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6.4 – L ES PROCESSUS PROXIMAUX RELATIFS AUX PROFESSIONNELS

M ETHODOLOGIE & RESULTATS DE LA RECHERCHE

6.4 – L ES PROCESSUS PROXIMAUX RELATIFS AUX PROFESSIONNELS

6.4.1 – Les valeurs éducatives

Parmi les domaines éducatifs explorés, les professionnels de notre échantillon privilégient avant tout « l’écoute » de l’enfant, la disponibilité et la patience (m = 3.89 ; σ = 0.5). La deuxième dimension à laquelle les professionnels accordent un degré d’importance élevé est « la chaleur » qui renvoie au fait que l’adulte est sensible et soucieux du bien-être de l’enfant (m= 3.54 ; σ = 0.7). Enfin, « l’autonomie » de l’enfant s’avère également être un aspect éducatif que les professionnels valorisent particulièrement (m= 3.39 ; σ = 0.5).

Tableau 7. Classement hiérarchique des valeurs éducatives des professionnels

Valeurs éducatives N Moyenne Ecart-type

Ecoute 79 3.89 0.5 Chaleur 79 3.54 0.7 Autonomie 79 3.39 0.5 Sécurité 79 3.21 0.7 Fermeté 79 2.13 0.5 Apprentissage 79 1.74 0.5 Emulation 79 1.39 0.5 66% 56% 19% 16% 16% 100% 33% 0% 27% 7% Temps de répit,

soulagement Ecoute, soutien etconseils Rééducation surlieu d'accueil professionnelleActivité Vie sociale Mixtes Traditionnelles

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Par ailleurs, on observe que ce classement hiérarchique des domaines éducatifs est identique que les professionnels exercent dans une structure mixte ou dans une structure traditionnelle (Cf. Figure 12).

Figure 12. Classement hiérarchique des valeurs éducatives des professionnels de structures mixtes vs traditionnelles

6.4.2 – Les représentations de l’accueil

Les représentations de l’accueil des enfants en situation de handicap chez les professionnels portent à la fois sur la définition que ces derniers ont d’une part, de leur rôle et d’autre part, du handicap. Il s’agit également d’analyser les effets qu’ils perçoivent de ces accueils à la fois sur l’enfant, la famille et la structure dans son ensemble.

6.4.2.1 – Les représentations du rôle des professionnels

A partir des entretiens réalisés auprès des professionnels, trois axes ont pu être identifiés lorsqu’ils abordent la question de leur rôle auprès des enfants en situation de handicap à savoir leur rôle auprès de l’enfant lui-même, de sa famille et de l’équipe.

Les professionnels des structures mixtes mettent d’abord en évidence que leur rôle auprès des enfants en situation de handicap ne diffère pas de celui qu’ils ont auprès des autres enfants (48%). Ils définissent alors leur rôle comme accueillir et accompagner l’enfant (38%) en veillant à

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5

Ecoute Chaleur Autonomie Sécurité Fermeté Apprentissage Emulation

M

oy

en

ne

145

être disponibles et attentifs (29%) afin de s’adapter à leurs besoins (31%). Lorsque les professionnels des structures traditionnelles définissent leur rôle auprès des enfants en situation de handicap, ils évoquent en premier lieu le fait d’assurer le bien-être, la sécurité et le confort de l’enfant (47%). L’accueil et l’accompagnement de l’enfant s’avère également récurrent (38%). Pour eux, l’essentiel de leur rôle auprès de ces enfants réside dans leur socialisation et leur intégration au sein du groupe (35%) et dans le fait d’être source de stimulation afin de pouvoir les faire progresser (32%).

Figure 13. Principales thématiques abordées par les professionnels sur leur rôle auprès des enfants

Lorsque les professionnels définissent leur rôle auprès des familles ayant un enfant en situation de handicap, ils déclarent, en premier lieu, l’accompagnement et l’aide dans l’acceptation du handicap, et ce, quel que soit le type de structure. Les professionnels des structures mixtes évoquent ensuite la nécessité d’être disponibles, à l’écoute (53%) et de tisser des liens de confiance pour favoriser les échanges (37%). Nombreux sont les professionnels qui considèrent que valoriser les parents et l’enfant et dédramatiser la situation font également partie de leurs missions (32%). En ce qui concerne les professionnels des structures traditionnelles, l’établissement d’une relation de confiance et d’un dialogue ouvert avec les familles fait partie de leur préoccupation première (48%). Ils estiment aussi être là pour conseiller, informer et orienter les familles (35%) et s’appliquent à être disponible et à l’écoute (29%).

