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La pupille représente l’ouverture de l’iris permettant à la lumière d’atteindre la rétine donnant ainsi à l’individu la possibilité de voir son environnement comme illustré dans la Figure 29. La fonction première de cette partie de l’œil est avant tout de réguler l’intensité de la lumière pénétrant les yeux. Pour cela, deux ensembles de muscles lisses de l’iris permettent de gérer le diamètre de la pupille. Le premier est un ensemble de muscles contracteurs permettant de réduire la taille de la pupille tandis que le second est un ensemble de muscles dilatateurs permettant de faire augmenter la taille de la pupille (Sirois & Brisson, 2014). Par conséquent, dans des conditions de faible luminosité, la pupille se dilatera (mydriase) afin de laisser rentrer plus de lumière et ainsi optimiser la vision. Dans le cas d’un environnement très lumineux, le phénomène inverse se produira avec une contraction de la pupille ou myosis.

Figure 29. Structure du globe oculaire (tiré de Société Canadienne du Cancer (n.d.))

La taille de la pupille peut également être considérée comme un indicateur du fonctionnement cognitif. En effet, au niveau anatomique, les muscles dilatateurs et contracteurs ne sont pas innervés par les mêmes types de fibres. Alors que les muscles dilatateurs sont sous la dépendance des fibres adrénergiques du SNS, les muscles contracteurs sont connectées aux fibres cholinergiques du SNP (Kahle et al., 1981). Puisque nous avons vu que le SNS et le SNP peuvent être stimulés en fonction de l’émotion ressentie et que toutes les émotions ne mènent pas à une dominance de la même banche

Muscle oculaire Sclère Rétine Cristallin Nerf optique Corps vitré Choroïde Corps ciliaire Iris Pupille Cornée Humeur aqueuse Conjonctive

du SNA, il peut alors s’avérer intéressant d’utiliser la taille de la pupille comme un indicateur émotionnel. L’un des travaux les plus cités à ce sujet est celui de Bradley, Miccoli, Escrig et Lang (2008) dans lequel les auteurs ont observé que des individus exposés à des images plaisantes ou déplaisantes avaient des pupilles plus dilatées que lorsque ces mêmes individus étaient exposés à des images neutres. Ces résultats suggèrent que l’augmentation de la taille de la pupille dans le cadre des émotions serait plus sensible à l’arousal qu’à la valence. Notons toutefois que la taille de la pupille peut également être considérée comme un indicateur de la charge mentale (Granholm & Steinhauer, 2004; Marquart et al., 2015).

Annexe 3

Questionnaire d’empathie utilisé dans la troisième étude de thèse (traduit de Lietz et al., 2011)

Consignes : Encerclez, pour chaque réponse, le chiffre qui représente le mieux jusqu’à quel point vous êtes en accord ou pas avec l’affirmation. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses, l’important est de répondre le plus honnêtement possible.

Affirmations Pas du tout d’accord Pas d’accord Ni d’accord ni pas d’accord D’acco rd Tout à fait d’accor d 1. Je rêve régulièrement tout

éveillé(e) aux choses qui pourraient m’arriver.

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2. J’éprouve souvent de la tendresse pour les gens moins chanceux que moi.

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3. Je trouve parfois difficile de voir les choses du point de vue de quelqu’un d’autre.

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4. Il m’arrive de ne pas être désolé(e) pour les gens qui ont des problèmes.

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5. Je m’implique vraiment dans les sentiments ressentis par les personnages d’un roman.

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6. Dans les situations d’urgence je suis inquièt(e) et mal à l’aise.

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7. D’habitude, je ne suis pas complètement pris(e) par les films que je regarde, je reste objectif(ve).

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8. Lors d’un désaccord, j’essaie d’écouter le point de vue de chacun avant de prendre une décision.

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9. Quand je vois une personne dont on a profité, j’ai envie de la protéger.

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10. Je me sens parfois désemparé(e) quand je me trouve au

beau milieu d’une situation fortement émotionnelle.

11. J’essaie parfois de mieux comprendre mes amis en imaginant comment ils voient les choses de leur perspective.

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12. Il est relativement rare que je me laisse prendre par un bon livre ou un bon film.

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13. Quand je vois quelqu’un de blessé, j’ai tendance à rester calme.

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14. Je me soucie très peu du malheur des autres.

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15. Si je suis sûr(e) d’avoir raison à propos de quelque chose je ne perds pas mon temps à écouter les arguments des uns et des autres.

