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CHAPITRE 2. CAHIER DES CHARGES DU PROJET RSCA

2.2 Les acteurs du projet "réseau sentinelle"

2.2.1 Associations

L'organisation des dépistages a été confiée par l'Etat à des associations départementales. Ces associations fonctionnent grâce à un financement public, partagé entre l’Etat et l’assurance maladie.

Deux dépistages sont, à l’heure actuelle, mis en œuvre en région Auvergne : celui du sein et celui du colon. A terme, le dépistage organisé pourra s’étendre à d’autres types de cancers, notamment les cancers dits évitables comme le cancer du col de l’utérus (en expérimentations dans certaines régions), celui de la prostate, ou des mélanomes.

Les deux associations concernées ci-après seront les premiers clients des données mises à disposition par le réseau sentinelle.

Leur mission est d’inviter les personnes éligibles à effectuer leur dépistage dans le cadre du Dépistage Organisé et d’assurer leur suivi en cas de test positif. Pour cela, ces associations doivent recueillir des données histologiques sur ces personnes.

L’ARDOC

L’ARDOC, « Association Régionale de Dépistage Organisé des Cancers » est une association chargée d’assurer le dépistage des cancers du sein et du colon dans les départements du Puy-de-Dôme, du Cantal et de la Haute-Loire.

Chiffres de référence 2007

Pour le dépistage du cancer du sein :

 180 dossiers/jour à saisir -> 2 lectures de mammographies par professionnels à faire

 40000 dossiers/an -> 600 relectures de comptes rendus anatomopathologiques Pour le dépistage du cancer du colon :

 200 dossiers/jour à saisir

 45000 dossiers/an -> 1400 relectures de comptes rendus anatomopathologiques A titre d’exemple : pour l’ARDOC (pour 3 départements):

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Si l’on considère uniquement le cancer du sein c’est environ 1500 femmes avec mammographies classée ACR1 3-4-5 (positif) qui doivent être suivies soit 7 h par semaine pour les travaux de relance, de collecte, de saisie et traitement dossier par le personnel administratif et médecin coordonnateur. Pour le cancer colorectal, l’activité est double par rapport au sein.

L’ABIDEC

L’ABIDEC, « Association Bourbonnaise Interdépartementale du Dépistage des Cancers » opère de la même façon que l’ARDOC mais dans le département de l’Allier.

Chiffres de référence 2007

Pour le dépistage du cancer du sein :

 15700 dossier/mammographies

 600 positifs -> 370 relecture de comptes rendus anatomopathologiques Pour le dépistage du cancer du colon :

 23000 tests lus

 667 positifs -> 350 comptes rendus anatomo-pathologiques relus

2.2.2 Cabinets et services d’Anatomie et de cytologie

-pathologique

Métier

Ils sont chargés d’examiner les pièces opératoires et les biopsies prélevées par différentes spécialités médicales et chirurgicales : chirurgiens généraux ou spécialisés, gynécologues, gastro-entérologues, ORL, Stomatologues, dermatologues, internistes, endocrinologues, médecins nucléaires, hématologues, radiologues, voire généralistes.

Ils effectuent tous les diagnostics de cancers sans exception ; fournissent les facteurs pronostics et prédictifs (de réponses aux traitements). Leurs données, leurs rapports d’expertise sur les pièces examinées permettent de couvrir l’ensemble de la cancérologie en France. En effet, il n’y a pas de cancer traité sans compte rendu anatomo-pathologique d’où l’intérêt porté par les associations de dépistage et la santé publique (voir ci-après).

Ils effectuent d’autres diagnostiques encore, en particulier pour les lésions inflammatoires (peau, système digestif, pathologie ganglionnaire…)

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Liste des structures incluses dans le projet

Cette liste contient l’ensemble de l’activité d’anatomo-pathologie de la région.

