne participent pas à l’action mais la soutiennent. Le récit d’action

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qui suit est particulièrement exemplaire du point de vue d’une membre de La Barbe, aidant le groupe depuis l’intérieur de son milieu professionnel :

Marie-Cécile : Les Assises de la Pêche28 tu n’y étais pas ?

Fabien : Non je suis arrivé juste après, enfin la première réunion juste après ça.

Marie-Cécile : Qui m’a valu un fou-rire, oui je m’en souviens, ça m’a fait sourire et ça me fait rire encore parce que juste une anecdote, donc les Assises de la Pêche c'était dans un lieu de congrès dans le 16ème arrondissement, moi j’étais inscrite, moi je connais beaucoup de monde, donc on s’était donné rendez-vous avec les barbues dans un bistrot pas très loin, je les ai quittées une demi-heure avant le début du colloque… et j’avais rendez-vous avec une consœur, et donc j’avais dit à Sarah était chef d’orchestre sur cette action-là, « écoute, je vais repérer les lieux, je connais déjà, mais je vais repérer les lieux et voir comment ça se passe au niveau de l’inscription, quelle va être la facilité ou les difficultés que vous pourriez rencontrer pour rentrer, et je reviens » donc j’y vais, je salue quelques personnes, je vois qu’il y a des piles d’hebdomadaires, c'est un journal qui s’appelle Le Marin et donc j’en prends une petite pile, je repère les inscriptions comment ça se passe, je ressors, je retourne au bistrot, je donne les journaux, je dis aux filles « écoutez, vous prenez ça dans la main, si vous avez ça dans la main, vous allez voir c'est le laissez-passer » et donc je retourne. [Marie Cécile – 5 janvier 2012]

L’activiste aide ici d’autres membres de La Barbe à entrer dans l’événement public.

Là je retrouve ma consœur, on s’installe, y’avait dans le hall d’entrée ils avaient installé café, jus d’orange, viennoiseries et les gens commencent à arriver et les barbues commencent à arriver et moi j’étais en pleine discussion avec ma consœur et je vois Sarah qui va au bar, qui prend jus d’orange, qui s’installe à une table juste à côté, c'était des tables hautes et qui commence à lire Le Marin qui moi est un hebdomadaire que je connais par cœur, que je lis toutes les semaines, et je vois Sarah qui plonge dans sa lecture du Marin et cette vision d’une barbue d’une infiltrée à lire cet hebdo que 5000 personnes lisent en France et seulement 5000, et ça ça m’a valu un fou-rire et ma consœur me dit « qu’est-ce qui y’a ? » et je dis « écoute, je te raconterai après » je suis partie d’un fou-rire inextinguible, vraiment et donc ça m’est revenu au moment de la réunion, de Sarah, elle était tellement concentrée à lire son truc et après j’ai vu les autres barbues qui arrivaient par deux. [Marie Cécile – 5 janvier 2012]

Le rire de l’activiste relève bien sûr de la situation absurde créée par l’arrivée des autres activistes, mais il marque aussi le vif plaisir de la transgression vis-à-vis de son propre milieu professionnel.

Et dans la salle, donc évidemment, je suis pas intervenue, je suis restée avec ma consœur, je lui explique pourquoi j’ai tellement rit, elle me dit « t’es quand même gonflée d’avoir fait venir ici La Barbe » je lui ai dit « écoute, on est là aussi pour s’amuser » c'est vrai qu’il y a ce côté ludique qui me plaît à La Barbe. Et le plus drôle c'est que quand elles sont montées sur scène, écoute moi je buvais du petit lait. [Marie Cécile – 5 janvier 2012]

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67 Ce plaisir s’exprime ici à nouveau : être complice de La Barbe est en soi plaisant. C’est d’autant plus libérateur que l’événement est peu passionnant, alors que l’intervention de La Barbe permet de « s’amuser ».