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16. Après avoir regardé un film ou une pièce de théâtre, c’est comme si j’étais l’un des personnages.

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17. Être dans une situation de tension émotionnelle me fait peur.

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18. Quand je vois quelqu’un être traité de façon injuste je ne ressens pas beaucoup de pitié pour lui.

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19. D’habitude je suis plutôt efficace face aux situations d’urgence.

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20. Je suis souvent touché(e), affecté(e) par les évènements qui arrivent.

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21. Je crois qu’il y a toujours deux facettes à chaque question ou problème et j’essaie de les prendre en compte toutes les deux.

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22. Je me décrirais comme une personne au cœur tendre, plutôt compatissante.

23. Quand je regarde un bon film, je peux très facilement me mettre à la place du personnage principal.

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24. J’ai tendance à perdre mes moyens dans des situations d’urgence.

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25. Quand je suis en colère contre quelqu’un j’essaie de me mettre à sa place pendant un moment.

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26. Quand je lis une histoire ou un roman intéressant, j’imagine ce que je ressentirais si les évènements de l’histoire m’arrivaient.

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27. En cas d’urgence, quand je vois quelqu’un qui a sérieusement besoin d’aide je m’effondre totalement.

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28. Avant de critiquer quelqu’un j’essaie d’imaginer ce que je ressentirais si j’étais à sa place.

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Titre : Effet des messages de sécurité routière sur la détection des cyclistes par les automobilistes dans un environnement dynamique : Implication des processus émotionnels et attentionnels Mots-clés : Émotion, Attention, Conduite simulée, Communication préventive, Physiologie

Résumé : En France, le nombre de cyclistes tués sur les routes, notamment en ville lors de collisions avec des automobilistes, reste préoccupant. Les campagnes de sécurité routière sont souvent utilisées pour sensibiliser les automobilistes à propos de la vulnérabilité de certains usagers.

L’objectif de cette thèse était d’étudier les rôles respectifs de l’émotion et de l’information en sécurité routière sur la capacité des automobilistes à détecter des cyclistes. Dans une première étude, nous nous sommes intéressés aux réponses physiologiques observées chez des participants exposés à des extraits de films induisant des émotions sans lien avec la sécurité routière. Il s’agissait de mieux comprendre l’effet de certaines émotions couramment utilisées dans les spots de sécurité routière sur l’activité cardiaque enregistrée pendant la diffusion des extraits de film. Cette étude permit,

notamment, d’alimenter les théories de l’appraisal et celle de l’émotion construite. Dans une deuxième étude, nous avons testé l’effet de ce même matériel sur la capacité des automobilistes à détecter des cyclistes dans une tâche consécutive de conduite automobile simulée. Les résultats de cette étude ont permis de conclure que l’émotion, seule, suscitée par un film ne comportant pas d’information de sécurité routière, n’apportait pas de bénéfice particulier à la détection des cyclistes.

Enfin, sur le même principe que celui de la deuxième étude, nous avons étudié l’effet de messages délivrant une information sur la vulnérabilité des cyclistes et suscitant un ensemble d’émotions. Cette dernière étude a permis de souligner le rôle important de la composante informationnelle sur la capacité à améliorer les performances de détection des cyclistes par l’automobiliste.

Title : Effect of road safety messages on cyclist detection by motorists in dynamic environments: involvement of attentional and emotional processes

Keywords : Emotion, Attention, Driving simulation, Preventive communication, Physiology Abstract : The number of cyclists who died on

the French roads, especially in cities because of collisions with motorists, remains a concern. Road safety campaigns are often used to sensitize car drivers about the vulnerability of some road users.

The aim of this thesis was to investigate the respective roles of emotion and road safety information on the ability for the motorist to detect cyclists. In the first study, we focused on assessing physiological responses with people exposed to short film clips eliciting emotions with no reference to road safety. The goal was to better understand the effect of emotions commonly used in road safety campaigns on the cardiac activity recorded while exposed to these short film clips.

This study notably provided interesting outlooks in line with appraisal and constructed theories of emotion.

In the second study, we tested the effect of this same material on the ability for the car driver to detect cyclists in a subsequent simulated driving task. Results highlighted that emotion, alone, when elicited through short film clips making no reference to road safety, was not particularly beneficial for detecting cyclists. Finally, following the same principle of the second study, we investigated the effect of road safety messages delivering information about cyclist vulnerability and eliciting emotions. This last study stressed how much information is important in order to improve the ability for the motorist to detect cyclists.