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Dans l’approche dite « déficitaire », la surdité est définie comme une déficience auditive et rapportée à la norme des personnes entendantes jugées saines. Les sourds sont victimes d’une pathologie et deviennent des patients à soigner, futurs candidats à une chirurgie réparatrice censée les amener au plus près d’un idéal d’audition. L’objectif consiste, en ce qui concerne le français oral-vocal, à réduire au maximum l’écart entre la parole vocale de la personne sourde, souvent appelée accent sourd et celle du modèle entendant. Ce témoignage d’une mère entendante interrogée dans ce travail de recherche illustre cet accent sourd fréquemment mentionné, et assimilé à un défaut :

F5-385 : « on s’est vraiment reposés sur le canal auditif parce qu’elle a une très bonne réhabilitation ↓ les gens qui la voient comme ça / sans voir les appareils pensent qu’elle n’est pas sourde / parce qu’elle parle super bien // enfin elle parle / je veux dire elle n’a pas d’accent ↓ elle fait des erreurs de syntaxe / de vocabulaire / un peu comme les enfants de son âge mais // elle n’a pas l’accent d’un sourd et en compréhension elle fait souvent illusion ↓ c’est-à-dire que des fois elle comprend des fois elle ne comprend pas mais elle fait comme si ↓ » (F5, 2016 : 9)

Marie est la mère d’Élise, implantée à l’âge de onze mois, qui au moment de notre entretien avait six ans. Avant ses onze mois, Élise était appareillée mais les appareils ne fonctionnaient

62 Cf. chapitre 1.2.2 : “Epistémologies des Deaf Studies”, p.45.

63 Cf. chapitre 1 : “Historique de la surdité en France et aux États-Unis”, p.27.

pas. Le témoignage de Marie souligne l’anxiété de l’écart à la norme entendante, et les attentes que peuvent parfois ressentir les parents d’enfants sourds ayant fait le choix de l’implantation cochléaire. Les enfants doivent non seulement être capables d’accéder à la compréhension et à l’expression du français vocal, à la lecture et à l’écriture, mais ils doivent également tenter d’effacer ce qui rend visible leur surdité, en atténuant le plus possible un accent discriminant, renvoyant à la déficience, au corps handicapé. Dans ce témoignage, le risque d’être « démasqué » : les gens qui la voient comme ça / sans voir les appareils pensent qu’elle n’est pas sourde, semble pousser Élise à faire illusion lorsqu’elle ne parvient pas à suivre une conversation : elle fait souvent illusion ↓ c’est-à-dire que des fois elle comprend / des fois elle ne comprend pas mais elle fait comme si. Une codeuse en langue française parlée complétée accompagne Élise dans sa scolarisation, qui jusqu’à récemment refusait d’utiliser cet outil :

F5-378 : elle ne décode pas très bien non plus en fait ↓ ça a été assez long à mettre en place / ce n’est que depuis cette année que la codeuse nous dit que ça va mieux mais jusqu’à l’année dernière c’était “ je me cache / j’ai pas besoin / j’entends super bien je suis comme vous j’ai pas besoin” ↓ (F5, 2016 : 9).

Élise cherche à être comme ses parents, comme ses camarades entendants qu’elle côtoie. Cette pression, qui depuis peu semble s’atténuer, pose la question de l’isolement des élèves en classe ordinaire64. Ne côtoyant pas d’enfants ou de professionnels sourds à l’école, ni dans son entourage, elle tente de comprendre les raisons de sa surdité et la place de l’implant dans son développement.

F5-441 : aujourd’hui elle se dit “pourquoi je suis sourde ↑ et quand je serai grande comme vous j’aurai pas d’appareil ↑ j’aurai pas d’implant” ↑ (F5, 2016 : 10).

