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L’impact sur le plan fonctionnel dans le centre ville de Constantine :

caractère architecturale

4. L’impacte de la bazardisation sur la patrimonialisation du centre ville de Constantine

4.2.1. L’impact sur le plan fonctionnel dans le centre ville de Constantine :

L’avènement des activités commerciales sous forme de bazar, ainsi que les étales qui sont de plus en plus en voie de propagation a accentué la fréquentation du centre ville,

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Kribeche J, Pour une revalorisation de l’espace public traditionnel dans la veille ville de Constantine, thèse de magistère, université de Constantine, 2011.

152 à-dire encore plus que d’habitude. « Un commerce informel qui encombre les rues et les

ruelles traditionnelles »2, ceci peut être constaté par une simple visite de ces espaces, les

locaux bazars qu’ils soient sur (la rue Belouazdad ou ailleurs, rue Didouche Mourad ,19juin…) , ou alors la partie centrale du rocher, sont souvent engorgés de clientèles. Et le centre ville par la même occasion est encombré de véhicules et de passagers le matin comme l’après midi ; le centre ville de Constantine est asphyxié par la pollution et la tension créées par l’accumulation des flux, essentiellement en l’absence de politique d’hygiène et de sanction comme les pays développés qui responsabilisent l’individu de l’état de propreté de toute la ville.

Cette situation d’engorgement effrite le centre ville et d’une manière accélérée, ce qu’il ôte à la ville le prestige d’une métropole et enlève au centre le symbole d’un centre ville d’une capitale régionale.

Le flux de population qui adhère à cette bazardisation provoque une densité excessive dans le centre ville. Rajoutant toutes les difficultés sur le plan social et économique : le chômage et l’exclusion sociale. D’un autre côté, favorisant ainsi la propagation de toute forme de gène ; et cette situation accentue le manque de sécurité dans le centre ville, d’où le vol en main propre, et les agressions verbales et parfois même physiques ; l’installation des étals dans le tissu traditionnel en particulier et le centre en générale, grignote sur l’espace de la circulation piétonne, et les piétons marchent sur la route automobile, et comme ça tout le centre devient une véritable anarchie. « Une circulation mécanique et piétonne dense, qui

mêlée à un stationnement « libre », crée une saturation inquiétante au niveau des rues

concernées »3.

La circulation difficile, et le malaise qu’elle engendre, est ressenti par toutes les structures ,ainsi que les hommes qui travaillent au centre ou le fréquentent ; et ceci ne s’arrête pas au niveau de la circulation mécanique et du stationnement anarchique , mais aussi concerne la circulation piétonne qui devient aussi inconfortable particulièrement dans le vieux tissu ; ce qui laisse place pour des pratiques de malfaisance , comme les voleurs à la sauvette ; et le centre entier est devenue un lieu d’ insécurité.

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Pour une revalorisation de l’espace public traditionnel dans la veille ville de Constantine, thèse de magistère Kribeche J, université de Constantine, 2011.

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4. Impact de la bazardisation sur le patrimoine.

153 4.2.2. L’impact sur le paysage urbain du centre et de la ville de Constantine :

Le processus de bazardisation engendre un nouveau mode de vie, il encourage

l’émergence des icônes et des formes standards et non étudiées concernant l’image du centre ville ; et malgré le capital rentrant qu’il occasionne, rien n’est exploité pour la

patrimonialisation du cadre urbain central.

Cette forme produite par la bazardisation manifestée par des couleurs et des lumières dans le décor des nouveaux locaux, génère une dépersonnalisation des lieux ; un centre ville comme celui de Constantine , connu sous une histoire millénaire devient peu à peu , un centre normalisé et standardisé sans aucun style, aucun registre de référents n’a été

retrouvé au niveau des institutions concernées par les transformations produites. 4.2.3. L’impact de la bazardisation sur le cadre patrimonial.

On arrive à un point très important, celui de l’impact du phénomène de bazardisation sur le patrimoine urbain ; il est évident que la partie secteur sauvegardé « le rocher », qui est concerné ; sachant que le phénomène dans ses débuts « nesba » ou commerce informel : a été favorisé par la complexité du tissu ancien, délabré, négligé et ignoré car difficile à contrôler.

Aujourd’hui, ces « nesba » précaires sont devenues des bazars. En effet, les

boutiques don t les propriétaires souffraient hier de l’illégalité et de la concurrence déloyale du marché parallèle ont fini par céder à ces « créneaux ». On reprenant la forme légale, ces anciens commerces ont changé ; les propriétaires ont fini par vendre ou louer leurs boutiques , c’est ce que nous avons appris par une source, voir (annexe 02) ; pour les marchands des étals, qui sont dans quelques cas devenus des grands barons de l’importation ; aussi des locaux transformés de maisons ou passages dans le rocher à des bazars ou magasins , qui abritent cette marchandise standard et bas de gammes, cédé à bas prix.

Aujourd’hui, si nous faisons un tour dans le centre ancien le rocher, nous constatons une mutation visible. Elle se produit sous nos yeux , l’exemple de la Rue El Arbi Ben

M’Hidi est actuellement celle dès plus illustratives, la percée est en chemin de reconversion totale, citant l’immeuble à coté de lycée « Soumia » , qui est entièrement reconstruit en

154 béton armé, rasé à l’intérieur pour en faire un centre commercial, ou des locaux de bazars, aucun cahier de référents n’est connu pour suivre méticuleusement les travaux .

4.3. Les investissements déboursés pour le relookage des nouveaux locaux de commerce