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A) VERSIONDE KALENGA ANTOINETTE - AUSHI (KA 9/15 ; CH 10/8) M 1. Kibinda namusanga mu mpanga alelila alelila

Le chasseur, je l’ai trouvé en brousse en train de pleurer, en train de pleurer 2. Nsempe shakwe batolele

Son équipement qu’on a ramassé Commentaire

C’est un autre chasseur qui l’a ramassé et qui l’a jeté en brousse. Quand il est rentré à la maison il a commencé à chanter : «Mon ami chasseur je l’ai trouvé en brousse en train de pleurer, en train de pleurer, en train de pleurer son habit de chasse qu’on a ramassé. C’est moi qui l’ai ramassé.»

Note. Kibinda alterne avec mwashi ; alelila alterne avec akolila.

Nsempe : franges, tissu, peau, et l’équipement de queues, perles et fétiches. Donc le chasseur a perdu tout son équipement magique qui doit le rendre capable de faire la chasse.

B) VERSIONDE BWANGA AGATHE - AUSHI (K 25/2 ; CH 14/6) M 1. Kibinda namusanga mu mpanga alelila alelila alelila

J’ai trouvé un chasseur en brousse qui pleurait, qui pleurait qui pleurait

2. Nsempe shakwe batolele

Pour son équipement qu’on avait ramassé

3. Kibinda namusanga mu mabinda akolila akolila J’ai trouvé un chasseur en brousse, qui pleurait, qui pleurait 4. Akolila nsempe shakwe batolele

Il pleurait pour son équipement qu’on avait ramassé 5. Mwashi namusanga mu mpanga alelila alelila

J’ai trouvé un chasseur en brousse, qui pleurait, qui pleurait 6. Alelila insempe shakwe batolele

Il pleurait pour son équipement qu’on avait ramassé

C) VERSIONDE BUFUMU - BEMBA (W 27/1 ; CH 17/31) M 1. Kibinda namusanga mu mpanga akolila (2x)

Le chasseur, je l’ai trouvé en brousse en train de pleurer 2. Akolila insempe shandi batolele

En train de pleurer : mes haillons qu’on a ramassés Commentaire

C’est de cette façon qu’on chantait les chansons des chasseurs pendant qu’ils étaient en brousse après que Kisani avait déjà tué un animal que Dieu lui avait donné et qu’il avait mis sur le séchoir.

D) VERSIONDE SEFU (W 18/5 ; CH 15/35)

1. Namusanga mu mpanga akolila akolila

Je le trouve en brousse en train de pleurer, il pleure 2. Akolila insempe shakwe batolele

Il pleure son équipement qu’on a ramassé 3. Kibinda namusanga mu mpanga akolila

J’ai trouve un chasseur en brousse en train de pleurer 4. Ela akolila insempe shakwe batolele

Hélas, il pleure son équipement qu’on a ramassé Commentaire

Les nsempe ce sont les choses que les chasseurs portent quand ils vont en brousse. En marchant, en marchant le chasseur parcourt une grande étendue. Il franchit plusieurs rivières. Alors en franchissant la toute dernière rivière, il remarque que son habit de chasse est tombé. Alors il s’assied sous un arbre avec son fusil et il commence à pleurer. Un autre chasseur, un compagnon se met aussi en route en se disant :

«Les animaux que je poursuis ont pris cette direction.» Il trouve en dessous d’un arbre un homme en train de pleurer. Il se demande : «Pourquoi pleure-t-il?» Il s’approche de lui et lui demande : «Qu’y a-t-il ?» L’autre répond : «Ô moi, on a ramassé mon équipement de chasse, je l’ai fait tomber.» «C’est à cause de cela que tu pleures?» Il dit : «Oui!» Alors ce dernier est rentré au village et a entonné cette chanson. Quand on a préparé les têtes des bêtes, il a chanté ainsi.

E) VERSIONDE MWENDA MUKANDABANTU - AUSHI (MF 105/10 ; CH 26/28) M 1. Yo kibinda namusanga mu mpanga akolila

Ô le chasseur, je le trouve en brousse en train de pleurer 2. Alelila alelile nsempe shakwe batolele

Il pleure, il pleure son équipement qu’on a ramassé 3. Kibinda namusanga mu mpanga akolila

Le chasseur, je le trouve en brousse en train de pleurer 4. Alelile nsempe shakwe batolele

Il pleure son équipement qu’on a ramassé

5. Kibinda namusanga mu mpanga akolila

Le chasseur, je le trouve en brousse en train de pleurer

6. Tali na lubilo yo kibelebele umutima wa mpanga nkaumwena pi

Il n’est pas rapide, celui qui guette, le fétiche de chasse où vais-je le trouver 7. Kibinda namusanga mu mpanga akolila

R. Le chasseur, je le trouve en brousse en train de pleurer 8. Kibinda namusanga mu mpanga akolila

Le chasseur, je le trouve en brousse en train de pleurer Note. Namusanga alterne avec bamusanga.

