assi-milable
que
toute autre.C'est à l'école de l'Italie, en étudiant de près, sans parti pris, le
magnifique
réseau desœuvres
catho-liques, créées, 'accrues, misesau
pointpar
l'action personnelle des trois derniers Souverains Pontifesavec une
« constance touteRomaine
»,que nous pouvons
arriver le plusaisément
etavec
lemoins de
risques à créer cheznous une Action
catholiquevraiment
opérante.Plus encore
que
des cadresou
des règlements,€'ést
une
mentalité,une
conception généralede
l'Action catholique quinous
estopportunément
offerte
par
l'Italie... Cette conception,nous pouvons
larésumer en
ces quelques consignes :1° Sérier les
œuvres
et enmême temps
les fédérer.,,<î'est-à-dire respecter l'autonomie
de chaque œuvre
et,
néanmoins,
créer entre toutesun
lien efficace; • 2° Construire toutescesœuvres
surun
plannational Ainsi en a-t-il été décidépar
les trois derniers Sou-verains Pontifespour
les Fédérationsd'Hommes
catholiques, de
Femmes
catholiques,de Jeunes gens
catholiques,de Jeunes
filles catholiques... toutesen
pleine prospérité et confédéréesdans
les cadres de l'Action catholique.Pour
toutes cesœuvres,
c'est la paroisse, le dio-cèse qui sont à labase de
l'organisation... quien
constituent la cellulepremière
et nécessaire. Mais,parce que dans un même pays chaque
cellule estsolidaire
de
toutes les autres, l'organisation diocé-sainene prend
sa pleine valeurque par
la fédérationnationale;]
3° Porter à son
maximum
de valeur Taction et l'initiative des laïques..., leurdonner par une
largeconfiance,
en
les appelant àprendre
leursresponsa-bilités, conscience de ce « Sacerdoce
Royal
»de
l'Apostolat
auquel
les convie l'encyclique «Uhi
arcanoDei
»/C'est en
minimisant
cette actionau
lieu de la« valoriser » toujours plus, selon
une
expression chèreaux
Italiens,qu'on
est parfois arrivé ailleurs,par
crainte d'un « laïcisme » salutaire et nécessaire, à assurer la victoire d'un « laïcisme » néfaste qui n'est autreque
la négation théorique et pratique detous
les droits de
Dieu
et de l'Église sur les sociétéshumaines;
4:^
Donner
conscienceau
peuple chrétien de ses devoirs d'action, lui rappeler sans cesse l'absolue nécessité de cetteAction
catholique de laquelle PieXI, dans
l'encyclique «Ubi
arcanoDei
»,ne
craintpas
de dire : « Il est hors dedoute
qu'elle estabsolu-ment
nécessaire et qu'elle constitue l'un des pre-miers devoirsdu
ministère pastoral et de la vie chré-tienne. »Telles sont les directives essentielles qui
nous
paraissentrésumer
l'activité de l'Action catholique italienne.Qu'elles soient efficaces, le
Congrès
eucharistiquede Gênes
vient d'en donner,en septembre
1923,une
nouvelle preuve.Ce triomphe
national,dont
le Con-grèsde
Paris,tenu deux mois
plus tôt,ne donne qu'une
pâle et lointaine idée,aété en grande
partiel'œuvre
desgrandes
fédérations nationales quiavaient par
centaines de mille mobilisé leurs trou-pes : Action catholique italienne,avec
son président général, lecommandeur
LouisColombo; Fédération
nationale desHommes
catholiques,avec
sonprési-dent
général, lecommandant
Ciriaci; Fédération nationale desFemmes
catholiques,avec
sa présidente, lamarquise
Patrizi; Fédération nationale de la Jeu-nesse féminine,avec
sa présidente générale,M^i^Ba-Telli (1);
Étudiantes
universitaires catholiques; Fédé-ration universitaire catholique;Jeunesse
catholique(1) La Fédération nationale de la Jeunesse féminine italienne {G. F. C. I.) est une des plus récentes et des plus; magnifiques créations de l'Action catholiqueitalienne. Elle naquit à Milan en 1918 de l'initiative de Benoît
XV
lui-même.En
1921, comme le constatait le cardinal Gasparri, la Fédération comptait déjà 230.000 associés et 3.689 cercles en 255 diocèses.« La G. F.-C. 1. », avait dit BenoîtXV, en nommant la
prési-dente générale M^^^ Barelli., de Milan. « es-t
ma
plusgrandeespé-rance ». Aussi, avait-il voulu lui-même en fixer les Statuts. Après
<Lvoir, à titre d'essai, uni la Jeunesse féminine (dirigée par une simple vice-présidente) à l'Union des
Femmes
catholiques, Benoît XV, après un an d'expérience, ne voulut plus quela Jeu-nesse féminine fût soumise aux Femmes catholiques. Il en fit une section distincte et autonome mais fédéra les- deux groupements dans l'Union féminine italienne dont ilnomma
la présidentegénérale assistée de deux vice-présidentes, l'une pour la Jeu-nesse féminine, l'autre pour les Femmes catholiques. Chacune des deux vice-présidentes est secondée par un conseil supérieur.
Outre le centre national, chaque groupement ases centres
parois-italienne... C'est
autour
de ces puissantsgroupe-ments
etpar
leur actionque
s'étaient réunis,pour une
manifestationde
foi sans précédent, prèsde 500.000
catholiques italiens.siaux et diocésains avec ses présidents et son prêtre-assistant oui aumônier-conseil
nommé
parl'Ordinaire.La Jeunesse féminine catholique a magnifiquement répondu à l'attente de Benoît XV... Cours sociaux, publications de jour-naux et de revues, Semaines nationales et régionales, campagnes-contre la mode païenne, contre le blasphème, campagne pour
les vocations sacerdotales, fondation d'une mission en Chine après une collecte de 142.000 francs, fondation d'une chaire k l'Université de Milan par une souscription de 100.000 francs, fondation del'Institut Benoît XV, etc., aucune forme de
l'Apos-tolat catholique n'est étrangère à cette magnifique organisation à laquelle la France ne.peut rien comparer de semblable. (C. F.
les Nouvelles religieuses, 15 septembre, 1^^ octobre 1923.)