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Les évidences sur les chocs réels

Chapitre 3 L’Analyse des résultats

3.2 Les évidences sur les chocs réels

Carr et Floyd(2002) estiment que l’amélioration des conditions du commerce bilatéral entre le Canada et les États-Unis aura un impact positif sur le taux de change réel. Alors, nous pouvons prédire que le taux de change réel (REXCAUS) est positivement corrélé aux conditions du commerce bilatéral (TOTCAUS). Ils mentionnent également que les régressions Van Norden Banque du Canada Banque (Banque Royale du Canada, 1998) [46] utilisaient un indice des prix des produits de base nets de l’énergie et un indice des prix du pétrole, à la fois en dollars américains et déflatés par le déflateur implicite du PIB des États-Unis, au lieu des termes de l’échange. Donc ils ont ajouté ces variables à l’équation de régression. De plus, comparativement aux États-Unis, plus le flux de fonds vers le Canada en provenance d’autres régions du monde est important, plus la pression du taux de change réel sur le Canada/États-Unis est forte. Le taux de change réel (REXCAUS) devrait être positivement corrélé avec la différence entre le négatif de la balance commerciale canadienne de biens et services à l’exclusion des services de capital et la série américaine correspondante (DIFFNTAB). Il existe une corrélation positive entre le taux de change réel (REXCAUS) et la variable DIFFNTAB. Puisque le gouvernement veut dépenser plus en composants non commerciaux comparant avec les ménages, le taux de change réel (REXCAUS) devrait être positivement corrélé avec l’excédent de la consommation publique sur le PIB au Canada par rapport à la même variable aux États-Unis (DIFFGOV). Et le taux de change réel (REXCAUS) serait également lié au ratio du PIB réel canadien/américain (RGDPRAT), qui est statistiquement significatif.

Dans la littérature publiée par Carr et Floyd (2002), ils ont observé que le taux de change réel (REXCAUS) était positivement corrélé et statistiquement significatif avec les termes commerciaux bilatéraux (TOTCAUS) et la différence entre les négatifs des soldes commerciaux en pourcentage du PIB (DIFFNTAB). L’indice des prix des produits de base hors énergie (PCOMXEN), l’indice du prix du pétrole (POIL) et le rapport PIB entre le Canada et les États-Unis (RGDPRAT) étaient liés avec le taux

de change réel (REXCAUS). Mais il existait une corrélation négative avec DIFFGOV. Cela n’était pas conforme avec notre attente.

Tableau g. L’analyse de MCO des effets des facteurs réels sur le taux de change réel entre le Canada et les États-Unis de Q1 1972 à Q4 1998

Variables indépendantes Variable dépendante : le taux de change réel

CONSTANT 0,693 (74,706) *** PCOMXEN 0,000 128 9 (0,612) POIL -0,001 49 (-0,437) TOTCAUS -1,264 (-1,785) DIFFNTAB -0,485 (-0,403) RGDPRAT -0.021 (-1,974) DIFFGOV -4,082 (-1,965) R2 0,125 Erreur standard 0,094 72

Remarque : PCOMXEN : l’indice des prix des produits de base hors énergie, en dollars américains, indexés d’un indice non pondéré en dollars américains des prix à l’exportation et à l’importation des États-Unis ; POIL : l’indice des prix du pétrole en dollars américains dégagé du même indice non pondéré en dollars américains des prix à l’exportation et à l’importation des États-Unis ; TOTCAUS : les termes de l’échange bilatéral Canada/États-Unis ; DIFFNTAB : la différence entre le négatif de la balance commerciale canadienne de biens et services à l’exclusion des services de capital et la série américaine correspondante ; RGDPRAT : le ratio du PIB réel canadien/américain ; DIFFGOV : l’excédent de la consommation publique en pourcentage du PIB au Canada par rapport à la même variable aux États-Unis. Les chiffres entre parenthèses sont des t-ratios. Les indices ∗∗∗, ∗∗ et ∗ indiquent une signification statistique au niveau de 0,1 %, 1 % et 5 % respectivement. Sources : La source pour les données canadiennes est Statistique Canada, pour les États-Unis est FRED (Fédéral Réserve Banque).

Cependant, lorsque nous faisons l’analyse par les données nouvellement recueillies de 1972 à 1998, les résultats du tableau g sont complètement différents des conclusions de Carr et Floyd(2002). Non seulement les liens entre le taux de change réel et les variables indépendantes sont exactement l’opposé, mais toutes les variables indépendantes n’ont aucune signification statistique.

Tableau h. L’analyse de MCO des effets des facteurs réels sur le taux de change réel entre le Canada et les États-Unis de Q1 1972 à Q4 2011

Variables indépendantes Variable dépendante : le taux de change réel

CONSTANT 495,829 (0,943) PCOMXEN -8,282 (-0,592) POIL 11,066 (0,094) TOTCAUS 332 3, 932 (0,115) DIFFNTAB -256 79,453 (-0,386) RGDPRAT 551,985 (0,862)

DIFFGOV -281 18,266 (-0,241)

R2 0,012 61

Erreur standard 6586

Remarque : Les variables sont des versions distendues de celles définies dans les notes du tableau g. Sources : voir tableau g.

Comme les données sur les conditions commerciales bilatérales entre le Canada et les États-Unis en 2012 et 2018 sont manquantes, nous ne pouvons faire que l’analyse des données avec la variable TOTCAUS de 1972 à 2011. Les résultats présentés dans le tableau h sont les mêmes que ceux de 1972 à 1998 par les nouvelles données. Il n’existe pas de corrélation statistiquement significative entre les variables indépendantes et le taux de change réel.

