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Un demi-siècle après la Question préliminaire et trente ans après la mort de

Jacques Lacan, les conséquences tirées de son enseignement sur le traitement analytique des psychoses méritent que l‟on en fasse la révision en ce qui concerne la période 1981- 2011, tout en essayant d‟en situer les points d‟accord et les difficultés. De la forclusion du Nom-du-Père à la topologie des nœuds, les tentatives théoriques des disciples de Lacan pour appréhender l‟expérience analytique de la psychose se sont multipliées pendant toutes ces années.

Nonobstant cette multiplication, la lecture clinique que l‟on fait de la pratique et de la direction de la cure1continue à être plutôt orientée par le paradigme de la fin des années 50. Bien que l‟effet de l‟abord analytique soit reconnu majoritairement par les analystes dans ce domaine, l‟élucidation du ressort dudit effet reste en suspens. Dans cet enjeu, la place du désir de l‟analyste et celle du désir du psychotique -clés pour penser une éthique spécifiquement psychanalytique- ont eu du mal à trouver leur place et parfois ont été mises à l‟écart.

Cette révision des antécédents sur le traitement analytique des psychoses cherche à repérer ce qui a été dit à ce propos dans le champ lacanien de la pensée psychanalytique. Par ailleurs, il s‟agit moins de faire ici une sorte de catalogue de toute la production sur la cure analytique des psychoses inspirée par l‟enseignement de Lacan que d‟y introduire une lecture, « la lecture de ce qu‟on entend de signifiant »2

. Autrement dit, ce qui peut s‟entendre des positions des analystes lacaniens par rapport à l‟abord des psychoses et les conséquences de celles-là dans la pratique, d‟autant plus

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Hiatus que Lacan avait souligné : « Il est certain qu‟il y a un monde entre ce que nous faisons effectivement dans cette espèce d‟antre où un malade nous parle et où, de temps en temps, nous lui parlons Ŕ et l‟élaboration théorique que nous en donnons. » Jacques Lacan, 1953-54, Le séminaire. Livre I. Les écrits techniques de Freud. Paris : Seuil, 1975, p. 21.

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que Ŕ comme l‟a bien repéré Jacques Lacan-la conception théorique que l‟on se fait de la cure a de fortes incidences dans la clinique1.

Ce faisant, on suit Lacan dans sa méthode de relecture des postfreudiens: « la question se pose de comment les voies dont nous héritons furent adoptées, recomprises, repensées »2, « s‟intéresser à la littérature analytique comme symptôme »3 ou encore : « il importe de soumettre l‟analyse même au schéma opérationnel qu‟elle nous a appris et qui consiste à lire dans les différentes phases de son élaboration théorico-technique de quoi aller plus avant dans la reconquête de la réalité authentique de l‟inconscient par le sujet. »4 Alors nous nous fierons à ce que « l‟œuvre dit plus qu‟elle ne veut dire.»5

Cet état de la question propose donc de saisir les différents moments de l‟élaboration de l‟abord des psychoses chez les lacaniens en y entendant la dimension de l‟énonciation derrière ce qui a été dit et ce qui a été écrit. Énonciation qui, par ailleurs, d'être polyphonique, résonne dans les débats et les recherches des trente dernières années. C‟est pour cette raison que l‟on a privilégié comme matériaux de recherche les actes des Journées et rencontres à propos de la psychose, où lesdits débats ont eu lieu. Cela n‟implique pas de négliger les nombreux ouvrages à propos de ce sujet, mais ce choix méthodologique est en droite ligne avec l‟idée selon laquelle la question des psychoses a suscité un énorme intérêt chez les psychanalystes d‟orientation lacanienne, en donnant lieu à une élaboration collective dans la communauté.

