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Le présent chapitre s’attarde à la littérature discutant de la surreprésentation des enfants autochtones en protection de la jeunesse. Une première section présente différents concepts et méthodologies utilisés pour discuter de la représentation de divers groupes racisés au sein des services de protection de la jeunesse, tel que surreprésentation, disproportion et disparité. Cette section aborde aussi les choix faits pour la sélection de la littérature pertinente. La section suivante présente les modèles prédominants ayant servis à conceptualiser la

surreprésentation des enfants autochtones ou racisés en protection de la jeunesse. La

troisième section aborde l’ampleur de la surreprésentation des enfants des Premières Nations ou autochtones, alors que la dernière section s’attarde plus particulièrement aux facteurs associés à la surreprésentation par le biais d’études quantitatives.

Mise en contexte Surreprésentation, disproportion et disparité

La disproportion et la surreprésentation sont des concepts intimement reliés qui sont habituellement considérés relativement neutres et simplement descriptifs. Ils sont concernés par la représentation d’un groupe dans la population générale et la représentation de ce groupe dans la population au sein des systèmes de protection de la jeunesse. Une

représentation est proportionnelle lorsque le groupe compte pour le même pourcentage dans la population de protection de la jeunesse que dans la population générale. Dès que les deux pourcentages ne sont pas équivalents, il est alors question de disproportion. Un grand intérêt a été porté aux groupes qui sont surreprésentés – soit ceux pour qui le pourcentage de

représentation dans la population de la protection de la jeunesse est plus élevé que la part de la population générale d’enfants qu’ils représentent, en particulier les enfants noirs aux États- Unis et les enfants autochtones au Canada, en Australie, en Aotearoa et, dans une certaine mesure, aux États-Unis. Ceci étant dit, un ou plusieurs groupes racisés ou ethnoraciaux sont nécessairement sous-représentés si au moins un groupe est surreprésenté, puisque le total d’enfants en protection de la jeunesse demeure équivalent à 100%.

L’indice de disparité est un rapport qui compare le taux de présence d’un groupe à un point de décision en protection de la jeunesse (le rapport de proportionnalité de ce groupe) au

90 taux d’un autre groupe (Shaw et coll., 2008). Par exemple, si les enfants des Premières Nations avaient un taux de 30 pour 1000 à l’étape de l’évaluation et les autres enfants un taux de 2 pour 1000, l’indice de disparité serait donc de 15, c’est-à-dire que le taux des enfants des Premières Nations est 15 fois celui des autres enfants. Quoique ce terme réfère à un taux de présence inégal entre les groupes (un indice de disparité de 1 indiquerait que les deux groupes sont également représentés, toute autre valeur indique une différence), ce terme est aussi associé à un axe descriptif et est considéré neutre, en ce sens que les valeurs associées à un indice de disparité ne sont pas vu comme la preuve de discrimination envers certains groupes d’enfants en protection de la jeunesse. Ces valeurs signalent une situation qui peut être discriminatoire dans la mesure où cela peut indiquer un traitement inéquitable pour certains enfants ou groupes d’enfants (Hill, 2006); en ce sens, la recherche s’est beaucoup intéressée à comprendre les situations de disparité pour viser à comprendre si l’implication en protection de la jeunesse de ces groupes qui sont surreprésentés était justifiée (Sinha et coll., 2018). Puisque la disparité est mesurée en rapport à un autre groupe, il se pourrait que la surreprésentation d’un groupe soit plutôt le reflet d’une situation problématique de sous-représentation du groupe de comparaison (ces situations ont été beaucoup moins étudiées, par ex. voir Lee [2016] concernant la population de descendance asiatique au Canada). La situation pourrait aussi être différente pour les enfants des divers groupes ou, en fait, être interprétée

différemment. Si Bartholet (2009) justifie les taux d’implications des enfants noirs aux États- Unis parce qu’ils grandissent plus fréquemment dans des milieux de vie désavantagés, Bywaters et ses collègues (2015, p. 100) mentionnent :

As Rolock (2011, p.1536) puts it, ‘disparities can be warranted when, for instance, there are actual differences in risks and needs; disparity is of concern when it is based on bias’. But if the differences in risk and need are based on unjust social structures, surely that is also a matter ‘of concern’. For example, inequities in life expectancy are not accepted just because they reflect social position.