A la pause de 10h, moi j’étais impatiente d’entendre les commentaires, écoute ils ont parlé tous, genre… le directeur général du comité national des pêches donc le syndicat représentatif des pêcheurs qui dit non mais moi j’ai que des femmes dans mon équipe et il a raison toutes ses chargées d’étude sont des femmes sauf que lui il est directeur et que son président c'est un monsieur président etc. et là je retrouve à la pause une copine, ouais je peux dire ça comme ça, qui est chargée du développement durable marin chez Carrefour et là je lui pose la question un peu innocente, « t’as trouvé comment ce matin » mais je parlais du boulot, des interventions des gens qui étaient là, elle me dit « oh, j’ai bien aimé La Barbe, super ! » je parlais pas de ça, je lui dis : « tu les connais » elle me dit « tu parles, il y a deux jours elles étaient à l’Assemblée générale de Carrefour » qui est l’action pour laquelle j’avais tant milité, je voulais absolument barber Carrefour et donc c'est moi qui étais cheffe d’orchestre sur l’action Carrefour. Et là ma consœur qui est proche de moi qui sait, elle je suis transparente avec elle, elle a sourit intérieurement, elle a rien lâché, moi non plus j’ai pas lâché, elle m’a dit « oui oui, elles sont intervenues à Carrefour, c'est très très bien ce qu’elles font, franchement elle était positive et là j’ai quand même, je pouvais pas garder ma neutralité jusqu’au bout, j’ai dit « ouais, moi je trouve que c'est quand même justifié parce qu’à ce colloque il y avait quand même 23 ou 27 intervenants, 100% mecs » et donc à la fin de la journée, j’ai pris mon courage à deux mains et je pose une question ça c'était franchement le prétexte mais quand j’ai eu le micro, j’ai dit « j’ai une question et un commentaire, je vais commencer par le commentaire : bravo à La Barbe parce qu’un colloque où il y a 100% d’hommes c'est pas acceptable surtout que je connais dans cette salle des femmes au moins aussi compétentes que les hommes qu’on vient d’entendre et qui seraient tout à fait justifiées d’intervenir dans les présentations » et là il y a eu des hhinnnn [onomatopée pour les bruits de mécontentement du public] dans la salle et à ce moment-là, l’animatrice, parce qu’il y avait quand même une animatrice, bon j’ai posé ma question, on a répondu à ma question et l’animatrice a dit « bon et maintenant je vais appeler les intervenants pour la dernière table ronde, Monsieur Machin, Monsieur Machin, Monsieur Machin » tu parles elle a donné tous les noms c'était que quatre mecs et là elle a dit « la barbe ! c'est vrai qu’il y a que des hommes ! » mais même l’animatrice là s’est rendu compte que wow, en effet ça c'était un peu l’échappée avec cette action. Et le point important je pense tu as noté c'est que j’ai eu beaucoup de plaisir à cette action même si j’étais pas dedans, enfin j’étais témoin mais pas activiste et la partie ludique de La Barbe me plaît beaucoup. [Marie Cécile – 5 janvier 2012]

Dans ce dernier passage, la complice ne se limite à faire rentrer La Barbe : elle évalue l’impact de l’action, elle soutient activement l’action à la fois de personne à personne et en s’exprimant en public, et elle fait le lien avec d’autres actions de La Barbe (ici Carrefour). La position de membre de La Barbe dans le public semble relativement confortable (pas de risque physique, mais on peut profiter de l’action quand même) ; en même temps, c’est un rôle précieux qui permet d’enfoncer le clou et d’évaluer la portée de l’action.

J’aurais aimé rencontrer plus de complices, mais une seule a accepté de me rencontrer, malgré la mise en contact par La Barbe. J’avais alors l’idée qu’il pourrait exister un écosystème

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militant, où La Barbe créerait une crise dont les personnes de l’intérieur (managers des ressources humaines, syndicats, personne force de proposition…) pourraient se servir afin de faire advenir le changement. Cette réflexion s’appuyait sur les travaux de Dobbin (2009) montrant comment aux Etats-Unis, les fonctions de ressources humaines des entreprises ont su s’appuyer sur le mouvement des droits civiques pour gagner en légitimité en menant des programmes d’égalité des chances au sein des entreprises. L’efficacité d’un groupe activiste comme celui de La Barbe aurait ainsi pu être celui d’un couple « bon flic, méchant flic »29.

Cependant aucun de mes entretiens auprès de managers des ressources humaines ou de membres de l’organisation en interne ne m’a donné à penser que cela pouvait être le cas. L’efficacité de La Barbe dans ces cas-là est au mieux de soulager et conforter les femmes managers qui apprécient de retrouver ailleurs des sentiments qu’elles éprouvent en interne ; cet effet est symétrique de celui qu’éprouvent les activistes. Une manager des ressources humaines d’une organisation ciblée exprime à la fois le plaisir que lui donne l’action de La Barbe mais aussi le peu de conséquences dans son organisation ; pour elle, c’est plutôt par la répétition de ses actions que La Barbe peut avoir de l’influence, surtout sur l’opinion publique :

Fabien : J’ai noté qu’à l’Assemblée générale en mai 2012, il y a un groupe activiste qui s’appelle La Barbe…