L‟investigation de la question de la cure analytique des psychotiques a entraîné denombreuses controverses et divergences, a suscité polémiques et discussions ; mais elle a toujours eu sa place au sein des questions qui inquiétaient les « disciples » de Lacan. Cette trace de l‟inquiétant n‟est pas du tout nouvelle, elle se retrouve aux origines mêmes de la psychanalyse et traverse son histoire: dans la

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« Eh bien, notre conception théorique de notre technique, même si elle ne coïncide pas exactement avec ce que nous faisons, n‟en structure, n‟en motive pas moins la moindre de nos interventions auprès desdits patients. » Jacques Lacan, 1953-54, op. cit., p. 24.

2

Jacques Lacan, 1953-54, op. cit., p. 22.

3

Jacques Lacan, 1955-56, Le séminaire. Livre III. Les psychoses. Paris : Seuil, 1981, p. 217.

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Jacques Lacan, 1953-54, op. cit., p. 32.

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rencontre de Freud avec Fliess, dans les premiers essais thérapeutiques échoués1, dans la divergence et dissension postérieure entre Freud et Jung, dans les avatars transférentiels de la mort de Tausk et de Gross, et la liste pourrait se poursuivre2.

La question de la cure analytique des psychoses surgit avec la psychanalyse même, elle fait partie de son histoire et de son présent.

L'examen que nous présenterons saisit les idées surgies au sein du champ lacanien pendant les années qui suivirent la mort de Jacques Lacan jusqu‟à nos jours (1981-2011). Comme point de départ nous avons choisi un événement antérieur, daté de 1979 : les Journées sur les psychoses de l‟École Freudienne de Paris, où l‟on peut reconnaître les divergences qui inquiétaient les élèves de Lacan peu de temps avant sa mort.

Nous ne pourrons pas nous occuper ici des antécédents freudiens et postfreudiens de la cure analytique des psychoses, même si nous reconnaissons leur importance et leur empreinte chez Lacan et ses disciples. Ainsi, sur ce point, le moins que nous puissions faire est de renvoyer les lecteurs aux multiples travaux consacrés à ce sujet3.

Dans un premier temps de ce travail de recherche, on étudiera les modes d'exposition par les psychanalystes lacaniens de leur pratique de la cure avec des sujets psychotiques. Pour ce faire, le fil qui nous servira d‟orientation dans ce parcours est

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Voir par exemple les premiers essais freudiens d‟appliquer la méthode analytique à la psychose dans le troisième point de l‟article de 1896 « Nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense ». Il s‟agit là d‟un cas de paranoïa chronique analysé comme une psychose de défense par Freud qui affirme que les hallucinations peuvent être prises comme symptômes du retour du refoulé et alors elles peuvent être reconduites par l‟analyse aux pensées inconscientes refoulées. Le résultat de cette intervention est l‟interruption du traitement en raison d‟une augmentation des hallucinations qui a exigé une hospitalisation de la patiente. Sigmund Freud, 1896, « Nouvelles remarques sur les psychonévroses de défense.» Névrose, psychose et perversion. Paris : PUF, 1981, p. 77, n. 1.

2L‟article d‟Eric Laurent de 1979 «La psychose chez les élèves de Freud » fait une soigneuse lecture de ces avatars

que je vous recommande.

3

À ce propos je recommande le livre de Thierry Vincent intitulé La psychose freudienne. L’invention psychanalytique

de la psychose, réédité par Érès en 2009 où l‟on peut trouver un parcours détaillé qui revient sur les textes freudiens

pour y tresser les avancées théoriques avec les rapports transférentiels (Jung, Abraham, Ferenczi et Tausk). En ce qui concerne la conception de la cure analytique des psychoses chez les postfreudiens, on trouvera que Maleval (2000) fait une révision critique et succincte des principaux représentants (Paul Federn, Waelder et Pierce Clark, Harry Starck Sullivan, D.M Bullard, Frieda Fromm-Reichmann, Harold Searles et Rosen de l‟école américaine ; Rosenfeld, Bion, Segal et Little de l‟école anglaise; en passant par Otto Kernberg et Sechehaye), ainsi qu‟il dédie un paragraphe aux élaborations post-freudiennes des années cinquante que Lacan conteste dans son article de 1958. Pour une étude plus approfondie des postfreudiens il y a le livre de Thierry Vincent (1996) sur la clinique psychanalytique de la psychose de Sullivan à Lacan. On y trouvera un chapitre qui traite des psychothérapies psychanalytiques de la psychose selon Sullivan, Federn, Rosen et Sechehaye et un autre chapitre concernant l‟école anglaise (Klein, Rosenfeld, Winicott, Little, Searles, Bion et Segal).

