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Encha”nement des polydres cationiques SiO 4 , AlO 4 et FeO x :

Les fonctions de corrŽlation de paires partielles gSi-Si(r) sont identiques pour tous les

verres le long du joint. Le rŽseau silicatŽ nÕest donc pas modifiŽ lors de la substitution de Fe par Al comme le montre la figure 5.2.3.1.a pour les verres NAS et NFS-nat.

NFS-nat NAS

Figure 5.2.3.1.a. ReprŽsentation des liaisons Si-O-Si (traits bleus)

ƒtude structurale du systme NaFexAl1-xSi2O6

Les corrŽlations Si-Fe et Si-Al sont elles aussi identiques pour tous les verres le long du joint.

Si on tient compte des distances Fe-O, Al-O et Si-O, on peut calculer les distances maximales Si-Si, Al-Si et Fe-Si dans le cas dÕencha”nements par artes ou par sommets. Dans le cas de tŽtradres liŽs par sommets, les distances maximales Si-Si, Al-Si et Fe-Si sont :

dmax Si" Si= 2dSi"O= 2 #1,63 = 3,26

dmax Al" Si= dAl"O dSi"O = 1,75 1,63= 3,38

dmax Fe" Si = dFe"O dSi"O = 1,89 1,63= 3,52

Dans le cas de tŽtradres liŽs par artes, les distances maximales Si-Si, Al-Si et Fe-Si sont : d max Si" Si= 2 d Si"O 3 = 1,88 d max Al" Si= d Al"O 3 ! d Si"O 3 = 1,95

dmax Fe" Si =dFe"O

3

!

dSi"O

3 = 2,03

Pour les calculs, nous nous sommes placŽs dans le cas de tŽtradres uniquement, cependant nous avons vu quÕune partie du fer se trouvait en coordinence 5. Dans ce cas, la distance maximale Fe-Si pour des polydres liŽs par artes est plus faible que 2,03 . De plus, lors dÕune liaison de polydres par artes, la rŽpulsion Žlectrostatique entre les cations au centre des polydres va induire une dŽformation de ceux-ci avec un allongement de la distance cation-cation par rapport au cas idŽal calculŽ ci-dessus.

La distance moyenne Si-Si est ~ 3,15 . Cette distance correspond ˆ un encha”nement de tŽtradres SiO4 par sommets. De plus, le premier pic de la fonction gSi-Si(r) est Žtroit,

intense et symŽtrique, on nÕa donc quÕun seul type dÕencha”nements de tŽtradres silicatŽs : par sommets.

Le maximum du premier pic des fonctions gFe-Si(r) et gAl-Si(r), 3,35  et 3,20 

respectivement, correspond aussi ˆ des encha”nements par sommets (figure 5.2.3.1.b.). Par contre ce premier pic est moins intense et Žlargi aux basses valeurs de r par rapport au premier pic de gSi-Si(r). On doit donc aussi considŽrer lÕexistence de contributions ˆ plus faibles

valeurs de r. Il est donc possible quÕil existe une faible proportion de FeOx et AlO4 liŽs par

une arte ˆ des SiO4. Ce type dÕencha”nements est visible sur la figure 5.2.3.1.b dans les

verres NFA 08.08 o deux AlO4 partagent une arte et dans le verre NAS o deux tŽtradres

AlO4 et SiO4 sont associŽs par arte. Sur la mme figure, on peut aussi observer la prŽsence

dÕoxygnes tri-cluster (verre NAS). Winkler et al. [Winkler et al., 2004] ont montrŽ que les anneaux ˆ deux membres consistaient en deux atomes dÕAl ˆ 72.8%, un atome dÕAl et un de Si ˆ 25,0% et seulement 2,2% des anneaux ˆ deux membres sont constituŽs de deux atomes de Si. Les encha”nements par artes de tŽtradres SiO4 et AlO4 sont donc minoritaires tout

Les fonctions gFe-Fe(r), gAl-Fe(r) et gAl-Al(r) sont modifiŽes le long du joint, mais ces

variations ne sont pas linŽaires avec la concentration en Fe et Al. Pour chacune de ces fonctions, on peut distinguer deux composantes dans le premier pic correspondant ˆ des types dÕencha”nements diffŽrents : par artes ou par sommets. Nous avons exclu les encha”nements par faces qui correspondraient ˆ des distances Fe-Fe, Al-Fe et Al-Al trs faibles qui ne sont pas observŽes sur les g(r) partielles. De plus, dans le cas de tŽtradres partageant des faces, la rŽpulsion Žlectrostatique cation-cation est trop grande pour que cette gŽomŽtrie soit stable.

Les positions des diffŽrentes contributions dans les fonctions de corrŽlation de paires partielles gAl-Al(r), gAl-Fe(r) et gFe-Fe(r) ont ŽtŽ dŽterminŽes en faisant des ajustements des

premiers pics en utilisant deux fonctions Gaussiennes reposant sur une ligne de base horizontale.