 Centre de lutte contre le cancer Jean Perrin – Clermont-Ferrand

 Service du Pr. Kémény – CHU Gabriel Montpied

 Service du Pr. Déchelotte – CHU Hôtel Dieu

 Cabinet Sipath (Clermont-Ferrand)

 Dr. Cloup-trochon – Montluçon

2.2.3 Les structures de santé publique

Définition

La santé publique est l'art d'utiliser la science dans un contexte politique, social, économique, afin de réduire les inégalités en matière de santé, tout en assurant la meilleure santé possible au plus grand nombre (Organisation Mondiale de la Santé 1998). Les champs d’intervention sont extrêmement variés : vaccinations, la lutte contre les fléaux sociaux, l’éducation pour la santé, le contrôle des établissements sanitaires, médico-sociaux, des pharmacies, des laboratoires ou des organismes d’assurance maladie, la santé environnementale : air, eau, habitat…, les aliments (OGM…), l’industrialisation (pollution…), voire la protection civile (terrorisme et plans d’urgence).

Le service de santé publique du CHU de Clermont-Ferrand

Le service de Santé Publique du CHU a une double vocation : hospitalière et universitaire avec la recherche scientifique d‘une part, acteur de la santé publique pour la région d’autre part. De ce fait, il participe au développement de réseaux sentinelle des cancers selon l’angle de la recherche scientifique (notamment quant à la validité des pratiques de veille sanitaire et aux analyses sensibilité/spécificité des systèmes de surveillance et d’alerte) et de l’analyse institutionnelle, ainsi qu’à son exploitation en termes d’information des décideurs, en partenariat avec les instances régionales concernées. Cette information concerne, entre autres, les indicateurs régionaux de veille sanitaire et de diagnostic de santé publique nécessaires à la prise de décision et à la recherche en épidémiologie, économie de santé et prévention.

Le service de santé publique s’intéresse au projet sous deux aspects :

 la veille sanitaire qui vise à répondre aux questions d'épidémiologie générale des cancers et à celle de l'étude des cas-groupés de maladie

 l'évaluation des politiques de santé publique en termes de prévention primaire (réduction de l'incidence par réduction des risques) et secondaire (réduction de la prévalence par le dépistage)

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Il assurera en particulier l’évaluation du réseau sentinelle cancer auvergne: analyse de la sensibilité/spécificité du système de surveillance et d’alerte, évaluation de ses résultats en termes d’informations et de partenariats.

Personnes : Pr. Laurent Gerbaud/ Dr. Lemlih Ouchchane / Dr. Marie-Ange Grondin/ C Auclair Le groupement régional de santé publique (GRSP)

Créé par la loi d'août 2004, les groupements régionaux de santé publique ont pour mission la mise en œuvre des plans régionaux de santé publique (PRSP). Dotés d'un conseil d'administration, présidé par le Préfet de Région, ils réunissent au sein d'un groupement d'intérêt public (GIP) l'ensemble des acteurs concernés par la santé publique, y compris les collectivités territoriales volontaires.

Le GRSP Auvergne comporte un programme de lutte contre le cancer dont un des objectifs est de développer les dépistages des cancers, d'en assurer le suivi et l'évaluation au plus près des réalités de la région.

Le Préfet de région a posé la candidature de l’Auvergne pour participer à l’expérimentation du système multi-source de surveillance des cancers porté par l’InVS. Les trois sources retenues sont les données ALD (affections de longue durée), PMSI (programme médicalisé des systèmes d’information) et précisément les données anatomopathologiques. Le projet de réseau sentinelle, dans sa partie santé publique s’inscrit dans la démarche du futur système de l’InVS.

Compte tenu des réformes d’organisation de l’administration de la santé en région que devrait entraîner la loi « hôpital, patients, santé et territoire », les compétences actuelles du GRSP devront être transférées à l’agence régionale de santé (ARS) en 2010.

CIRE : Cellule Inter Régionale d'Epidémiologie

La CIRE est l’acteur de la région de l’InVS, lequel est chargé notamment de la surveillance nationale des cancers, du suivi épidémiologique des dépistages organisés ; l’InVS participe par ailleurs au système d’alertes sanitaire et apporte sa contribution à la gestion des situations exceptionnelles.

OBRESA : Observatoire régional de la santé d'Auvergne

Il est en charge de l'observation sanitaire régionale. Actuellement l'OBRESA gère le réseau de surveillance des mélanomes, sachant que l'un des objectifs à moyen terme est d'étendre ce projet à la surveillance des cancers. Sur le plan national, l'OBRESA est membre de la FNORS (fédération nationale des observatoires régionaux de la santé).

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