Élise est la seule sourde de son école et doit expliquer à certains de ses camarades sa surdité qu’elle peine à exprimer. Les échanges, parfois maladroits sont vécus comme une violence :

F5-424 : elle a eu des remarques à l’école “pourquoi t’as des appareils” ↑ donc au début elle disait “parce que j’entends pas très bien” ↓ elle avait du mal à dire le mot / et puis on a travaillé un peu avec elle / on a posé les choses / donc maintenant elle dit

“je suis sourde” mais il n’y a pas plus tard que deux trois mois / elle me dit en larmes

“maman // quelqu’un m’a dit que j’étais handicapée” ↓ (F5, 2016 : 10).

64 Cf. chapitre 4.1.1.1: “Une orientation en faveur de la scolarisation en milieu ordinaire”, p.147, pour une présentation des différents modèles de scolarisation pour les élèves sourds et la priorité donnée à l’éducation en

« milieu ordinaire ».

Cette contextualisation de la notion d’identité à partir d’un entretien mené auprès de parents entendants donne à voir les positionnements qui opposent certains parents entendants à des Sourds revendiquant leur appartenance à une communauté linguistique et culturelle. Au delà de la revendication d’une identité Sourde, la surdité fait émerger une réflexion autour des multiples facettes de l’identité des personnes vivant une surdité : les enfants sourds, les parents entendants, les personnes sourdes adultes notamment. Caractérisée en tant que handicap dans la législation, la surdité fait l’objet d’approches radicalement différentes en ce qui concerne les notions d’identité et de culture. Ces termes, utilisés pour défendre l’existence d’une culture et d’une identité Sourde, sont rarement définis et fréquemment posés comme des principes fondateurs d’une approche anthropologique de la surdité. En 1987, Gallissot proposait de substituer à la notion générale d’identité, celle d’identification, qui nous semble pouvoir permettre une réflexion approfondie sur la diversité des situations vécues par les sourds et leurs familles.

2.1.1 L’identification  plutôt  que  l’identité  pour  marquer  l’altérité     Dans la définition de l’identité Sourde, « être Sourd » ne constitue pas une identité fragmentée, c’est l’apparente affirmation d’une identité totale et objective où, dans le sillage des théories de l’identité culturelle dites primordialistes (SMITH, 1999), l’appartenance au groupe social des Sourds est « la première et la plus fondamentale de toutes les appartenances sociales, celle dans laquelle se nouent les liens les plus déterminants, parce qu’il s’agit de liens fondés sur une généalogie commune » (CUCHE, 2001 : 85)65. Pour Smith, « l’ethnie », du point de vue du primordialisme est définie par un nom propre en commun, le mythe d’une ascendance commune, une mémoire historique partagée, les éléments d’une culture en commun comme la langue ou la religion, les liens avec un pays d’origine (1999). Cette définition est celle revendiquée par certains Sourds pour caractériser la culture et l’identité Sourde, cette dernière devenant une propriété inhérente au groupe, sans référence aux autres groupes, ou plus précisément, à l’ « autre » groupe, celui des entendants. En témoigne la réponse de Pierre, sourd communiquant en langue des signes, à la question : « qu’est-ce que l’identité Sourde pour toi ? » :

65 Denys Cuche fait ici notamment référence aux travaux de Geertz (1963) : Voir l’article de GEERTZ Clifford,

« The Integrative Revolution. Primordial Sentiments and Civil Politics in the New Sates », dans ID (éd.), 1963, Old Societies, New States, The Free Press, New York.

PS-191 : pour moi − l’identité Sourde c’est / d’abord qu’est-ce qu’un vrai sourd ↑ c’est naître sourd ça c’est la première chose ↓ deuxièmement c’est avoir une culture / une histoire qui est réelle ↓ ça c’est mon monde ↓ (PS, 2016 : 4).