48% 38% 31% 29% 14% 10% 19% 26% 38% 29% 18% 47% 32% 35% Même rôle que pour les autres

Accueillir, accompagner S'adapter aux enfants Etre disponible et attentif Assurer le bien-être, la sécurité Stimuler, faire progresser Socialiser, intégrer

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Figure 14. Principales thématiques abordées par les professionnels sur leur rôle auprès des familles

Dans la définition de leur rôle, les professionnels traitent aussi de la question de l’équipe. Ils mentionnent l’importance de leur rôle dans les échanges pour favoriser la communication entre collègues, de façon identique sur les deux types de structure. Le deuxième aspect le plus évoqué par les professionnels des structures mixtes est leur rôle de « relais » (31%), c’est-à-dire prendre la main ou seconder un collègue s’il se trouve en difficulté auprès de l’enfant, alors que pour les professionnels des structures traditionnelles, il s’agit davantage d’un rôle de « guide », de conseiller (40%). Ce rôle arrive en troisième position chez les professionnels des structures mixtes (23%), de même que celui de « sécurité » (23%), à savoir le fait d’être là pour rassurer les membres de l’équipe (23%). Pour les professionnels des structures traditionnelles, le rôle de « relais » ainsi que le rôle de « soutien » arrive à égalité en troisième position (20%).

66% 53% 37% 32% 29% 48% 29% 48% 16% 35% Accompagner, aider à l'acceptation du handicap

Etre disponible, à l'écoute

Liens de confiance et échanges

Valoriser, dédramatiser

Conseiller, informer, orienter

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Figure 15. Principales thématiques abordées par les professionnels sur leur rôle auprès de l’équipe

6.4.2.2 – Les représentations du handicap chez les professionnels

Un des objectifs des entretiens auprès des professionnels étaient de tenter d’appréhender leur représentation du handicap (Cf. Figure 16). On constate alors que la majorité des professionnels (53% pour les deux types de structures) définit le handicap en termes de déficience, de maladie. Le handicap est souvent abordé dans sa dimension médicale par exemple en fonction du type et du degré de handicap, de son caractère permanent ou temporaire. Du côté des structures mixtes, 45% des professionnels associent le handicap à une différence, à un écart de la norme, et pour 26% à une lourdeur dans le quotidien. En ce qui concerne les structures traditionnelles, le handicap est le plus souvent abordé comme une défaillance de l’individu (25%) avec l’idée de « manque », de « limite », mais aussi comme un écart de la norme (22%). Par ailleurs, de nombreux professionnels, 34% pour les structures mixtes et 36% pour les structures traditionnelles, manifestent une difficulté à définir le handicap et ne parviennent pas à en donner une définition claire. Ils sont 11% en structure mixte à expliquer le handicap comme résultant d’une inadaptation de l’environnement et 19% en structure traditionnelle. Seulement 3% des professionnels définissent le handicap à partir du cadre législatif, qu’il s’agisse des structures mixtes ou des structures traditionnelles. Enfin, alors que 8% des professionnels des structures mixtes allient la notion de handicap à la similitude, c’est-à-dire au fait d’être semblable, identique, cette dimension n’est jamais évoquée par les professionnels des structures traditionnelles. En revanche, ce sont les professionnels des structures traditionnelles (11%) qui mettent le plus souvent en avant les aspects positifs du handicap en parlant de « richesse » et « des capacités de la personne ».

