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Chapitre 4. La présentation des résultats

4.4.1 L’autorégulation de la cognition

Nous avons mesuré l’autorégulation de la cognition que déclarent les étudiants grâce à leurs réponses aux questions portant sur l’échelle d’élaboration et sur celle de la métacognition, tirées du MSLQ de Pintrich et disponibles dans le questionnaire sur leur profil (voir annexe

3). Les étudiants ont aussi laissé des commentaires dans ce questionnaire, qui contiennent parfois des traces d’autorégulation de la cognition et sur lesquels nous avons mené une analyse de contenu.

Dans le tableau 19, nous décrivons les questions qui ont été posées et les scores obtenus par l’ensemble des participants. Ces scores ont été obtenus en suivant la méthode de calcul proposée par Pintrich et ont été qualifiés de « faible » lorsqu’ils étaient compris entre 1 et 3 et de « élevé » lorsqu’ils étaient compris entre 4 et 7.

Tableau 19 : Scores d'autorégulation de la cognition des étudiants

Échelles Questions tirées du MSLQ Moyenne des étudiants Étudiants ayant un score faible Étudiants ayant un score élevé Élaboration

Question 45 - Quand je lis pour un cours, j’essaie de faire des liens entre la nouvelle matière et ce que je sais déjà

5,5 9 (7,8 %) 107 (92,2 %)

Autorégulation de la

métacognition

Question 33 - Quand je lis un texte pour un cours, je me pose des questions afin d’en faire une lecture active

5,0 13 (11,2 %) 103 (88,8 %) Question 36 - Lorsque je

ne comprends pas ce que je lis pour un cours, je relis le texte pour en trouver le sens

5,6 4 (3,5 %) 112 (96,6 %) Question 37 - Si j’ai de la

difficulté à comprendre un texte, je change mes stratégies de lecture

4,7 23 (19,8 %) 93 (80,2 %) Question 40 - Avant

d’étudier en profondeur du matériel de cours, j’en fais souvent un survol pour comprendre sa structure

4,7 28 (24,1 %) 88 (75,9 %) Question 41 - Je me pose

des questions afin de m’assurer que je

comprends bien la matière que j’étudie

Échelles Questions tirées du MSLQ Moyenne des étudiants Étudiants ayant un score faible Étudiants ayant un score élevé

Question 44 - Quand je lis un texte dans un cours, j’essaie de réfléchir à ce que je dois apprendre plutôt que d’en faire simplement la lecture

5,1 15 (12,9 %) 101 (87,1 %) Question 50 - Lorsque

j’étudie, j’essaie

d’identifier les concepts que je ne comprends pas bien

5,4 6 (5,2 %) 110 (94,8 %) Total de la moyenne de

l’autorégulation de la

métacognition 5,1 10 (8,6 %) 106 (91,4 %)

TOTAL (autorégulation de la cognition) 5,3 12 (10,3 %) 104 (89,7 %)

Une majorité d’étudiants (104) déclarent des scores élevés de gestion de leur cognition. Parmi eux, 60 n’ont pas envoyé de demande d’aide et seulement 44 étudiants en ont envoyé une. Vingt-six étudiants ont envoyé au moins une demande substitutive, treize étudiants ont envoyé au moins une demande de confirmation et dix-neuf étudiants seulement ont envoyé au moins une demande instrumentale.

La moyenne de l’échelle d’élaboration est de 5,5, tandis que la moyenne de l’échelle de l’autorégulation de la métacognition est de 5,1. Par conséquent, la moyenne d’autorégulation de la cognition est de 5,3.

Dans l’échelle de l’autorégulation de la métacognition, c’est à la question 37 – « Si j’ai de la difficulté à comprendre un texte, je change mes stratégies de lecture » que les étudiants obtiennent les scores les moins élevés (4,7 de moyenne), tandis que la question 36 – « Lorsque je ne comprends pas ce que je lis pour un cours, je relis le texte pour en trouver le sens » est celle où les étudiants obtiennent les scores les plus élevés (5,6 de moyenne). À la question 50 – « Lorsque j’étudie, j’essaie d’identifier les concepts que je ne comprends pas bien », les étudiants obtiennent un score assez élevé (5,4 de moyenne). Nous avons mis cette question en relation avec la première étape du processus de la demande d’aide, soit celle de la « détection d’une difficulté ». Selon leurs déclarations, les étudiants se sentent

compétents à détecter leurs difficultés. Nous remarquons aussi que les étudiants dont les demandes d’aide contiennent des traces de prise de conscience du besoin ont tous déclaré un score élevé à cette question.

Aux questions 33, 36, 37, 40, 41, 44, 45 et 50, les étudiants sont une majorité à déclarer des scores élevés. Nous avons mis ces questions en relation avec l’indicateur d’autorégulation du travail préliminaire sur la tâche. Selon leurs déclarations, 104 étudiants, soit 89,7 % de l’échantillon, se sentent compétents à effectuer un travail préliminaire sur la tâche. Nous remarquons aussi que 32 demandeurs d’aide, soit 65,3 % d’entre eux, ont laissé des traces de travail préliminaire dans leurs messages et qu’une majorité d’entre eux a aussi obtenu des scores élevés à ces questions.

Nous avons mené une analyse de contenu sur les commentaires laissés par les étudiants dans le questionnaire sur leur profil et avons ainsi pu identifier des traces d’autorégulation de la cognition chez huit étudiants. Parmi eux, sept ont déclaré un score d’autorégulation de la cognition élevé, quatre ont envoyé une demande d’aide instrumentale, trois n’ont pas envoyé de demande et un étudiant a obtenu un score d’élaboration faible mais une moyenne d’autorégulation de la métacognition élevée. Voici quelques commentaires laissés par les étudiants :

« il faut lire les lectures de manière à vraiment comprendre et retenir ce que nous lisons. » (Étu6)

« et te trouver des méthodes de travail pas toi-même. » (Étu11)

« Je me questionne toujours à savoir si j'ai bien compris la matière étudié puisqu'elle n'est pas donnée par le professeur mais davantage par le livre » (Étu19)

« pouvoir travailler au moment où je me sens la plus efficace » (Étu20)

« Cela permet de développer nos méthodes d'apprentissages et de trouver nos propres stratégies pour bien comprendre la matière » (Étu49)

S’assurer de la compréhension de la matière, étudier de manière efficace, avoir des méthodes d’apprentissage sont des stratégies d’autorégulation. Voyons à présent l’autorégulation du comportement déclaré par les étudiants.