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Pôle du raisonnement

2. L'intelligibilité biographique

2.2. Le pôle du raisonnement interprétatif

Le statut épistémologique du matériel biographique fait surgir une dualité ancienne qui est au cœur de toute démarche de connaissance, celle de l'explication (Erklärung) et de la compréhension (Verstehung), respectivement intimement liées à la tradition de la philosophie analytique et à celle de l'herméneutique. Formulée pour la première fois par le philosophe allemand W. Dilthey (1992) à la fin du siècle dernier, cette opposition s'est développée dans les œuvres de Simmel ou Weber, et s'est trouvée reprise par certains sociologues (Aron, 1989) ou historiens (Marrou, 1954) inspirés par la sociologie compréhensive allemande. Comme le note J.-Y. Grenier (1995), l'interrogation intéressante face à cette dualité, par ailleurs largement dénoncée (Ricœur, 1983), ne concerne pas sa pertinence mais comment, dans l'espace propre à chaque discipline, s'articulent ces deux pôles qui loin de s'exclure, constituent « des moments relatifs d'un processus complexe qu'on peut

Dans l'approche biographique, la compréhension, prise dans un sens voisin du « Verstehen » (comprendre) de la philosophie critique de l'histoire, est le moment où le chercheur attribue du sens et de la valeur à la narration du locuteur (Ricœur, 1983). L'explication vise à établir des connexions causales entre les événements, dont la force explicative ne dépend pas d'une loi, dans une triple perspective archéologique, processuelle et structurelle (Coninck, Godard, 1989), ou à proposer une intelligibilité dialectique qui insiste sur des dynamiques processuelles et interprocessuelles (Pagès, 1986, 1986/a, 1990, 1993). L'interprétation, admise comme un moment nécessaire de la connaissance en sciences sociales (Passeron, 1991, 1996 ; Lahire, 2005), est alors une opération qui consiste à « resubjectiver » les niveaux de sens (sens littéral, sollicité, caché) de la narration, dans une double perspective compréhensive et explicative. Elle vise à produire une intelligibilité biographique renvoyant à une tension entre la contextualisation du discours et la singularité du processus historique. Vus « comme un remède à la perte croissance

de l'immédiateté » (Ricœur, 1985/a, p. 206), les actes interprétatifs ne relèvent pourtant pas d'un

domaine codifié et ne peuvent se traduire en opérations standardisées ou en procédures techniques pour faire la synthèse des faits (Legrand, 1993). Ils requièrent des qualités d'inventivité et d'intuition, mais aussi de rigueur et de réflexion. Dans une épistémologie constructiviste, ils procèdent de l'intégration des faits historiques dans la représentation théorique que l'on se fait de la réalité.

Dans l'analyse biographique, nous verrons comment ces deux pôles (compréhension/explication) s'articulent dialectiquement au lieu de s'opposer, en raison notamment du statut anthropologique de l'être humain : « À parler strictement, seule l'explication est méthodique. La compréhension est

plutôt le moment non méthodique qui, dans les sciences de l'interprétation, se compose avec le moment méthodique de l'explication. Ce moment précède, accompagne, clôture et ainsi enveloppe l'explication. En retour l'explication développe analytiquement la compréhension » (Ricœur, 1977,

p. 145).

2.2.1. La compréhension narrative

Dans le prolongement de la sociologie compréhensive allemande et des historiens anti-positivistes (Marrou, Aron, etc.), la méthode biographique vise à recomposer une intentionnalité, des motifs, des projets qui guident l'action humaine à partir d'une expression verbale. Cette démarche, au carrefour de la reconstruction intellectuelle, de l'intuition enracinée dans le vécu du sujet et de l'écoute empathique, procède d'une élaboration de sens qui suppose au minimum un symbolisme à interpréter, la construction d'une relation avec un monde et des personnes.