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celui que Lacan a dégagé dans le Petit discours aux psychiatres de Sainte-Anne1 par

rapport justement aux positions de ceux qui s‟occupent des psychotiques. Nous avons mis en valeur cette conférence en ce qui concerne les indications lacaniennes à propos de l‟expérience du traitement des psychoses.

Dans le Petit discours, Lacan commence par situer la position des jeunes psychiatres en formation - les internes - envers la psychanalyse. Il dit que la plupart d‟entre eux est sous l‟influence d‟un préjugé: celui de penser que la psychanalyse les aidera à mieux comprendre leurs patients : « Je viens là pour mieux comprendre mes patients ! Je peux dire que TOUS démarrent sur cette erreur de principe (…) je suis là pour enregistrer de quel pied ils partent. Ils partent tous, comme vous le voyez, du pied qu‟il ne faudrait pas.»2

Chez Lacan, le terme de «compréhension » a un usage précis qui réfère à la compréhension au sens de Jaspers et qui appartient au registre de ce qui fait sens, de l‟enchaînement du sens, de l‟empathie, de ce « qui ferait que l‟autre nous deviendrait transparent. »3 Par contre, Lacan fait valoir que le domaine de la psychanalyse est plutôt celui du hors-sens (réel). Dans son enseignement et ses écrits, Lacan démontre que la compréhension n‟est pas le but de sa transmission. En 1967, il explicite : « Ça peut vous paraître opaque, peu compréhensible, mais comme je viens de vous en avertir je m‟en fous, parce que c‟est pas [sic] fait pour que vous le compreniez, c‟est fait pour que vous vous en serviez… et que vous voyiez que ça marche toujours »4

. La voie clinique ne paraît pas être celle de comprendre l‟enseignement de Lacan mais celle de pouvoir se servir de ses concepts et ses formules.

Revenons à notre fil conducteur : en 1967 il s‟agit d‟abord pour Lacan d‟une formation psychanalytique des psychiatres qui finit par se noyer dans leur désir de

1

Conférence inédite qui fut annoncée sous le titre « La psychanalyse et la formation du psychiatre» et que Lacan semble renommer au cours de son discours en l‟intitulant « Formation du psychanalyste et psychanalyse». Ladite conférence fut prononcée par Lacan le 10 novembre de 1967 au Centre Hospitalier Sainte Anne dans le cadre du Cercle d‟études psychiatriques H. Ey. Version non corrigée par l‟auteur, transcription de la conférence Ŕqui fut enregistrée sur bande magnétique- et disponible sur : www.ecole-lacanienne.net/pastoutlacan50.php.

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Jacques Lacan, 1967, op.cit., p. 6.

3

Jacques Lacan, 1967, op.cit., p. 5.

4

Jacques Lacan, 1967, op. cit., p. 19. Ou dans un autre passage : « Je ne reviendrai pas sur les raisons pour lesquelles je vous l‟ai donné, mais soyez-en certains, et prenez-la comme une formule clef, comme une petite rampe qui, à la toucher de la main, vous mènera au bon étage même si vous n’y comprenez rien, et c’est beaucoup mieux que vous

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comprendre leurs malades1. Cependant, immédiatement après, Lacan met en valeur la position d‟un jeune interne qui était en analyse et qui restait, à son critère, assez « sensible », « assez vif » à ce qu‟il y a d‟angoisse dans la rencontre, à cet affrontement avec le fou ( note d‟angoisse d‟ailleurs irréductible et coextensive de l‟expérience avec le fou.) Ce point est crucial et il devient la boussole du discours de Lacan par la suite.