Tableau i. L’analyse de MCO des effets des facteurs réels sur le taux de change réel entre le Canada et les États-Unis de Q1 1972 à Q4 2018

Variables indépendantes Variable dépendante : le taux de change réel

CONSTANT 445,082 (1,003) PCOMXEN -8,025 (-0,629) POIL 11,043 (0,127) TOTCATT 55, 226 (0,114) DIFFNTAB -208 52,509 (-0,361) RGDPRAT 539,170 (0,949) DIFFGOV -240 16,560 (-0,240) R2 0,019 Erreur standard 3 6057

Remarque : TOTCATT : les termes de l’échange du Canada. Les autres variables sont définies dans le tableau g. Les indices ∗∗∗, ∗∗ et ∗ indiquent une signification statistique au niveau de 0,1 %, 1 % et 5 % respectivement. Sources : voir tableau g.

Lorsque les termes de l’échange des États-Unis resteront inchangés, si les termes de l’échange du Canada s’améliorent, le taux de change réel sera également affecté. Nous donc remplaçons la variable TOTCAUS par les termes de l’échange du Canada (TOTCATT) pour l’analyse de régression du taux de change réel de 1972 à 2018. Cependant, les résultats du tableau i montrent toujours que le taux de change réel n’est pas affecté par ces variables réelles et n’a aucune signification statistique.

Étant donné que les données nouvellement collectées ne posent pas de problème (comme la source des données n’a pas de problème), nous pensons que le choc réel n’est pas la cause des fluctuations

du taux de change réel selon les résultats des tableaux h et i. Cette conclusion va à l’encontre de l’opinion selon laquelle Carr et Floyd (2002) estiment que le choc réel asymétrique a un impact significatif sur le Canada et les États-Unis. Comme les nouvelles données diffèrent de la base de données de référence collectée par Carr et Floyd(2002), les nouvelles données de Statistique Canada sont basées sur l’année 2010, tandis que Carr et Floyd (2002) sont basés sur l’année 1966. Il peut- être existe des erreurs de mesure dans les analyses de régression. Cependant, considérant que nous obtenons la même conclusion lors du choc monétaire, nous ne pouvons pas supposer que ce type d’erreur conduit à un gros problème dans la conclusion. Par conséquent, nous notons que, sur l’analyse des données de 1972 à 2018, rien ne permet d’indiquer que le choc réel est la principale cause des fluctuations du taux de change réel.

Jusqu’ici, nous faisons l’analyse de régression de 1972 à 1998 avec les données nouvellement collectées, ainsi que l’analyse de 1972 à 2018. Les résultats montrent qu’il n’existe pas de lien entre le choc réel et la variation du taux de change réel. Ceci est complètement différent de la conclusion de Carr et Floyd (2002). Toujours en considérant que les résultats de 1972 à 2018 pourraient être affectés par les données d’une longue période précédente (1972-1998), nous utilisons les données de 1999 à 2018 pour effectuer la même analyse de régression afin de vérifier s’il n’existe vraiment aucune relation entre les fluctuations du taux de change réel et les chocs réels asymétriques. Les résultats sont indiqués ci-dessous :

Tableau j. L’analyse de MCO des effets des facteurs réels sur le taux de change réel entre le Canada et les États-Unis de Q1 1999 à Q4 2011 avec (TOTCAUS)

Variables indépendantes Variable dépendante : le taux de change réel

CONSTANT 1371,7 (0,789) PCOMXEN -132,4 (-1,202) POIL 137,8 (0,509) TOTCAUS -9118, 7 (-0,120) DIFFNTAB -494 01,6 (-0,196) RGDPRAT 2427,3 (0,847) DIFFGOV -145 346,1 (-0,398) R2 0,067 39 Erreur standard 116 90

Remarque : Les variables sont des versions distendues de celles définies dans les notes du tableau g. Sources : voir tableau g.

Tableau k. L’analyse de MCO des effets des facteurs réels sur le taux de change réel entre le Canada et les États-Unis de Q1 1999 à Q4 2018 avec (TOTCATT)

Variables indépendantes Variable dépendante : le taux de change réel

CONSTANT 981,29 (0,929) PCOMXEN -90,58 (-1,193) POIL 77,23 (0,661) TOTCATT 188, 39 (0,184) DIFFNTAB 156 39,34 (0,096) RGDPRAT 212 2,17 (1,131) DIFFGOV -676 05,7 (-0,278) R2 0,050 4 Erreur standard 929 0

Remarque : Les variables sont des versions distendues de celles définies dans les notes du tableau g et i. Sources : voir tableau g.

Premièrement, d’après les données avec TOTCAUS de 1999 à 2011, le taux de change réel (REXCAUS) présente les corrélations négatives avec les termes de l’échange bilatéral Canada/États- Unis (TOTCAUS), la DIFFNTAB et la DIFFGOV. Toutes ces variables indépendantes ne sont pas statistiquement significatives et elles sont complètement opposées aux signes attendus. De plus, le taux de change réel (REXCAUS) n’a aucune corrélation avec les variables PCOMXEN, POIL et RGDPRAT. Par conséquent, sur la base des données de 1999 à 2011, nous montrons toujours qu’il n’existe aucune évidence permettant de démontrer que les chocs réels sont la principale cause des fluctuations des taux de change réels.

Nous remplaçons la variable TOTCAUS par la variable TOTCATT et le délai est prolongé de l’échéance initiale de 2011 à 2018. Les résultats dans le tableau k sont toujours les mêmes, bien que le taux de change réel (REXCAUS) et les variables TOTCATT et DIFFNTAB semblent avoir les corrélations positives que prévu. Cependant, les statistiques de chaque variable indépendante ne sont pas significatives. L’analyse des données après 1998 montre que les fluctuations des taux de change réels ne peuvent être attribuées à l’impact de chocs réels asymétriques.