En bref, la disparité n’est pas un concept neutre et pourrait représenter une combinaison de plusieurs ou tous ces éléments simultanément. De plus, la reconnaissance du rôle des milieux de vie ou de tout autre facteur qui pourrait être lié à un taux d’implication différencié n’est pas

91 en lui-même la « fin » ou « l’explication » qui justifie ce traitement. Au-delà de reconnaitre des taux d’implication différenciée, il est important pour les chercheuses et chercheurs de mettre en évidence le cadre conceptuel ou les suppositions qu’ils utilisent dans l’interprétation du sens que ces indices de disparité peuvent avoir (Sinha et coll., 2018).

Au-delà de cette présentation plus technique, je tiens donc à mettre de l’avant quelques points de réflexion par rapport aux méthodes utilisées et aux sens impartis à ces données. Tout d’abord, il faut se rappeler qu’il n’y a pas de standard établi pour les taux de contact avec la protection de la jeunesse (Rolock, 2011): en effet, on ne peut pas dire que le fait que 5% ou 10% de la population d’un certain groupe ait fait l’objet d’un signalement, d’une évaluation, ou d’un signalement fondé, ou tout autre pourcentage en fait, est « bon » (Rolock, 2011; Sinha et coll., 2018). S’il est facile d’énoncer que l’idéal serait que l’on n’ait pas besoin de services de protection de la jeunesse, et donc que 0% de la population de moins de 18 ans devrait être en contact avec les services de protection de la jeunesse, cette vision est tout simplement

utopiste. Si l’on peut aussi énoncer que seuls les enfants et les familles qui ont vraiment besoin de services, ou que seuls les enfants ayant été réellement maltraités devraient être sous la protection de la jeunesse, on commence déjà à voir que le « qui » et le « pourquoi » sont matière à interprétation, tout en notant que cela ne nous dit pas plus « combien ». Ainsi, un point à se rappeler est qu’un pourcentage ou un taux populationnel, en lui-même, ne nous informe pas quant à savoir si c’est un « bon » taux ou non. Rolock (2011) souligne aussi qu’il n’y a pas de consensus sur quelles décisions devraient faire l’objet d’analyses, et que les résultats n’aident pas à savoir quoi faire, ni même s’il faut faire quelque chose.

Il en découle que si l’on cherche à comparer des groupes, il est important de

sélectionner avec soin la base populationnelle (par ex., déterminons-nous le risque à partir de la population générale ou de la population d’enfants connus de la protection de la jeunesse?) et le groupe de comparaison (par ex. comparons-nous les enfants autochtones aux enfants de tout autre appartenance ethnoraciale ou aux enfants blancs/du groupe dominant?). Il est également nécessaire de s’attarder à la nature des identifiants pour les enfants, en termes d’appartenance ethnoraciale, tant dans les données populationnelles que dans les systèmes de protection de la jeunesse. Il y a tout d’abord la question de comment ces enfants sont

