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4) L’action en elle-même

4.2 Le contenu de l’action

Une présentation PowerPoint (Annexe V) ayant servi de support à l’action, nous allons vous présenter la réflexion que nous avons menée avec les professionnelles diapositive par diapositive :

123 Nous avons tout d’abord présenté le thème de la rencontre : la communication entre les enfants de 1 à 2 ans. Puis nous avons défini les objectifs de notre action : aider les professionnelles à repérer et à favoriser les comportements de communication entre des enfants de 1 à 2 ans.

Nous avons présenté succinctement les différents points de notre action en faisant le lien avec les données recueillies dans les questionnaires. Nous avons ainsi valorisé les connaissances des accueillantes.

Le premier point de notre action concernait une approche globale de la communication entre les enfants. Nous avons tout d’abord invité les participantes à citer des comportements de communication que l’on peut observer entre de jeunes enfants. Nous avons alors noté : gestes, cris, échange d’objets, morsures et agressivité.

Les trois diapositives suivantes présentaient des séquences vidéo d’enfants en interaction. Ces séquences ont suscité de nombreuses remarques telles que « je ne l’avais jamais vue sourire » ou « c’est elle qui l’invite à venir jouer ! », preuves que l’outil vidéo est approprié dans ce type de réflexion. Après le visionnage des films, nous avons à nouveau interrogé les accueillantes afin de noter les comportements

124 qu’elles avaient observés. Nous avons alors noté : paroles (résumées à un mot), imitation, regard, toucher, sourire.

La diapositive suivante répertorie les comportements de communication que l’on peut observer entre de jeunes enfants. Les accueillantes ont été surprises mais aussi satisfaites de constater que leurs propositions y figuraient. Le classement de ces comportements en fonction du centre d’intérêt des enfants les a fortement intéressées.

Nous avons attiré l’attention des professionnelles sur le mode de communication des jeunes enfants. Elles se sont montrées sensibles à la communication non verbale et ont manifesté leur intérêt pour le développement de ce mode de communication, notamment dans leur section (1-2 ans). La communication verbale leur a semblé plus difficile à observer, car moins présente que les moyens non-verbaux de communication.

Après avoir parcouru les différents comportements de communication, nous avons abordé le deuxième point de notre intervention : les facteurs d’influence de la communication. Les professionnelles ont été invitées à réfléchir aux éléments qui pouvaient jouer sur la qualité des interactions entre enfants. Nous avons noté : le comportement de l’adulte, l’humeur des enfants (et de l’accueillante), les affinités entre les enfants, le moment de la journée et l’activité proposée.

125 Nous avons alors annoncé que nous allions discuter notamment du comportement social de chaque enfant du groupe, de l’activité proposée et enfin du rôle de l’adulte.

Tout d’abord, nous avons réfléchi aux principaux comportements sociaux qu’un enfant peut présenter. Nous avons précisé qu’un enfant peut avoir différents comportements en fonction du moment, de son humeur… Les accueillantes se sont prises au jeu et ont cherché à mettre des noms sur chaque comportement social. Nous pensons qu’une telle approche leur a permis de prendre conscience de la spécificité de chaque enfant au sein d’un groupe.

Nous avons ensuite réfléchi aux activités qui pourraient faciliter la communication entre enfants et à celles qui, au contraire, limitent les interactions sociales. Danse, rondes, jeux d’échange (ballon…), jeux de faire semblant (dînette) ont été cités comme favorisant la communication. Les activités solitaires comme le dessin ont été considérées comme limitant les interactions.

Nous avons proposé quelques types d’activités favorables aux interactions, telles que les activités mobilisant le corps ou faisant appel aux règles sociales. Les activités individuelles et orientées vers l’adulte ont été décrites comme plus limitées en terme d’interactions sociales avec les pairs. Les professionnelles ont compris que l’objectif de ces différentes activités était différent.

126 Nous avons ensuite abordé l’élément essentiel de notre action : le rôle de l’adulte dans les interactions et la communication entre enfants.

Les accueillantes ont été invitées à réfléchir aux différents rôles qu’elles pouvaient jouer dans l’encadrement d’un groupe d’enfant. Nous avons répertorié : surveiller, observer, animer, consoler, gérer un conflit, féliciter.

Nous avons alors proposé aux participantes de visionner des séquences vidéo les mettant en scène au sein d’activités avec un groupe d’enfants. L’objectif était de pouvoir classer leurs différents comportements selon 4 rôles définis : directeur, animateur, passif, stimulateur.

La présentation de ces différents rôles a suscité quelques remarques : « Ah ça c’est bien moi ! » ou encore « C’est vrai que des fois je ne fais rien ! ». Cela nous a permis d’insister sur le fait que chacune pouvait adopter ces différents rôles en fonction de son humeur, des enfants présents, de l’activité…

Les dix vidéos proposées ont mis en évidence différents comportements. Les accueillantes ont pu les repérer et ont été sensibles à l’effet de ces différents rôles sur les interactions entre enfants.

127 Nous avons ensuite répertorié les différents comportements de l’adulte au sein d’un groupe d’enfants et avons attiré l’attention des accueillantes sur le rôle important de l’adulte stimulateur. Les professionnelles ont admis diriger d’avantage les interactions que les stimuler.

Enfin, nous avons abordé le dernier point de notre action : une réflexion sur l’environnement à optimiser pour favoriser les interactions et la communication entre les enfants. Cela nous permettait de faire une synthèse des différents éléments abordés tout au long de notre intervention.

Les accueillantes ont retenu les points suivants : faire attention au comportement social de chaque enfant et essayer de faire profiter chacun des capacités des autres, stimuler les interactions, trouver des activités collectives pour amener les enfants à communiquer et à apprendre les règles sociales.

Ces différents points figurent en effet dans notre dernière diapositive. Nous avons donc conclut sur la nécessité d’un tel environnement dans le développement des compétences communicationnelles des enfants. Nous avons notamment insisté sur l’importance du rôle des accueillantes et avons valorisé leur pratique professionnelle.

128 Nous tenons également à préciser que le fait de visionner leurs propres comportements et celui des autres a permis d’amener la discussion entre les professionnelles.

Par exemple, le fait de faire distribuer le fromage par un enfant a été approuvé par les professionnelles qui n’y avaient jamais pensé. La question d’un enfant handicapé moteur, souvent à l’écart des autres, a suscité de nombreuses suggestions pour favoriser son interaction avec les autres enfants : l’inclure dans un maximum d’activités, tenter de le mettre assis avec les autres lors du repas…

Nous sommes donc très satisfaites de l’engouement que ces vidéos ont apporté au sein de cette équipe et espérons que cela amènera les professionnelles à échanger entre elles.

Le simple fait de voir les accueillantes discuter ensemble sur ce thème nous ravit et justifie l’intérêt de notre intervention.