Dans gFe-Fe(r) les deux premires corrŽlations apparaissent en moyenne ˆ 2,95 ± 0,02 

et 3,39 ± 0,06  selon les Žchantillons. Dans le paragraphe 4.2.3.1 nous avons vu que ces deux contributions pouvaient tre attribuŽes ˆ des distances Fe-Fe dans des polydres partageant des artes dans le premier cas et partageant des sommets dans le deuxime cas. De tels encha”nements de polydres FeOx (x = 4 ou 5) sont illustrŽs pour NFS-nat sur la figure

5.2.3.1.b. On retrouve ces deux types dÕencha”nements dans les trois verres contenant du fer, les encha”nements par artes reprŽsentant de 15 ˆ 25 % des encha”nements Fe-O-Fe selon la composition. Ces encha”nements par arte concernent principalement les pentadres FeO5

(5.2.3.1.b., NFS-nat) mais on observe aussi quelques FeO5 liŽs par arte ˆ des FeO4 (5.2.3.1.b,

NFA 08.08) ainsi que des FeO4 liŽs par arte.

NFS-nat NFA 08.08 NAS

Figure 5.2.3.1.b. ReprŽsentation des polydres cationiques pour les

Žchantillons NFS-nat, NFA 08.08 et NAS sur une Žpaisseur de 10 (carrŽs de 19 de c™tŽ).

Les deux contributions dans les fonctions gAl-Al(r) (ˆ 2,7 et 3,3) et gAl-Fe(r) (ˆ 2,8 et

ƒtude structurale du systme NaFexAl1-xSi2O6

Winkler et al. [Winkler et al., 2004] ont montrŽ que les fonctions de corrŽlation de paires partielles Al-Al et Al-Si calculŽes par dynamique molŽculaire sur le systme AS2 (Al2O3-2SiO2) prŽsentaient toutes les deux maximums vers 2,59  et 3,16 . La plus courte

distance a ŽtŽ attribuŽe ˆ lÕexistence dÕanneaux ˆ deux membres et donc ˆ des tŽtradres (AlO4 et/ou SiO4) partageant une arte, la plus grande distance est attribuŽe ˆ des tŽtradres

partageant un sommet. Il faut noter que ces deux contributions ˆ bas r sont moins intenses que les contributions ˆ plus grandes distances et reprŽsentent donc des encha”nements minoritaires. Pfleiderer et al. [Pfleiderer et al., 2006] ont aussi montrŽ par des calculs de dynamique molŽculaire quÕil existait des encha”nements par artes dans des verres binaires Al2O3-SiO2 contenant 13 et 47 mol% Al2O3.

Les Žpaulements ˆ 2,7  dans gAl-Al(r) et ˆ 2,8  dans gAl-Fe(r) sont donc attribuŽs ˆ des

encha”nements de tŽtradres AlO4 par artes dans le premier cas et dÕencha”nements de AlO4

et de FeOx par artes dans le second cas, comme le confirme lÕobservation des structures

simulŽes avec EPSR. Cependant, ˆ notre connaissance, de tels encha”nements nÕont pas encore ŽtŽ observŽs dans des aluminosilicates ou des ferrisilicates contenant du sodium, cette Žtude serait donc la premire ˆ les mettre en Žvidence dans des verres dÕoxydes ternaires et quaternaires.

Les plus grandes distances, 3,3 et 3,4 dans gAl-Al(r) et gAl-Fe(r) respectivement,

correspondent ˆ des encha”nements de AlO4 et FeOx par sommets, ce qui est un encha”nement

plus probable pour ces espces.

Remarque : si on calcule la distance maximale Al-Al pour des tŽtradres AlO4 rŽguliers

partageant une arte, on trouve que dmax Al" Al = 2dAl"O

3 = 2,03 . Mais dans le cas le cas de polydres liŽs par artes, la rŽpulsion Žlectrostatique entre cations provoque des distorsions des polydres pour minimiser cette rŽpulsion, ce qui entra”ne une augmentation de la distance cation-cation par rapport au cas idŽal. On constate sur les modles calculŽs par EPSR que 2,7  correspond bien ˆ la distance Al-Al moyenne dans le cas de tŽtradres AlO4 liŽs par une arte (figure 5.2.3.1.c).

Figure 5.2.3.1.c. ReprŽsentation diffŽrentes liaisons entre AlO4 pour

lՎchantillon NAS. (tŽtradres AlO4 et SiO4 en vert et bleu,

Il faut noter que lÕexistence de ces polydres AlO4, SiO4 et FeOx partageant des artes

pourrait nՐtre quÕun artefact des mŽthodes EPSR et de dynamique molŽculaire [Winkler et al., 2004] dž au choix des paramtres des potentiels utilisŽs dans les deux mŽthodes. De tels encha”nements nÕont pas encore ŽtŽ mis en Žvidence expŽrimentalement.