L’appartenance fondamentale au groupe des Sourds est revendiquée : « Ça c’est mon monde », et quelques lignes plus haut, la mise en avant d’une généalogie commune « c’est naître sourd », et même pour certains, être né de parents eux-mêmes sourds. Pierre revendique l’opposition de l’identité Sourde au groupe des entendants et y fait référence :

PS-193 : il y a le monde des sourds et il y a le monde des entendants ↓ c’est une expression mais pour moi c’est un deuxième monde ↓ mon vrai monde c’est le monde des sourds ↓ l’art Sourd − l’Histoire et son évolution ↓ le chant signe et les autres thématiques ↓ moi aujourd’hui je suis militant du monde sourd − je me bats parce que je ne veux pas que l’héritage disparaisse ↓ je veux continuer à transmettre cet héritage pour l’avenir ↓ (PS, 2016 : 4).

Les références à l’héritage et donc à l’Histoire sont déterminants dans la définition que donne Pierre de l’identité Sourde. L’identité Sourde est d’abord déterminée en tant qu’essence,

« naître sourd », par opposition aux personnes « devenues sourdes ». Pour Pierre, l’identité Sourde se constitue en opposition avec l’identité entendante : il y a le monde des sourds et il y a le monde des entendants. L’identité entendante n’existe d’ailleurs que par la revendication de l’identité Sourde. Cette opposition nous permet de déplacer la notion de l’identité vers celle de l’identification, qui apparaît plus approfondie au regard des jeux de tension et de pouvoir entre le « monde sourd » et le « monde entendant », dont il est très souvent question dans les discours de revendication de l’identité Sourde.

Denys Cuche rappelle la variabilité de la notion d’identité : « Il n’y a pas d’identité en soi, ni même uniquement pour soi. L’identité est toujours un rapport à l’autre. Autrement dit, identité et altérité ont partie liée, et sont dans une relation dialectique. L’identification va de pair avec la différenciation » (CUCHE, 2001 : 87). La notion d’identification, proposée par Gallissot en 1987 et portée à notre connaissance par l’ouvrage de Denys Cuche (2001), permet également de rappeler la relativité du concept d’identité qui ne fonctionne que dans la relation (et surtout l’opposition) au groupe des entendants : « Dans la mesure où l’identité est toujours la résultante d’un processus d’identification au sein d’une situation relationnelle, dans la mesure aussi où elle est relative, car elle peut évoluer si la situation relationnelle change, sans doute vaudrait-il mieux retenir comme concept opératoire pour l’analyse celui d’ « identification » plutôt que celui d’identité (GALLISSOT, 1987 : 27). Les relations sociales sous-jacentes à la notion d’identité Sourde sont exprimées dans les discours sur les Sourds, mais rarement mises en avant. Ces relations au groupe entendant évoluent avec le temps : les mouvements de

revendication pour la reconnaissance d’une identité Sourde et d’une culture propre prennent leur essor dans les années soixante-dix en France. À cette période, la langue des signes n’est pas reconnue comme langue à part entière, au même titre que le français ; la loi de 200566 permettant une liberté de choix dans l’éducation des élèves sourds n’a pas été votée et malgré le décalage entre les textes de loi et leur mise en application, le regard porté sur les sourds et la langue des signes n’a eu de cesse d’évoluer. Le développement fulgurant des cours de langue des signes proposés en France et le renversement du profil des apprenants de langue des signes, qui est constitué pour une très grande majorité, des personnes entendantes en sont des exemples significatifs67.

Parler d’identification au groupe des Sourds plutôt que d’identité Sourde permet de rappeler ce lien étroit au groupe des entendants, existant uniquement par ce rapport : « L’identification procède des relations sociales immédiates et fait référence à un imaginaire communautaire (identification par projection collective) » (GALLISSOT, 1987 : 27). Les Sourds sont immédiatement confrontés aux entendants, un groupe qui n’existe que par les discours autour de la surdité pour permettre l’affirmation de l’identité Sourde. La notion d’identification permet en cela de garder intacts les positionnements des Sourds sur leur altérité et leur singularité, sans tomber dans la confusion d’un terme – « l’identité » –, employé à outrance et faisant, d’une part, disparaître cette relation à l’autre, pourtant primordiale pour comprendre les discours et les enjeux liés à la langue des signes et l’appartenance à un groupe minoritaire et minorisé, et d’autre part contribuant à l’anéantissement de l’identité réelle développée par Devereux en 1972.

