• Aucun résultat trouvé

- Inventaire du patrimoine de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Les mesures de gestion et de préservation des paysages intégrées dans les politiques publiques Les documents d’urbanisme doivent intégrer le paysage dans leurs projets d’aménagement. Ils offrent également la possibilité d’inscrire des règles de préservation des structures paysagères comme la préservation de cônes de vue, la protection d’éléments de paysage, etc. mais peu de collectivités utilisent encore pleinement ces outils.

Les politiques publiques foncières d’acquisitions et de gestion des espaces naturels sont aussi des outils de conservation des paysages, menées par les communes, les Conseils Départementaux à travers la politique des espaces naturels sensibles ou le conservatoire des espaces naturels. Les autres propriétés publiques, notamment forestières (forêt domaniale, départementale et communale) constituent aussi des outils de préservation et de gestion des paysages.

3.2.2.5 Les perspectives d’évolution des patrimoines paysager et bâti à l’échelle régionale

Thématique : « Patrimoine paysager et bâti »

Situation actuelle Perspective d’évolution

(Scénario de référence)

+

Un paysage diversifié, des plus hauts sommets d’Europe à la grande vallée alluviale

Un travail d’harmonisation des

connaissances sur les paysages des deux anciennes régions

+

Une multitude de sites protégés, patrimoine naturel ou artificiel, à valeur locale, nationale et internationale (dont

=

Sites bien préservés avec des

protections multiples depuis plusieurs décennies

quelques-uns des sites les plus emblématiques de France)

- Certains paysages fragmentés par les grands axes de communication

Développement constant des axes de communication, au regard des besoins de modernisation et d’extension des réseaux

-

Des conflits entre qualité des paysages et enjeux économiques, voire

énergétique, notamment en haute-montagne

Nécessité de respecter les objectifs de développement des énergies

renouvelables et grande importance de l’enjeu touristique, sur un fond de changement climatique croissant 3.2.2.6 Les enjeux environnementaux « patrimoine paysager et bâti »

Les principaux enjeux environnementaux vis-à-vis du patrimoine paysager et bâti pour les projets, exploitations et remises en état de carrières sont :

la prise en compte des paysages lors du choix des sites d’implantation des carrières, en comprenant les paysages du quotidien afin de préserver le cadre de vie des habitants ; le respect du paysage lors des différentes phases d’exploitation et de remise en état des carrières, avec une attention particulière du phasage de l’exploitation dans le temps vis-à-vis de la qualité paysagère du site.

3.3 Analyse du milieu humain

L’analyse du milieu humain de la région Auvergne-Rhône-Alpes est constituée des thématiques suivantes : les activités agricoles et forestières, l’urbanisme, la consommation de l’espace et les transports, les risques, les nuisances et les déchets.

3.3.1 Les activités agricoles et forestières 3.3.1.1 Présentation générale de l’activité agricole

Les territoires agricoles représentent 47,9 % de la surface de la région. Avec 2,9 millions d’hectares de surface agricole utilisée, elle est la quatrième région agricole de France en surface, et totalise 62 500 exploitations agricoles recensées en 2010. Sa surface toujours en herbe place la région au premier rang national en termes d’étendue. Son cheptel, dans la catégorie des vaches allaitantes, arrive en deuxième position. Les productions diffèrent selon le type de relief sur lequel l’exploitation est implantée92.

Figure 18 - Nombre d’exploitation en fonction du type de production en Rhône-Alpes (Source : Agreste Auvergne-Rhône-Alpes n°1, janvier 2016)

L’élevage extensif dans les reliefs montagneux

Ainsi, dans les reliefs montagneux, où les prairies permanentes atteignent 55% de la surface agricole, l’activité dominante est l’élevage extensif d’herbivores. Les départements du Cantal, de la Haute-Loire, de la Loire, de l’Allier, de la Haute-Savoie, du Puy-de-Dôme et de la Savoie sont concernés.

L’élevage bovin viande est porté par le plus grand nombre d’exploitations : 10 717 exploitations en 2010 (figure 10). Ces élevages présentent des races spécialisées (Charolais) ainsi que des races plus rustiques (Salers, Aubrac).

Le lait de vache est la première production en valeur, dynamisée par les productions fromagères en AOP du Massif Central, de Savoie et de Haute-Savoie qui totalisent 22 AOP laitières93. Les signes officiels de qualité concernent ainsi 40 % des exploitations laitières92. Les races laitières les plus représentées sont la Montbéliarde, la Prim’Holstein et l’Abondance.

La région compte par ailleurs de nombreux petits élevages ovins ou caprins, principalement sous forme d’ateliers complémentaires94.

92 Agreste - Recensement agricole 2010

93 Agreste Auvergne-Rhône-Alpes - Mai 2015

94 Agreste Panorama AuRA

Diversité de l’usage agricole des plaines et vallées dans la région

Par opposition, les plaines et les vallées sont marquées par les cultures (céréales, viticulture, arboriculture, maraîchage), les systèmes mixtes (polyculture-élevage) et les élevages hors-sols. Près de 70 % de la production régionale de cultures céréalières se concentre sur les quatre départements de l’Allier, de l’Ain, de l’Isère et du Puy-de-Dôme95. Les plaines céréalières de la Limagne et du Dauphiné en sont des entités remarquables. L’arboriculture est concentrée dans la vallée du Rhône (abricot, pêche, cerise, prune, poire et pomme) et compte également des productions très localisées de châtaignes (Ardèche) et noix (Isère) sous appellations. Les élevages hors-sol (volailles de ponte, de chair et porcins) comptent un nombre limité d’exploitations spécialisées mais leur poids économique est important. Beaujolais et Côtes du Rhône sont les vignobles les plus connus, complétés par de nombreux terroirs viticoles disséminés. 73 % des vins régionaux sont sous AOP.

Les démarches de qualité

Sur les 1 000 signes officiels d’identification de la qualité et de l’origine gérés par l’INAO (AOP, IGP, Label rouge), plus de 150 concernent la région sur des denrées variées. Une exploitation sur quatre fabrique un produit sous signe officiel de qualité, et ce chiffre monte à 43 % pour les exploitations de grande dimension économique. Les mentions valorisantes telles que « montagne » ou « fermier » et autres démarches de qualité contribuent également à la valorisation des produits agricoles96.

3.3.1.2 Présentation générale de l’activité forestière

La part de surface boisée régionale, de 33 %, est la troisième plus grande de France, et est supérieure à la moyenne nationale (26 %). La région est aussi première en volume de bois sur pied avec 487 millions de m3, ce qui témoigne d’une productivité élevée. Quelques grands ensembles forestiers ressortent à l’examen de la carte des boisements de la région97.

Documents relatifs