Fondamentalement, la compréhension est un mode d'intelligibilité qui se rapporte à des comportements investis de sens et de valeurs. Elle vise à interroger le sens de l'action pour les sujets humains et sociaux. Dans cette perspective, toute histoire implique des significations, des intentions inséparables de contextes structurants et passe par la conscience d'acteurs. Sa visée est de « retrouver la vérité de situations ou de faits dotés de sens pour des hommes » (Prost, 1996, p. 156). Pour ce faire, la compréhension rejoint l'interprétation narrative qui consiste à

« appréhender non seulement la teneur de sens d'un énoncé, mais le rapport de celle-ci à sa référence et aux contextes pertinents, appréhender aussi son rapport à ses instances énonciatives » (Jacques, 1993, p. 186). Elle cherche et trouve sa voie entre deux utopies

symétriques (Jacques, 1993) : l'idée qu'il existerait un sens unique, sinon littéral, du moins seul autorisé à la lecture et à l'interprétation confondues, et celle qu'il y aurait une multiplicité potentiellement infinie d'effets de sens disponibles, selon l'arbitraire du chercheur, la véritable lecture riche et féconde ne commençant qu'avec l'interprétation libérée. Face à cette aporie, la polysémie constitutive du tissu narratif ne peut se limiter à ce qu'elle est dans son immédiateté. Le seul contexte verbal ne suffit pas à imposer une signification univoque parmi plusieurs possibles. Les valeurs différentielles des assignations de sens recouvrent partiellement, sans s'y réduire, la distinction établie en analyse de contenu entre le contenu manifeste du récit (matériel brut

ouvertement dit ou écrit, tel quel, par le répondant) et l'interprétation du latent (éléments symboliques du matériel analysé) (L'Écuyer, 1988).

2.2.2. L'explication socio-psychique

Dans l'approche biographique, l’intelligibilité narrative seule ne suffit pas à produire des effets de connaissance. Si la forme narrative est à la fois la matrice et la structure d'accueil de l'explication, le récit historique ne s'explique pas en lui-même. En deuxième analyse, le chercheur doit donc s'efforcer d'expliquer les dynamiques socio-psychiques significatives et pertinentes par rapport à sa problématique de recherche. Expliquer, c'est dévoiler une structure visible complexe à l'aide de modèles construits, proposer une représentation logique non ambiguë de relations pour rendre cette structure intelligible ; c'est « découvrir entre les phénomènes des relations qui n'apparaissaient pas dans la perception habituelle que nous en avons, toujours plus ou moins confuse, et rendre ces phénomènes ainsi plus intelligibles » (Lapierre, 1992, p. 7) ; c'est répondre

à la question « pourquoi » (Grawitz, 1993) sans se contenter « d’expliciter » (Lahire, 2005) les comportements. Au-delà de l'explication sémantique des discours, l'explication biographique peut prendre au moins deux formes : l'explication causale et l'explication dialectique.

2.2.2.1. L'explication causale

La causalité est une exigence radicale de la raison humaine cherchant à rendre compte des phénomènes naturels et/ou historiques : « La vie quotidienne serait impossible si on ne postulait

pas que le comportement humain est déterminé par des causes qui sont en principe vérifiables »

(Carr, 1988, p. 153). L'historien M. Bloch (1993) considérait d'ailleurs que les seules sciences authentiques sont celles qui réussissent à établir entre les phénomènes des liaisons explicatives. Il érige ainsi l'exigence de causalité comme un principe fondamental de l'analyse historique, principe qui pose tout de même la délicate question de la relation entre les faits cognitifs et réflexifs et les faits matériels. D'une manière générale, les historiens considèrent que la recherche des liaisons causales constitue une forme d'intelligibilité centrale de l'analyse historique où s'emboîtent les temporalités (Aron, 1938 ; Carr, 1988 ; Prost, 1996 ; Veyne, 1971). En admettant implicitement le rôle causal des pensées dans l'action (Pharo, 1997), P. Bernard (1993) note que le noyau de l'analyse causale constitue toujours une approche essentielle en sciences sociales, approche qui peut s'accommoder aussi bien de données quantitatives que qualitatives à la condition expresse qu'on l'utilise dans une perspective heuristique. Dans la recherche de chaînes causales, on quitte le domaine de la compréhension empathique pour entrer dans l'ordre intellectuel du raisonnement, de l'argumentation s'appuyant sur une mise à distance et une reconstruction du temps : « la

causalité s'accompagne toujours de restriction mentale » nous rappelle l’historien P. Veyne (1971,

p. 100).

