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3.3.2.1 Choix des paramtres

La premire Žtape de la simulation est la construction dÕune Ç bo”te È cubique contenant un nombre dŽterminŽ dÕions de chaque espce. Le nombre dÕions est fixŽ de faon ˆ ce que la composition atomique ˆ lÕintŽrieur de la bo”te soit la mme que la composition du verre ou du liquide dont on veut dŽterminer la structure. La dimension de cette bo”te (D) est calculŽe par le programme pour que la densitŽ atomique ˆ lÕintŽrieur de la bo”te soit Žgale ˆ la densitŽ atomique expŽrimentale, mesurŽe dans notre cas par la mŽthode dÕArchimde. Des conditions pŽriodiques sont imposŽes aux frontires de la bo”te, on ne considrera donc que les oscillations structurales dans les fonctions de corrŽlation apparaissant ˆ des distances infŽrieures ˆ D/2.

Les paramtres du potentiel de rŽfŽrence U

"#(r) ( &#, &$, '# et '$) ont ŽtŽ ajustŽs par

essai/erreur pour chaque ion de faon ˆ retrouver par EPSR les valeurs des distances interatomiques O-X (X=Fe, Si, Al et Na) et des coordinences CNX-O dŽterminŽes par

ajustement gaussien des deux verres NFS-nat et NAS (tableau 3.3.2.1.). Les mmes paramtres pour le potentiel de rŽfŽrence ont ensuite ŽtŽ appliquŽs pour les verres intermŽdiaires NFA 08.08 et NFA 13.03.

Coulomb

charges & (kJ/mole) ! ()

Na+ +0.5 e 0.175 2.1

Al3+ +1.5 e 0.26 1.26

Fe3+ +1.5 e 0.15 1.7

Si4+ +2 e 0.175 1.06

O2- -1 e 0.1625 3.6

Tableau 3.3.2.1. Paramtres atomiques utilisŽs pour le potentiel de rŽfŽrence

Remarque 1 : Nous avons utilisŽ les profondeurs et les charges effectives dites Ç rŽduites È (Ç reduced well depth and effective charges È, [Soper, 2005]) : les charges ont ŽtŽ divisŽes par 2 et les profondeurs par 22. En effet, sans lÕutilisation de ces charges et profondeurs rŽduites, les facteurs de structure calculŽs par EPSR prŽsentaient plus de structures que les facteurs de structure expŽrimentaux. Les paramtres prŽsentŽs dans le tableau 3.3.2.1. tiennent compte de cette Ç rŽduction È.

Remarque 2 : Les valeurs de dŽpart de &Al, 'Al ont ŽtŽ choisies dÕaprs les valeurs utilisŽes par

Landron [Landron et al., 2001] pour Al2O3 liquide . Ces valeurs ont ensuite ŽtŽ

ajustŽes par la mŽthode essai/erreur pour reproduire avec EPSR la coordinence CNAlO et la distance Al-O obtenues par ajustement Gaussien du premier pic de

DNAS(r). Mais la force de la liaison Al-O est intermŽdiaire entre Si-O et Fe-O.

La profondeur du puits de potentiel pour Al doit donc tre intermŽdiaire entre Si et Fe ce qui nÕest pas le cas pour les paramtres choisis. Les paramtres pour Al ne sont donc peut-tre pas compltement transposables de lÕalumine liquide ˆ un verre de composition plus complexe, mais nous avons gardŽ ces valeurs ajustŽes qui nous permettaient de trouver une coordinence CNAlO et une

distance Al-O en accord avec celles dŽterminŽes par lÕajustement Gaussien du premier pic de la fonction de corrŽlation diffŽrentielle totale de NAS.

Compte tenu du fait que les donnŽes ont ŽtŽ enregistrŽes lors de la mme session expŽrimentale et que les corrections et normalisation des donnŽes ont ŽtŽ faites de la mme faon pour tous les verres, la mme valeur du feedback factor a ŽtŽ utilisŽe. Si la valeur de ce facteur est trop faible, les facteurs de structure obtenus nÕont pas de signification physique, si par contre elle est trop grande, on nÕarrive pas ˆ bien reproduire les donnŽes ˆ cause des erreurs rŽsiduelles systŽmatiques [Soper, 2005]. Nous avons choisi une valeur de 0,75. Cette valeur a ŽtŽ dŽterminŽe par essai/erreur : nous sommes partis de f = 0,95, puis nous avons diminuŽ la valeur de f jusquՈ avoir un facteur de structure simulŽ reproduisant le mieux possible les donnŽes expŽrimentales pour tous les verres.

La tempŽrature a ŽtŽ fixŽe ˆ 1000K pour toutes les simulations. Nous avons fait des essais avec des tempŽratures plus ŽlevŽes, mais, dans ce cas, les oscillations des facteurs de structure simulŽs Žtaient trop faibles par rapport ˆ lÕexpŽrience.

De plus nous avons ŽtudiŽ lÕinfluence de divers paramtres aussi bien sur la reproductibilitŽ des donnŽes expŽrimentales ainsi que sur les coordinences et les distances interatomiques dŽduites des simulations. Certains paramtres avaient une influence trs faible, voire pas observable, dans ce cas nous avons gardŽ les valeurs par dŽfaut donnŽes par le programme. Les autres paramtres ont ŽtŽ ajustŽs par la mŽthode essai/erreur jusquՈ lÕobtention de structures reproduisant le mieux possible les donnŽes expŽrimentales.

