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Les analyses de régression et l’échantillon de données

Chapitre 2 La méthodologie

2.3 Les analyses de régression et l’échantillon de données

Dans le chapitre suivant, nous analyserons les résultats de régression sur les chocs monétaires et les chocs réels. Ici nous représentons les modèles de régression et les variables choisis par Carr et Floyd (2002).

Et avant faire les régressions, nous devons d’abord vérifier que chaque variable est une série chronologique stationnaire. Grâce au test test Dickey-Fuller, nous constatons que ces variables (pour les chocs monétaires et les chocs réels) ne sont pas stationnaires. Donc nous utilisons la première différence de chaque variable, c’est-à-dire nous faisons les analyses de régression basée sur la croissance de chaque variable. Voir l’annexe pour les résultats de test test Dickey-Fuller qui vérifie la stationnarité.

2.3.1 Les analyses de régression de chocs monétaires

Pour analyser les chocs monétaires, nous faisons ces cinq régressions ci-dessous :

𝐶𝑃𝐼𝐶𝐴𝑖 = 𝛼0 + 𝛼1𝑁𝐸𝑋𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖+ 𝛼2𝐶𝑃𝐼𝑈𝑆𝑖+ 𝛼3𝑇𝑅𝐸𝑁𝐷𝑖+ 𝜀𝑖 (5)

𝐶𝑃𝐼𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖 = 𝛽0 + 𝛽1𝑁𝐸𝑋𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖 + 𝛽2𝑇𝑅𝐸𝑁𝐷𝑖 + 𝜑𝑖 (6)

𝐼𝑃𝑅𝑂𝐷𝑅𝐴𝑇𝑖 = 𝛾0+ 𝛾1𝑅𝐸𝑋𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖 + 𝛾2𝑇𝑅𝐸𝑁𝐷𝑖+ 𝜇𝑖 (7)

𝑈𝐸𝑀𝑃𝐷𝐼𝐹𝐹𝑖 = 𝛿0+ 𝛿1𝑅𝐸𝑋𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖 + 𝛿2𝑇𝑅𝐸𝑁𝐷𝑖+ 𝜌𝑖 (8)

𝐼𝑁𝑇𝐷𝐼𝐹𝐹𝑖 = 𝜃0+ 𝜃1𝑅𝐸𝑋𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖+ 𝜃2𝑇𝑅𝐸𝑁𝐷𝑖+ 𝜎𝑖 (9)

Toutes ces régressions comprennent la variable indépendante TREND, qui représente la tendance de long terme. Et le paramètre de la tendance explique comment la variable dépendante varie suit le temps. Il existe les termes d’erreur pour ces cinq régressions qui représentent la déviation entre ce que le modèle prédit et la réalité. Ils sont aléatoires et non corrélés pour chaque régression.

Nous faisons les régressions séparément des variables dépendantes de l’indice des prix à la consommation des États-Unis (CPICA), du ratio des indices des prix à la consommation entre le Canada et les États-Unis (CPICAUS), le ratio de la production industrielle du Canada aux États-Unis

(IPRODRAT), la différence du taux de chômage entre le Canada et les États-Unis (UEMPDIFF) et la différence entre les taux de papier commercial à 90 jours du Canada et des États-Unis (INTIFF) sur le taux de change réel du Canada par rapport aux États-Unis (REXCAUS), le taux de change nominal du Canada par rapport aux États-Unis (NEXCAUS), le niveau des prix américains (CPIUS) et la tendance (TREND).

D’abord nous considérons l’équation (5) et l’équation (6). Étant donné que le taux de change réel est égal au ratio des niveaux de prix multiplié par le taux de change nominal, nous régressons donc le ratio du niveau de prix entre le Canada et les États-Unis (CPICAUS) sur le taux de change réel (REXCAUS) ou faisons la régression du niveau du prix canadien (CPICA) sur le taux de change réel (REXCAUS) et le niveau du prix américain (CPIUS). Les équations de régression comportent des erreurs de mesure. Nous savons que le taux de change réel est fortement corrélé avec le taux de change nominal (comme nous avons vu que dans la figure 1) et qu’il n’existe pas d’erreur de mesure dans le taux de change nominal. Par conséquent, nous utilisons le taux de change nominal au lieu du taux de change réel (NEXCAUS) pour les régressions linéaires de CPICA et CPICAUS.

Selon Carr et Floyd (2002), si la fluctuation du taux de change réel au Canada est causée par le choc monétaire, les prix intérieurs de certaines composantes échangées ne sont pas rigides face aux variations du taux de change nominal. Sous l’impact d’un excès de masse monétaire au Canada, la dépréciation du dollar canadien entraîne une hausse des prix des composants échangés et du niveau des prix sur le marché intérieur. Ils considèrent que tant que les prix des biens non échangés restent rigides, le taux de change baisse. Par conséquent, nous devrions observer une corrélation négative entre le taux de change nominal (REXCAUS) et les niveaux des prix (sous la condition du niveau des prix intérieurs en tant que moyenne pondérée des prix des composants non échangés et échangés). Cela signifie que les signes de 𝛼1 dans l’équation (5) et de 𝛽1 dans l’équation (6) doivent être négative.

