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fonctionnels ne sont plus suffisamment nombreux pour assurer le drainage de la lymphe des doigts ainsi que du dos de la main, celle-ci reflue vers la paume de la main et rejoint des collecteurs lymphatiques perforants situés au niveau du poignet pour atteindre le réseau lymphatique profond (Fig.23).

Le pouce est normalement drainé dans les collecteurs de l’avant-bras : courants

radiaux antérieurs et postérieurs.

La moitié proximale de la paume de la main se draine normalement vers les pédicules ulnaires et radiaux antérieurs.

L’avant-bras

Quatre courants principaux drainent l’avant-bras : (l’occurrence de l’observation de ces courants est de 100%).

• Le pédicule ulnaire antérieur (formés de 5 à 8 collecteurs, certains de ceux-ci se drainent dans des lymphonœuds situés à proximité du pli du coude en regard de la veine basilique).

• Le pédicule ulnaire postérieur (formé de 5 à 15 collecteurs, un lymphocentre se rencontre sur le trajet).

• Le pédicule radial antérieur (formé de 3 à 10 collecteurs). • Le pédicule radial postérieur (formés de 5 à 15 collecteurs).

• L’avant-bras et la main peuvent donc compter sur un nombre très important de collecteurs pour leur drainage.

Figure 23 : Fluoroscopie illustrant le reflux de lymphe du dos de la main vers la paume. La lymphe rejoint la paume en passant principalement par la région de la pince pouce-index.

Source : JP Belgrado – S. Vankerckhove, L. Vandermeeren - Clinique de Lymphologie de Bruxelles – ULB.

Le coude

A la face interne du coude, tous ces pédicules se rejoignent pour former le courant bicipital qui comprend 3 directions, le courant moyen, le courant interne ou basilique et le courant externe ou céphalique.

Le bras

Le courant bicipital moyen (100%) est formé de 9 à 17 collecteurs, il se dirige depuis

le coude obliquement vers le creux axillaire où il y rejoint les lymphonœuds au tiers

proximal du bras, un lymphonœud reçoit la lymphe de certains de ces collecteurs. Le courant basilique (65%) est formé par 2 à 3 collecteurs qui prolongent le courant ulnaire antérieur et postérieur, il chemine au côté de la veine basilique. Dans 70% des sujets observés, les courants, radial antérieur et postérieur s’unissent aussi pour former ce courant basilique qui se divise en deux trajets distincts. L’un reste superficiel, il longe le bord interne du biceps tout en restant au-dessus de l’aponévrose et rejoint les lymphonœuds axillaires après avoir traversé l’aponévrose à la base de la pyramide axillaire, l’autre plonge sous l’aponévrose pour rejoindre le courant huméral et ensuite les lymphonœuds du creux axillaire.

Le courant céphalique (75%) est satellite de la veine céphalique, il reçoit les collecteurs en provenance de la partie radiale de la main et de l’avant-bras. Ce courant lymphatique superficiel est constitué généralement d’un ou deux collecteurs qui longent le bord externe du biceps pour rejoindre le sulcus delto-pectoral. A cet endroit on note trois variantes qui peuvent se combinées :

1. Le collecteur plonge dans la profondeur et rejoint les lymphonœuds de la chaîne axillaire

2. Le collecteur reste en superficie chevauchant la clavicule, il rejoint des lymphonœuds de la chaîne cervicale transverse (cette dernière variation avait été décrite par Mascagni 1787 et par Sappey 1888)

3. Un collecteur chevauche la clavicule et se draine dans les lymphonœuds supra-claviculaires et/ou l’autre collecteur plonge comme au point 1.

Notons que ce courant céphalique bypasse le creux axillaire et n’est donc à priori pas lésé durant la chirurgie du creux axillaire.

Le courant postérieur ou tricipital (5%) prend naissance par les collecteurs qui drainent le cinquième doigt. Ces collecteurs remontent vers la racine du membre en

restant sur la face postérieure de l’avant-bras et du bras. A la hauteur du tiers supérieur du bras deux trajets possibles sont observés :

1. Les collecteurs croisent le triceps et rejoignent les collecteurs du courant bicipital.

2. Les collecteurs restent en superficie et suivent le sillon delto-tricipital pour

rejoindre le lymphonœud scapulaire circonflexe situé en superficie dans la graisse localisée dans le triangle des ronds. Ce lymphonœud a été décrit par Bougery en 1896. Aujourd’hui ce courant lymphatique, pouvant jouer un rôle de délestage, est nommé voie de Caplan.

Réseau profond

Les doigts, la main et l’avant-bras

Le courant radial (55%) prend naissance à la racine des doigts, il accompagne le réseau artériel et veineux ainsi que le nerf radial. Il est constitué d’un ou deux collecteurs qui se drainent dans un ou deux lymphonœuds situés sur le parcours. Ces collecteurs rejoignent ceux du courant ulnaire pour former le courant huméral.

Le courant interosseux antérieur (30%) prend son origine dans l’articulation radio-carpienne, le muscle carré pronateur, le fléchisseur commun profond des doigts et le fléchisseur propre du pouce. Il est formé d’un, rarement deux collecteurs interrompus par un ou deux lymphonœuds.

Il accompagne les vaisseaux interosseux sur tout le trajet. Au niveau du coude, ces collecteurs s’unissent à ceux du courant radial et ulnaire pour former le courant huméral.

Le courant profond ulnaire (45%) prend son origine à la racine des deux derniers doigts, les collecteurs longent les vaisseaux latéraux des doigts pour ensuite suivre pour certains l’arcade palmaire superficielle et d’autre la profonde. Arrivés au niveau de l’avant-bras, les collecteurs suivent le paquet vasculo-nerveux ulnaire. Il est constitué d’un ou deux collecteurs qui se drainent dans un ou deux lymphonœuds situés sur le parcours. Ces collecteurs rejoignent ceux du courant radial et interosseux pour former le courant huméral.

Le courant interosseux postérieur (30%) prend naissance dans le système ostéo-articulaire de la face postérieure de la main et des muscles profonds de l’avant-bras. Au niveau du tiers proximal de l’avant-bras, ces collecteurs s’unissent à ceux du courant interosseux antérieurs pour rejoindre ensemble le courant huméral.

Le bras

Le courant huméral commun

Présent dans (70%) des sujets disséqués, il nait de la convergence des courants profonds de l’avant-bras au niveau du coude. Il constitue le seul courant profond du

bras et comporte généralement de un à trois collecteurs. Des lymphonœuds, un à

quatre se succèdent en série le long du trajet. Ces collecteurs reçoivent la lymphe en provenance de l’articulation du coude et des muscles du bras ainsi que des collecteurs superficiels provenant du courant basilique. Le courant huméral accompagne tout au long du trajet les structures vasculo-nerveuses humérales pour se drainer finalement dans les lymphonœuds de la chaine axillaire.