2.1.1.1 L’identification  pour  questionner  l’identité  réelle  (Devereux,  1972)   Faire apparaître le réel dans l’identité impose de l’opposer à une identité qui serait irréelle ou qui masquerait la réalité de l’identité de l’individu. Cette notion, introduite par Georges Devereux en 1972, révèle une distance entre ce qu’il nomme « l’identité ethnique », ici, l’identité Sourde et « l’identité réelle », celle qui distingue tout être humain : « Pour avoir une identité ethnique, on doit être humain pour commencer. Or la qualité de l’être humain

66 Article L.112-2-2 : «Dans l'éducation et le parcours scolaire des jeunes sourds, la liberté de choix entre une communication bilingue, langue des signes et langue française, et une communication en langue française est de droit. Un décret en Conseil d'État fixe, d'une part, les conditions d'exercice de ce choix pour les jeunes sourds et leurs familles, d'autre part, les dispositions à prendre par les établissements et services où est assurée l'éducation des jeunes sourds pour garantir l'application de ce choix ».

http://www.education.gouv.fr/cid22246/mene0800665c.html

67 Nous revenons sur ce phénomène au chapitre 2.1.1.1 : “L’identification pour questionner l’identité réelle”.

implique précisément la capacité d’être hautement unique, hautement différent des autres » (DEVEREUX, 1972 : 132). Devereux rappelle ainsi l’importance de l’individu, unique en soi, avant d’être le membre d’une classe ou d’un groupe.

Si pour Pierre, l’identité Sourde, c’est d’abord « naître sourd » et ensuite « avoir une culture et une histoire qui est réelle »68, pour de nombreux parents entendants, le fait que leur enfant soit né sourd ne constitue généralement pas en soi une identité Sourde, même pour des parents ayant fait le choix d’une communication mixte orale-vocale et langue des signes. Lucie a fait le choix avec son compagnon d’un parcours de communication mixte oral et langue des signes pour leur fils Gabriel, qui a six ans au moment de notre entretien :

E-331 : c’est toujours un peu difficile de définir ce qu’on entend par identité / mais pour Gabriel / est-ce que tu as l’impression qu’il a développé une identité en partie Sourde avec la langue des signes / tu pourrais me dire comment tu vis ça ↑

F3A-335 : alors // une identité Sourde // il a développé une identité d’un petit garçon / sourd / implanté ↓ après // il est sur une identité // qui / je pense ressemble à celle de ses copains à Kerveiza / de sourds implantés ↓ (F3, 2017 : 7).

F3A-366 : c’est difficile de répondre à ta question ↓ est-ce qu’il développe une identité Sourde ↑ est-ce qu’il a conscience d’être sourd ↑ ça c’est sûr ↓

Naître Sourd » et avoir une culture et une histoire réelle ne constituent pas ici, en eux-même, une identité Sourde. Lucie met très justement en avant des facettes de l’identité de son fils, qui avant même d’être sourd est un petit garçon avec des amis qui lui ressemblent, sourds et implantés. Elle reformule d’ailleurs la question de l’identité Sourde autour de la conscience de son altérité : est-ce qu’il a conscience d’être sourd ? Gabriel n’est pas que sourd, son identité est d’abord caractérisée par son individualité, par le fait qu’il est, en plus d’un petit garçon, un petit garçon sourd. La notion d’identité (de classe pour Devereux) renvoie en fait aux marqueurs hiérarchisables de l’individu, c’est-à-dire ce qui prime dans l’identification. Nous portons cet exemple de Devereux à la connaissance du lecteur afin de saisir en quoi l’environnement de l’individu hiérarchise les marqueurs d’identification de ce dernier : « Avant Hitler, la qualité de membre de classe la plus importante d’Einstein était : physicien. Sous Hitler, du moins en Allemagne, c’était “Juif”… et Einstein dut en tenir compte » (DEVEREUX, 1972 : 132). Décider de ne pas nommer ces caractéristiques identités, mais marqueurs, ou encore identifications permet de se positionner en dehors d’un amalgame autour de la notion d’identité. L’identité ne peut se constituer en tant qu’essence de la