En dépit des équivoques et des difficultés attachées à son usage, ce mode d'intelligibilité apparaît inévitable et légitime dans l'approche biographique pour laquelle le refus du raisonnement en termes de causalité conduit le plus souvent « à développer toute une rhétorique d'euphémisation,

voire de masquage de la causalité (...) autrement dit (...), lorsqu'on veut évacuer par la porte les problèmes de la causalité, la rhétorique du discours (...) les fait réapparaître par la fenêtre »

(Conninck, Godard, 1989, p. 24-27). En première instance, l'analyse causale peut se définir comme « une analyse essentiellement sélective, visant à vérifier les titres de tel ou tel candidat à

la fonction de cause, c'est-à-dire ses titres à occuper la place du « parce que ... » en réponse à la question « pourquoi ? » » (Ricœur, 1983, p. 225). La recherche de connexions causales procède

d'une démarche heuristique qui repose sur une description approfondie, une narration permettant de tracer les contours de l'intentionnalité. Elle doit nécessairement respecter la spécificité du socio-psychique (Dayan, 1985 ; Green, 1995) et les conditions empiriques d'accès à cette réalité.

Cela signifie qu'elle ne peut se concevoir comme une mise en évidence de lois causales, au sens naturaliste du terme, prenant la forme « toutes les fois que x, alors y ». C'est-à-dire qu'elle n'exprime pas « la régularité d'une consécution dont la nécessité est exprimée par une loi

universelle » (Castoriadis, 1990, p. 45) préjugeant du statut ontologique des causes. À l'inverse

des sciences naturelles, la causalité biographique, comme la causalité historique, s'inscrit dans un mode de raisonnement naturel et un ancrage pragmatique (Passeron, 1991, 2001) qui reconnaît à la recherche explicative un « système sélectif » d'orientations non seulement cognitives mais causales vers la réalité : « De même que l'historien choisit dans l'océan infini des faits ceux qui ont

un sens pour son entreprise, il n'extrait pas de la multiplicité des séquences cause/effet que celles, et seulement celles, qui ont un sens historique ; et le critère du sens historique, c'est la capacité de l'historien à les insérer dans son schéma d'explication et d'interprétation rationnelles » (Carr, 1988,

p. 166). Dans une perspective qualitative, il s'agit alors de scruter activement les intentions des acteurs plutôt que de les considérer pour acquises, de saisir comment ils interprètent leur situation, lient entre elles diverses variables, font découler certains effets de certaines autres causes dans une « épistémologie de la réception » (Bouilloud, 1997) qui fait sens pour eux et, finalement, pour le chercheur (Bernard, 1993).

La recherche des liaisons causales est ainsi indissociable d'une forme de réductionnisme méthodologique. En effet, il ne s'agit pas de recomposer l'histoire de vie dans toute sa complexité et sa singularité. Comme le notait M. Weber (1965) pour l'histoire, l'analyse causale ne peut prétendre à recomposer de façon exhaustive le nombre et la nature des causes qui ont déterminés un événement singulier. Il est clair que l'histoire de vie ne s'explique pas totalement. Elle s'inscrit dans un horizon temporel qui ne se découvre jamais dans son ensemble et ne peut, par conséquent, se recomposer comme une mosaïque. La narration enjambe la chronologie du temps historique, saute des pans entiers de temps. Sans souscrire aux exigences d'un causalisme rigide, la biographie s'explique partiellement dans une logique rétrodictive qui remonte de l'effet à la cause en permettant d'avancer des hypothèses explicatives. Celles-ci sont inséparables de l'épistémologie historique où les faits apparaissent comme des conclusions comprenant une proportion considérable de rétrodiction. Le chercheur ne peut pas pour autant se contenter d'énumérer une série de causes et de conclure sur les vertus du systémisme ou de la complexité. Il doit y introduire un certain degré d'ordre et d'unité, distinguer les causes profondes des causes superficielles, établir entre elles une hiérarchie qui fixe leurs relations mutuelles bref, il doit interpréter le discours de son locuteur pour en dégager une intelligibilité au regard d'une problématique de recherche. Sur ce point, sa position est ainsi comparable à celle de l'historien pour qui les « causes déterminent son interprétation du processus historique et son interprétation