De cette note d‟angoisse, Lacan fait l‟enjeu principal dont on peut attendre un « progrès capital » dans la prise en charge du fou. Lacan soutiendra que la position du psychiatre est d‟être irréductiblement concerné par la présence du psychotique. Ce rapport de « concernement » prend la forme de l‟angoisse. Ceux qui sont en position de psychiatre s‟en protègent, selon Lacan, en interposant entre eux-mêmes et le fou des barrières protectrices : des infirmiers, des murs, des idées2. Lacan situe un fil à suivre justement dans cet effet d‟angoisse concomitant au rapport de «concernement» : « (…) ce qui devrait constituer le progrès capital qui pourrait résulter du fait que quelqu‟un de psychanalysé s‟occupe un jour vraiment du fou.»3

«Quelqu‟un de psychanalysé », autrement dit « que ce soit par autre chose que par l‟angoisse qu‟il réponde à cette existence du fou. »4 Indication précieuse que nous retiendrons comme orientation dans cet état de la question.

La position psychiatrique se caractérise chez Lacan par cette réponse angoissée et ces barrières protectrices qui mènent à considérer le psychotique plus comme objet d‟étude que comme point d‟interrogation d‟un rapport du sujet à l‟objet a. Cette position laisse au psychotique la place d‟objet à étudier plutôt que celle de sujet. Cependant cela n‟implique pas pour Lacan une mise en cause de la position du psychiatre : « (…) elle ne peut pas être autre chose que ce qu‟elle est.»5

1

« (…) la psychanalyse n‟est nullement une technique dont l‟essence soit de répandre la compréhension (…) C‟est bien plus dans le repérage de la non-compréhension, par le fait qu‟on dissipe, qu‟on efface, qu‟on souffle le terrain de la fausse compréhension que quelque chose peut se produire qui soit avantageux dans l‟expérience analytique.» Jacques Lacan, 1967, op.cit., p. 5.

2

« (…) il suffit d‟avoir une petite idée, un organo-dynamisme, par exemple, ou n‟importe quoi d‟autre, une idée qui vous sépare de ce… de cette espèce d‟être qui est en face de vous, qui est le fou, qui vous en sépare en l‟épinglant, n‟est-ce pas, comme une espèce, entre autres, de bizarre coléoptère, dont il s‟agit de rendre compte, comme ça, dans sa donnée naturelle. » Jacques Lacan, 1967, op. cit., p. 10.

3

Jacques Lacan, 1967, op. cit., p. 28.

4

Jacques Lacan, 1967, op. cit., p. 30.

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À ce moment-là, Lacan attendait « un autre centrement », un recentrement qui pût éclairer la question de la psychose par la psychanalyse et aborder la réalité du fou d‟un nouveau point de vue. Un point de vue autre que celui de la position psychiatrique à laquelle Lacan attribue l‟échec de l‟expérience psychanalytique avec le fou. La reprise d‟une position psychiatrique est pour lui la raison pour laquelle s‟occuper du psychotique ne peut pas aller très loin. Il semble alors clair que la réussite ou l‟échec de l‟expérience clinique avec les psychotiques ne dépend pas seulement de la structure du sujet mais aussi de la position de celui qui écoute le patient.

Lacan distingue des positions différentes face à la rencontre avec le psychotique: répondre par l‟angoisse et s‟en protéger, répondre par «autre chose» que par l‟angoisse. Ce registre de «l‟autre chose» nous renvoie à la dimension désirante qui caractérise l‟éthique de l‟expérience analytique. En 1967, Lacan souligne que justement le désir n‟a pas de place dans la formation positiviste des médecins et que sa théorie du désir « laisse l‟espoir d‟un développement ultérieur beaucoup plus précis »1. Mais le désir semble rester oublié dans les dernières années de l‟enseignement de Lacan Ŕqui ont eu d‟autre part une forte influence sur l‟élaboration de la psychose chez les lacaniens- bien qu‟il explicite en 1975 qu'« un désir n‟est pas concevable sans mon nœud borroméen. »2