92 identifiés, c’est à dire quelles sont les différentes variables et catégories disponibles, de même que comment le ou les choix sont effectués. Aux États-Unis, il y a souvent deux variables à utiliser en combinaison, une identifiant l’ethnicité ou parfois même plus spécifiquement l’ethnicité hispanique, et une autre qui identifie la « race » (Johnson-Motoyama et coll., 2017). Ensuite, est-ce que cette identité ou appartenance est déterminée par la personne responsable du dossier (identité assignée) ou est-ce demandé à la personne desservie (identité choisie)? Une étude de Schmidt et collègues (Schmidt et coll., 2015) aux États-Unis démontraient que le système de protection de la jeunesse identifiait comme « blanc » des enfants placés qui s’auto- identifiaient comme autochtones. Est-ce que les choix disponibles correspondent aux identités choisies de la personne? Est-ce que ces informations ont une utilité supplémentaire, pour accéder à des services ou programmes spécifiques? De plus, autant les groupes racisés que le groupe dominant, les blancs, ne sont pas des groupes homogènes – il demeure primordial de ne pas essentialisé les personnes sur la base de ces grands regroupements (Fluke et coll., 2011; Nadan et coll., 2015), et il demeure essentiel de reconnaitre que les identités choisies peuvent évoluer avec le temps (Johnson-Motoyama et coll., 2017). En plus de toutes ces questions, il est important de souligner que les enfants qui progressent moins loin en protection de la jeunesse ont moins souvent une appartenance ethnoraciale identifiée dans les systèmes de données de la protection de la jeunesse (Esposito et coll., 2013; Johnson-Motoyama et coll., 2017).

Sélection de la littérature pertinente

L’étude présentée dans cette thèse s’est intéressée aux trajectoires de services

d’enfants des Premières Nations et allochtones au Québec. Cette recension a donc donné une place de choix à toute publication discutant explicitement d’enfants des Premières Nations au Québec, et de manière plus large aux enfants autochtones au Canada.

Afin de bonifier cette recension, deux autres groupes de publications ont également été inclus. Tout d’abord, les publications discutant de la représentation des enfants autochtones d’Australie (habituellement regroupés sous l’appellation Autochtones et insulaires du Détroit Torrès), d’Aotearoa/Nouvelle-Zélande (Māoris) et des États-Unis d’Amérique (habituellement regroupés sous l’appellation American Indian/Native Alaskan ou Native American) a été prise en compte.

93 En deuxième lieu, j’ai porté une attention plus limitée aux publications en lien avec la représentation des enfants racisés en protection de la jeunesse. La question de la

représentation des enfants Afro-descendants aux États-Unis est apparue particulièrement pertinente puisqu’elle est parmi les plus anciennes et parmi celles ayant suscité le plus de questionnements, tant empiriques que théoriques. Si les questions de souveraineté et de rapport au territoire sont différentes pour les peuples autochtones et les populations afro- descendantes, il demeure que les rapports actuels entre le groupe dominant et ces groupes racisés en Amérique du Nord prennent racines dans les rapports de force inégaux de la

colonisation (Sinha et coll., 2018). Mon attention à cette littérature s’est surtout portée sur les modèles explicatifs qui ont été développés pour comprendre la surreprésentation. Pour ce qui est de la recherche empirique, je ne présente qu’un sommaire des grands constats qu’il est possible de dresser en ce début de 2020.

Comment a-t-on cherché à comprendre la surreprésentation?

Cette section débute par un survol des principaux discours explicatifs portant sur la surreprésentation de groupes racisés, principalement les enfants afro-descendants aux États- Unis, depuis les années 2000. Trois modèles conceptuels récents et ayant été testés ou utilisés avec des données empiriques sont ensuite présentés. Deux de ces modèles sont axés sur l’explication de taux différenciés selon l’appartenance ethnoraciale : le modèle du risque/biais de Drake et collègues (Drake et coll., 2011) et le modèle alternatif proposé par Cram et

collègues (2015). Le dernier modèle est l’écologie de la prise de décision (Baumann et coll., 2011). Celui-ci s’intéresse à la prise de décision en protection de la jeunesse et il a été appliqué à la surreprésentation.

Survol des explications

Les discours présents dans la littérature ont été nommés de plusieurs façons, mais globalement, la surreprésentation a été attribuée à des questions de risques et de besoins (au niveau individuel/familial et au niveau social, incluant l’impact du contexte géographique), des biais individuels et des biais systémiques, et des facteurs liés aux systèmes de protection de la jeunesse (prise de décision, politiques).