68 Cette citation est extraite d’un entretien mené dans le cadre de ce travail de recherche et développée au chapitre 2.1.1 “L’identification plutôt que l’identité pour marquer l’altérité”, p.65.

personne, car « le danger est de limiter l’identité à la catégorisation “d’être(s)” » (TAP, 46 : 2016). Il est important de rappeler le décalage des situations parentales et individuelles, entre des parents entendants qui cheminent dans un choix de communication qu’ils espèrent juste pour leur enfant sourd, et des personnes sourdes69 qui revendiquent la langue des signes comme seul moyen de faire apparaître la seule et véritable identité des sourds. « Au niveau pratique, ces discordances sont souvent dues à des tentatives de représenter la personnalité ethnique - ce qu’elle “est” - comme conforme à l’identité ethnique qui, elle, dans de tels cas, est traitée comme un “devrait être” : comme un modèle idéal de comportement, ce que, logiquement, elle n’est pas ou n’est pas en premier lieu » (DEVEREUX, 1972 : 136). Par ces discours d’appartenance à un autre groupe que le leur, certains parents se sentent dépossédés de leur enfant :

F1-703 : on nous a dit / c’est vrai que // comment dire / la surdité il faut qu’elle // il faut l’intégrer / il faut l’accepter mais on nous a dit qu’on ne l’acceptait pas en mettant des appareils à nos enfants ↓ les sourds signeurs // qui vous renvoient ça ↓

E-708 : vous en avez côtoyé ↑

F1-710 : on en a côtoyé [des Sourds] par l’intermédiaire du [centre médico-social] / qui a pu organiser quelques réunions où tout le monde essayait d’aller // on n’était pas fermés ↓ mais punaise qu’est-ce qu’on s’en est pris dans la tronche ↓ moi je ressortais de là en pleurs ↓ parce qu’on nous renvoyait qu’on n’avait pas accepté nos enfants tel qu’ils étaient / qu’on voulait les transformer ↓ ça c’est dur ↓ // ça c’est dur ↓ (F1, 2015 : 15).

Là où l’identité Sourde est revendiquée comme l’appartenance à un groupe réel, les discours de certains Sourds peuvent être traumatisants pour les parents qui les reçoivent, considérés alors comme des coupables. Certains parents entendants sont victimes d’une catégorie de personnes s’identifiant comme Sourdes et plaidant pour la reconnaissance de l’identité Sourde pour tous les enfants nés sourds. Cette dérive nous semble générée par la généralisation du terme globalisant identité Sourde, qui accepte des définitions amples et contradictoires. Les parents sont rendus coupables de ne pas accepter l’identité de leur enfant en les changeant pour quelque chose qu’ils ne seraient pas. Une conception de l’humain qui rend invisible ce que Devereux nomme l’identité réelle, celle de l’enfant avant de le caractériser comme sourd.

Cet investissement de l’identité Sourde, en conformité avec une image spécifique de la surdité (dans une perspective anthropologique) doit être entendu et défendu, bien qu’à notre sens il soit le reflet d’une identification à un groupe plutôt qu’une réelle identité. Le témoignage de

69 Nous insistons sur le fait qu’il ne s’agit pas évidemment de l’ensemble des personnes sourdes.

cette famille entendante doit néanmoins alerter sur un surinvestissement de cette notion d’identité « qui conduit, de fait, à une réduction des identités de classe significatives que l’on possède, à une seule – et donc à l’anéantissement de l’identité réelle des individus » (DEVEREUX, 1972 : 163).