détermine sa sélection et sa mise en ordre des causes. La hiérarchie des causes, l'importance relative mutuelle des causes ou des faisceaux de causes, voilà ce qui fonde son interprétation »

(Carr, 1988, p. 163). En conclusion, cette causalité heuristique et interprétée procède d'un processus de choix inséparable d'une problématique théorique de recherche, qui guide le recueil du récit de vie et son analyse, et du principe même du réductionnisme méthodologique.

On peut rétorquer que les modèles explicatifs ainsi construits ne prouvent rien, dans la mesure où l'analyse n'a jamais épuisé la gamme des situations et des phénomènes susceptibles d'être étudiés, et ne sont pas falsifiables, au sens popperien du terme. Il est vrai, comme nous l'avons dit, que la vérification d'une quelconque isomorphie entre le réseau abstrait de déterminations prévues par le modèle et l'ensemble réel qu'il prétend refléter ne peut être validée « expérimentalement », réfuté, au sens popperien du terme, ou vérifier, au sens positiviste du terme (Granger, 1992). En rappelant que les sciences sociales s'inscrivent dans un espace assertorique non-popperien (Passeron, l991), il convient d'apprécier la valeur pragmatique de l'analyse qui n'offre qu'un éclairage partiel et local (et non exhaustif ou « universel ») dont la validité doit toujours être remise en question en fonction de l'état de recueil des données. En renonçant à poursuivre la chimère d'une scientificité positiviste inaccessible, l'acceptation du caractère limité de notre connaissance et la reconnaissance de la nécessité d'une certaine forme de réductionnisme méthodologique conduisent à apprécier et évaluer les résultats selon des critères de plausibilité, d'intérêt, de pertinence (Bruner, 1991 ; Friedberg, 1993 ; Stengers, 1991) et

de fiabilité147 qui peuvent leur être reconnus par les lecteurs-utilisateurs au regard d'une problématique théorique de recherche. Intégrer le principe de causalité sans son dogmatisme réducteur devient envisageable si l'on considère, comme G.-G. Granger (1992, 1993), qu'un modèle théorique ne traite pas en général de faits réels, mais de faits virtuels, c'est-à-dire « de

faits schématiques, complètement déterminés dans le réseau de concepts de la théorie même, mais incomplètement déterminés en tant que réalisables ici et maintenant » (Granger, 1993, p.

49). La recherche des relations causales peut alors être comprise, à la suite de Wittgenstein, comme une projection sur le réel de ces relations entre les éléments du discours. Il ne s'agit nullement de justifier le manque de schémas, de modèles ou de théories formels ou encore de suppléer, à l'aide d'une « rhétorique scientifique », l'insuffisance des explications. Il convient plutôt d'intégrer, à l'aide d'un procédé heuristique, le caractère partiellement indéterminé du fait virtuel et de reconnaître que les domaines de l'expérience échappent nécessairement aux formes de saisie déterminées par le protocole de recherche. Il s'agit en fait de dresser un pont entre l'objectivation de l'observation et la nature complexe et partiellement inaccessible de la réalité phénoménale et non-phénoménale qui interviennent toutes deux dans la forme narrative du récit de vie.