94 Pendant de nombreuses années, deux discours – celui du risque accru et celui du biais envers les familles des groupes racisés (individuel et systémique) – ont été considérés comme pouvant expliquer cette surreprésentation (Fluke et coll., 2011). Le discours du risque met de

l’avant que les enfants de groupes racisés sont exposés à plus de facteurs de risque menant à de l’abus ou de la négligence, en particulier la pauvreté. Selon cette idée, les taux supérieurs en protection de la jeunesse ne reflètent que la réelle expérience de maltraitance de ces groupes d’enfants, qui est plus élevée que pour le groupe des enfants blancs du groupe dominant auquel on les compare. Le discours du biais est souvent décrit de manière à indiquer que

malgré l’exposition accrue à des facteurs de risque, des facteurs culturels de protection agissent pour réduire les taux réels de maltraitance. Cette approche postule que ce sont les politiques, pratiques ou décisions biaisées, dans les situations qui sont signalées aux services de protection de la jeunesse et au sein du système de protection de la jeunesse, envers les enfants des

groupes racisés, qui sont la cause de leur surreprésentation (et non, donc, des taux réels plus élevés de maltraitance).

Ces discours s’insèrent globalement dans une perspective écologique, où certains donnent plus d’impacts aux facteurs individuels, alors que d’autres soulignent parfois le

caractère plus macro des risques (ex. voisinage à risque) ou des biais (discrimination systémique au lieu de biais explicites individuels) (Fluke et coll., 2011). Parmi les facteurs sociaux et

éléments du contexte géographique qui ont été soulevés comme pouvant jouer un rôle, il y a la densité de la population, l’urbanité ou la ruralité du milieu de vie, et les niveaux de

concentration de pauvreté. Parmi les facteurs liés à protection de la jeunesse, des questions liées aux ressources disponibles, aux personnes en poste, ou encore à l’application des mêmes politiques de manières différentes, ont été soulevées. L’idée d’un modèle « multiplicatif » où, à chaque décision en protection de la jeunesse, les effets du système ne font pas que s’ajouter mais interagissent pour créer plus de disproportion, a aussi été suggérée (Barth, 2005).

Le discours du racisme institutionnel et de la discrimination systémique pour expliquer la disparité entre les enfants noirs et les enfants blancs a été mis de l’avant et explicité dès la fin des années 90 (Hill, 2004; Morton, 1999; Roberts, 2002). Alors que la plupart des autres écrits décrivent ou s’intéressent aux désavantages sociaux comme construits mesurables et pour ce

95 qu’ils sont en eux-mêmes, la discrimination systémique questionne plutôt les structures – comment celles-ci créent ou permettent ces « différences » ou traitements différenciées, ou comment elles en multiplient les effets. Les fondements de cette posture font en sorte qu’elle est plus difficilement « prouvable » par le biais de données quantitatives et analyses

statistiques. Certaines études quantitatives portant sur la surreprésentation des enfants noirs aux États-Unis ont toutefois utilisé cette posture théorique (Ards et coll., 2003; Rodenborg, 2004), ainsi que plusieurs études qualitatives (Chibnall et coll., 2003; Dettlaff et Rycraft, 2008, 2010; Harp et Bunting, 2019; Harris et Hackett, 2008; Miller et coll., 2013). La discrimination systémique, parfois discutée sous la notion de biais, est prise en compte à des degrés variables dans les modèles conceptuels présentés. Tel que présenté au chapitre 3, mon approche

soutient que la discrimination systémique est présente au Canada envers les populations autochtones.

Modèle risque/biais

En 2011, Drake et ses collègues ont tenté de déterminer si le risque ou les biais (dans les pratiques de signalements et d’évaluations) expliquaient la surreprésentation des enfants noirs en protection de la jeunesse, de même que s’ils pouvaient apporter des preuves du « paradoxe hispanique11 ». Les deux explications possibles ont été mises en opposition l’une à l’autre, c’est-