En outre, nous voyons l’équation (7) et l’équation (8). Même si le niveau des prix au Canada est déterminé par les prix du marché, nous pouvons toujours penser que la dépréciation du taux de change réel causée par la monnaie entraîne l’augmentation de la production intérieure et de l’emploi. Donc, le paramètre 𝛾1 de variable IPRODRAT doit être négatif et le paramètre 𝛿1 de variable UEMPDIFF doit être positif.

Maintenant nous regardons l’équation (8). Carr et Floyd (2002) indiquent dans l’article que si des niveaux de prix échangés et non échangés sont rigides, la balance commerciale est sans réaction immédiate aux variations du taux de change réel causées par les chocs monétaires, alors le seul ajustement est des détenteurs d’actifs doivent apercevoir des mouvements des taux de change réels et y réagir. Dans ce cas, nous estimons qu’il existe une corrélation positive entre le taux de change réel (REXCAUS) et le différentiel de taux d’intérêt entre le Canada et les États-Unis (INTDIFF). C’est le paramètre 𝜃1 qui représente cette relation.

Les résultats de régressions seront expliqués dans le chapitre suivant.

2.3.2 Les analyses de régression de chocs réels

Pour vérifier l’impact des chocs réels sur les fluctuations du taux de change réel, nous faisons les régressions de taux de change réel (REXCAUS) sur les variables indépendantes ci-dessous :

𝑅𝐸𝑋𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖 = 𝛼0+ 𝛼1𝑃𝐶𝑂𝑀𝑋𝐸𝑁𝑖 + 𝛼2𝑃𝑂𝐼𝐿𝑖 + 𝛼3𝑇𝑂𝑇𝐶𝐴𝑈𝑆𝑖+ 𝛼4𝐷𝐼𝐹𝐹𝑁𝑇𝐴𝐵𝑖 +

𝛼5𝑅𝐺𝐷𝑃𝑅𝐴𝑇𝑖+ 𝛼6𝐷𝐼𝐹𝐹𝐺𝑂𝑉𝑖 + 𝜀𝑖 (10)

Quand nous étudions comme les chocs réels influencent le taux de change réel, nous considérons la politique de termes de l’échange bilatéral entre les pays. Nous utilisons un indice des prix des matières premières net de l'énergie et un indice des prix du pétrole, à la fois en dollars américains et déflatés par le déflateur implicite du PIB américain, au lieu des termes de l'échange. Cela suggère que nous devrions inclure ces variables pour voir si elles contribuent quelque chose de plus à la variable des termes de l'échange.

La variable PCOMXEN représente l’indice des prix des produits de base net de l’énergie en dollars américains, elle est déflatée par un indice non pondéré des prix des exportations et des importations en dollars américains.  La variable POIL est l’indice des prix du pétrole en dollars américains déflatés par le même indice non pondéré en dollars américains des prix des exportations et des importations des États-Unis. Les signes des paramètres 𝛼1 et 𝛼2 indiquent comment les variations de prix des

produits de base échangés influencent le taux de change réel. Comme nous mentionne dans la section précédente, les prix de composantes de la production dans les échanges entre le Canada et les pays

tiers par rapport aux États-Unis peuvent entraîner une augmentation du taux de change réel. Donc les paramètres 𝛼1 et 𝛼2 dans l’équation (10) sont raisonnablement positif.

La variableTOTCAUS représente les termes de l’échange bilatéral entre le Canada et les États-Unis. Si les politiques de termes l’échange bilatéral améliorent, les échanges entre les deux pays argumenteront alors le taux de change réel augmentera. Cela signifie que le signe de 𝛼3 est positif.

Carr et Floyd (2002) déclarent que plus les flux de capitaux du reste du monde vers le Canada sont importants par rapport aux États-Unis, plus la pression à la hausse devrait être forte sur le taux de change réel. Donc, nous faisons la régression avec la variable DIFFNTAB qui est la différence entre le solde négatif de la balance commerciale canadienne et américaine de biens et services à l’exclusion des services de capital. Le paramètre 𝛼4 peut nous manifester la relation entre la balance commerciale des biens et services et le taux de change réel.

Et le ratio du PIB réel canadien/américain -- RGDPRAT est aussi compris dans notre modèle, Le paramètre 𝛼5 nous explique si le PIB influence le taux de change réel et comment il fonctionne.

La variable DIFFGOV représente l’excédent de la consommation publique en pourcentage du PIB au Canada par rapport à la même variable américaine. Nous nous attendrions également que le gouvernement dépense plus d’argent que les ménages pour les biens non-échange. Cela donne à penser que les dépenses publiques de consommation en pourcentage du PIB au Canada moins la variable correspondante aux États-Unis pourraient avoir un effet positif sur le taux de change réel. Le paramètre 𝛼6 est raisonnablement positif.

2.3.3 Les données de l’échantillon

La source pour les données canadiennes vient de la Statistique Canada, pour les États-Unis vient de FRED (Fédéral Réserve Banque).

Les régressions concernant le choc monétaire sont basées de 1972 jusqu’à 2018 (en mois). Et les régressions concernant le choc réel sont basées de 1972 jusqu’à 2018 (en trimestre).