A confronter avec la ch. 632.

Commentaire

Il s’agit d’un chasseur. Il pleurait ses équipements de chasse qu’on avait ramassés. Il était chasseur et il est parti à la chasse. Il a fait tomber ses équipements, disons qu’il a fait tomber ses fétiches de chasse. Alors il a commencé à demander : «Kibelebele, le fétiche de chasse où vais-je le trouver?» Il s’agit d’un fétiche.

F) VERSIONDE KIPILI MUMBA - AUSHI/LOMOTWA (CK 48/9 ; CH 26/21) M 1. Kibinda namusanga ku mpanga alelila alelila

Le chasseur je le trouve en brousse en train de pleurer, en train de pleurer 2. Nsempe shane batolele nsempe

Mon équipement de chasse a été ramassé, mon équipement de chasse Commentaire

On avait trouvé en brousse un chasseur en train de pleurer son équipement de chasse qui avait été ramassé.

On venait de ramasser son équiipement de chasse, ainsi il pleurait. Voilà le sens de cette chanson.

G) VERSIONDE KALAMA - BEMBA (MN 64/17 ; CH 30/25) M

1. O kibinda namusanga mu mpanga alelila alelila alelila e

Ô le chasseur je l’ai trouvé en brousse, il pleurait, il pleurait, il pleurait 2. Insempe shakwe batolele

Pour ses équipements de chasse qu’on a ramassés.

Commentaire

Les haillons sont surtout utiles aux chasseurs pour repérer la direction du vent. Il arrache un morceau et il peut bien connaître la direction du vent. S’il connaît la direction du vent, il sera sûr que les animaux ne pourront le fuir. Parfois le chasseur peut pourchasser un animal et se reposer quelque part. Et en se reposant il oublie ses haillons de chasse. Mais après avoir fait des tours, il regarde ses haillons et ne les retrouve pas.

Il se dit alors : «Ô je rentre seulement là où je chargeais mon fusil pour ramasser mes haillons et connaître bien la direction du vent. Il arrive là-bas et trouve des traces de pieds. «Pauvre de moi, mes haillons ont été ramassés.» Alors il commence à se lamenter. «Qu’est-ce que je vais faire quand je vais trouver des animaux?

Je vais les manquer.» A partir de là il se met à beaucoup se lamenter, à pleurer pour ses haillons. Quelque temps après, son collègue chasseur arrive et le voit en train de faire des tours. Il lui demande : «Qu’est-ce qu’il y a, mon cher ami?» «Non, mon cher, ici où tu me vois je suis très malheureux. J’ai laissé mes haillons ici-même où je chargeais le fusil mais on les a ramassés.» Et son collègue va comprendre et dire : «Ô, le chasseur je l’ai trouvé en brousse en train de pleurer ses haillons qu’on a ramassés.» C’est ça le sens de la chanson.

Note. Le chasseur porte les nsempe : de petits morceaux de peau, des étoffes, des feuilles qui forment des haillons et ont leur rôle spirituel : grâce à eux il évite les dangers et s’attire la chance. S’il les perd il est empêché d’accomplir certains rites.

H) VERSIONDE NGOY KITAMBALA - AUSHI (NG 1B/2 ; CH 8/34) M 1. Yo kibinda namushile mu mpanga akolila akolila ee

Ô le chasseur, je l’ai laissé en brousse en train de pleurer, en train de pleurer, 2. Akolila nsempe shakwe batolele

en train de pleurer son équipement de chasse qu’on a ramassé 3. Umwashi namusanga mu mpanga akolila akolila

Le chasseur, je l’ai laissé en brousse en train de pleurer, en train de pleurer 4. Akolila nsempe shakwe batolele

En train de pleurer son équipement de chasse qu’on a ramassé Commentaire

Cette chanson était chantée lors de la fête des têtes d’animaux. On la chantait quand un chasseur venait de tuer une grande bête, un éléphant. Tout le monde était invité à la fête. Tout le monde se rendait aux fourches des esprits de chasse. Tout le monde pouvait se couper le morceau qu’il voulait. Au chasseur était réservée la trompe, l’estomac et la tête. Le chasseur commençait alors à détacher les haches (mikoki) des manches et à frapper les haches l’une contre l’autre. Alors on commençait à chanter et à danser après avoir dépecé l’animal. Le nsempe ce sont les morceaux de peau d’antilope, de gazelle, de chacal, de l’animal qu’on appelle nkema etc. que le chasseur se mettait autour des reins. Le chasseur se trouvait alors devant le séchoir où on séchait la viande. Et on se mettait à préparer les têtes. C’était autour de l’éléphant tué qu’on chantait cette chanson.

Note. Dans la répétition du vers, il emploie toujours la forme namusanga ; kibinda alterne avec umwashi La description est quelque peu confuse. Il mélange les différentes étapes de l’abattage, du dépeçage, du séchage, de la préparation des têtes.

I) AUTREVERSION, VOIR L. VERBEEK, 2001 : 382-383, CH. 447.