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En ce qui concerne la collecte de données, selon Karsenti et Savoie-Zajc (2011) : « le chercheur a […] intérêt à combiner plusieurs […] stratégies pour faire ressortir différentes facettes du problème étudié et pour corroborer certaines données reçues. » (p. 132). C’est pourquoi nous avons utilisé deux instruments de collecte de données soit le questionnaire et l’entrevue semi-dirigée. Le questionnaire a servi à valider le portfolio d’évaluation électronique conçu auprès des participantes et des participants (juges-experts). L’entrevue semi-dirigée a fait fonction de matériel complémentaire pour valider l’outil créé auprès de ces personnes.

5.1 Le questionnaire

Selon Fortin (2010), « Un questionnaire peut comprendre des questions fermées et ouvertes. Les participants doivent [répondre] aux questions telles qu’elles sont présentées. Les questions suivent un ordre logique et les biais sont plus facilement évités. » (p. 433)

Pour cette recherche, nous avons créé un questionnaire de 23 questions (annexe H) décliné en cinq parties, et donnant la possibilité d’ajout de commentaires ou de suggestions. Nous avons tenu compte de ce principe : « Quand un chercheur élabore un instrument de mesure, sa principale préoccupation est de s’assurer que les énoncés qu’il contient sont représentatifs du domaine qu’il veut étudier. » (Fortin, 2010, p. 412) Pour ce faire, nous nous sommes inspiré des étapes de la construction d’un questionnaire soit : « définir les objectifs, constituer une banque de questions, formuler les questions, ordonner les questions, réviser le questionnaire, prétester le questionnaire et rédiger l’introduction et les instructions. » (Ibid., p. 433). De plus, nous avons profité des conseils émis par Karsenti et Savoie-Zajc (2011) pour élaborer le questionnaire :

utiliser un langage compréhensible pour tout répondant potentiel […], s’assurer que la question est parfaitement claire afin de minimiser les risques de réponses farfelues, veiller à limiter le plus possible le nombre et la longueur des questions, éviter d’orienter la réponse dans la formulation de la question. (p. 167)

Les juges-experts ont rempli le questionnaire comprenant des questions fermées avec la possibilité d’émettre des commentaires et des suggestions eux-mêmes. Celui-ci, autoadministré, a été expédié et réexpédié par voie électronique. Le questionnaire a servi à valider le portfolio électronique conçu.

5.2 L’entrevue semi-dirigée

Puis, nous avons établi « un schéma d’entrevue qui réunit une série de thèmes se rapportant à la recherche. » (Ibid., p. 132) D’après Fortin (2010) « l’intervieweur arrête une liste de sujets à aborder, formule des questions s’y rapportant et les pose au répondant dans l’ordre qu’il juge à propos en vue d’atteindre le but fixé, soit d’en arriver à la compréhension d’une certaine réalité. » (p. 429)

Ensuite, une entrevue semi-dirigée succincte (annexe H), composée de trois questions ouvertes, a été effectuée auprès des juges-experts afin de recueillir des idées des observations et d’autres commentaires afin d’enrichir le questionnaire. L’entrevue a duré une trentaine de minutes. Elle s’est réalisée par un contact direct entre la chercheuse et la personne qui participait à la recherche. Cette entrevue a amené des éléments qui ont permis de peaufiner le portfolio d’évaluation électronique.

L’entrevue semi-dirigée a donc servi à valider l’outil créé auprès des participantes et des participants. Comme le mentionne Savoie-Zajc, (dans Gauthier, 2010, p. 339)

nous proposons de considérer l’entrevue comme une interaction verbale entre des personnes qui s’engagent volontairement dans pareille relation afin de partager un savoir d’expertise, et ce, pour mieux dégager conjointement une compréhension d’un phénomène d’intérêt pour les personnes en présence.

L’entrevue semi-dirigée a permis un complément d’information, car « le savoir d’expertise […] c’est souvent le bagage d’expériences de vie pertinentes à l’objet de l’étude, dans le cas de l’interviewé. » (Ibid.) En outre, nous pensons que : « c’est grâce au contact étroit et à la qualité de la relation établie avec chacun des interviewés que le chercheur [a été] en mesure de développer une riche compréhension du phénomène. » (Ibid., p. 342) De plus, cela a amélioré le prototype puisque l’entrevue semi-dirigée a amené l’ajout d’éléments qui n’avaient pas été couverts par le questionnaire.

Par ailleurs, selon Savoie-Zajc, (dans Gauthier, 2010, p. 342) l’un des buts de l’entrevue semi-dirigée est de « rendre explicite l’univers de l’autre. » En effet, « dans le cadre d’une pareille interaction humaine et sociale, le participant à la recherche est en mesure de décrire, de façon détaillée et nuancée, son expérience, son savoir, son expertise. » (Ibid.) Aussi, nous avons préparé sérieusement l’entrevue semi-dirigée afin de tenir compte des considérations d’ordre conceptuel, d’ordre relationnel et d’ordre matériel.

En ce qui concerne l’ordre conceptuel, la chercheuse a eu « alors au moins deux préoccupations en tête : la planification d’un schéma d’entrevue et le choix des participants à la recherche susceptibles de posséder une expertise en lien avec l’objet d’étude ». (Ibid., p. 347) Un schéma d’entrevue a été préparé pour cibler les éléments qui permettaient une bonification du questionnaire déjà administré.

Pour les considérations d’ordre relationnel, un contact préliminaire a été fait afin d’établir le moment et la durée de l’entrevue semi-dirigée. Cela permettait de présenter « la recherche et ses buts, mais aussi de clarifier les raisons qui l’ont amené à le choisir comme participant éventuel à la recherche. » (Ibid., p. 349)

Les considérations d’ordre matériel se sont limitées à l’enregistrement des propos. En outre, nous avons tenu compte des conseils prodigués par Savoie-Zajc, (dans Gauthier, 2010) pour la conduite de l’entrevue semi-dirigée dans l’ouverture, l’entrevue, la clôture et la synthèse.

En bref, tenant compte de cette affirmation de Karsenti et Savoie-Zajc (2011) « dans une recherche qualitative/interprétative, les chercheurs jumellent souvent plusieurs modes de collecte de données; ainsi […] ils évitent les biais de chacune d’elles prises séparément. » (p. 134) Nous avons donc décidé d’utiliser le questionnaire et l’entrevue semi-dirigée afin de valider le portfolio électronique conçu.