2.2 Protocole expérimentale de synthèse des nanopoudres de ZnO dopé Al 48
2.3.2 La microscopie électronique à transmission (MET)
Knoll et Ernst Ruska en 1931. C’est une technique basée sur l’interaction
électron-matière utilisant le caractère ondulatoire des électrons en mouvement : un faisceau
électronique est une onde électromagnétique, donc on peut faire la diffraction
électro-nique.
Dans un microscope électronique à transmission, un échantillon suffisamment mince
est bombardé (éclairée) par un faisceau d’électrons générés par un canon, les électrons
sont ensuite accélérés sous une très forte tension (centaines de kV) afin d’augmenter
leurs vitesse. A laide des lentilles électromagnétiques, les électrons produits par le
ca-non sont focalisés sur l’échantillon. Le faisceau d’électrons interagit avec l’échantillon
et différents phénomènes physiques sont produits et mènent à différents signaux
récu-pérables par un écran fluorescent ou par une caméra numérique qui transforme l’image
électronique en une image optique.
Un microscope électronique à transmission est constitué de trois grandes parties :
canon à électrons, lentilles électromagnétiques et diaphragmes.
Pour le canon à électrons, il existe deux types, selon le principe d’extraction des
électrons: canon à émission thermo-ioniques et canon à effet de champ (FEG).
Canon à électrons en émission thermo-ioniques: Les électrons sont générés
par effet joule avec un filament d’un matériau réfractaire de tungstène (W) ou un
cris-tal d’hexaborure de lanthane LaB6. Ils sont générés au voisinage de la surface. Avec
une pièce métallique percée d’un trou (wehnelt), qui entoure le filament, et portée à un
potentiel négatif inférieur à celui du filament, les électrons sont focalisés en une section
minimale appelée cross-over qui constitue le point source des électrons pour tout le
reste du système de lentilles. Le diamètre du cross-over est fonction de la géométrie
du filament et des polarisations appliquées, il est de l’ordre de 30 à 100 µm pour un
filament de W et de 5 à 50 µm pour un filament de LaB6.
Canon à effet de champ: Les électrons sont produits à température ambiante
par effet tunnel, grâce à une pointe très fine de tungstène (W) (rayon de courbure de
quelques dizaines de nm) soumise à un champ électrique élevé (environ 1000 V). Ces
sources sont ponctuelles et très intenses, mais un ultra-vide est nécessaire pour assurer
un bon état de surface de la pointe.
Les lentilles électromagnétiques : Sous le canon se trouvent un ensemble de lentilles
électromagnétiques condenseurs, qui permettent d’ajuster la largeur du faisceau sur
l’échantillon. Selon les applications, les lentilles peuvent former des faisceaux parallèles
ou convergents.
L’échantillon : est placé dans un porte-objet situé sous les lentilles condenseurs.
Il doit être suffisamment mince pour que les électrons y soient peu absorbés. Cela
nécessite en général une préparation de l’échantillon : amincissement dans le cas de
matériaux massifs ou dépôt sur des membranes transparentes aux électrons (ex : grille
de cuivre recouvert d’un film de carbone amorphe de quelques nm d’épaisseur) dans
le cas de particules de taille nanométrique.
Les principaux modes de fonctionnement du microscope électronique en
transmis-sion sont: le mode image, le mode diffraction et la haute résolution, comme le montre
la Figure 2.6.
Le mode image: la formation des images résulte d’un contraste de diffusion,
c’est-à-dire de différences de pouvoirs diffusants entre les points de l’échantillon. Pour un
observateur situé à une certaine distance d’un écran transparent éclairé par l’arrière,
les points les plus diffusants sont ceux qui lui apparaissent comme les moins intenses.
Les choses se compliquent un peu si on rajoute une lentille (la lentille objectif) entre
l’écran (l’échantillon) et l’observateur puisque la lentille refocalise les rayons diffusés
par un point A d’échantillon en un même point A
8du plan image. Si aucun faisceau
n’est perdu, il en résulte une intensité uniforme dans tout le plan image quelque soit le
pouvoir de diffusion du point de l’échantillon traversé et donc une image sans contraste.
Pour créer du contraste, il faut donc un élément supplémentaire permettant de
diffé-rencier les points selon leur pouvoir de diffusion. Pour cela, on place un diaphragme
dans le plan focal image de la lentille objectif (Figure 2.6 ) afin qu’il ne laisse
pas-ser que les faisceaux diffusés à un certain angle pour former l’image. Ce diaphragme
est conséquemment appelé diaphragme de contraste. Il sélectionne les faisceaux avec
lesquels on forme l’image : soit le faisceau transmis ou diffusé à petit angle en mode
champ clair, soit un faisceau diffracté à un angle particulier en mode champ sombre.
Selon l’épaisseur, la densité et la nature chimique de l’échantillon, les électrons qui
traversent l’échantillon sont plus ou moins absorbés. Si on place le détecteur dans le
plan image, on peut, observer une image de la zone irradiée.
Le mode diffraction : il est basé sur le comportement ondulatoire des électrons,
un électron se comporte comme une onde d’après DeBroglie. Lorsque les électrons
(ondes) rencontrent des cristaux, ils sont diffractés et déviés et leurs direction dépend
de la nature et de l’agencement des atomes dans les cristaux. Ce mode nous permet
d’associer aux clichés de microscopie électronique une analyse très locale de la
struc-ture cristalline d’échantillon.
Pour obtenir une meilleure qualité d’image par le MET, on utilise un diaphragme
de contraste.
Figure 2.6 – Photographe du microscope électronique à transmission INSA de
L’échantillon à observer en TEM doit être très mince, de sorte que les électrons
incidents peuvent être transmis. Dans le cas des poudres, il suffit d’avoir des grains
de petit diamètre, dispersés sur une membrane de carbone. L’observation des films
minces est plus compliquée car ils sont déposés sur un substrat épais. La préparation
des couches minces pour l’observation en TEM a besoin d’une procédure minutieuse
et longue qui implique le polissage, et parfois, le bombardement ionique.
La morphologie et la taille des grains des nanoparticules de ZnO dopé Al préparées
dans ce travail de thèse par voie sol-gel suivi d’un séchage supercritique ont été observés
à l’aide d’un microscope électronique à transmission (MET) de type JEOL-200CX de
l’INSA de Toulouse fonctionnant sous une tension d’accélération de 100 kV. Pour ce
faire, les naoparticules de ZnO dopé Al ont été dispersées dans l’éthanol dans un bain
ultrasonique, puis à l’aide d’une micropipette, une goutte est déposée sur une grille de
cuivre recouverte d’une membrane en carbone. Ensuite, on fait sécher la grille avant
de la monter dans le porte échantillon du MET.
Dans le document
Optimisation des dépôts sur des substrats flexibles d’oxydes transparents conducteurs nanostructurés à base de ZnO
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