38% 31% 23% 23% 15% 70% 20% 40% 0% 20%

Echanges Relais Guide Sécurité Soutien

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Figure 16. Thématiques des définitions du handicap chez les professionnels

Dans les descriptions d’un enfant en situation de handicap, les professionnels soulignent massivement qu’il s’agit avant tout d’un enfant, que c’est un enfant comme un autre (95% des professionnels de structure mixte et 85% des professionnels de structure traditionnelle). Néanmoins, au-delà des ressemblances évoquées, la moitié des professionnels des structures traditionnelles et 45% de ceux en structure mixte précisent également que ce sont des enfants qui présentent une différence, un décalage par rapport à ce qui est normal. 43% des professionnels de structure mixte font alors référence aux limites et incapacités de l’enfant, contre 29% de ceux en structure traditionnelle. Toutefois, ce sont aussi les professionnels des structures mixtes qui décrivent le plus les enfants positivement (avec 25% versus 18% des professionnels en structure traditionnelle), c’est-à-dire en se centrant davantage sur leurs compétences et leurs capacités. Enfin, 21% des professionnels de structure traditionnelle ont des difficultés ou ne parviennent pas à donner une description d’un enfant en situation de handicap, alors que le pourcentage de professionnels en structure mixte concernés par cette caractéristique est de 10%.

Pour ce qui est de la question des conséquences du handicap pour l’enfant lui-même, et de façon similaire pour les deux types de structure, les professionnels parlent surtout de son

53% 45% 26% 5% 34% 11% 3% 13% 5% 8% 3% 8% 53% 22% 6% 25% 36% 19% 3% 8% 6% 0% 3% 11% Déficience, santé, maladie

Différence, écart à la norme Lourdeur au quotidien Défaillance de l'individu Pas de définition Inadaptation de l'environnement Droit, législation Aide, accompagnement Spécificité, particularité Semblable, similaire Sentiments, émotions Aspects positifs Mixtes Traditionnelles

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intégration et/ou d’exclusion sociale, du vécu émotionnel que le handicap peut engendrer pour ce dernier en termes notamment de souffrance, de lutte, et de frustration. Ils mentionnent également souvent les difficultés à réaliser certains actes courants et la lourdeur du quotidien (Cf. Figure 17).

Figure 17. Principales thématiques des conséquences du handicap pour l’enfant abordées par les professionnels.

Lorsque les professionnels sont interrogés sur les conséquences du handicap, ils sont 55% sur les structures mixtes à évoquer les répercussions pour la famille et 70% sur les structures traditionnelles. Dès lors, tous les professionnels mentionnent ce qui relève du vécu émotionnel des parents, comme la souffrance, le mal-être, le déni et l’acceptation du handicap. Nombreux sont ceux qui témoignent des difficultés rencontrées au quotidien par les parents (43% des professionnels sur les structures mixtes et 23% sur les structures traditionnelles) et de l’inadaptation de l’environnement, de la société en générale, source d’obstacle pour la famille (42% des professionnels de structures traditionnelles et 13% des professionnels de structures mixtes). Enfin, les problématiques liées à l’intégration et/ou l’exclusion des enfants en situation de handicap émergent aussi de façon récurrente dans les discours des professionnels (chez 22% des professionnels de structures mixtes et 19% des professionnels de structures traditionnelles).

34% 31% 17% 17% 58% 26% 16% 13%

Intégration/Exclusion Sentiments, émotions Lourdeur au quotidien Défaillance de l'individu Mixtes Traditionnelles

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Figure 18. Principales thématiques des conséquences du handicap pour les parents abordées par les professionnels

Pour finir, 31% des professionnels des structures mixtes et 41% de ceux des structures traditionnelles abordent également les conséquences du handicap de l’enfant sur son environnement. Parmi eux, ils sont 93% en structure mixte et 87% en structure traditionnelle à faire référence, notamment, aux aménagements nécessaires et aux représentations du handicap qui se surajoutent aux difficultés quotidiennes. La lourdeur du handicap dans la gestion du quotidien apparaît d’ailleurs chez de nombreux professionnels des structures mixtes (29% contre 7% pour ceux en structure traditionnelle). Les professionnels des structures traditionnelles parlent davantage des problèmes liés à l’exclusion des personnes en situation de handicap et du regard stigmatisant qui pèse sur elles (40%), et qui est aussi relativement présent dans les témoignages des professionnels des structures mixtes (21%). Toutefois, les professionnels des structures traditionnelles mentionnent beaucoup plus les questions relatives aux droits des personnes en situation de handicap ainsi qu’à la dimension affective (20% contre 7% des professionnels de structure mixte), comme la peur que suscite le handicap ou les expériences personnelles vécues qui conditionnent dans une certaine mesure le rapport des individus au handicap.