, et en 1980 il soutient encore: « Qu‟est-ce qui est fixé ? C‟est le désir, qui pour être pris dans le procès du refoulement, se conserve en une permanence qui équivaut à l‟indestructibilité. C’est là un point sur lequel on est revenu jusqu’à la

fin, sans en démordre. »3

Est-ce que cet «autre centrement» suggéré par Lacan est en rapport avec le concept du désir?

Jean-Claude Maleval propose que le recentrement consisterait en «orienter la cure du psychotique sur le tempérament de sa jouissance dérégulée»4. Nous pensons que

1

Jacques Lacan, 1967, op. cit, p. 18.

2

Jacques Lacan, 1974-75, Le séminaire. Livre XXII. RSI. Inédit, séance du 15/4/75.

3

Jacques Lacan, 1980, Le séminaire de 1980. Dissolution. Séance de 18-03-80, « Monsieur A. », Ornicar ?, 20-21, 1980, p. 20. C‟est nous qui soulignons.

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ce « tempérament de la jouissance dérégulée » ne peut être conçu sans l‟opération introduite par le désir, celle de « défense d‟outrepasser une limite dans la jouissance.»1 Le concept de désir de l‟analyste et celui de désir psychotique ont eu du mal à trouver leur place dans les élaborations des disciples de Lacan sur la cure analytique des psychoses. On est allé jusqu‟à dire qu‟il n‟y avait pas de désir dans la psychose. Serait- ce un effet de transmission? Peut- on « laisser en plan » le concept de désir dans l‟abord clinique des psychoses sans s‟égarer dans des formulations et des conceptions qui risquent de ne pas répondre à une éthique proprement psychanalytique?

Dans le travail de révision des antécédents que nous présenterons, nous avons repéré les principaux noyaux problématiques, en essayant de saisir comment les questions et les réponses autour de la psychose se sont construites dans la communauté qui reconnaît en Jacques Lacan celui dont l'enseignement les oriente. Nous pouvons situer différents moments dans la configuration de ce champ. L‟évolution des conceptions concernant la psychose a eu sans doute son influence au niveau de la pratique clinique. Étant donné qu‟il s‟agit d‟une construction de savoir qui se tresse sous transfert, on a cru convenable de rétablir et d‟offrir au lecteur quelques références succinctes des coordonnées politiques dans lesquelles le savoir sur la psychose s‟est construit ces trente dernières années. Nous proposons alors un état de la question non séparé des conditions politiques où le savoir est produit. Dans la même veine, on a remarqué que ce savoir a surtout été développé dans des espaces géographiques et culturels différentes: l‟Europe francophone (France, Belgique, Suisse) et l‟Amérique latine (Argentine, Brésil).

Dans un premier moment de l‟élaboration, on trouve que les discussions se focalisent sur des aspects théoriques sans expliciter pour le moins la clinique sur laquelle ceux-ci s‟appuient, ou bien se réfèrent aux « cas princeps » pris par la psychanalyse (Schreber, Joyce). Le mouvement de la recherche au sein de la communauté psychanalytique lacanienne semble s‟intéresser d‟abord à la théorie, à la compréhension de la psychose, pour avancer deuxièmement vers une formalisation de la

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Jacques Lacan, 1960, « Subversion du sujet et dialectique du désir dans l‟inconscient freudien. » Écrits, Paris : Seuil, 1966, p. 825.

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pratique clinique. Cependant, l‟expérience psychanalytique avec des psychotiques s‟exerce même si, d‟un point de vue théorique, on l‟avait parfois déconseillée.

Lors de cette révision des antécédents, on a mis l‟accent sur les aspects liés au traitement de la psychose, en essayant de montrer comment sa conception théorique a eu une influence déterminante sur la position de l‟analyste et sa formation.

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