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La maladie du greffon contre l’hôte (GVHD) :

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I. Introduction A. Généralité :

1. La maladie du greffon contre l’hôte (GVHD) :

La maladie du greffon contre l'hôte (GVHD) est une maladie à médiation immunologique ; consiste a une attaque immunologique sur des organes ou tissus récepteurs cibles (tels que la peau, le foie et les intestins) par des lymphocytes T allogéniques du donneur qui sont transférés avec l'allogreffe.[5] Ce qui constitue un obstacle majeur à la réussite de la TCSH allogéniques . [24]

Billingham a exposé les conditions requises pour l’induction du GVHD : 1ére le greffon doit contenir des cellules immunologiquement compétentes.[15]

2éme condition est que l'hôte ait d'importants iso-antigènes de transplantation manquants dans la greffe. Par conséquent, l'hôte semble étranger à la greffe et est capable de stimuler antigéniquement les cellules du donneur. [25]

3éme le système immunitaire de l'hôte doit être incapable de générer une réponse immunitaire (c'est-à-dire, incapable de rejeter la greffe du donneur), au moins assez longtemps pour que la greffe soit sensibilisée et réalise un assaut immunologique contre l'hôte.[24]

Les manifestations cliniques de la GVHD dépendent du degré d'histocompatibilité de l'hôte donneur et de la réactivité de la greffe aux principaux antigènes de l'hôte. Les cellules épithéliales de la peau et des muqueuses, des canaux biliaires et des cryptes du tractus intestinal sont des systèmes tissulaires primaires endommagés au cours de l'évolution pathobiologique de la GVH, bien que d'autres organes du corps humain puissent être également affectés [25]

Les patients dont le système immunitaire est déprimée et qui reçoivent les globules blancs d'un autre individu présentent un risque particulièrement élevé de contracter la maladie.5 tels que les patients ayant subi une chimiothérapie intensive produisant une aplasie ou les enfants nés avec des troubles d'immunodéficience. De même, un patient qui reçoit une transfusion sanguine d'un donneur qui est homozygote pour un haplotype partagé avec le patient est incapable de rejeter les lymphocytes du donneur.[24]

Auparavant deux formes cliniques de GVHD ont été définies : celle qui se produit dans les 100 premiers jours qui suivent la greffe, on parle de GVHD aiguë et celle qui se produit au delà des 100 premiers jours post-greffe, on parle alors de GVHD chronique [18] même si la manifestation clinique ne pouvait être distinguée de celle d'une GVHD aiguë. au cours des deux dernières décennies, ont profondément modifié la présentation et l'histoire naturelle des GVH aiguës et chroniques et remis en question les définitions précédentes.[26]

1.1. La maladie aigue du greffon contre l’hôte : (GVHDa)

La GVH aiguë est un processus pro-inflammatoire induit en partie par les cellules T du donneur mature présentes dans l'inoculum de cellules souches ou de moelle osseuse qui sont polarisées en direction d'un phénotype de lymphocyte T helper 1 (TH1) et reconnaissent des disparités d'histocompatibilité mineures ou majeures entre le donneur et l'hôte. [23]

La GVH aiguë survient généralement entre 1 semaine et 2 mois après la greffe, le plus souvent au cours du premier mois. Mais peut survenir également au-delà de 3 mois chez les patients ayant reçu un conditionnement à intensité réduite, alors que les manifestations de GVHD aiguë et chronique peuvent être présentes simultanément, par exemple chez les patients traités par DLI

(l’infusion des lymphocytes du donneur).[26]

Par conséquent, le consensus actuel est que les manifestations cliniques, et non le délai d'apparition symptomatique après la transplantation, déterminent si le syndrome clinique de GVHD est considéré comme aigu ou chronique.[26]

Le délai d’apparition est influencé par le degré de disparité dans les antigènes HLA entre le donneur et le receveur. Après une greffe géno-identique, le délai d’apparition des premiers signes cliniques de la GVH est de 3 semaines, mais il est généralement raccourci d’une semaine après une greffe non apparentée. Ce délai entre la greffe et l’apparition de la GVH correspond à la prolifération et à la différenciation des lymphocytes T transfusés, présents dans le greffon. [18]

Le diagnostic de la GVHDa est clinique mais sa confirmation nécessite une biopsie cutanée ou hépatique. Les manifestations cutanées sont les plus courantes et constituent souvent le signe de la maladie.[28]

Martin et ses collègues ont noté que au début de la GVH aiguë, les régions touchées comprenaient la peau (81% des patients), le tractus gastro-intestinal (54%) et le foie (50%) . [1]

1.2. La maladie chronique du greffon contre l’hôte (GVHDc) La maladie chronique du greffon contre l'hôte (GVHD) est le problème le plus courant sans récidive qui affecte les survivants à long terme de la greffe allogénique de cellules hématopoïétiques. [27]

Elle a été définie à l'origine comme survenant après les 100 premiers jours post-TCSH est maintenant connu pour avoir une présentation clinique caractéristique, qui ressemble à des maladies vasculaires auto-immunes et est

distincte de celle de la GVHD aiguë. La GVH chronique survient chez 30 à 65% des patients allogéniques HSCT, peut être très débilitante dans sa forme extensive et a un taux de mortalité de 30 à 50% sur 5 ans qui est principalement due à dysrégulation immunitaire et infections opportunistes. [5]

La GVH chronique peut être due à une altération de l'éducation thymique d'émigrants récents de la moelle osseuse à cellules T et à la médiation d'un processus fibrotique, comme elle peut survenir après une GVHD aigue. [23] L'activation des cellules T du donneur par les cellules présentant l'antigène de l'hôte déclenche une cascade d'événements qui mène finalement à la destruction des tissus dans les organes cibles de la GVHD tels que : [23]

 La peau et les ongles et les muqueuses : zones d’hypo- ou hyperpigmentation, sclérodermie, lichen plan

 Les yeux et la bouche : syndrome sec  Le tube digestif : perte d'appétit

 Le foie : ictère ou, à un moindre degré, une anomalie des tests hépatiques.

le diagnostic de GVHD chronique nécessite au moins une manifestation diagnostique de GVHD chronique ou au moins une manifestation distinctive, le diagnostic étant confirmé par une biopsie pertinente, des tests de laboratoire ou une radiologie dans le même organe ou dans un autre. [26]

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