22% 100% 43% 13% 19% 100% 23% 42%

Intégration/Exclusion Sentiments, émotions Lourdeur au quotidien Inadaptation de l'environnement Mixtes Traditionnelles

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6.4.2.3 – Les représentations des effets de l’accueil chez les professionnels

Les professionnels ont été interrogés sur les effets qu’ils ont pu constater de l’accueil des enfants en situation de handicap sur l’enfant lui-même, la famille, les professionnels et la structure d’accueil.

En ce qui concerne les effets de l’accueil sur les enfants en situation de handicap, il n’existe pas de différence dans les discours des professionnels selon leur type de structure d’appartenance. Ainsi, une large majorité des professionnels (82%) évoque une évolution positive des enfants avec l’observation de progrès dans différents domaines de développement et d’un épanouissement de l’enfant au sein de la structure. 63% des professionnels font part d’effets notamment dans le domaine de la socialisation et 26% dans celui de la communication et du langage. Les professionnels mentionnent fréquemment l’intérêt qu’offre l’accueil en structure petite enfance comme source de stimulations multiples (29%) mais aussi d’ouverture, de découverte et d’exploration (21%). Ils mettent également l’accent sur l’importance que l’enfant soit considéré avant tout comme les autres et qu’il puisse avoir son propre univers (21%). Toutefois, les professionnels sont aussi nombreux (40%) à aborder les limites de l’accueil et d’éventuels impacts négatifs notamment au regard de la prise en charge globale des enfants qui entraînent parfois un rythme soutenu et des effets de saturation.

Les professionnels perçoivent des effets sur les enfants en situation de handicap et au-delà, sur les autres enfants (Cf. Figure 19). Ils rapportent ainsi des comportements d’aide, de protection, et de bienveillance des pairs. S’ils indiquent globalement que les enfants qui ne sont pas en situation de handicap comprennent et perçoivent la différence, de nombreux professionnels disent aussi ne pas observer d’impact particulier. Par ailleurs, ils expliquent que les enfants qui ne sont pas en situation de handicap s’adaptent aux enfants qui le sont, notamment dans leur manière d’interagir avec eux. Ils précisent que, bien que le handicap suscite des questionnements, les enfants acceptent et sont habitués à côtoyer des enfants en situation de handicap. Si pour ces différents éléments, il n’y a pas de réelle distinction entre les deux types de structure, en revanche des disparités émergent sur d’autres observations. Les professionnels des structures mixtes rendent davantage compte d’effets positifs sur les autres enfants (29%), comparativement à ceux des structures traditionnelles (8%), mais constatent aussi plus de comportements de rejet et de mise à distance de la part des enfants non en situation de handicap vis-à-vis de leurs pairs qui le sont, 26% versus 14% pour les professionnels des structures traditionnelles. Toutefois, pour ces derniers, l’accueil des enfants en

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situation de handicap occasionnent des effets négatifs de peurs et d’inquiétude sur les autres enfants (35% en parle contre 21% pour les professionnels des structures mixtes).

Figure 19. Principales thématiques des effets du handicap sur les autres enfants abordées par les professionnels

S’agissant des effets sur les familles ayant un enfant en situation de handicap (Cf. Figure 20), les professionnels des structures mixtes déclarent que cet accueil apaise et soulage les parents (69%), leur apporte du mieux-être (43%), et permet un cheminement dans l’acceptation du handicap (38%). Beaucoup de ces professionnels (36%) ont également exprimé les effets sur les autres familles à la fois pour sensibiliser les autres parents au handicap mais surtout du travail nécessaire à réaliser sur les représentations chez certains parents pour qui le handicap a suscité des peurs et des incompréhensions. Les professionnels des structures traditionnelles, quant à eux, évoquent en premier lieu le bien-être des parents avec l’accueil de l’enfant (51%) ainsi que les échanges qu’il provoque avec les professionnels et les autres parents de l’établissement (43%), et qui permettent aux familles de rompre avec un certain isolement. 35% d’entre eux soulignent un apaisement et un soulagement des familles et 32% font part du temps libre que cela procure pour que les parents puissent « souffler » et faire autre chose. Parmi les autres effets identifiés auprès des professionnels des deux types de structure, les parents auraient davantage confiance en eux, de même qu’envers les professionnels de la structure d’accueil. Ces derniers notent également un changement de regard des parents sur leur enfant et l’émergence d’angoisses et d’inquiétudes chez les parents quant à l’avenir de leur enfant.