Manager RH : Oui oui tout à fait, je souris parce que j’y étais en plus c’était un moment où elles étaient particulièrement actives, en plus je les avais vues 15 jours avant dans une autre réunion… oui effectivement… je ne sais pas exactement quel est l’objet de votre question, leur présence s’expliquait typiquement par la très faible féminisation du plus haut niveau de direction, c’était ce qu’elles dénonçaient, l’absence de femmes au ComEx, à l’époque il n’y en avait pas du tout, bon voilà après ça s’est passé de manière soft, d’abord parce qu’elles sont soft malgré tout, elles ont eu la tribune le temps qui leur était nécessaire pour dire ce qu’elles avaient à dire

Fabien : L’objet de ma question c’est que comme c’est un mouvement féministe, ça touche mon sujet, est-ce que ça a eu des répercussions après, est-ce que vous avez eu le sentiment que ça a joué en votre faveur ?

Manager RH : Oh, non je pense pas que ça a eu d’incidence, c’est-à-dire le mouvement lui- même a été extrêmement critiqué avec le type de… on était en Assemblée générale, je ne sais pas si vous imaginez ce que c’est qu’une Assemblée générale

Fabien : J’en ai vu, je connais [oui : j’ai assisté à l’événement dont elle me parle]

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69 Manager RH : Oui, mais j’insiste, l’Assemblée générale de [nom de son organisation] donc

en Assemblée générale vous avez les 5 premiers rangs de l’amphi de la Porte Maillot ou d’endroits comme ça, qui est exclusivement composé de dirigeants du groupe, ces dirigeants du groupe sont à 80% au moins des hommes, d’accord ? donc un collectif féminin qui monte sur scène et qui fait une déclaration de ce type… voilà [sourire partagé], déclenche en tout cas en réactions exprimées, essentiellement des critiques, de l’ironie, enfin voilà, ce genre de choses. Donc non pas d’effet positif. Mais pas non plus d’effet négatif au sens où ça aurait freiné des choses qu’on aurait engagées. Non assez neutre en vérité.

Fabien : Et vous avez l’air d’en parler avec… un certain plaisir, ce n’est peut-être pas le bon terme…

Manager RH : Ouais bin si, c’était drôle, je sais pas si vous les avez déjà vues en action les filles

Fabien : Oui je les ai déjà vues effectivement il y a pas mal de vidéos

Manager RH : Elles sont pas très agressives, je les ai vues deux fois faire dans des environnements différents, en plus c’était gonflé, franchement franchir la sécurité d’une AG [de son organisation] c’est pas si facile que ça quand même, on les a pas vues du tout et tout d’un coup elles étaient là, voilà. Elles ont vraiment décontenancé la personne qui était là, le speaker du moment qui du coup les a laissées parler et puis elles sont reparties sans faire d’histoire, c’était plutôt soft, c’était plutôt amusant. On a l’habitude, dans des AG [de son organisation], on a plutôt l’habitude d’intervention des Amis de la Terre, des gens comme ça, qui sont sur des sujets environnementaux, financement de l’armement, enfin des sujets plus directement en relation avec notre activité

Fabien : Peut-être les syndicats aussi

Manager RH : Les syndicats aussi bien sûr, toujours, donc on a plus l’habitude de ça, on a l’habitude que ce soit mouvementé, mais plutôt sur des thématiques comme ça, donc là c’était plutôt drôle, il y a un humour derrière ça, oui j’avoue que ça m’a plutôt fait rire. Je pense que la portée si je puis dire, enfin leur action a d’autant plus de portée qu’elle est plus nombreuse et plus répétée. Venir une fois à l’AG de [son organisation], ça fait un peu de buzz, y’en a eu un peu dans les médias, mais ça s’arrête assez vite, mais par contre être à l’action de [son organisation], à celle [d’une autre organisation du même secteur], à celle [d’une autre organisation du même secteur], j’ai pas suivi ce qu’elles ont fait en détail mais y’a eu un moment où comme elles tenaient le coup on les a vues et ça ça déclenche dans l’opinion publique, ça fait pas directement bouger dans les entreprises, mais je pense que ça déclenche un peu dans l’opinion publique. [7 janvier 2013]

Dans ce cas comme dans celui des Assises de la Pêche, la personne dans le public éprouve un vif plaisir à assister à la mise en lumière d’une injustice qu’elle était jusque-là la seule à percevoir. Dans le dernier cas, le plaisir n’est pas diminué par le fait que l’action serait sans