Le paramtre ereq contr™le lÕintensitŽ prise par le potentiel empirique quand il est affinŽ. Il a ŽtŽ fixŽ pour chaque Žchantillon par la mŽthode essai/erreur : une valeur trop grande de ereq provoquait une augmentation de lՎnergie totale du systme, une valeur trop faible ne permettait pas dÕajuster correctement les donnŽes expŽrimentales, nous avons donc choisi un compromis permettant dÕavoir une Žnergie pour le potentiel empirique reprŽsentant 10 ˆ 20 % de lՎnergie totale du systme.

La diffraction des neutrons : une sonde structurale

3.3.2.2 Faire une simulation

Avant de commencer toute simulation il faut rŽinitialiser le potentiel empirique ainsi que toutes les fonctions calculŽes par EPSR. Pour cela on fixe les valeurs de ireset et iinit ˆ 1 et on fait tourner le programme une fois.

Pour chaque simulation, nous sommes partis de configurations atomiques alŽatoires. Nous avons utilisŽ les fonctions fcluster et introtcluster qui permettent de faire bouger les atomes de faon alŽatoire dans la bo”te et ensuite de relaxer la structure obtenue en fonction du potentiel de rŽfŽrence pour que les atomes ne sÕinterpŽntrent pas et que leur rŽpartition obŽisse aux contraintes dŽfinies par le potentiel de rŽfŽrence.

Les simulations se dŽroulent en trois Žtapes :

1- on ne tient compte que du potentiel de rŽfŽrence et de la diffŽrence entre la fonction expŽrimentale et la fonction calculŽe, dans ce cas le paramtre potfac est fixŽ ˆ 0.

2- on introduit le potentiel empirique qui va sÕajouter au potentiel de rŽfŽrence : on fixe potfac ˆ 1. Attention, les oscillations du potentiel empirique doivent rester faibles, si elles augmentent trop cela signifie que le choix du potentiel de rŽfŽrence nÕest pas optimisŽ.

3- on accumule sur diffŽrentes configurations pour minimiser la diffŽrence entre la fonction expŽrimentale et la fonction calculŽe. On fixe alors nsumt ˆ 1, puis

nsumt prend la valeur du nombre de configurations dŽjˆ accumulŽes.

On a veillŽ ˆ ce que lՎnergie totale du systme diminue au cours des simulations. Le profil dՎnergie calculŽ pour une des simulations de lՎchantillon NFS-nat est prŽsentŽ sur la figure 3.3.2.2.a. On remarque principalement deux zones. Dans la premire (jusquՈ 1400 itŽrations), lՎnergie diminue fortement pour ensuite se stabiliser autour de -682 kJ/mol. Cette premire zone correspond ˆ la premire Žtape de la simulation lors de laquelle on ne bouge les atomes quÕen fonction du potentiel de rŽfŽrence. La seconde zone correspond aux deux dernires Žtapes, ˆ partir du moment o lÕon introduit le potentiel empirique. LՎnergie diminue de faon continue. Nous nÕavons pas pu atteindre une stabilisation de lՎnergie totale du systme, des outils de calcul plus rapides auraient peut-tre ŽtŽ nŽcessaires. Nous avons arrtŽ les simulations lorsque le R-factor, qui reprŽsente la diffŽrence entre le facteur de structure simulŽ et le facteur de structure expŽrimental, se stabilisait autour de la valeur de 2.10-4.

Figure 3.3.2.2.a Energie totale du systme en fonction du nombre

dÕitŽrations effectuŽes.

Les distances de moindre approche sont calculŽes par le programme en fonction des paramtres du potentiel de rŽfŽrence choisis. Nous avons fait tourner le programme en laissant ces distances de moindre approche calculŽes par dŽfaut, on a ensuite vŽrifiŽ quÕon nÕobservait pas de pics ˆ des distances trop faibles dans les fonctions de corrŽlation de paires partielles. Les paires Na-X (X= Na, Fe et Al) avaient une intensitŽ non nulle ˆ partir de ~1,5 . Pour ces paires, nous avons donc fixŽ ces distances ˆ 2,6  pour toutes les compositions.

Ë la fin dÕune simulation, on vŽrifie que le potentiel empirique ne diverge pas en zŽro. Mais si on a fixŽ manuellement des distances de moindre approche pour certaines paires "!, alors U"#EP

(r) va tendre vers lÕinfini en zŽro. La figure 3.3.2.2.b reprŽsente les potentiels empiriques obtenus pour les diffŽrentes paires atomiques ˆ la fin dÕune des simulations pour lՎchantillon NFS-nat. On remarque que U

NaNa

EP

(r) et U Fe" Na

EP

(r) divergent pour r " 0, ce sont les deux paires pour lesquelles nous avons du fixer les distances de moindre approche. Pour les autres paires atomiques, le potentiel empirique oscille autour de zŽro. De plus, dans la simulation prŽsentŽe ci-dessous la valeur absolue du potentiel empirique est de 96 kJ/mol et lՎnergie totale du systme est de -690 kJ/mol en fin de simulation (ˆ voir dans fichier .out des simulations). La perturbation du potentiel de rŽfŽrence due au potentiel empirique reste donc faible.

La diffraction des neutrons : une sonde structurale

Figure 3.3.2.2.b ReprŽsentation des potentiels empiriques obtenus en

fin de simulation pour lՎchantillon NFS-nat. Les courbes ont ŽtŽ dŽplacŽes verticalement pour plus de clartŽ.

Quatre simulations ont ŽtŽ effectuŽes pour chaque Žchantillon. Les conclusions (nombres de coordinence, distances interatomiques, facteurs de structure et fonctions de corrŽlation calculŽesÉ) pour ces quatre simulations Žtaient parfaitement reproductibles. Les rŽsultats prŽsentŽs dans la suite sont donc les moyennes sur ces quatre simulations.

3.

E

X

ERIENCES