62% 55% 52% 43% 36% 26% 26% 29% 21% 57% 59% 43% 46% 41% 35% 14% 8% 35% Attention, aide protection

Compréhension, perception de la différence Pas d'impact Adaptation à l'enfant en situation de handicap Questionnement sur le handicap Acceptation du handicap Mise à distance, Rejet Effets positifs Effets néfastes

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Figure 20. Principales thématiques des effets du handicap sur les familles abordées par les professionnels

Pour ce qui est des effets sur les professionnels eux-mêmes (Cf. Figure 21), en structure mixte, ils sont 68% à mentionner que l’accueil des enfants en situation de handicap favoriserait le travail et la cohésion d’équipe. Pour 61% d’entre eux, ces accueils sont sources d’enrichissement et de valorisation professionnelle bien que conjointement générateurs de peurs et d’inquiétudes quant à parvenir à répondre aux besoins de l’enfant et de sa famille (56%). Les professionnels des structures mixtes reconnaissent que l’accueil des enfants en situation de handicap implique un investissement et une motivation accrus. En ce qui concerne les professionnels des structures traditionnelles, 59% admettent que ce sont des accueils qui nécessitent une adaptation particulière à l’enfant en situation de handicap et à sa famille et une remise en question professionnelle globale (57%). Ils font part de pratiques différenciées d’avec les autres enfants (54%) et expriment, eux aussi, un enrichissement professionnel (43%). Enfin, d’autres aspects sont évoqués par les professionnels des deux types de structures, comme le fait que ces expériences participent au changement de regard des professionnels sur le handicap et à son acceptation, la nécessité d’avoir des temps de réflexion et de préparation autour de l’accueil, et de penser autrement l’organisation de la journée. 69% 43% 38% 36% 33% 17% 33% 24% 10% 35% 51% 27% 27% 43% 32% 27% 27% 27% Apaisement Bien-être Acceptation du handicap Effets sur les autres parents Echanges Temps libre Confiance Changement de regard sur l'enfant Inquiétudes pour l'avenir

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Figure 21. Principales thématiques des effets du handicap sur les professionnels

Pour la majorité des professionnels et quel que soit le type de structure, l’accueil des enfants en situation de handicap n’a pas d’impact particulier sur l’établissement (Cf. Figure 22). Toutefois, 32% des professionnels des structures mixtes et 41% de ceux en structure traditionnelle indiquent des changements dans le fonctionnement et l’organisation de la structure dans son ensemble comme par exemple la gestion du temps, l’organisation des différents moments de la journée, des activités, etc. Dans les structures mixtes, les professionnels expriment surtout des effets sur l’effectif (34%) avec un renforcement de l’équipe pour certains temps, comme pour les repas ou lors de la sieste, ainsi que la nécessité de faire preuve de flexibilité et d’adaptation (34%). Ainsi, pour eux, l’accueil des enfants en situation de handicap requiert davantage d’accompagnement individuel, dans les activités ou lors des repas par exemple (27%), impliquant un travail de réflexion commun à l’équipe pour que ces accueils fassent pleinement partie du projet global de la structure (27%). Quant aux professionnels des structures traditionnelles, les effets évoqués portent principalement sur l’aménagement de l’espace (38%) et dépendent surtout, selon eux, du type et du degré de handicap de l’enfant (32%). Ils signalent également des effets sur le nombre d’encadrants (26%) ainsi que sur l’organisation des groupes d’enfants avec parfois un allègement du nombre d’enfants (21%). 68% 61% 56% 54% 49% 44% 37% 27% 27% 24% 35% 43% 35% 38% 57% 59% 54% 24% 24% 16% Cohésion de l'équipe Valorisation professionnelle Peur et inquiétude Investissement professionnel Remise en question Adaptation à l'enfant et aux familles Pratiques différentes Acceptation du handicap Temps de préparation et de réflexion Organisation différente

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Figure 22. Principales thématiques des effets du handicap sur la structure