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TROISIÈME CHAPITRE RESULTATS

Famille 27 40 61 ave 61 ape 61 e Gain 102 126 156

1.6 L A FRUCTIFICATION DU VERGER

Au-delà de la quantité de fleurs produites et de sa variabilité dans la population parentale, la capacité semencière d’un individu dépend principalement de l’efficacité de la fécondation, de la taille des fruits (diamètre, longueur et poids) obtenus ainsi que de leur taux de remplissage (graines viables). Ces caractéristiques seront analysées en fonction de la structuration de la population, du type de pollinisation, de l’année de floraison.

Nous considérerons séparément les fruits de l’année 1999 ayant une maturité de 5-6 mois et ceux de l’année 1998 pour lesquels la maturité est de 17-18 mois. Les récoltes, habituellement menées dans les vergers, ne tiennent pas compte de cette distinction. Néanmoins, un verger exploité annuellement ne produit que le premier type de fruit. Les résultats présentés ici sont en partie tirés des travaux de Ramanantoandro (2000).

1.6.1 Variabilité intra-spécifique des caractéristiques de la fructification

La taille des capsules dépend significativement de l’origine des arbres. Les résultats permettent de distinguer, sur la quasi-totalité des caractères, les provenances d’Andranokobaka et d’Atherton par rapport à celles de Tinaroo, Ravenshoe et Paluma (tableau 26). Le nombre de fruits par kilogramme varie de 12626 pour les capsules produites par les semenciers originaires d’Andranokobaka à plus de 21000 pour l’échantillon de Paluma. Globalement, les effets familles sont moins élevés mais ils sont significatifs sur les caractéristiques liées au poids des capsules. L’écart maximal entre les valeurs moyennes familiales va du simple au double.

Que ce soit sur les fruits de 1998 ou de 1999, les effets provenances et familles sont moins importants sur les caractéristiques grainières (tableau 27). Au niveau des provenances, les effets sont significatifs pour le poids de graines par capsules. Ce caractère est en fait corrélé positivement avec le poids et la taille des capsules. Les différences observées sur l’échantillon de 1998 sont essentiellement dues aux résultats obtenus pour la provenance Paluma, qui ne se renouvellent pas en 1999. Nous mettons en évidence des effets familles significatifs sur la plupart des caractéristiques. Ceci traduisant une variabilité intra-spécifique élevée. En moyenne familiale en 1999, le nombre de graines viables par capsules varie de 2,7 à 13,3 et la quantité de graines viables par kilogramme de capsules passe de 63484 à 296852.

capsule capsule gramme de capsules par kg Libre 0,068 a 0,011 a 10,6 a 1000 a 177201 b 16550 b Allofécondation 0,057 a 0,010 a 14,3 b 1242 a 283696 a 22576 a Autofécondation 0,045 b 0,008 b 4,0 c 339 b 101410 b 25475 a CV 34 35 51 65 60 48 Ftype de croisement 8,64 3,49 10,78 8,85 6,42 9,85 Probabilité 0,0003 0,0337 0,0001 0,0004 0,0026 0,0001 Graines = graines viables, CV : coefficient de variation

Figure 37. Variabilité du nombre de graines viables par capsules sur un échantillon de 3 arbres-mères

Tableau 29. Comparaison des caractéristiques moyennes des capsules de 1998 et 1999

Caractéristiques Unité 1998 1999 F P

Poids capsule Diamètre capsule Hauteur capsule

Poids de graines viables/ capsule Graines viables / capsule Graines viables / gramme Graines viables / kg capsule Capsule / kg mg mm mm mg nombre nombre nombre nombre 70 ± 19 a 5,3 ± 0,5 a 5,7 ± 0,8 a 11,3 ± 4,1 a 10,4 ± 5,9 a 1015 ± 748 a 162623 ± 114321 a 15403 ± 4307 a 57 ± 17 b 5,1 ± 0,5 a 5,6 ± 0,9 a 9,8 ± 5,2 b 8,6 ± 5,7 b 923 ± 581 b 155555 ± 113895 a 18628 ± 4806 b 23,5 3,3 0,7 6,5 4,3 0,9 0,2 24,7 > 0,0001 0,069 0,410 0,012 0,039 0,340 0,672 0,0001 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0 0-5 5-10 10-15 15-20 20-25 25-30 30-35 35-40 40-45 45-50

Classes du nombre de graines viables par capsule

Fréquence

Arbre n°99 (famille 3, Andranokobaka), 10,6 + /- 8,2 graines viables par capsule, n= 221

Arbre n°124 (famille 8, Tinaroo) 12,3 + /- 11,2 graines viables par capsule, n= 87

Troisième chapitre – Résultats : Description de la population parentale

1.6.2 Caractéristiques grainières en fonction du type de pollinisation

Les résultats, présentés ici, concernent la comparaison entre la pollinisation libre et les croisements contrôlés en autofécondation ou en allofécondation. Pour ces deux derniers cas, nous supposons que le pollen n’est pas limitant et que nous obtenons, dans chacun des cas, les valeurs maximales de remplissage des capsules. L’échantillon est constitué de 10 arbres provenant de la plupart des provenances du verger. Les capsules et les graines ont été traitées de la même façon que précédemment.

Sur la plupart des caractéristiques étudiées, l’effet du type de fécondation est significatif (tableau 28). Les valeurs sont nettement plus faibles en autofécondation. Les fruits sont plus petits mais les résultats ne montrent pas de différence sur le contenu (en poids) des capsules. En allofécondation, le taux de remplissage en graines viables est plus important de 50 et de 300% par rapport à ceux obtenus, respectivement, en pollinisation libre et en autofécondation. Globalement, nous constatons que les résultats en pollinisation libre sont intermédiaires.

La variabilité du nombre de graines viables par capsule en pollinisation libre est importante (figure 37). Si en moyenne nous avons observé 10 graines viables par capsule, correspondant à une gamme de l’ordre de 5 et 25 graines par capsule, une part de celles-ci renferment jusqu’à 50 graines viables.

1.6.3 Caractéristiques grainières en fonction de l’année de production

Les caractéristiques annuelles et générales sont présentées dans le tableau 29. Les fruits de 1998 ont une longueur de 5,3 (4-8) mm pour un diamètre de 5,7 (4-7) mm. Le poids individuel des capsules est très variable. Il est compris entre 35 et 152 mg avec une moyenne de 70mg. Pour les fruits de 1999, ces chiffres sont respectivement : 5,1 (4-7,5) mm, 5,1 (4-9) mm, 57 (27-48) mg. Nous ne mettons pas en évidence de différences significatives sur la taille des capsules liées à leur maturité. En revanche, le poids des fruits de l’année 1998 est significativement plus important, lié probablement au niveau de lignification.

Le nombre moyen de graines viables par capsule est de 10,4 pour les fruits de l’année 1998 et de 8,6 pour 1999 avec des gammes respectives de 6,5-13,4 et de 2,7-13,3. Le nombre de graines viables par gramme du mélange, constitué par les graines viables, les ovules non fertilisées et les débris divers, est de 1015 et 923. Comme le nombre de graines viables par capsule, le poids du contenu des capsules est significativement plus élevé pour les fruits de 1998. Mais en définitive, le nombre de graines viables par kilogramme de capsules ne diffère pas d’une année sur l’autre.

Troisième chapitre – Résultats : Description de la population parentale

1.7 C

ONCLUSIONS SUR LES CARACTERISTIQUES GENERALES DES