En résumé, l'utilisation du principe de causalité s'étend comme un principe heuristique rétrodictif non probabiliste qui ne conduit pas nécessairement à une régression à l'infini ou à l'apriorisme, si l'on considère le rôle de la théorie dans l'observation des faits. Elle suppose une connaissance conjecturale dont la fiabilité s'appuie sur un triple principe se démarquant de l'épistémologie sans sujet connaissant du réalisme popperien (Popper, 1990, 1991) :

1 - Pôle phénoménologique : Reconnaître que toute réalité socio-psychique est constituée simultanément de faits objectifs (l’histoire objectivée) et de faits subjectifs (l’histoire incorporée) qui structurent la conscience du chercheur et impliquent naturellement des valorisations ;

2 - Pôle éthique : Respecter les règles et les protocoles théoriques et méthodologiques institués en s'efforçant de maintenir la connaissance scientifique aussi indépendante que possible des croyances, opinions et assentiment des sujets connaissants ;

3 - Pôle théorique : Maintenir un effort de rationalisation, de cohérence et de construction du discours (principes d'identité et de non-contradiction des propositions, et non des types ou niveaux de logique considérés - Atlan, 1991).

L'inscription dans un mode de raisonnement causal appelle quelques commentaires supplémentaires pour permettre une démarcation très nette avec le déterminisme. Comme le notait R. Aron pour l'histoire (1938), la recherche des connexions causales dans le matériel biographique a moins pour sens de dessiner les grands traits du relief historique que de conserver ou de restituer au passé l'incertitude de l'avenir. En ce sens, l'explication causale n'est pas une description déterministe prise dans « l'illusion rétrospective de la fatalité » (Aron, 1938) qui rendrait aveugle le chercheur aux possibilités qui recèleraient la situation et ne respecterait pas l'incertitude de l'événementiel. N'oublions pas cependant que l'interprétation du matériel biographique est inséparable du positionnement temporel du chercheur pour qui le champ des possibles, les potentialités ouvertes par la vie ont disparu avec le « fait accompli ». Toutefois, comme le notent F. de Coninck et F. Godard (1989, p. 24), la reconstruction des formes temporelles de causalité dans l'approche biographique « n'implique en soi ni positivisme ni déterminisme ». D'ailleurs, le caractère rétrospectif de la méthode biographique interdit toute forme de contrôle de plausibilité de l'analyse causale qui s'appuierait sur une validité prédictive inhérente aux schémas d'explication déterministe (Huberman, Miles, 1991). Tout comme le caractère intentionnel et historique de l'action sociale exclut la prévisibilité (Bernard, 1993), la causalité psychique « exclut la prédictibilité

qui n'est pas compatible avec la singularité du processus psychique auquel elle s'applique et dont

147 La notion de fiabilité des données renvoie à une approche qualitative alors que celle d'objectivité se rapporte à une approche quantitative (Ferréol, Deubel, 1993).

elle décrit le mode de temporalisation » (Dayan, 1985, p. 356). En d'autres termes, nous ne

pouvons que rappeler, comme le fait J. Ullmo (1969), que le causalisme ne peut s'assimiler au déterminisme.

Quelles sont les formes de causalité envisageables dans l'interprétation du matériel biographique ? La distinction établie par F. de Coninck et F. Godard (1989) fournit des points de repères utiles dans une recherche dispositionnelle en sciences de l’organisation. Les auteurs distinguent trois types de modèles qui sont autant de principes d'intelligibilité du social mis en œuvre dans les recherches biographiques :

1 - le modèle archéologique est centré sur la recherche d'un point d'origine pertinent - pouvant être une période - à partir duquel d'autres événements biographiques vont se mettre en place. Dans ce modèle, les façons d'être, de désirer et de penser, les logiques profondes de la personne et de l'acteur social sont conditionnées par des points de fixation socio-psychiques qui perdurent à travers le temps et les champs du social.

2 Le modèle processuel étudie la forme du parcours de vie et, à travers lui, les éléments