à-dire que seulement une ou l’autre pouvait expliquer la situation (et non une possible

combinaison des deux). Des données portant sur le bien-être des enfants mais qui, selon cette équipe de recherche, ne seraient pas sensibles au biais de signalement ou de prise de décision, ont été utilisées pour démontrer quelle explication est la plus probable. Les mesures utilisées sont la mortalité infantile, le faible poids à la naissance, et les naissances prématurées. D’autres mesures vues comme étant un peu plus sensible au biais, soit les catégorisations de mortalité infantile, ont été utilisées à titre comparatif. Pour la maltraitance, les taux officiels de

victimisation et les taux dérivés de la quatrième vague de la National Incidence Study of Child Abuse and Neglect (NIS-4) ont été utilisés. Le risque, quant à lui, a été mesuré avec les taux de

11 Le paradoxe hispanique est que, malgré des conditions de vie adverses, les aspects culturels de ces

communautés protègent des effets négatifs que ces conditions peuvent créer. Dans le cas présent, le paradoxe est que les enfants hispaniques vivent moins de maltraitance/sont moins présents en protection de la jeunesse que l’on pourrait le penser sur la simple observation de leurs conditions de vie.

96 pauvreté. L’équipe a postulé que les facteurs culturels qui protègeraient de la maltraitance, et de la négligence en particulier, devraient aussi être en jeu pour les indicateurs « non-sensibles » au biais. Leur conclusion est que bien que le biais ne puisse être totalement exclu, celui-ci ne semble pas être une force importante puisque la disparité entre les enfants blancs et les enfants noirs est présente pour tous les indicateurs observés, incluant pour les indicateurs dits non-sensibles au biais.

Les principaux problèmes de cette approche est qu’elle dichotomise une réalité

complexe (un ou l’autre est en jeu, et non une combinaison) et qu’elle aborde la pauvreté et la disparité à cet égard comme étant de simples faits. Elle ignore le rôle des discriminations historiques et systémiques (découlant de la colonisation et de l’esclavagisme) dans la

« création » de leur facteur de risque (taux plus élevé de pauvreté chez les personnes noires et hispaniques; Sinha et coll., 2018) et présume que les facteurs de protection envers l’abus et la négligence sont les mêmes que pour la santé infantile. Une réponse à ces multiples problèmes a été clairement énoncée par Cram, Gulliver, Ota et Wilson (2015) et leur cadre conceptuel alternatif est donc présenté.

Modèle alternatif du risque/biais

Cram et collègues (2015) sont parties du modèle mis de l’avant par Drake et collègues (2011) et propose une alternative, spécifiquement au sujet des enfants autochtones, Māoris, en Aotearoa. Ce modèle est présenté à la figure 5.1. Ces autrices font le constat que les résultats concernant les enfants noirs aux États-Unis peuvent ne pas s’appliquer aux enfants autochtones des États-Unis, encore moins aux enfants Māoris en Aotearoa. Elles soulignent aussi que les disparités concernant les enfants autochtones ont été postulées (en contextes canadiens et néozélandais) comme étant issues de dynamiques complexes, allant des politiques

assimilationnistes qui ont fragmenté les familles au racisme systémique et aux biais de signalements. Cette vision n’a pas pour but d’ignorer la maltraitance vécue dans certains contextes autochtones; plutôt, il en résulte que cette disparité a « plusieurs facteurs

97

Figure 5.1

98 étiologiques et requiert donc une réponse multidimensionnelle » (traduction de l’autrice, p. 171). Cependant « [les] explications complexes et la capacité à répondre aux enjeux structurels sont […] en tension avec les simples tests d’hypothèses expliquant les disparités pour les

enfants autochtones et des groupes minoritaires dans les systèmes de protection de l’enfance » (traduction de l’autrice, p. 171).

Pour Cram es ses collègues (2015), donc, ce n’est pas le risque ou le biais, mais

probablement une combinaison complexe de ces éléments. Afin de bonifier la compréhension des taux plus élevé de contact avec la protection de la jeunesse, ces autrices ajoutent au modèle les causes ayant menées à une exposition plus élevée aux facteurs de risque associés à la maltraitance. Ces causes sont nommément la colonisation et la distribution inéquitable des

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